La voici devant la porte de ma chambre après que mes parents aient ouvert la porte pour la laisser rentrer. 

Elle était resplendissante, comme à son habitude. 

Ce jour-là, elle portait une chemise blanche et une jupe patineuse noire que j'aimais tellement. Elle portait des talons noirs que je lui avais acheté pour son anniversaire qu'elle n'avait jamais oser les porter. 

Elle avait son sac de cours sur une de ses épaules douces et fragiles. 

Elle arborait un sourire radieux. Elle semblait tellement heureuse. Je ne sais pas si elle était heureuse d'être en face de moi mais elle le semblait. 

Je paraissais minable devant elle. Je portais un jogging noir et un T-shirt de la même couleur. Les couleurs du deuil de mon amour pour elle. 

Par un geste de la main, je l'invite à prendre place à côté de moi sur mon lit défait. 

Elle avance d'un pas léger et gracieux vers le lit et vient poser son beau corps dessus. 

Elle me raconta son inquiétude pour mes absences de plus en plus répétées et de ma tête qui semblait lui faire peur. 

Je ne lui ai bien sûr pas dit les raisons de ma réelle absence pour ne pas lui faire peur. 

Je me sentais beaucoup mieux avec elle. Eléonore semblait beaucoup plus à l'aise? Elle s'était assiste entre mes jambes, collée à mon torse. 

Je lui caressé ses avant-bras pour finir mes caresses dans ses mains que j'attrapais. 

Elle leva sa tête comme pour chercher mon regard. La fille que j'aime se retourna et fit face à mon visage. Elle me parla mais je n'entendis rien. Tout ce que je voyais, c'étais ses lèvres qui bougeaient. 

J'ai été impulsif. Je l'ai embrassé. Ce qui me valut une gifle de sa part. 

Son regard était noir. Elle était en colère. Elle sortit de mes bras pour se mettre debout en face de moi. 

         - Shawn, tu te rends comptes de ce que tu viens de faire. Je suis en couple avec Mathieu et je l'aime. Tu es et tu seras à jamais mon meilleur ami. 

J'avais vu rouge lorsqu'elle m'a gifler mais le fait d'entendre qu'elle était en couple avec le geek m'a fait péter un plomb. 

Mon corps ne m'appartenait plus. Je m'approcha d'elle et je l'attrapa par le cou. 

Je savais que je l'étranglais mais je m'en fichais. Elle criait de plus en plus. Elle me suppliait de la lâcher mais je ne le pouvais pas. 

J'appréciais de sentir ses cordes vocales qui vibraient dans ma main. J'avais un sourire narquois sur mes lèvres. J'étais heureux de la voir souffrir. 

Après tout elle aussi m'avait fait souffrir en me laissant seul.

Elle a de plus en plus de mal à respirer. Elle gesticulait dans tout les sens en espérant peut-être pouvoir respirer normalement.

Au bout de plusieurs minutes, sa respiration était presque inaudible, elle ne parlait plus, elle ne bougeait plus.

Elle est morte entre mes mains.

Je ne ressentis rien. Pas même de la tristesse face au corps de la fille que j'aimais le plus au monde.

Jamais je n'aurai pensé être capable de tuer quelqu'un de mes propres mains.

Elle est morte et je suis heureux.