51.







Lucy



DOUZIÈME MOIS



Lundi 13 Août | 10h05 | chez les Heartfilia



Je lâche un bâillement en sortant de mon lit, les yeux encore mi-clos. En enfilant mes chaussons, je réussis à ouvrir mes orbes et la vue s'offrant à moi me fait louper un battement de cœur.


Je ne suis pas dans la chambre où j'ai vécu pendant un an, je ne suis plus chez les Dragneel mais chez moi, dans ma véritable chambre. N'y étant pas habituée, je lâche un soupir mais finis par sourire en observant la pièce où je n'étais presque pas revenue.


En fait si je devais dire combien de fois je suis retournée dans ma maison durant l'absence de mes parents, je dirais moins de cinq fois. Je ne pouvais pas revenir car mes parents me manquaient bien trop au début, puis après bah j'ai fini par m'y faire. J'ai accepté de vivre chez les Dragneel en oubliant ma maison. 


Alors revenir ici me fait tout drôle. Évidemment je me sens parfaitement bien puisque c'est la maison où j'ai grandi, où j'ai toujours vécu avec ma famille, mais au fond je ressens quand même un vide. Vivre chez les Dragneel était quand même une sacrée expérience, riche et intense ! Je n'oublierai jamais cette année, jamais !


Malgré tout ces derniers changements assez brusques j'ai passé une excellente nuit, ce que je n'aurais pas cru au début. Il faut dire que j'ai veillé tard vu que j'ai rattrapé le temps perdu avec mes parents et qu'ils m'ont raconté de A à Z leurs aventures exceptionnelles. C'était vraiment un moment génial, je suis heureuse qu'ils soient de retour, vraiment heureuse !


Je descends les marches de l'escalier en lâchant un nouveau bâillement et m'étirant les bras au passage. Soudain, en voyant que mon père est assis autour de la table de la cuisine avec Natsu en face de lui, je pousse un cri de surprise en perdant l'équilibre.


J'écarquille les yeux en comprenant que je vais chuter, or à la dernière seconde je me retiens de toutes mes forces à la rampe de l'escalier, le cœur battant à tout rompre et la respiration affolée.


Natsu s'est levé précipitamment de sa chaise et était sur le point de voler à ma rescousse, tout aussi paniqué que je peux l'être. Il souffle de soulagement en voyant que je descends le reste des marches et se rassoit quand j'atterris dans la cuisine.


— Bon sang tu m'as fait une de ces peurs Luigi !

— Mais qu'est-ce que tu fais là ?


Je suis plus qu'étonnée qu'il soit chez moi de bon matin, surtout qu'il ne m'a aucunement prévenu qu'il allait passer ! Je vérifie quand même sur mon téléphone, mais comme prévu je n'ai aucun message de la part de mon copain.


— Je n'ai pas le droit de venir te voir ?

— Si mais tu aurais pu me prévenir.

— Hum hum.


Mon père qui était jusque-là resté très silencieux en lisant le journal, nous fait remarquer sa présence. Il plie en quatre le journal en papier avant de le poser sur la table ronde et blanche, tout en prenant une gorgée de son café.


Mon dieu je sais ce qui va suivre ! Je le sais et je n'ai aucune envie d'assister à ça ! Par pitié non ! Pourquoi il a fallu que Natsu passe ce matin ? Pourquoi ?


Mon père ne va clairement pas nous lâcher maintenant vu qu'il n'a pas pu dire tout ce qu'il voulait hier soir. Je le connais et comme à son habitude il va faire passer un interrogatoire musclé à mon copain pour savoir s'il est digne de moi.


Je ne suis pas préparée psychologiquement pour assister à ça et encore moins dès le matin, à peine réveillée.


— Assis-toi Lucy.


Le ton ferme de mon paternel me fait plus soupirer qu'autre chose. Je n'ai pas peur oh non loin de là, je suis juste blasée...


— Papa c'est vraiment nécessaire ?


Jude me lance un regard furieux avant de me faire signe de m'asseoir sans plus tarder.


J'obéis non sans souffler en lançant un regard noir à Natsu qui aurait dû rester chez lui aujourd'hui. On n'en serait pas là sinon !


— Pourquoi t'es venu ?  je chuchote une fois à côté de Pinky.

— Je t'avais dit que je prouverai à ton père que je suis digne d'être avec toi.  répond-il sur le même ton.

— Oui mais pourquoi aujourd'hui ?

— Plus vite ça sera fait, mieux ça sera.

— Hum hum.   coupe mon père.


Je m'abstiens de finir ma conversation avec celui que j'aime pour me recentrer sur mon paternel qui nous fixe très sérieusement, les bras croisés et les sourcils froncés.


Ça promet...


Même si je ne le montre pas je suis assez nerveuse, j'ai vraiment peur que mon père n'approuve pas ma relation et si cela arrive, je ne sais pas comment je réagirai...


