44 - ᴏɴᴢɪᴇᴍᴇ ᴍᴏɪꜱ
Natsu
ONZIÈME MOIS
Vendredi 1 Juillet | 12h00 | Chez les Dragneel
Je n'arrive pas à me lever de mon lit, non pas à cause de la fatigue, même si je suis pas mal crevé à cause du match d'hier. Or si je n'ai aucune motivation pour sortir du lit c'est bien à cause de la déprime. Elle me cloue à mon matelas et m'empêche de bouger et très honnêtement, même si j'en avais la force je ne sortirai pas non plus.
La lumière traversant mes stores, le boucan résonnant au rez-de-chaussée ou encore mon téléphone qui ne fait que de vibrer... tout ça je n'y fais pas vraiment attention, je ne fais gaffe à rien du tout en fait.
Putain le tournoi est fini et on a perdu la finale, on a perdu à cause d'un putain de point d'avance, UN nom de Dieu ! C'est encore plus difficile à avaler que je le pensais.
Si seulement j'avais été plus rapide sur la fin ! Si seulement j'avais tiré avant que le coup de sifflet final ne résonne ! Si seulement je n'avais pas tout fait foirer à l'heure qu'il est on sera tous en train de fêter notre victoire !
Tout est de ma faute, je me tiens pour responsable de cet échec car non seulement je suis le capitaine de l'équipe et en plus c'est sur moi que reposait les derniers espoirs de mes coéquipiers. Je n'ai pas réussi à les mener à la victoire, tout est de ma faute.
Grey et Jellal ont essayé de me dissuader de cette idée mais ils n'y sont pas parvenus. Les autres membres n'ont rien tenté en sachant que c'était peine perdue.
Lucy a elle aussi tenté sa chance, ça je l'aurais parié car elle était préparée à ce que je sois dans cet état d'esprit en cas de défaite. Ça m'a touché de la voir si investi, elle a même pleuré pour me faire comprendre que je n'y étais pour rien, pour que je ne me blâme plus et que j'accepte cette défaite comme un autre capitaine aurait pu l'accepter. Sauf qu'elle a compris que c'était inutile de continuer sur cette voie.
Ma sœur m'a juste serré dans ses bras quand je suis sorti des vestiaires pour rejoindre la voiture, elle n'a rien dit sachant déjà que ses mots ne m'atteindraient pas. Roméo lui, faisait de son mieux pour retenir ses larmes mais il n'a pas réussi, ce qui a fait craquer ma mère qui était dégoutée pour l'équipe et pour moi. Mon père n'a absolument rien dit, son expression impassible ne m'a pas trop aidé à deviner ce qu'il pouvait bien penser.
Mes amis ont parlé sur notre groupe snap mais je n'ai ouvert aucun des messages, n'ayant pas la force, ni l'envie de faire comme si je pétais la forme. Ils doivent tous se douter dans quel état je suis et ça ne doit pas être évident pour eux, j'en suis conscient mais qu'est-ce que je peux faire ? Jouer au mec qui va bien et qui accepte la défaite avec le sourire n'est pas dans mes cordes, même si je le voulais de toutes mes forces je n'y arriverai pas. Mentir, cacher ce que je ressens et faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes n'est pas mon truc, pas du tout.
La porte de ma chambre s'ouvre doucement avant de se refermer dans le même geste. Le bruit ne me fait pas me tourner dans la direction de la porte, non, je reste allongé sur le côté droit, en face de ma fenêtre où le store est baissé.
Je sens que la personne vient s'asseoir au bord de mon lit dans un geste maladroit et il ne me faut pas longtemps pour capter qui vient de débarquer. Franchement je pensais qu'il ne viendrait pas, du moins pas le premier.
— Allez mon grand lèves-toi de ce lit. Tu ne vas pas rester sous la couette toute la journée, si ?
Le ton de mon père n'est ni réprobateur, ni agacé, il veut juste être là pour moi et ça me fait bien plus plaisir que je l'aurais cru.
