16 | Mitsuha
Le fait de voir tout le monde réuni au foyer de la meute tenait presque de l'exploit. Ce n'était plus arrivé depuis... depuis la chute d'Aleksey et la décision de Blake de rompre notre lien. Alors tout ça paraissait trop gros pour être vrai, un fantasme né d'une imagination débordante. Et pourtant, j'étais là, avec les autres, me mêlant aux miens, à ceux formant ma famille depuis plus d'un demi-siècle. La maison grouillait de vie et Ylesia semblait particulièrement contente, elle qui venait d'une meute très soudée – peut-être même un peu trop au sens littéral du terme... Elle passait parmi nous, telle une reine dans sa cour, touchant, effleurant, riant à gorge déployée, poussant les uns et les autres à se tourner vers elle, à se mouvoir dans sa direction. Il se dégageait d'elle une énergie intense, presque sensuelle, à la limite du sexuel. Rien de dérangeant ni de surprenant, nous avions l'habitude. Surtout de retrouver notre couple dominant en train de s'envoyer en l'air. Aucun tabou pour eux, ce qui signifiait aucun pour nous non plus. Un véritable décalage pour moi lorsque j'étais arrivé dans ce pays bien différent du mien. Je m'étais ouverte au contact des autres, toujours dans la retenue. Jusqu'à Aleksey, trop impétueux, trop honnête dans son égo.
— Tiens.
Mylan me tendit mon verre qu'il avait pris la peine d'aller remplir, sourire aux lèvres, d'une bien meilleure forme que quelques semaines plus tôt. Après un accident lors du dernier match, il avait enfin compris que la Vicodin n'était qu'un palliatif et qu'il fallait qu'il s'en sorte autrement. Ce qui signifiait la fin de sa carrière. La fin d'un rêve et d'une passion. C'était encore dur, à vif pour lui et tout le monde l'entourait, notre couple Alpha plus que quiconque. Il n'était pas facile d'abandonner une part de vous-même, même lorsqu'il s'agissait de se sauver soi-même. Il y aurait des hauts et des bas pendant un certain temps, sans que nous ne puissions y faire grand-chose malheureusement... Mais j'y voyais tout le positif, tout le bon quand Mylan ne le pouvait pas encore. Il trouverait une autre voie et ça ne lui ferait pas de mal.
— Ça me manquait, avoua-t-il. De tous être réunis. Pas toi ?
J'avais été dans une tour dorée avec Aodh pendant deux longues années, alors oui, mille fois oui. Ces derniers mois me semblaient être une deuxième chance, comme un second souffle. Je ne craignais plus de passer par le foyer, d'appeler pour savoir si je pouvais venir ou non.
— Comment est-ce que tu te sens ? soufflai-je en posant ma main sur son avant-bras.
Il haussa les épaules et se frotta la nuque, mal à l'aise.
— Embrumé. Ou un truc dans le genre. Je me réveille le matin et je n'ai plus à me préparer pour les entraînements, c'est un sacré changement, hein ?
Il se voulait désinvolte, mais je sentais la fêlure dans la voix de Mylan, cette faiblesse qui transparaissait. Et qui fit venir notre Eranthe droit à nous.
Dagdha était Irlandaise et ça se lisait sur son visage, comme on pouvait dire que j'étais japonaise sans trop risquer de taper complètement à côté. Grande femme aux longs cheveux d'un blond tirant sur le foncé, elle dégageait une douceur propre à sa nature. Et le fait qu'elle soit amoureuse d'Aodh en surprenait plus d'un. Pas qu'il soit impossible pour une Main et une Eranthe d'être ensemble, mais ça me paraissait quand même être un peu plus compliqué que ce que nous voulions bien en penser. Mais Dagdha vivait cet amour à sens unique, Aodh ne lui prêtant attention que lorsque ça s'avérait nécessaire. Aucune méchanceté là-dedans, juste son incapacité à prendre en considération les sentiments de notre Eranthe.