Évidemment je ne quitterai pas Natsu pour autant, jamais je ne ferai un truc pareil ! Je l'aime plus que tout, je ne veux pas lui faire de mal, jamais de la vie ! On a assez souffert comme ça cette année, c'est suffisant.


Cependant je serai profondément attristée si mon père n'approuvait pas notre couple. Non seulement je me disputerai avec lui sur ce sujet et en plus, notre relation de père/fille se dégraderait pour finir par se briser complètement et c'est bien la dernière chose que je souhaite.


Je suis proche aussi bien de ma mère que de mon père et perdre ces liens n'est pas envisageable pour moi, jamais !


Natsu me prend alors la main sous la table pour ne pas que mon père le voit, ayant sûrement remarqué ma nervosité. J'ai beau le cacher il me connaît par cœur et à ce moment je suis heureuse qu'il ait compris mon état, même si je ne voulais que personne ne le sache.


Je serre aussi ma main contre la sienne pour le remercier. Pas besoin de regard pour qu'on se comprenne, il sait ce que je ressens et c'est la même chose pour moi.


— Bon maintenant que Natsu est présent on va pouvoir mettre les choses au clair.

— Oui.  répond l'aîné des Dragneel.

— Donc je vais résumer, tu sors avec ma fille alors que depuis que vous êtes des enfants vous vous détestez. Quand Layla et moi nous t'avons annoncé notre voyage Lucy, tu as fait toute une crise pour ne pas vivre chez Célia et Ignir parce que tu ne voulais pas te retrouver dans la même maison de je cite : "ton pire ennemi". N'est-ce pas ?


Natsu et moi hochons la tête pour confirmer ses dires alors qu'il poursuit :


— Puis un an plus tard, j'apprends que ma fille et son soi-disant pire ennemi sont désormais ensemble et s'aiment amoureusement parlant. C'est ça ?


De nouveau nous hochons la tête.


— Pour conclure, j'aimerais bien que vous me disiez comment vous êtes passés de pires ennemis à amoureux formant un couple.

— Ça c'est fait naturellement.

— Naturellement hein ?  répète mon père en fixant mon copain.

— Oui, je n'aimais pas l'idée que Lucy vienne vivre chez moi. Cela m'énervait comme elle quand elle l'a su, mais au fil du temps je suis tombé amoureux d'elle... franchement je ne serais expliquer comment ça s'est fait et c'est pour ça que j'ai dit que ça a été naturel car ni elle ni moi n'avons provoqué un tel scénario.

— Il a raison papa.  dis-je à mon tour.  Quand j'ai compris que je tombais amoureuse de lui j'ai tout nié en bloc, refusant de me l'avouer mais c'était trop fort pour que j'oublie tout ça... je suis amoureuse de Natsu comme je ne l'avais jamais été de personne d'autre, c'est inexplicable.


Je serre un peu plus la main de mon copain en voyant le visage de mon père, impassible. Impossible pour moi de deviner ce qu'il se passe dans sa tête mais une chose est sûre, il est en train de réfléchir à tout ce qu'on vient de lui raconter.


— Hum, je vois.

— Je sais que ça peu paraître absurde, ça l'est pour nous, mais je promets que je ne ferai jamais de mal à Lucy, jamais. Je la rendrai heureuse, elle sera épanouie à mes côtés et on restera toujours ensemble.


Cette fois c'est mon copain qui serre davantage ma main, l'air clairement nerveux lui aussi du verdict de mon père.


Lui qui était confiant le voilà plus sûr de rien mais c'était prévisible car Jude Heartfilia a toujours un peu effrayé Natsu Dragneel. Alors comment pourrait-il être serein face à mon père ?


— Et comment tu comptes faire pendant le temps où tu seras à l'université ? Tu penses vraiment que tu auras toujours du temps pour ma fille et que tu réussiras à rentrer tous les week-end pour la voir ?

— Papa !


Je lui fais les gros yeux mais il ne le remarque pas puisque son regard est centré sur mon ennemi. C'est comme si je n'étais pas présente et je déteste cette sensation !


— Je ne dis pas que ça sera facile tous les jours car la fac c'est loin d'être comme le lycée , mais je ferai mon maximum pour être le plus présent pour Lucy.

— Comme tu dis la fac c'est un niveau beaucoup plus élevé, surtout que toi tu spécialises dans le basket et une carrière pro en sport c'est encore plus prenant et éreintant. Je doute que tu sois là pour Lucy quand elle aura besoin de toi.

— Arrête papa ! Tu sais parfaitement que la fac c'est compliqué ! Tu viens de le dire alors évidemment que Natsu ne pourra pas toujours être là, c'est normal, je le sais et l'accepte entièrement ! Il a trouvé sa voie, sa passion et Ignir l'a même accepté ! Alors évidemment qu'il se donnera à fond pour réaliser son rêve et je le soutiens de tout mon être. Et si ça avait été moi ça aurait été la même chose !