— Je sais que tu es déprimé à cause de votre défaite, qui ne le serait pas ? Perdre ça n'amuse personne, mais déprimer ne fera pas remonter le temps. Ta mère est sur le bord de la crise de nerfs, elle ne sait pas comment t'aider.
Ses paroles ne m'étonnent guère. Ma mère est toujours la première à nous engueuler et monter le ton pour des choses minimes sans aucune importance, or elle est aussi la première à se faire un sang d'encre quand l'un de ses enfants ne va pas bien. Elle veut toujours nous venir en aide, de n'importe quelle façon, mais Célia Dragneel reste très maladroite et ne s'y prend pas toujours de la meilleure des façons.
— Désolé de vous inquiéter... réussis-je à dire.
— Ne t'excuse pas Natsu, je peux comprendre que tu n'aies pas le moral.
C'est bien plus que ça mais ça ne sert à rien de lui dire.
— Je suis fier de toi mon fils.
Mon corps se crispe à l'entente de ses mots et mes orbes s'écarquillent de surprise, ne m'y attendant pas un seul instant.
— Tu as été exceptionnel hier et je suis impressionné que ton équipe et toi ayez pu aller aussi loin dans le tournoi. Je ne suis pas vraiment calé sur le sujet, loin de là d'ailleurs mais en assistant à certains matchs j'ai bien vu que les équipes que vous affrontiez n'étaient pas des débutantes. Le match d'hier valait ceux qu'on peut voir à la télé ! Tu as un don pour le basket et je suis vraiment navré de l'avoir compris et découvert si tard. Sache que tu as mon soutien et je te soutiendrai jusqu'au bout Natsu.
Mon cœur bat tellement vite qu'il m'en fait mal. Les paroles de mon père sont comme un remède à ma déprime, pendant un instant j'ai oublié la raison qui a fait chuter mon moral à zéro pour apprécier les dires d'Ignir.
Quand je me redresse pour pouvoir remercier sincèrement mon paternel, la première chose que je vois ce sont ses prunelles qui brillent de sincérité et de fierté. Cela me suffit à me monter les larmes aux yeux mais je les repousse précipitamment ne voulant pas chialer devant lui, pas maintenant.
— Alors oui vous avez perdu, mais il faut échouer pour avancer et devenir encore plus fort. Je ne doute pas de toi, tu surmonteras cette épreuve et tu deviendras encore plus puissant. Prends en confiance mon fils.
Je sais qu'il a raison, je sais qu'il faut des échecs pour avancer et devenir plus fort... mais à l'heure actuelle je suis incapable de penser ainsi. Peut-être plus tard, mais pour le moment pas maintenant, c'est encore trop tôt et je n'ai pas fini de déprimer.
— Merci papa.
C'est tout ce que j'arrive à lui répondre. Je baisse la tête pour fixer mes poings que j'ai serré sans m'en rendre compte. Cependant, à la seconde où je sens mon paternel me serrer contre lui, je les desserre illico, surpris par cette étreinte que je n'ai pas vu venir.
— Je suis fier d'avoir un fils comme toi.
Je passe mes bras autour de son torse, en posant mon front sur son épaule.
— Je n'aurais pas rêvé mieux comme père.
Peut-être qu'Ignir Dragneel est assez sévère, strict et peu parfois même être injuste avec nous. Or c'est un homme droit, juste et gentil qui ferait absolument tout pour sa famille. J'ai toujours pu compter sur lui, à part pour le basket, mais sinon il a toujours été là pour moi quand j'en avais besoin. Cela nous arrive de nous prendre la tête mais qui ne se dispute pas avec ses parents ?
Mon père est incroyable et je l'aime énormément. Je suis heureux qu'il soit mon paternel et j'espère que nous nous entendrons toujours.
...
Je prends une grande inspiration avant de rentrer dans le gymnase, ayant une pression de malade sur les épaules.
Le coach m'a envoyé un message tout à l'heure en m'ordonnant de rappliquer dans l'heure. Apparemment il aurait quelque chose à me dire mais très franchement je sais déjà ce qu'il va me sortir. Son speech habituel de coach et tout le blabla qui va avec...