Je déposai un baiser sur la joue de Mylan et m'éloignai. Je jetai un coup d'œil à ma montre et me mordit l'intérieur de la joue.
Comme la dernière fois, je n'avais pas été autorisée à accompagner Aleksey au tribunal concernant Anibal, alors je devais me contenter d'attendre. Et d'espérer que mon entrevue avec la juge soit favorable au placement du garçon. Ce rendez-vous avait duré longtemps et j'avais essayé de faire comprendre le bien-fondé du placement d'Ani. Il ne pouvait pas aller n'importe où et encore moins chez n'importe qui.
Je m'y étais attachée, tout comme Alek ou encore Blake, et je n'aurais pas aimé qu'il nous soit enlevé et placé je ne sais où.
Le défaut du système et Ani n'étant pas un loup, nous ne pouvions même pas avancer cet argument. Nous étions dans le flou et même si jusqu'à présent il avait pu rester avec nous, pour combien de temps encore ? Nous pouvions l'aider et l'encadrer, pour autant j'avais bien conscience que nous n'étions pas le meilleur des choix non plus. Mais ce genre de gamin faisait difficilement confiance. Méfiant, en retrait et lorsque ça se passerait mal, il disparaitrait. Comment refuser de l'aider ? Comment se détourner quand nous savions qu'on pouvait l'aider ? Malgré tout, me sentais-je prête à m'occuper d'un enfant de sa trempe ? Vouloir être mère et enfanter paraissait être une chose, devenir la tutrice légale d'un jeune ado en était une toute autre. Et la différence se voulait de taille.
J'allai déposer mon verre dans l'évier de la cuisine et restai là un instant, le regard perdu, l'esprit en ébullition. Blake surgit alors, son téléphone portable dans une main :
— Pour toi, me dit-il simplement.
Je fronçai les sourcils en saisissant l'appareil et Blake s'éloigna, ma laissant écouter mon interlocuteur.
Tout finissait par bouger. Parfois en bien, parfois en mal.
Le juge semblait avoir oublié notre présence, plongé sur un document qui paraissait de la plus haute importance. L'assistante sociale n'était pas présente et ça semblait grandement soulagé Aleksey. Ce dernier se tenait droit comme un i sur sa chaise, les mains appuyées contre ses cuisses, l'expression fermée, quoiqu'inquiète. Il portait son costume, mais pour cette fois avait laissé la cravate de côté. Bien que tout ça ne dure pas depuis des mois, j'avais tout de même cette sensation. Cette fois, j'avais été convoquée avec Alek pour que le juge rende sa décision. Je restai calme à la surface, mais intérieurement, tout était un peu chamboulé. Je craignais cette décision, quelle qu'elle soit. Je ne parvenais pas à me projeter. Je ne parvenais pas à réfléchir posément.
— Bon, bon.
Le juge se rencogna dans son large siège et nous jaugea du regard un instant, passant de moi à Aleksey pour faire le chemin inverse dans la seconde.
Il avait un visage expressif, des yeux doux et l'impression générale qui se dégageait de lui n'était pas celle qu'on était en droit de s'attendre face à une si haute autorité. Mais comme je le connaissais, je savais à quoi m'en tenir avec lui.
— Je ne pensais pas que ce dossier nous prendrait autant de temps et je dois vous dire que la décision n'a pas plu à tout le monde.
L'assistante sociale ? Peut-être. Aleksey reprit son souffle sans trahir son trouble et la peur du jugement.
— Je dois garder en tête le bien de l'enfant et ce n'est pas toujours facile. Je commets des erreurs. Le système commet des erreurs parfois inévitables. Pour autant, je m'accroche à l'espoir que certains placés trouvent le bonheur dans leur maison d'accueil. Au moins pour un temps.