Jude finit enfin par me regarder, toujours l'expression impassible mais je m'en fiche à cet instant car je suis en colère contre ce qu'il vient de sortir !


Lui aussi il a été à la fac, il sait comment c'est et ça n'a pas été facile pour ma mère et lui de former un couple solide à cause de leurs études qui les prenaient beaucoup. Je n'ai jamais dit que ça serait simple pour Natsu et moi, mais je suis entièrement prête à affronter les obstacles avec lui puisque nous devons passer par là pour être ensemble, c'est ainsi que va la vie après tout.


— Ça ne sera pas parfait et il y aura des hauts et des bas comme dans tous les couples, mais on affrontera tous ça sans problème parce qu'on s'aime, tout simplement.   finis-je par conclure.


Le regard de Natsu se tourne vers moi or je continue de fixer mon père qui semble en pleine réflexion. Il finit par soupirer en collant son dos à sa chaise avant de dire :


— Je vois que vous aviez paré toutes mes interrogations... bon soit, vous avez raison, aucune relation n'est parfaite. Cependant Natsu, si jamais tu oses faire du mal à ma fille peu importe ce qu'il s'agit je ne laisserai pas couler, est-ce clair ?!


Son ton menaçant montre clairement qu'il ne rigole pas or je souris, heureuse de ce que ça veut dire. Mon père accepte notre relation, il en a déduis que Natsu était digne de sa fille et ça c'est la meilleure chose qui pouvait nous arriver !


Je suis beaucoup trop soulagée de savoir que mon père ne sera pas un problème pour nous et heureuse puisque je ne perdrai pas mon lien avec Jude Heartfilia.


— Très clair.  répond sérieusement Pinky.

— Bien, la conversation est close dans ce cas.


Directement je saute de ma chaise pour venir serrer dans mes bras mon père qui répond à mon étreinte sans hésiter.


— Merci papa.


Il ne dit rien en se contentant de me tapoter le dos, mais je sais qu'il est content pour moi, pour nous.






...






— Wow ça drôlement changé ici.


Natsu a les yeux grands ouverts en observant chaque recoins de ma chambre. C'est vrai qu'il est venu que très rarement chez moi et encore moins dans ma chambre.


Déjà je ne le laissais jamais entrer, comme lui dans sa propre chambre et en plus ça ne l'intéressait pas de venir ici vu qu'on ne se supportait pas. La dernière fois qu'il a dû venir ça remonte peut-être au quarante ans de mon père et ça date déjà de quelques années...


— C'est vraiment une chambre de fille pour le coup.

— Pour info je suis une fille.


Je ferme la porte avant de m'asseoir sur mon lit à deux places en fixant celui que j'aime observer mes cadres photos sur mon étagère.


— Incroyable, t'a même une photo de moi sans l'avoir gribouillé !  s'étonne-t-il en prenant le cadre dans ses mains.


La photo qu'il tient est un cliché de toute notre bande, elle date de quand nous étions au collège. Natsu à la même dans sa chambre et moi aussi je me souviens avoir été surprise de voir la photo en m'apercevant qu'il ne m'avait pas dessiné une moustache ou un monosourcil.


En réalité je tiens trop à cette photo pour la dégrader de la sorte, même pour mon pire ennemi. C'était un jour spécial, un jour où je me sentais vraiment bien puisque le harcèlement que je subissais avait touché à sa fin grâce au soutien de mes amis qui avaient fini par l'apprendre.


C'était une phase où j'étais beaucoup mieux et je commençais même à fréquenter Léo. Alors non je ne pouvais pas "détruire" cette photo.


— Toi non plus tu ne m'as rien dessiné sur la tronche.

— Ouais... j'aime beaucoup cette photo alors je trouvais ça dommage de la gâcher à cause de ma haine envers toi.

— C'est exactement ce que je ressentais.


Natsu me sourit en reposant le cadre à sa place avant de finir par s'asseoir à mes côtés, en me prenant la main.


— Comment s'est passé ta première soirée et nuit chez toi ?

— Bien, j'ai beaucoup parlé avec mes parents, ils m'avaient trop manqué ! Et j'ai très bien dormi, mieux que je ne l'aurais cru.

— Je suis content, moi j'ai mal dormi vu que tu n'étais plus là... tu sais ça fait vraiment un vide à la maison maintenant.


Je le pousse légèrement en secouant la tête.


— N'abuse pas, ça fait à peine vingt quatre heures que je suis partie.

— Jt'e jure ! Tout le monde le dit, même mon père alors c'est pour te dire !


Un petit pincement au cœur me vient en pensant à sa famille, moi aussi je ressens un vide mais en même temps ça faisait un an que j'étais là-bas, comment ne pas ressentir un vide en partant du jour au lendemain sans y être préparée psychologiquement ?


Je savais que ce jour allait arriver, mais je pensais que je partirais à la rentrée, quand ça allait réellement faire un an jour pour jour. Sauf que mes parents sont rentrés plus tôt pour me faire la surprise et ça m'a un peu chamboulé et déstabilisé.