Honnêtement je m'en serais bien passé, surtout que j'avais retrouvé le moral après ma discussion avec mon père. Là c'est comme si ce moment avec lui n'avait jamais eu lieu et c'est très frustrant.
Quand j'entre dans le gymnase, je suis étonné de voir le coach assis dans les gradins plutôt qu'à son bureau. Généralement quand il veut me parler seul à seul nous nous installons à son bureau, pourquoi aujourd'hui c'est différent ?
En observant son visage je ne vois rien s'y échapper, comme d'habitude il est impassible.
— Bonjour coach.
Celui-ci m'offre un regard bienveillant, un regard qui me paralyse sur place puisque je ne l'avais pas revu depuis un sacré bout de temps. Se pourrait-il que j'évite d'écouter son speech ?
— Salut champion, viens t'installer.
J'opine de la tête puis m'assois à ses côtés en fixant le terrain vide. Mon cœur se serre en observant chaque recoin du gymnase, cet endroit où mon équipe et moi nous nous sommes entraînés durant trois ans et où nous avons disputé de nombreux matchs.
Dire que cette époque est désormais finie me rend nostalgique et profondément triste. Je ne pensais jamais dire ça un jour mais le lycée va me manquer.
— Nous en avons vécu des choses ici, n'est-ce pas ?
Le ton à la fois profond et nostalgique de l'homme à mes côtés me surprend. Je ne comprends plus rien...
— C'est vrai. finis-je par répondre.
— Je n'aime pas faire ça, remercier un capitaine de terminale pour son travail et la gérance de son équipe. Ça marque la fin d'une période et ça me rend toujours nostalgique.
Le coach être nostalgique ? Je ne pensais pas qu'il ressentirait ça pour notre équipe... il l'a très bien caché en tout cas.
— Tu as été un excellent capitaine Natsu. Tu sais au début je voulais que ce soit Jellal, il avait le profil type pour gérer un rôle aussi important, mais quand il a refusé et m'a conseillé de te nommer toi, je ne pensais pas que ce choix serait aussi judicieux. Pout être totalement franc avec toi je doutais que tu en sois capable, certes tu jouais très bien mais il ne suffit pas de savoir bien jouer pour endosser ce rôle. Regarde Gajeel, il joue très bien mais jamais il ne pourrait être capitaine, l'équipe aurait couru à sa perte.
Je ne peux m'empêcher de pouffer à l'image de Redfox en capitaine. Il est clair que ce rôle ne lui irait aucunement.
— Mais j'ai été agréablement surpris de voir que tu prenais ce rôle très à cœur, au sérieux et que tes choix étaient toujours justes. Je suis content d'avoir fait confiance à Jellal et de t'avoir nommé capitaine.
Avoir des compliments du coach est assez rare, il nous félicitait de temps en temps et nous encourageait, mais de là à faire une tirade de compliments ça non... ça n'a jamais été son genre. Alors je suis bien content qu'il me dise tout ça.
— Merci pour votre confiance, ça a été un honneur que vous soyez notre coach.
Il rit alors à gorge déployé ce qui fait agrandir mes perles. Bon sang j'avais oublié son rire atypique et puissant. Je l'ai plus vu gueuler et râler que rire durant ces trois dernières années.
Après avoir calmé son rire, l'homme reprend un air sérieux en me fixant très sérieusement, un regard que je reconnais directement.
— Ne te blâme pas pour votre défaite, rien n'est de ta faute si vous avez perdu la finale. Vous avez bien joué et s'il y avait eu plus de temps je ne doute pas que vous auriez gagné le tournoi, mais ce n'est pas grave. Tout le monde perd un jour et même si c'est dur à avaler, tu surmonteras cette épreuve et deviendras plus fort.
Ses dires font échos avec ceux de mon père et je ne pensais pas qu'il me sortirait pratiquement le même discours, mais dans le fond je préfère ça.