La dure réalité de beaucoup de pays. Parfois tout se déroulait correctement et parfois il y avait des abus. De toutes sortes. Même si j'étais dans le flou, je ne voulais pas qu'Ani soit une victime de plus du système. Hors de question.
— Vous comprendrez, monsieur Lynch, qu'au vu de vos antécédents et que malgré le chemin de la guérison, nous ne pouvons faire de vous le tuteur légal d'Anibal Aguilar.
Les épaules d'Alek s'affaissèrent. Ce fut comme un coup violent porté, un coup douloureux qui fit éclater tous les démons et les remords d'Aleksey dans ce bureau. Je tendis le bras pour lui attraper la main et il me laissa faire, sans se soustraire.
Je voyais la douleur, le rejet. Personne ne semblait lui faire confiance. Nous avancions tous à l'aveugle, parce que nous savions tous à quel point il était facile de retomber dans ses vieux démons, de leur ouvrir grand les bras et d'accepter leur étreinte.
— Madame Yamada sera donc, aux yeux de la loi et du pays, la seule décisionnaire concernant ce jeune homme, du moins jusqu'à la majorité de ce dernier. Il lui faut un cadre de vie et des repères. Entendez-moi bien, un tuteur légal aux yeux de la loi, mais aux siens, Monsieur Lynch, j'ai besoin que vous soyez une figure d'autorité paternelle.
Je signai des papiers et devins officiellement la tutrice d'un garçon qui n'avait pas grand-chose d'un enfant. Nous quittâmes le bâtiment avec un étrange poids sur les épaules et pour ma part, l'impression d'avoir pris une trop grande décision. J'ignorai si j'étais capable de supporter une telle responsabilité. Si je me sentais capable, tout simplement. Je me tournai vers Alek, qui semblait tout autant sonner que moi. Le juge lui reconnaissait un rôle dans toute cette histoire, peut-être pas légalement, mais n'empêche.
— Ça va être quelque chose, dis-je avec un sourire un peu crispé.
— Tu seras parfaite. Ce gosse te respecte assez pour t'écouter.
Je réussis à sourire. Un peu.
— Tu veux aller prendre un café ?
— Pourquoi pas, répondis-je.
Nous prîmes la direction du centre-ville, là où nous connaissions pas mal d'endroits sympa, pas forcément où nous y avions nos habitudes, mais que nous savions être des lieux calmes, surtout à cette heure de la journée.
Nous nous installâmes à une table près d'une vitre, avec vue sur la rue passante où les gens défilaient, sac à la main ou pas empressé. Je commandais un thé et Alek un café serré. Il se passa une main dans les cheveux et exhala un long soupir après la tension des derniers jours.
— Le juge était un sacré personnage, dis-je en attendant notre commande.
La serveuse revint avec une grosse part de tarte qui avait fait de l'œil à Alek en entrant et il la poussa au milieu de notre table. Les fruits, coupés grossièrement, donnaient envie sur le sommet, réveillant mon appétit mis en sourdine à cause de ce rendez-vous quelque peu stressant.
— Quelqu'un d'intéressant, grimaça Alek, qui ne semblait pas sûr de son avis sur ladite personne.
Il se coupa un généreux morceau avec le bout de sa cuillère et s'en délecta. Je retins un sourire devant sa bouille et goûtai à mon tour ce petit délice.
— Ani va venir là où tu habites avec Aodh ?
Question épineuse. Une fois ma tasse devant moi, j'y glissai la moitié d'un sucre et attendit que ça infuse dans la théière avant de me servir. Une bonne odeur flotta jusqu'à mes narines et j'évitai de me brûler en enroulant mes doigts autour de la tasse.
— Ça devait être provisoire, commençai-je. Le fait que je vive dans cette grande maison avec Aodh.
Je me demandais bien comment Blake allait concilier le fait que sa Main et son Second ne pouvaient absolument plus s'encadrer... Ce n'était pas à moi de m'en inquiéter, même si ces deux hommes comptaient énormément à mes yeux.