Sauf que c'est mieux ainsi car si j'avais commencé cette nouvelle année scolaire chez les Dragneel, j'aurais été deux fois plus perturbée de rentrer chez moi comme ça et ça aurait également perturbé ma concentration en cours, c'est sûr ! Mieux vaut que ça se passe pendant les vacances pour que je sois prête pour mon année de terminale !


— Ça me fait un vide aussi mais comme tu l'as dit, vu que tu vas bientôt partir...


Il part ce vendredi, dans quatre jours, quatre jours bordel ! Je n'arrive pas à réaliser que dès ce week-end il ne sera plus là... ça me terrifie de plus en plus.


— Ne pense pas à ça Lucy, on a encore du temps.

— Peu de temps.

— Je sais.


Il me prend dans ses bras en me déposant un baiser sur ma tempe, lui aussi triste de savoir qu'on va bientôt être séparé.


Ça me déprime mais c'est comme ça. Vivement que la rentrée arrive car je serai plus occupée et je passerai moins de temps à être triste en me rendant compte de l'absence de mes amis, ainsi que Natsu.


La porte s'ouvre brusquement ce qui nous fait sursauter, coupe notre câlin et ce moment d'émotions.


Mon père nous dévisage sévèrement avant de lancer un regard noir à mon copain qui déglutit.


— Cette porte restera toujours ouverte quand vous serez que tous les deux dans cette chambre. Je ne veux pas entendre une seule protestation !

— Papa !

— Qu'est-ce que je viens de dire Lucy ! Ici vous êtes sous mon toit, alors vous respecterez les règles !


Je souffle, finissant par ne pas le contredire en voulant éviter une dispute. un dernier regard sévère avant qu'il ne redescende au rez-de-chaussée.


— Bon pour le peu de temps qu'il nous reste on va éviter de se retrouver chez toi.

— Tu crois ?


Mon ton ironique le fait marrer, je l'imite en oubliant la tristesse que je ressentais avant que mon paternel ne nous dérange.


— On ira chez moi, mes parents sont presque pas là en ce moment, ou ailleurs ! Tout ce que tu voudras !


Je souris en enroulant mes bras autour de son cou, penche la tête sur le côté en le regardant le plus amoureusement possible.


— Peu importe où on va du moment que tu sois là ça me suffit.


Mes mots le touchent vu la lueur faisant étinceler ses perles. Ses lèvres capturent les miennes pour un baiser tendre, doux et amoureux à la fois.


Oui tant que je serai avec lui, peu importe l'endroit, tout m'ira.






...






Deux petits coups résonnent contre ma porte de chambre. Ma mère entre en souriant avant de refermer derrière elle.


Je lui souris en posant le livre que j'étais en train de lire sur ma table de chevet, avant de lui faire signe de venir près de moi. 


Je sais qu'elle souhaite qu'on discute entre mère et fille, ça fait un moment qu'on n'a pas pu discuter toutes les deux et nos conversations ainsi que nos moments ensemble m'avaient manqué.


— Je ne te dérange pas ma puce ?

— Jamais.


Elle sourit avant de poser sa main sur ma joue, assez émue.


— Tu as vraiment mûri durant cette année, je le vois.

— Ça a été une année assez riche en émotions, j'ai dû être confrontée à plein de choses à la fois et même si ça a été difficile par moment, c'était une belle année.

— Je suis ravie de l'entendre. C'est qu'il s'est passé pas mal de choses en notre absence à ton père et moi...


Son air triste est évidemment lié au départ de Mika. Si moi j'étais attristée par ce fait, ma mère doit l'être dix fois plus car non seulement c'est l'une de ses meilleures amies et en plus, elle n'a pas pu lui dire au revoir.


Je peux imaginer ce qu'elle doit ressentir, à la place, si ça avait été Erza j'aurais été anéanti.


— Tu as pu parler avec Mika ?   je demande.

— Non... je n'ai pas encore osé l'appeler, c'est assez délicat comme situation.

— Je sais...


Elle soupire en baissant la tête, fixant ses mains l'air perdu.


— Tu sais je savais que Mika souffrait, je le savais depuis le tout début, même avant qu'elle nous annonce son divorce. Quelque chose clochait, elle paraissait trop heureuse pour l'être réellement et Célia pensait pareil. Malgré ça on n'a jamais osé en parler à Mika car déjà ça ne nous regardait pas et en plus, c'était assez délicat d'en parler.


Elle fait une pause dans son discours avant de me regarder de nouveau.


— Silver a toujours été le grand amour de Mika et inversement, alors apprendre leur divorce ça nous a tous choqué, même ton père n'en revenait pas. J'ai tout de suite pensé que ça venait de Silver, pour moi jamais Mika n'aurait pu rompre, c'était impossible venant d'une femme folle amoureuse de son mari. Elle ne nous a jamais rien dit, juste ce qu'elle a raconté au début... que leur relation s'était dégradée mais je n'y ai pas cru. Personne ne l'a cru et je crois que Grey non plus n'était pas dupe.