Je suis vraiment soulagé que le coach ne me tienne pas pour responsable et me blâme davantage car même si moi je le pense, savoir que cet homme ressent pareil m'aurait bien plus déprimé qu'autre chose.
— Si je t'ai fait venir ici ce n'est pas seulement pour te dire ça, j'ai reçu la réponse de Duke.
Mon cœur loupe un battement et si mes yeux pouvaient s'agrandir encore, à coup sûr ils seraient tombés par terre.
J'ai la gorge si sèche que je n'arrive pas à répondre quoi que ce soit. Le stress monte d'un seul coup, me tordant les entrailles et me rendant les mains moites. Je les serre l'une contre l'autre en priant de tout mon être pour une bonne nouvelle.
Le visage du coach ne montre rien, je n'arrive pas à le déchiffrer et c'est bien ça qui double mon stress.
— Grey, Jellal et toi avez reçu la même réponse.
De nouveau mon cœur loupe un battement, au moins que ce soit une bonne ou mauvaise nouvelle on sera dans le même bateau...
— Vous avez été pris, félicitations champion ! Tu vas pouvoir continuer de jouer avec eux à la fac !
Sans que je ne puisse contrôler la réaction de mon corps, un sanglot m'échappe me faisant trembler. Mes larmes finissent par couler le long de mes joues et j'ai beau essuyer mon visage rien à faire, elles continuent de couler.
Ayant honte de pleurer pour ça, j'appuie mes coudes sur mes genoux et enfouis ma tête dans mes mains pour étouffer mes sanglots. La main du coach se pose sur mon dos, il le tapote doucement pour me réconforter en riant.
— Bah alors il ne faut pas pleurer, c'est une bonne nouvelle !
C'est une excellente nouvelle ! Non seulement j'ai été accepté à l'université que je vise depuis toujours, mais en plus mes deux amis aussi ! Nous allons pouvoir continuer de jouer ensemble à la fac et éventuellement passer en pro si nous continuons sur cette lancée ! Bordel c'est le rêve !
Mes nerfs ont lâché, j'étais si triste et démoralisé par notre défaite au tournoi de l'inter-lycée qu'apprendre cette bonne nouvelle a été le débordement de mes émotions.
Je finis par me reprendre en calmant ma crise de larmes et essuyant mon visage humide. En me redressant je rencontre le sourire radieux que m'offre l'homme à mes côtés, heureux et fier de moi.
— Merci coach, tout ça je vous le dois.
— Oh non, je n'y suis pour rien ! C'est grâce à toi, ton travail acharné et ton talent. Si tu penses que j'y suis pour quelque chose alors je te demanderai juste une faveur.
— Tout ce que vous voulez coach.
— Ne m'appelle plus comme ça, je ne suis plus ton coach désormais.
Peu importe, pour moi cet homme restera à jamais mon coach.
— Très bien. Je vous remercie pour tout, Guildarts.
Il me sourit après que j'ai prononcé son prénom que je n'avais jamais dit depuis le début. Puis vient m'ébouriffer les cheveux comme si j'étais un gosse de dix ans.
— Je préfère ça.
Son rire me contamine et je me mets moi aussi à rire légèrement, bien plus serein que lorsque je suis rentré ici il y a un quart d'heure.
17h46 | chez les Dragneel
À peine ai-je franchi la porte que j'entends des cris et un brouhaha désagréable résonnant dans mon crâne. Je grimace en ne comprenant rien mais à la seconde où j'aperçois que le séjour est rempli de monde, j'ouvre de grands yeux ne comprenant pas ce qu'il se passe.
Tous ont les orbes rivés sur moi, un grand sourire scotché sur le visage, l'air de m'attendre impatiemment. Je cligne plusieurs fois des yeux, m'assurant que je ne suis pas en train de rêver mais quand ma mère se précipite dans mes bras en me félicitant pour mon entrée à Duke, je capte que je ne suis pas en train de m'imaginer tout ça.
— Mon dieu je suis si heureuse !
Les sanglots de ma mère me ramènent à la réalité et je réponds à son étreinte le plus fort possible pour la remercier.
