Chapitre 12
Je déteste me cacher sous ma cape et ma capuche pour voyager secrètement sur l'Olympe. Je n'aimerai pas qu'on me reconnaisse et encore moins qu'il remonte à mes frères que je suis venu sans même leur avoir rendu visite. Ce n'est pas que ça me déplait de les voir, mais entre le colérique érotomane qui se transforme en taureau pour se taper l'Europe et le fan des Hommes Poisson, ce n'est pas le genre de compagnie que je veux me farcir.
J'arrive devant la demeure de ma nièce... enfin devant... disons plutôt que je suis derrière à me faufilé par l'entrée dissimulée qu'elle a fait instaurer pour qu'on y vienne en catimini. C'est un peu la psy de la famille et on va la consulter discrètement quand on a des doutes. Ça a du bon d'être l'oncle de la déesse de la sagesse.
Je frappe trois fois en laissant un intervalle de deux secondes entre chaque heurt pour lui signifier que c'est bien moi et pas un autre qui arrive pour quérir ses services. La porte en acier disparait d'elle-même et je rentre calmement en me faufilant dans les couloirs étroits qui m'amène à elle.
Elle se tient sur une chaise et me toise de haut en bas. Comme d'habitude, elle est vêtue de bleu de la coiffe aux sandales. Elle trouve que ça fait son petit effet sur les gens qu'elle rencontre. Entre nous, je la surnomme Myrtille quand elle n'est pas là, mais je ne suis pas sûr que ça lui plaise.
- Comment vas-tu ô déesse aux yeux pers ? J'espère que je ne te dérange pas dans ta grande et passionnante journée.
- Wesh Tonton ! Bien ou bien ? Je kiffe de t'avoir avec moi. On va suivre la vibe et danser jusqu'à tarpin tard.
- Euh ! Tu fais quoi là ? Tu as abusé de l'hydromel ? Parce que ça ne fait pas trop sage pour toi...
- Bah non mais je suis allé me dorer le cul dans le Sud d'un pays à l'ouest et j'ai chopé leur façon de causer
En disant ça elle avait commencé à hurler sans s'en rendre compte. Et pour ne pas lui paraitre impoli, j'ai mis mes doigts dans mes oreilles et j'ai fait le geste comme si j'allai essayer de les déboucher.
- Bah quoi tonton ?! Tu as mal aux oreilles ?
- Non ... Y a juste que tu gueules comme un cochon qu'on égorge...
- Ah ?! Je n'ai pas fait gaffe, mais c'est parce qu'ils parlent tous comme ça là-bas... Tu verrais les vendeurs de légumes hurler sur la cannebière. Et encore, ils ne battent pas les vendeurs de morues.
- Tu ne veux pas me parler en grec pour changer ? Tu sais sans hurler et juste calmement ? On dirait un chasseur qui hurle sur son chien pour qu'il ramène un lapin...
- D'accord ...
- Je t'ai vexée, hein ?
- Pas plus que la fois où toi et Poséidon vous êtes battu pour ne pas être mon parrain... Le grand Amour quoi ....
- Oui bon désolé, mais tu sais bien que je hais les enfants... Puis j'ai eu tors quand je vois la jolie jeune fille que tu es devenue. Puis tu m'aimais bien quand tu étais petite. Tu m'as même surnommé « Tonton tout-feu-tout-flamme »
- Rattrape-toi ! Bon c'est quoi le problème tonton ?
- ... Il y a un humain, mais pas n'importe quel humain. Il est différent des autres...
- Vas-y raconte-moi tout !
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