Les paroles de mon meilleur ami au mariage de son père me reviennent en mémoire et effectivement, il soupçonne quelque chose. Je ne sais pas qui a raison mais plus le temps passe et plus je commence à penser comme mon meilleur ami et ma mère.


Nous ne savons pas tout dans cette histoire et la vérité me fait peur...


— Puis l'annonce du mariage de Silver... je pense que c'est pour ça que Mika est partie, c'était trop pour elle. J'ai envie de frapper Silver pour ça, à quoi il pensait sérieusement ? C'était trop tôt pour se marier ! Même si je ne connais pas les détails, le divorce était à peine prononcé qu'il se mariait déjà avec quelqu'un d'autre. À la place de Mika j'aurais fuit aussi.


C'est vrai que Layla a raison, Silver n'a pas perdu de temps et son mariage précipité a surpris tout le monde. Bon j'ai vite été heureuse pour lui parce que je le considère comme mon père et le voir heureux était vraiment émouvant pour moi. Ça faisant un moment que je ne l'avais pas vu ainsi en plus donc ça a beaucoup joué. Sauf que désormais, entendre l'avis de ma mère me fait pas mal douter.


Je reste heureuse pour Silver, ça ne changera jamais, mais peut-être aurait-il dû attendre avant de se remarier... rien que par respect pour son ex femme. Cependant ce qui est fait est fait, c'est comme ça.


— Je n'arrive pas à être heureuse pour lui et c'est ça qui me déprime... Silver reste mon ami, tout comme Mika et je n'aime pas prendre parti or comment faire autrement ? Mika est l'une de mes meilleures amies depuis que je la connais...

— Je sais maman, je te comprends, sincèrement. Si ça avait été le cas de Jellal et Erza j'aurais pensé pareil. Jellal est mon ami, mais Erza est ma meilleure amie alors j'aurais forcément pris parti pour elle...


Ma mère sourit faiblement en caressant tendrement mes cheveux.


— Tu as vraiment mûri ma puce.

— Appelle Mika ok ? Elle sera très contente de t'avoir au téléphone, en ce moment elle a besoin de soutien et sa meilleure amie en fait partie.


Layla sourit davantage avant de me déposer un baiser sur le front en se lavant ensuite de mon lit.


— Tu as raison, je vais l'appeler dès maintenant.

— Vraiment ?   je m'étonne.

— Oui vraiment, sinon je vais me défiler si je ne le fais pas directement.

— C'est bien ! Dis à papa de passer voir Silver aussi, je sais qu'il hésite mais il faut qu'il aille le voir.

— Tu devrais lui dire, ça l'impactera plus si c'est toi qui lui en parle.

— On dirait que c'est moi la mère ici.


Je roule des yeux alors que ma mère rit de bon cœur. Je souris alors, soulagée de la voir rire sincèrement et moins déprimée qu'elle l'était jusqu'à présent.


Le sourire de ma mère vaut bien plus que n'importe quoi et je ferai tout pour elle, comme pour mon père.


En fait je ferai toujours tout mon possible pour les gens que j'aiment car je suis comme ça, ça fait partie de moi. Peut-être que ça peut énerver certains que je me mêle de ce qui ne me regarde pas quand ça ne me concerne en rien, mais voir des gens qui comptent souffrir ne me convient pas, il faut que j'agisse c'est plus fort que moi.


Il faut juste s'y faire et m'accepter comme je suis car je ne changerai jamais sur ce point, jamais !





[Jeudi 16 Août, 19h32, dans un hôtel]



— C'est bon Lucy ?   grogne Natsu.

— Attends encore un peu !

— Dépêche, le bandeau me pique.

— Ne l'enlève pas !

— Oui, oui...

— Ne triche pas non plus !

— Puisque je te dis que je ne vois rien, que dalle !


Je vérifie une dernière fois que tout est correct avant de détacher le bandeau qui couvrait les yeux de mon copain.


Pour notre dernière soirée ensemble, avant son grand et officiel départ j'ai décidé de réserver une chambre d'hôtel pour qu'on soit tranquille rien que tous les deux. Je voulais lui faire la surprise puisqu'il a tant fait pour moi durant cette année en m'organisant plein de choses incroyable.


J'ai bien sûr été aidée par ma meilleure amie qui m'a pas mal conseillé et apporté son aide très précieuse.


Quand j'ai annoncé à Natsu que je l'emmenais quelque part mais que c'était une surprise, il n'a pas vraiment aimé l'idée. Les surprises ce n'est pas trop son truc mais il n'a pas eu le choix de m'obéir. C'est un taxi qui nous a emmené jusqu'à l'hôtel puisqu'il n'est pas tout prêt de chez nous.