— Merci maman.
Une fois qu'elle s'éloigne, Célia capture mon visage entre ses mains pour me regarder avec une tendresse infinie, une tendresse me touchant beaucoup.
— Dire que mon fils va entrer à l'université, je suis tellement fier de toi Natsu.
Pour simple réponse je lui souris avec le cœur.
— Mais dis-moi maman, pourquoi y a autant de gens à la maison ? je demande une fois qu'elle m'ait lâché.
— À ton avis ? Je n'allais pas ne rien faire en apprenant cette nouvelle !
— Tu as eu le temps de prévenir tout le monde alors que je suis parti seulement une heure ?
— Tu me prends pour qui voyons ? Tu sais bien que je suis capable de tout.
— Depuis le temps tu devrais le savoir que notre mère peut tout faire.
Erza me sourit avant de me serrer dans ses bras rapidement, tout en me félicitant.
— Bravo frérot, je savais que tu serais accepté de toute façon.
— Merci frangine.
Grey et Jellal passent après ma sœur, en souriant tous les deux jusqu'aux oreilles.
— Putain Nat' on va à Duke, tu le crois ça ! braye Grey plus qu'heureux.
— J'en reviens toujours pas... poursuit Jellal encore étonné.
— Je suis tellement heureux qu'on y aille tous les trois comme on l'a toujours voulu ! je réponds.
— On va jouer ensemble à la fac bordel ! continue mon meilleur ami.
— On pourra peut-être passé pro, bon sang ! s'exclame le copain d'Erza.
Je tends mon bras droit en fermant mon poing, mes deux amis m'imitent en venant cogner leur poing contre le mien.
— Si j'aurais su moi aussi je me serais inscrit à Duke... pleurniche Sting.
— Désolé mais vu tes notes ça m'étonnerait que tu aurais été accepté. lui répond Rogue.
— Ouais bah on ne sait jamais ! se vexe le blond en fusillant des yeux son meilleur ami.
— Félicitations à vous les gars. ignore Rogue en nous félicitant.
— Ouais bravo, je suis content pour vous ! sourit de nouveau le copain de Yuki.
— Merci les gars. dis-je.
Wen', Mira et Yuki viennent à notre hauteur pour imiter les deux meilleurs amis.
— Félicitations !!! sautille Yukino.
— Ouais bravo, c'est vraiment trop bien que vous ayez été pris tous les trois. enchaîne Wendy.
— C'est super c'est vrai... mais vous allez trop me manquer...
— On n'avait dit qu'on ne parlait pas de ça ce soir Mira ! la gronde Erza en s'incrustant.
— Je sais mais je ne pouvais pas m'en empêcher...
— Allez ne déprime pas Mira, on n'est pas encore parti. rassure Grey.
— Encore heureux !
— Bravo les gars, félicitations capitaine.
Je suis surpris par la présence de Luxus que je n'avais pas vu en rentrant. Elfman est là lui aussi or je crois déchanter quand j'aperçois un peu plus loin Gajeel, les bras croisés et la tête tournée vers la droite, l'air blasé d'être là.
— Salut Luxus, merci, je suis content que tu sois là.
— Je n'allais pas manquer ça, puis Mira m'aurait interdit que je reste chez moi.
— Évidemment ! Et puis quoi encore ?
Je ris amusé par la tête blasé du grand blond.
— Bravo à vous les gars ! Je ne doutais pas de vous car seuls les vrais hommes arrivent à accomplir leur but.
— Merci Elfman. répond Jellal amusé par sa conclusion grotesque.
— Redfox, c'est à ton tour. l'incite Luxus.
Celui à la longue chevelure noire grogne dans sa barbe en s'avançant vers nous et décroisant les bras.
— Ouais bravo.
— Je suis étonné de te voir ici face de clou.
— Ouais bah ce n'est pas de bon cœur que je suis là la salamandre.
— Ne commence pas mec. râle Elfman.
De nouveau il grogne mais ne répond pas.
