30 - ʜᴜɪᴛɪᴇᴍᴇ ᴍᴏɪꜱ







Natsu



HUITIÈME MOIS



Lundi 4 Avril | 12h47 | lycée Fairy Hils



Le mois d'avril vient de débuter ce qui veut dire qu'il ne nous reste plus que trois semaines pour nous donner à fond dans les entraînements de basket avec l'équipe. Le tournoi inter-lycée débute à la fin du mois eh bien que je sois très loin de l'état que j'étais avant qu'on ne commence les matchs de qualification, je reste un peu stressé. C'est quand même la première fois que nous allons assister et participer à un évènement de ce genre.


Tous les membres de l'équipe on fait une promesse au dernier match qu'on a remporté il y a moins de deux semaines et chaque joueur s'y tient. Particulièrement Gajeel, il était déjà un gros chieur avant, mais désormais c'est dix fois pire...


Malgré mon stress j'ai hâte de participer au tournoi et de jouer contre des équipes aussi fortes, voire plus forte que la notre. C'est un défi extrême que j'accepte de relever sans souci !


Ce mois qui s'annonce risque d'être dingue et rien ne pourra venir gâcher mon état d'esprit, enfin, ça c'est ce que je croyais...


Quand j'entre dans les toilettes des garçons, je tombe nez à nez sur Léo, l'enfoiré d'ex de Lucy. Depuis la fois où Lisanna est intervenue pour l'éloigner de ma copine, ce type n'a plus rien tenté mais ça c'est parce que la benjamine des Strauss le surveille de très près. Cela doit beaucoup le dissuader de s'approcher de la blonde.


Ne voulant aucunement être de mauvaise humeur le reste de la journée à cause de lui, je tourne les talons en m'apprêtant à quitter les toilettes. Pas grave, je pisserai dehors, sauf que l'une de ses mains se pose sur mon épaule pour que je m'arrête.


— Bah alors Dragneel, on ne dit plus bonjour ?


Même en lui tournant le dos je peux deviner qu'il emploie son sourire moqueur et ça m'agace déjà énormément.


Ne supportant pas sa poigne sur moi, je fais un geste brusque de l'épaule pour qu'il dégage sa main, ce qu'il fait sans hésiter.


— Qu'est-ce que tu veux ?!

— Tout de suite les grands mots.

— Si tu n'as rien à me dire j'me casse.

— Attends.


Je roule des yeux blasé, je me doutais qu'il n'allait pas en rester là pour aujourd'hui.


— Je n'ai pas ton temps, l'entraînement va bientôt commencer.

— Je pense que ça va t'intéresser si je te dis que j'ai enfin obtenu la fameuse preuve que tu demandais tant.


À cet instant, je suis bien heureux d'être de dos car me voir écarquiller les yeux d'horreur lui aurait confirmé ses doutes, si jamais ses dires étaient pour bluffer. Je déglutis difficilement en tentant de me reprendre et abordant un visage impassible or c'est compliqué, très compliqué.


— Pff, qu'est-ce que tu racontes encore ? Tu en as pas marre de te faire des films sérieux ?

— Fais genre que tu ne vois pas où je veux en venir, mais on sait très bien tous les deux que ce n'est pas du bluff.


Cette fois je décide de lui faire face en priant pour ne plus rien laisser paraître. Je ne sais pas si c'est une bonne idée car mon poing me démange fortement, sauf que si je veux crédibiliser ce que j'avance bah il faut que j'y mette un peu du mien.


Léo ne sourit plus comme il a l'habitude de faire, non, son visage est sérieux comme je l'ai très rarement vu et ses yeux me défient de lui prouver le contraire de ce qu'il pense.


— Tu es lourd putain, Luigi est ma pire ennemie ok ? Rien de plus !

— Ah ouais ? Alors explique-moi ça dans ce cas.


Deux secondes plus tard, il tend son téléphone sous mes yeux pour que j'observe sa soi-disant preuve. En voyant cette dernière, je manque de pousser un cri de surprise.


PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!!


La preuve est une putain de photo de Lucy et moi en train de nous embrasser dans mon propre jardin nom de Dieu ! Je n'arrive pas à y croire, cette scène date de ce week-end en plus de ça et je ne peux trouver aucune excuse pour justifier ce baiser !


J'aurais pu sortir qu'il s'agissait juste d'un gage mais ça se voit sur nos tronches qu'on s'embrasse parce qu'on le souhaite et non pour honorer un gage ! Y a rien que je peux sortir pour expliquer ce cliché, rien du tout et ça me fait vraiment trop chier bordel de merde !