J'ai fait exprès de réserver un endroit assez reculé de notre ville pour qu'on soit tranquille et pas dérangé. Nos téléphones seront également éteint ce soir et ça ce n'est non négociable !


— Tu es prêt ?

— Plus que prêt alors retire-moi ce putain de bandeau avant que je l'enlève moi-même.


Je passe outre son ton pressé et désagréable, puis dénoue le nœud avant que le bandeau ne tombe sur ses épaules.


— Tadam !  je m'écrie, super excitée de ma surprise.

— Attends on est où là ?


Mon copain regarde partout autour de lui avant de me lancer un regard étonné. Voyant que je ne lui réponds pas il décide de se déplacer dans la chambre pour observer tout ce que j'ai préparé.


Le lit est recouvert de pétales de roses rouges, certes c'est cliché mais j'ai toujours rêvé de faire ça ! Un dîner nous attends, prêt à être savouré, la télé est branchée à une Wii, semblable à celle de Natsu et le jeu Mario kart nous attend également pour un ultime affrontement.


La lumière est éteinte, seules des bougies éclairent la chambre et il y en a pas mal. Puis la touche finale, une lettre est posée au milieu du lit, une lettre que j'ai écrite hier et qui m'a pris pas mal de temps, voire la journée entière car je l'ai recommencé à maintes et maintes reprises !


J'avais tellement de choses à lui dire mais je ne savais pas par où commencer et ce que je voulais ne se formait pas correctement sur le papier, voilà la raison de ce qui m'a pris autant de temps pour la rédiger.


— Putain de merde !


Il se passe la main dans ses cheveux en bataille en me lançant un regard choqué, alors que je me mets à rire, aimant sa réaction.


— Tu as fait un truc pareil, toi !

— Et oui.

— Bordel...

— C'est notre dernière soirée ensemble, il faut marquer le coup.

— On dirait que je ne vais jamais revenir...

— Tu sais très bien où je veux en venir.


Je roule des yeux alors que Natsu continue d'observer la chambre.


— En fait tu as clairement copié la soirée que je t'ai organisé pour la saint valentin.

— Je me suis inspirée, je n'ai pas copié.

— Ouais ouais.

— Roooh t'es chiant !

— Je n'arrive pas à croire que tu es réservée une chambre d'hôtel, ça a dû te couter une blinde Lucy !

— Ne commence pas avec ça.

— Attends c'est important ! Je ne veux pas que tu dépenses...

— Ferme-la Pinky et profite !  je le coupe.  Je fais ce que je veux pour celui que j'aime alors tu n'as rien à dire.


Mon copain finit par se taire en me regardant assez surpris par le ton que je viens de prendre. Il finit par venir me serrer contre lui, content que j'ai pu lui organiser une telle soirée.


— Désolé je dis n'importe quoi ce soir... je suis trop content que tu aies fait ça pour moi.

— Ah bah voilà.

— Merci Lucy.


Je souris avant de lui voler un baiser.


Son regard est ensuite attiré par la lettre qu'il dévisage dans un premier temps avant de sourire comme un gosse en comprenant ce que c'est.


— Tu m'as écrit une lettre ? Sérieux ?

— Oui.


Alors qu'il se détache de moi pour aller la récupérera, je l'en empêche en le gardant fermement près de moi. 


Mon geste l'étonne, il hausse les sourcils en m'interrogeant de ses parles vertes.


— Quoi ?

— Tu la liras une fois à Duke.

— Hein mais pourquoi ?!


Son ton déçu me fait pouffer.


— Parce que c'est pour ça que je te l'ai écrite.

— Pffff ok si tu veux.


Il perd son air déçu pour sourire malicieusement avant de me pincer la joue gauche en prenant une voix débile :


— C'est qu'elle n'assume pas la petite, hein ?


Je le repousse en le fusillant des yeux.


— Tais-toi avant que je ne change d'avis et que je la brûle !

— Jamais ! Tant que je vivrai tu ne feras rien ! Je veux lire ô combien tu déclares que tu m'aimes et que tu ne peux pas vivre sans moi !


Exaspérée j'enlève l'une de mes chaussures pour lui lancer à la figure or évidemment il l'esquive en riant comme un débile.


— Bon trêve de plaisanteries ! Passons aux choses sérieuses !


Mon sourire joueur contamine rapidement mon ennemi qui comprend vite où je veux en venir.


Je lui lance une manette de Wii qu'il saisit sans problème avant de lui dire :


— Prêt à perdre Pinky ?

— C'est toi qui va perdre Luigi.

— C'est ce qu'on verra.

— Ouais, c'est ce qu'on verra.


Ni une ni deux notre dernière soirée ensemble commence alors sur l'ouverture d'une partie de Mario kart sur la Wii où évidemment je finis par gagner sous les cris de protestations de mon copain qui souhaite une revanche.


Et encore une soirée incroyable que je dois classer dans ma liste des plus beaux moments de ma vie.