— On voulait aussi te remercier capitaine pour tout ce que tu nous as apporté pendant trois ans. Ça a été un grand honneur de t'avoir comme capitaine et je suis vraiment heureux que tu puisses poursuivre ta passion à la fac avec Grey et Jellal. Puis je voulais te dire que notre défaite d'hier n'est aucunement de ta faute, tu n'as pas perdu tout seul, nous aussi nous sommes fautifs et bien qu'une défaite est toujours amer, surtout quand il s'agit d'une finale, je ne regrette rien et suis très reconnaissant d'avoir été aussi loin dans ce tournoi avec vous.
Les paroles de Luxus me vont droit au cœur. Je ne pensais pas qu'il mentionnerait le tournoi mais au final il n'a pas pu s'empêcher en me rassurant, sachant que je me sens coupable de cet échec.
— Merci capitaine, je me suis éclaté lors de ces trois années, comme un vrai homme !
Je souris à Elfman pour le remercier également. Le copain et le frère de Mira se mettent à observer Gajeel qui est resté silencieux et ne semble visiblement rien ajouter.
Sentant des regards sur lui, face de clou finit par réagir en faisant une grimace. Alors que je pensais qu'il allait refuser de dire quoi que ce soit, le voilà en train de capituler.
— Bon vu que je n'ai pas le choix je vais aussi te remercier la salamandre, même si tu ne le mérites pas. T'as été un putain de chieur pendant ces trois années mais au moins je ne me suis pas fait chier alors tu peux être content. Les remerciements ce n'est pas mon truc et en plus de ça tu ne les mérites pas, mais quoi qu'il en soit je ne regrette pas d'avoir joué dans cette équipe.
Je pouffe alors que Luxus et Elfman soupirent de désespoir, sachant qu'ils n'obtiendront pas mieux de la part de face de clou.
— Sache que je vais te remercier Gajeel car même si toi aussi tu as été un putain de chieur, je reconnais que tu es un excellent joueur et sans toi ça n'aurait pas été pareil je l'avoue. Certes on n'a jamais pu se piffrer et je pense que ça ne changera jamais, mais j'espère que tu réaliseras tes objectifs et je te souhaite le meilleur pour la suite. En tant que capitaine je te remercie pour tout ce que tu as apporté pour l'équipe et ça vaut aussi pour vous Luxus et Elfman, merci à vous trois. Merci à toi aussi Sting, merci Jellal et merci Grey.
Gajeel qui ne s'attendait pas à des remerciements semble particulièrement gêné et n'ose même pas se foutre de ma gueule pour se redonner un contenance. Sa réaction me fait marrer mais je me retiens pour éviter qu'il finisse par s'énerver.
Au fond même si je ne m'entendais pas avec lui, ce mec était quand même un putain de joueur avec du talent. S'il n'était pas aussi insupportable et un connard sur les bords on aurait pu s'entendre, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Je ne regrette rien et je suis quand même content qu'il ait fait partie de cette équipe.
— Fairy Hils restera à jamais gravé dans mon cœur. je poursuis.
— Pour nous aussi Nat'. répond Grey.
— Oui... dit Sting sur le point de pleurer de nostalgie.
Je suis vraiment triste de devoir dire adieu à mon équipe et aux joueurs. On ne jouera plus jamais ensemble et c'est bien ça qui m'attriste le plus, mais je sais que ce n'est pas la fin. Non ce n'est que le début pour nous tous car nous sommes tous en train de tracer notre propre chemin qui nous conduira à notre vie future.
...
Plus tard, après avoir passé un moment avec tout le monde et que certaines personnes ont fini par rentrer chez elles, je cherche ma copine du regard. C'est bien la seule qui ne soit pas venu me féliciter et c'est assez surprenant la connaissant.
Je finis par la trouver dans la cuisine avec Lisanna, que je n'avais même pas remarqué depuis que je suis rentré. La benjamine des Strauss est la première à me remarquer, un grand sourire m'est offert et elle me fait signe d'approcher ce que je fais.
— Salut Natsu, félicitations pour ton acceptation à l'université !