— Tu vas me dire que c'est un photomontage ou un truc du genre ? Parce que je suis désolé mes les pires ennemis ne sont pas censés s'embrasser en fait.


Je le fusille du regard et serre les poings pour tenter de contrôler ma rage qui monte crescendo. Ce n'est pas encore le moment de perdre mon sang froid, il faut que je tienne un peu.


— Vu ton silence j'en déduis que tu as enfin eu l'intelligence de ne plus mentir, c'est mieux crois-moi.

— T'es qu'un putain d'enfoiré ! Tu es allé jusqu'à nous fliquer chez moi pour prendre ta putain de photo espèce de malade !


Son rire n'arrange en rien ma colère qui continue de monter. S'il continue ainsi elle atteindra un point de non retour et je ne pourrais plus rien faire pour me contrôler.


— Cette sangsue de Lisanna me surveille sans cesse depuis l'autre fois alors je ne peux rien faire quand je suis au lycée. J'avoue que ce n'est pas jolie d'avoir été jusqu'à chez toi pour trouver une preuve de votre couple, mais seul le résultat compte au final, tu n'es pas d'accord ?!

— Si je suis d'accord avec toi ? Tu te fous de ma gueule là ! Putain tu ne t'es pas demandé s'il y avait une raison à ce que l'on garde ça secret !

— Oh si je le sais parfaitement, mais ce que je n'ai pas aimé tu vois c'est le fait que vous me preniez pour un con en m'affirmant qu'il n'y avait rien entre vous.

— Bordel mais personne le sait à part deux ou trois personnes ! Tu crois vraiment qu'on te l'aurait dit à toi juste parce que tu demandais ?! T'es plus con que je croyais en fait.

— Si j'étais toi j'éviterais de m'insulter car tu n'es pas trop en position de jouer au dur.


Mon sang ne fait qu'un tour en comprenant son allusion à la noix. Il vient clairement de me menacer et ça je ne le tolère pas une seule seconde.


— Parce que tu as cette photo tu crois être en position de me faire chanter ?!

— Tu penses que je ne serais pas capable de me servir de cette preuve ?


Bien sûr que si je sais qu'il serait capable de s'en servir, c'est bien pour ça que je suis sur le point de péter un plomb ! Évidemment, il est hors de question que je laisse ce connard décider des règles de son petit jeu de provocation, il m'a pris pour qui au juste ?!


— Et tu crois que je vais me laisser mener par le bout du nez ?

— Oh non, mais tu n'auras pas le choix si tu ne veux pas que ce cher Fullbuster tombe de haut en apprenant que ceux en qui il avait le plus confiance lui ont menti pendant tant de temps. Lucy ne pourrait s'en remettre, tu sais que Grey compte beaucoup pour elle, plus que toi je suppose.


Son pique censé m'atteindre ne me fait rien, peut-être qu'il y a encore un mois j'aurais sûrement été blessé, mais pas aujourd'hui. Lucy est amoureuse de moi, elle m'aime et même si Grey se trouve être son frère de cœur et qu'il compte énormément, je compte aussi pour elle. Je n'ai plus peur de passer après mon meilleur ami puisque je sais que ça ne sera jamais le cas.


— Je croyais que tu voulais te remettre avec Lucy et c'est comme ça que tu comptes la récupérer ? En montant son meilleur ami contre elle ?

— Ah mais je n'en ai rien à faire de ça ! Lucy ne veut plus être avec moi, je l'ai compris alors je ne vois pas pourquoi je la laisserais vivre sa petite histoire d'amour tranquille. Cette garce me prend de haut depuis un moment et ça je ne le supporte pas.


Le mot "garce" résonne dans mon crâne, je n'entends plus rien, je ne vois plus rien. Tout ce que je capte c'est que ma rage me submerge, elle est arrivée à un point de non retour, ce que je redoutais depuis le début.


J'attrape le col de l'ex de Lucy pour venir le plaquer contre le mur carrelé blanc. Son sourire moqueur ne quitte pas sa sale tronche, c'est ce qu'il attendait, que je pète un plomb et moi j'ai sauté à pieds joints dans son piège, comme le premier des débutants. Sauf que je ne peux plus me calmer, c'est trop tard et il le sait parfaitement.


— Espèce d'enfoiré ! Personne ne traite ma copine de garce sale merde !

— Le voilà celui que j'attendais, la bête Dragneel, féroce et colérique.

— Ferme ta putain de gueule !


Je resserre ma prise sur son col, il ne sourcille même pas, c'est comme s'il s'était préparé à cette scène, comme s'il avait pu lire l'avenir et que tout se déroulait selon ses plans.