[Vendredi 17 Août, 15h15, devant chez les Dragneel]


— Nous voilà !  s'écrie Grey en sortant de la voiture de son père avec Jellal.

— Bah enfin !

— Ça va Nat'...

— Non ça ne va pas Grey ! Je te signale qu'on a des heures de route avant d'arriver et on doit encore charger vos bagages dans la caisse.

— Désolé Nat', passer chez moi nous a fait perdre plus de temps...  s'excuse Jellal.


Mon copain soupire avant de se diriger vers le coffre de la voiture de Silver qu'il a déjà ouvert pour sortir les valises.


Il est assez stressé et il n'arrive pas à le cacher devant nous. Je n'ai pas osé lui dire quelque chose, ayant peur qu'il le prenne mal où qu'on se dispute juste avant son départ.


Mira se mouche bruyamment sous le regard blasé de Wendy. Cette dernière le remarque ce qui ne lui plaît pas :


— Quoi ? Tu vas arrêter de me juger là !

— C'est bon Mira ils ne partent pas à la guerre, ils vont revenir.

— Et alors ? J'ai bien le droit d'être triste !

— Elle a raison, on a bien le droit de pleurer...  pleurniche Sting, niché dans les bras d'une Yukino ayant aussi les larmes aux yeux.

— Les gars...  lance Grey assez ému.

— C'est dur.  lâche Erza.  Mais je suis heureuse pour vous.

— Moi aussi.  soutient Rogue.


Natsu se frotte les mains une fois que tous les bagages soient mis dans la voiture qu'il va lui-même conduire.


— Une bonne chose de faite !

— Tu vois y avait pas besoin de stresser, on est prêt à partir.   lui répond Grey.

— Quoi déjà ?!  s'exclame Mirajane affolée.

— Mira il faut qu'on parte sinon on va arriver super tard...  lui répond gentiment Jellal.

— Je sais, je sais...


Silver ainsi que les parents de Natsu disent au revoir aux garçons sous nos regards émus.


Je retiens du mieux que je peux mes larmes mais je sais que c'est peine perdu car à la seconde où j'aurais mon meilleur ami et mon copain dans mes bras, mes larmes couleront.


— Bon bah c'est le départ...  annonce Grey mal à l'aise.

— Câlin de groupe !   exige Mira.


Nous rions tous au ton larmoyant et autoritaire qu'elle a pris en finissant par nous réunir pour nous serrer dans les bras. Ce moment dure je ne sais combien de temps mais il a été beaucoup trop court à mes yeux, j'aurais voulu qu'il dure éternellement.


Chacun commence à dire au revoir aux garçons. Grey finit par venir vers moi directement, nous nous regardons quelques secondes avant que nous nous prenions dans les bras en nous serrant aussi fort que nous le pouvons.


Comme je l'avais prévu mes larmes tombent en silence, ne pouvant pas m'en empêcher. J'ai le cœur brisé qu'ils partent, ça me fait mal mais c'est comme ça, je dois m'y faire.


— Appelle-moi dès que tu as envie Lulu ! Si tu as envie de parler de n'importe quoi, même parce que ce gros nul de Natsu t'embêtent par messages, appelle-moi, écris-moi, contacte-moi ! Certes je ne peux pas te promette que je décrocherai toujours dans l'immédiat, mais je te rappellerai dès que j'aurais un moment !


Ses mots me touchent beaucoup et c'est bien ça dont j'avais besoin d'entendre.


— Promis et toi aussi Grey, appelle-moi pour tout et n'importe quoi, comme on l'a toujours fait, ok ?

— C'est ce qui était prévu, t'inquiète.


Nous nous éloignons l'un de l'autre, un dernier regard triste, un dernier sourire avant qu'il me dépose un baiser sur le front.


— Je t'aime de tout mon cœur Lulu.


Il ne me le dit pas souvent et à chaque fois ça me chamboule un peu plus quand il prononce ces mots.


— Moi aussi je t'aime Grey, pour toujours.


Il m'embrasse de nouveau le front avant de se diriger vers Erza pour lui dire aussi au revoir.


J'essuie mes larmes puis c'est Natsu qui vient prendre la place de mon meilleur ami.


Avant que je ne réagisse il me tend une enveloppe blanche avec inscrit à l'encre noir mon prénom dessus. J'observe l'enveloppe un moment avant de réaliser ce que c'est et d'ouvrir en grand mes orbes.


Natsu sourit doucement, aimant ma réaction surprise alors que je saisis son bien le plus doucement possible, comme pour ne pas abimer ce qu'il m'offre.


— Tu m'as écrit une lettre.

— Ouais... hier soir, enfin plutôt cette nuit. Je voulais aussi que tu en aies une et que tu la lises une fois que je serai parti.


Son geste aussi attentionné que romantique me bouleverse complètement. Mes larmes coulent de nouveau, mais je m'en fiche.


— C'est qui le copieur hein ?