— Merci Lisanna.
Lucy sourit doucement mais reste silencieuse. C'est à ce moment là que mon ex décide de nous laisser seul, comprenant que j'ai besoin d'être avec la blonde.
— Félicitations Pinky, je savais que tu serais accepté à Duke. Je suis trop contente pour toi si tu savais.
Pas besoin de preuve, son sourire radieux me le prouve grandement.
— Merci Luigi.
Alors qu'elle allait me répondre, je la coupe en décidant d'aborder un sujet important.
— Excuse-moi pour hier. C'était une situation difficile et délicate à gérer et je suis conscient que je t'ai mis dans une position délicate.
— Tu n'as pas besoin de t'excuser Natsu, je comprends totalement.
— Je ne voulais pas que tu t'en fasses mais je sais que tu t'en es fait pour moi.
La voir se tripoter les mains rapidement m'indique que ce que je dis est juste et je le savais. Lucy ne pourra jamais ne pas s'inquiéter pour un de ses proches, ça lui est juste impossible.
— Se sentir coupable et responsable après une défaite c'est tout moi et dans ces moments-là je n'écoute jamais personne, même ceux qui me sont primordiaux... alors excuse-moi de m'être montré si distant.
— C'est bon Natsu, je ne t'en veux pas du tout. Je veux juste que tu saches que tu n'as pas à te sentir coupable de cette défaite, ce n'est pas de ta faute.
— J'en suis conscient.
Bien sûr que je le sais mais je ne peux pas m'en empêcher, je suis comme ça après tout.
Mon ennemie pose ses deux mains sur chacune de mes joues, me lance un regard amoureux avant de prendre possession de mes lèvres. Je réponds à son baiser plus qu'heureux qu'elle m'embrasse alors que nous ne sommes pas seuls.
Elle a vraiment fait de gros progrès pour ce qui est du regard des autres, je suis trop fier d'elle putain !
— Quand tu seras à Duke, juste ne m'oublies pas.
Le tremblement dans sa voix me serre le cœur et me chamboule, sans compter ses perles noisette qui brillent à cause des larmes qu'elle tente de refouler.
Comment veut-elle que je l'oublie ? C'est juste impossible d'oublier Lucy Heartfilia et puis même si j'y mettais tout mon être je n'y parviendrai pas car cette déesse aux cheveux d'or est juste inoubliable.
À mon tour j'emprisonne son visage dans le creux de mes mains en la regardant sérieusement.
— Jamais Lucy, toi non plus hein.
— Comment tu voudrais que je t'oublie ? C'est impossible.
Mon sourire rassuré prend possession de mon visage.
— Je pense la même chose.
Nous nous embrassons une nouvelle fois, étant sur la même longueur d'ondes et croyant fort à notre relation et notre histoire, même séparés par des centaines de kilomètres. J'y crois de tout mon cœur, de toute mon âme et de tout mon être.
{4643 Mots}
Hey !
Voici le chapitre 44 !
J'espère que vous avez aimé !
Natsu déprime après la défaite de son équipe au tournoi.
Il a une conversation avec son père qui le touche beaucoup, qu'en avez-vous pensé ?
Le coach appelle Natsu pour lui parler, il le remercie pour son rôle de capitaine et tout ce qu'il a pu apporter à l'équipe, ce qui touche énormément le joueur.
Il en profite pour lui annoncer que Grey, Jellal et lui sont pris à l'université de Duke, ce qui chamboule Natsu.
Natsu remerciement son coach qui s'avère être Guildarts ! Surpris ? XD
En apprenant la bonne nouvelle, Célia décide d'inviter du monde pour célébrer l'entrée à l'université de son fils.
L'équipe de Fairy Hils se remercie, même Gajeel y arrive (à sa manière mdrrr).
Petit moment Nalu !
Comment la suite des évènements va se dérouler ?
N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !
Si vous avez la moindre question, je me ferais un plaisir de vous éclairer ^^
Le chapitre 45 arrive bientôt !
Kisu ♥
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top