Le roux est le premier à me frapper en me foutant un poing dans l'arcade gauche. Sous le coup de la surprise je le lâche, il en profite pour me foutre un coup de pied dans l'abdomen. Le choc fut si violent que mon souffle se coupa durant quelques secondes.


Je souffle, reprends mes esprits avant de me jeter littéralement sur Léo en lui foutant un coup de poing dans le nez. Puis c'est un combat qui commence entre lui et moi, tous les coups sont rendus plus forts que le précédent. 


Quand Léo me jette contre la porte des toilettes, cette dernière s'ouvre à cause du choc. Je m'écrase contre le sol du couloir et c'est à ce moment précis que les gens remarquent enfin ce qui est en train de se produire.


Comme la première fois lors de notre premier combat, c'est Grey, Sting et Jellal qui interviennent pour nous éloigner. Sauf que tout ce que je veux c'est encore le cogner jusqu'à temps que je me lasse.


— Bon sang mais qu'est-ce qui vous prend de vous battre ici !  gueule Grey en me retenant fermement.

— Lâche-moi Grey !

— Dis-lui ce qui nous prend Dragneel, il est en droit de savoir !

— Ta gueule enfoiré !

— Sting, éloigne Léo d'ici.

— Ok.


Le blond tire par le bras le roux qui se laisse faire sans se débattre. Néanmoins, il me lance un dernier regard en souriant moqueusement.


— Ce n'est pas fini Dragneel, je n'en resterai pas là !

— Va te faire foutre !  je crie.


J'ai soudain un vertige, heureusement que Grey ainsi que Jellal me rattrapent à temps avant que je ne m'écrase contre le sol.


Ma tête tourne comme si je venais de sortir d'un manège, je suis sûr que c'est quand Léo m'a poussé contre la porte des chiottes et que je suis tombé au sol. Dans l'action je me suis cogné la tête, mais j'étais tellement dans une colère noire et aveuglé par mon désir de cogner l'ex de Lucy que je n'ai pas fait gaffe à ma douleur.


— Jellal, aide-moi à l'emmener à l'infirmerie.


Le copain de ma sœur acquiesce sans que je puisse donner mon avis, de toute façon je suis bien trop sonné pour protester.





...





Mademoiselle Virgo, l'infirmière, m'a juste donné un efferalgan pour calmer la douleur, elle ne peut rien faire de plus. Elle a carrément appelé ma mère pour qu'elle vienne me chercher pour qu'on aille à l'hôpital... vu que je me suis cogné la tête contre le sol.


Je trouve ça complètement grotesque d'aller à l'hôpital juste pour ça, mais l'infirmière est persuadée que ce n'est pas "rien", comme je l'ai assuré quand les gars m'ont emmené à l'infirmerie. Ce qui me fait chier c'est que ma mère va s'inquiéter comme une malade, puis je vais me faire défoncer par mon père...


Depuis qu'il a accepté ma passion, notre relation est vraiment au beau fixe et je ne veux vraiment pas que tout ça s'envole juste à cause de cet enfoiré de Léo !


Je soupire de frustration, or je n'ai pas le temps de me morfondre plus car la porte de l'infirmerie s'ouvre avec fracas ce qui me fait fixer l'entrée. J'écarquille les yeux quand je vois Lucy se tenir sur le seuil de la porte, les larmes aux yeux, tremblante comme jamais, la mine dépitée.


— Lucy mais...


Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il se passe qu'elle s'est précipitée vers le lit où je suis allongé pour me prendre dans ses bras avec une telle intensité que si j'avais été debout, elle m'aurait fait tomber à coup sûr.


— Mon dieu j'ai eu tellement peur quand Sting nous a dit que tu avais fait un malaise et que tu étais à l'infirmerie.


Je lève les yeux au ciel face au discours de ma copine. Bordel Sting je le retiens celui-là à toujours exagérer et déformer la vérité !


— Je n'ai pas fait un malaise, j'ai juste eu un vertige, rien de plus.


Elle s'éloigne de moi pour me fixer sérieusement.


— Juste un vertige ? Tu t'es cogné la tête contre le sol alors ce n'est pas rien Natsu !


Je n'ai pas le temps de répondre puisque ses mains viennent se poser sur mes joues pour encadrer mon visage.


— Il ne t'a vraiment pas loupé...

— Tu verrais sa tête, c'est bien pire.


Mon rire ne la détend pas, au contraire puisqu'elle craque. Ses larmes s'échappent de ses prunelles chocolatées, elle devait les retenir depuis un sacré moment. Mon cœur se serre en la voyant dans cet état, je comprends enfin que son état de stress intense est dû à ce qu'il s'est passé et j'ai horreur de la voir pleurer par ma faute.