Il rit, puis me prend dans ses bras en me serrant contre lui. Je lui rends son étreinte en sentant son odeur et fermant les yeux pour profiter le plus possible de ces derniers instants.


Après dix-huit ans passés ensemble dans cette ville nous allons être séparés et même si les garçons rentreront de temps en temps, ça ne sera jamais pareil. J'ai peur mais je sais que notre groupe est soudé, on s'est fait une promesse l'autre soir et nous allons la tenir.


Nous vieillirons ensemble quoi qu'il en coûte.


— Rien ne changera Lucy, je te le promets.

— Je t'aime Natsu.

— Moi aussi, de tout mon être.


Il m'embrasse alors avec passion et amour, y m'étant toute son âme comme si nous allions plus jamais nous revoir. Je réponds à son baiser passionné avec du mal, pleurant comme une madeleine et n'arrivant pas à me calmer.


Un dernier baiser avant qu'il monte dans la voiture suivi par Grey et Jellal qui nous font au revoir de la main. Nous les imitons en même temps que la voiture démarre et commence à s'éloigner lentement, bien trop lentement de nous.


Erza vient me serrer contre elle une fois la voiture hors de notre champ de vision. Je la serre contre moi, triste mais heureuse qu'elle soit à mes côtés dans un moment pareil.


— Allez les enfants ne déprimez pas... on va manger un bout pour se consoler...

— Célia tu es la première à pleurer...   lui rappelle son mari.


La mère Dragneel fusille Ignir des yeux avant qu'on ne suive tous le couple jusqu'à chez eux pour être ensemble en cette fin de journée.


Je me retourne vers la rue désormais vide en fixant l'endroit où se trouvait encore la voiture il y a quelques secondes.


Une vague de tristesse m'envahit me serrant le cœur douloureusement or je me contente de sourire pour éviter que mes larmes ne recoulent. Je serre la lettre de mon copain contre mon cœur en fixant le ciel joliment bleu.


— Tu viens Lu' ?


Je me retourne vers ma meilleure amie en lui souriant sincèrement.


— J'arrive Erza.


Cette en ce milieu de mois d'Août que notre groupe a été séparé pour la première fois de notre vie, mais cette première épreuve allait tous nous rendre encore plus forts et plus unis que jamais.


Cette année aura été une multitude de choses que je n'avais aucunement prévu. Déjà tomber amoureuse de mon pire ennemi ? Même dans mes rêves les plus fous je n'y aurais pas cru !


J'ai appris que le mot amitié était encore plus fort et précieux que je ne le pensais. J'ai compris que je ne pouvais pas vivre sans mes amis qui sont ma deuxième famille. J'ai réalisé que même en n'ayant pas encore trouvé ma voie professionnellement ce n'était pas grave et que je finirai par la trouver avec le temps. J'ai vaincu mes peurs et aujourd'hui ne ressent presque plus rien par rapport aux regards des gens. J'ai pris conscience que tout le monde pouvait évoluer, même les personnes qui montrent aucune intention de changer le peuvent réellement. J'ai pu aussi pardonner certaines personnes ou certains actes qui au début me semblait inacceptable. J'ai dû m'excuser et me pardonner moi-même pour des choses dont je m'en voulais terriblement. J'ai su faire confiance sans le regretter. J'ai accepté la douleur que je ressentais par moment et les sentiments qui naissaient en moi et que je repoussais sans cesse. Puis j'ai mûri d'une vitesse qui n'est normalement pas réalisable en seulement une année.


Ces douze mois auront été intenses dans le bon comme dans le moins bon sens de terme, mais j'en garde que du positif car au final je suis désormais épanouie, profondément épanouie.


Moi Lucy Heartfilia, je suis de tout mon être fière d'être le personne que je suis et heureuse de vivre la vie que je mène et que je continuerai de mener avec tous mes proches, à dix milliard de pourcent en continuant d'être entière et cent pout cent moi.




{6624 Mots}



Hey !

Voici le chapitre 51, le dernier

Alors non l'histoire ne se finit pas comme ça rassurez-vous, il y aura un épilogue qui je pense sera en deux parties car j'en suis qu'au quart de l'écriture et il fait déjà 5000 mots mdrrrr

Sinon j'espère que vous avez aimé !

Ignir accepte la relation Nalu !

Lucy rattrape le temps perdu avec ses parents !

Elle organise une soirée à Natsu avant son départ et lui a même écrit une lettre !

Départ des garçons, aux revoirs émouvants, qu'en avez-vous pensé ?

Natsu aussi a écrit une lettre à Lucy, ce qui la touche.

Lucy est heureuse de cette année et de son évolution, des avis ?

Comment va se dérouler leur futur ?

Que va-t-il se passer ?

N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !

Si vous avez la moindre question, je me ferais un plaisir de vous éclairer ^^

L'épilogue (qui sera sûrement en deux parties)  arrive bientôt !



Kisu ♥

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