— D'accord...
Il laissa traîner la fin de son mot, m'invitant à poursuivre mes dires.
— Je veux me rapprocher de la meute, du travail et de tout le monde. Ce qui ne devait pas durer très longtemps s'est éternisé, mais avec Ani dans l'équation, il me semble plus judicieux de tout reprendre à... zéro.
J'y avais réfléchi et j'en avais parlé à Ylesia le plus souvent possible pour que l'information remonte tranquillement à Blake. Autant utiliser les atouts dans ma manche après tout. Ainsi, nous avions trouvé une jolie maison à retaper à quelques kilomètres du foyer de la meute et le fait qu'elle ne me soit pas revenue très chère m'avait permis de faire appel à un architecte pour tout repenser et redéfinir les espaces intérieurs. Je n'avais supervisé tout ça que de très loin, laissant le soin à Ylesia et à d'autres personnes de gérer cet aspect-là de ma vie, ne sachant pas encore si j'étais vraiment prête à me lancer dans cette aventure sans craindre de reculer à chaque instant. Sans grande surprise, j'avais pris l'habitude de vivre avec Aodh et d'apprécier une colocation quelque peu particulière. Nous n'étions pas tout le temps sur le dos de l'autre, ni même à nous voir chaque jour, aussi illogique que ça puisse paraître. Aodh avait des responsabilités, un territoire à gérer et des chasses à mener, alors je ne pouvais pas demeurer un boulot à sa cheville pour les années à venir. Et puis maintenant qu'Alek et moi recommencions à nous voir et à nous fréquenter, tout changeait petit à petit. Du moins c'était ainsi que je le ressentais et je ne voulais plus stagner, ne plus faire du surplace.
— J'ai une maison qui n'attend que moi, soufflai-je. Avec Ani. Elle est proche de tout et de... toi.
Je déglutis.
— Je n'aurais jamais pu revenir chez nous, Alek. Pas après tout ce qui est arrivé là-bas. Il n'y a pas que de mauvais souvenirs, mais je ne l'aurais pas supporté. Je crois.
Je voulais être la plus honnête possible avec lui. J'ignorai où nous allions, j'ignorai si nous pourrions reconstruire ce qui avait été détruit, mais il nous fallait essayer pour le savoir.
Avancer et ne pas juste regarder derrière nous comme nous avions l'habitude de le faire depuis ces dernières années, lestés de nos regrets, de nos doutes et de nos peurs. Ces choses-là ne s'arrêtaient jamais de vous grignotez tant que vous leur prêtiez attention.
Jamais.
À son tour d'attraper ma main, nos doigts s'effleurant d'abord.
— Je comprends, dit-il simplement et à ce stade, c'est tout ce que je voulais entendre.
Absolument tout.
Les jours qui suivirent furent éreintants. Nous récupérâmes Ani et les quelques affaires qu'il possédait pour les rapatrier dans mon nouveau chez-moi, une demeure qui m'aurait finalement paru bien vide si j'y avais été toute seule. Mais Ani était ce genre de personne à combler les silences sans jamais s'arrêter de parler ; il commentait tout et n'importe quoi et écopait d'une claque sur le sommet du crâne à chaque fois que sa langue fourchait sur quelques gros mots ou expressions qui ne me plaisaient pas. Parfois, il esquivait, parfois pas. Il était plus facile à vivre que je ne l'aurais cru, mais posait trop de questions. Surtout sur Aleksey et moi. Ce dernier voyait Ani tous les jours, que ce soit pour les entraînements ou pour une sortie ou une simple visite. Il prenait son rôle à cœur et tentait d'effacer les mauvaises habitudes du jeune garçon avec patience et un peu d'agacement aussi. Vivre avec Ani était complètement différent que de vivre avec Aodh. En même temps entre un homme mûr et un garçon, il y avait un sacré fossé. Et pourtant, Ani faisait preuve d'une maturité exemplaire pour son âge ; enfin, ça dépendait des sujets.