— Lucy ne pleure pas, je vais bien alors ne t'inquiète pas.


Je pose l'une de mes mains sur sa joue droite pour essuyer ses larmes, mais d'autres continues de se verser.


— Bien sûr que je m'inquiète Natsu ! J'apprends que tu t'es battu contre Léo et je me doute que ce n'est pas pour rien.

— Ne t'en fais pas, je ne laisserai jamais cet enfoiré nous atteindre.

— Il a une preuve, c'est ça ?


Mon soupire lui fait fermer les yeux, elle pince ses lèvres complètement abattue par la nouvelle.


— Hey, je te promets que personne ne découvrira notre secret, ce con a beau avoir une preuve on ne cèdera pas, jamais.

— Natsu...

— Si je dois me battre encore et encore pour te protéger je le ferai sans hésiter ! Je ferai tout pour toi Lucy, tout.


Ses larmes s'amplifient encore alors que je lui souris tendrement.


— Je t'aime plus que tout.

— Moi aussi je t'aime Natsu, tellement que j'ai cru mourir en apprenant que tu étais à l'infirmerie.


Elle se réfugie dans mes bras une nouvelle fois alors que mon cœur bat à une vitesse ahurissante. J'embrasse le sommet de son crâne en fermant les yeux, profitant de cet instant, sauf qu'on est vite interrompu pour notre plus grand malheur.


— C'est quoi ce bordel ?!


Lucy se crispe dans mes bras en même temps que je rouvre les yeux. On s'éloigne doucement l'un de l'autre en dirigeant notre regard vers l'entrée où se trouve Grey, qui nous fixe l'un après l'autre comme s'il était en train de rêver.


Putain de merde ! La journée continue de se compliquer ! Après que Léo est obtenu sa preuve comme quoi son ex et moi on est bien ensemble, voilà que Grey vient de nous surprendre en train de nous faire un câlin.


— Bah tu tombes bien Grey, tu peux dire à Luigi de ne pas s'inquiéter autant pour moi car ça me fait presque de la peine.


Je ne sais pas si je suis désespéré, fou, voire peut-être les deux en même temps, mais Lucy me fixe avec incompréhension alors que celui aux cheveux ébène se met soudain à rire.


— Putain mais tu me prends pour un abruti Natsu !

— Attends...

— Je vous ai entendu bon sang !  me coupe-t-il.


Je me mords la lèvre supérieure alors que Lucy continue de pleurer en silence, la peur au ventre.


— Et merde...  je jure.

— Putain mais c'est une blague !


Il se passe les mains dans ses cheveux complètement choqué.


— C'est pour ça que tu te battais contre Léo, parce qu'il vous avait cramé !

— Ouais...


Les yeux désormais sombres de mon meilleur ami s'ancrent dans les miens, il me dévisage durement en serrant les poings. Sa colère est en train de monter, il ne va pas tarder à exploser.


— Grey je...

— Combien de temps ?!   coupe-t-il la blonde.


Lucy avale difficilement sa salive quand les orbes furieuses de Grey se posent cette fois sur elle.


Alors que j'allais répondre, refusant qu'il s'en prenne à ma copine, la blonde me fait comprendre de ne pas intervenir ce que je décide de faire à contre cœur.


— Depuis Noël.


Il souffle furieusement faisant trembler sa meilleure amie.


— Quatre mois... ça fait quatre mois que cette mascarade dure, quatre mois que vous êtes ensemble alors que vous prétendez vous détester depuis toujours ! Quatre mois que vous me mentez et me prenez pour un putain de con !

— Je suis désolée Grey... je... je voulais te le dire mais...

— Mais quoi Lucy ?! C'est quoi ton excuse de m'avoir menti pendant tout ce temps ?!

— Putain Grey écoute-la au lieu de t'énerver contre elle !

— Oh toi ne la ramène pas, tu es le pire putain ! Quand je pense que tu osais dire que tu la détestais alors que dans mon dos vous viviez votre histoire !


Je serre le poing essayant de me calmer, je ne peux pas m'emporter contre lui. Déjà Lucy m'en voudrait à coup sûr après, de plus le problème c'est que dans un sens, il a le droit d'être en colère... je ne peux pas comprendre ce qu'il est en train de vivre, mais je peux imaginer et je suppose qu'à sa place j'aurais aussi pété un plomb.


— Vous n'avez aucune excuse ! Vous m'avez menti en me regardant droit dans les yeux, les amis ne se mentent pas, jamais et vous vous l'avez fait !


Il nous fusille du regard, je n'ose plus rien dire et Lucy semble être sur la même longueur d'ondes que moi. Qu'est-ce qu'on pourrait dire de plus ? Grey a raison, on lui a menti ouvertement mais je suppose que nos raisons ne seront pas valables et à prendre en compte pour lui...


— Les amis faites gaffe, Grey voulait passer te voir Nat' !


Jellal écarquille les yeux quand il aperçoit le tableau qui s'offre devant lui. Le regard haineux de Grey est désormais sur lui et le copain d'Erza se décompose.


La situation ne pouvait pas être pire...


— Oh non...  finit-il par dire.

— Attends tu le savais Jellal ?!


Le stratège se frotte la nuque mal à l'aise, il me fixe pour savoir ce qu'il doit dire, mais je lui fais comprendre qu'il peut être honnête. De toute manière il n'y a plus rien à cacher désormais.


— Heu ouais... mais je l'ai appris par hasard en fait.

— Je suppose que tu l'as su à Noël vu que tu étais présent au repas des Dragneel.


Il hoche la tête en détournant le regard.


— Tu les couvres depuis tout ce temps, tu es aussi fautifs qu'eux en fait !

— Ne t'en prends pas à Jellal, ce n'était certainement pas à lui de te le dire ! Il a juste aidé deux de ses amis, rien d'autre.

— Ah ouais ?   ses yeux se braquent sur moi.   Et moi je suis quoi en fait pour vous ? Le dindon de la farce ? Comment je suis censé le prendre quand j'apprends que mes amis les plus proches me cachaient un truc aussi important ?! Comment je peux vous faire confiance après ça !

— Ça n'a rien à voir...

— Au contraire Natsu, ça a tout à voir !

— Grey tu devrais les écouter pour comprendre...

— Je m'en branle de leurs explications Jellal !


Le ton de Grey était si brutal que Lucy et Jellal ont tous les deux sursautés.


— Je ne veux plus vous voir !


Aussitôt cette phrase prononcée, il nous tourne le dos et quitte la pièce. Lucy tente de le rattraper en lui suppliant de l'écouter, mais Grey ne s'arrête pas un seul instant et Jellal empêche ma copine de sortir de l'infirmerie.


— Laisse-moi passer Jellal, je dois lui expliquer !

— Il a besoin de digérer ce qu'il vient d'apprendre Lucy, ce n'est pas une bonne idée que tu le suives.

— Je m'en fiche, il doit comprendre !


La blonde frappe le torse de Jellal pour qu'il s'écarte mais il n'en fait rien. Les sanglots de Lucy rendent profondément triste le copain d'Erza alors que moi, ils me déchirent le cœur. Quand mon ennemie comprend enfin que ses gestes ne servent à rien, elle s'effondre au sol et sans plus attendre, je saute du lit en oubliant que mon corps pèse une tonne, pour venir la serrer dans mes bras.


À mon plus grand soulagement, Lucy ne me repousse pas comme j'avais pensé qu'elle le ferait. La voilà en train de pleurer dans mes bras, tremblante de peur à l'idée de perdre pour toujours son meilleur ami d'enfance.


Le pire scénario qu'on voulait à tout prix éviter vient de se produire sans que ni Lucy, ni moi n'ayons pu y être préparés. Or, nous pouvons nous en prendre qu'à nous-même car on a joué avec le feu et c'est un miracle qu'on ait pu tenir quatre mois sans se faire cramer par Grey...


Je refuse de perdre mon meilleur ami, je refuse que Lucy perdre son meilleur ami ! Je finirai par tout expliquer à Grey même si je dois me battre contre lui, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que le fils de Mika et Silver puisse nous pardonner et nous comprendre ne serait-ce le temps d'une minute car il est juste inimaginable que Grey Fullbuster sorte de nos vies après tout ce qu'on a traversé depuis que nous sommes gosses.


Moi qui pensait que ce mois serait plutôt cool et que rien ne viendrait gâcher mon bon état d'esprit... ce qui est dingue c'est que tout vient de se casser la gueule en seulement deux heures, deux petites heures !


C'est le début d'un long calvaire et je n'avais pas idée à quel point.



{3917 Mots}




Hey !

Voici le chapitre 30 !

J'espère que vous avez aimé !

Grey est enfin au courant !!! Depuis le temps ! J'avais tellement hâte d'écrire ce chapitre putain !

Si jusque là tout se passait plutôt bien, désormais préparez-vous à traverser une période compliquée et déprimante en même temps que Natsu, Lucy et Grey XD

N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !

Si vous avez la moindre question, je me ferais un plaisir de vous éclairer ^^

Le chapitre 31 arrive bientôt !



Kisu ♥

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