Une fois, il tomba sur mon historique de recherche et il découvrit que je naviguai sur quelques forums de parents adoptifs et autres en quête d'une bonne façon de faire. J'en entendis parler pendant des heures entières, mais après la moquerie, Ani me souffla que je n'eusse pas à m'inquiéter et qu'il aimait vivre ici. Et avoir des habits à sa taille qui n'étaient ni troués ni rapiécés.
Alek finissait souvent par manger avec nous, restant jusque très tard, parfois même jusqu'au petit matin, quittant mon lit avant de se faire attraper la main dans le sac par Ani. À qui rien ne semblait échapper.
Je retournai au foyer de la meute et Blake cessa même de lorgner sur Alek et moi lorsque nous étions dans une même pièce, recevant toujours un coup d'Ylesia.
Je voyais dans chacun de ces moments une stabilité nécessaire à mon épanouissement et à mon bonheur.
Nous sortions ensemble avec Alek, parfois avec Ani, plus souvent à deux. Priam vint manger une fois avec les enfants et même Honor fut de la partie.
Je profitai. Je revivais, même. Et j'aimais ça. J'aimais savoir qu'Alek n'était plus un souvenir, mais bien une entité réelle dans ma vie de tous les jours, ne s'imposant pas, mais suivant notre rythme à tous les deux.
— Mitsuha ! m'appela Henriques depuis la porte.
Je relevai la tête, en train de faire quelques mouvements techniques sur un joueur en rééducation.
— Oui ?
— On pourrait se parler juste deux minutes ?
Lui qui semblait toujours à mille à l'heure... Je m'excusai auprès de mon patient et rejoignis Henriques à l'extérieur de la salle, nous retrouvant dans un long couloir désertique. Henriques bossait ici depuis bien avant ma venue et s'occupait du suivie médical du staff et de tous les employés. Nous devions nous aussi nous soumettre à plusieurs dépistages tous les mois, si ce n'est parfois toutes les semaines. Sous contrat privé, nous répondions à certains critères. En dehors du travail, Henriques était un ami et grâce à lui, j'en apprenais un peu plus chaque jour sur la langue d'Anibal, me permettant ainsi de reconnaître lorsqu'il jurait ou non dans sa langue natale. Plutôt pratique.
— Un souci ?
— J'ai les résultats de ta dernière analyse, dit-il.
Elle datait du début de semaine. En général, il glissait ladite feuille dans nos casiers respectifs et nous passions tous à autre chose ; jusqu'à la prochaine. Elles s'enchaînaient et jusqu'à présent, elles avaient défilé pour moi, sans revêtir une quelconque importance. En même temps, je n'avais rien à me reprocher.
— Un truc ressort ? soufflai-je, sourcils froncés.
— Oui. Rien de dramatique cela dit, hein. En revanche, ça risque de changer au fil des mois et de prendre de plus en plus d'ampleur, si tu vois ce que je veux dire.
Il me fit un clin d'œil amusé et me tendit mon analyse. Mes yeux glissèrent sur les lignes, les taux et les pourcentages.
Et là, juste là.
— Je suis–
Enceinte. J'étais enceinte. J'étais... enceinte ?!!!
Je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus ou ne serait-ce que paniquer que la toile s'illuminât comme un ciel étoilé et une puissante décharge courue sur chaque fil.
Elle me fit frémir et retenir mon souffle.
Alek. C'était Alek.
La conscience de Blake effleura la mienne et des images éclatèrent sous mes yeux, un peu flous, rapides et insaisissables.
Du sang.
Un hôpital. Un brancard. Le visage défoncé d'Alek.
Qu'est-ce qui s'était passé ?!
🎐 🎐 🎐
Coucou 👋 je sais, je sais... Suha est enceinte ! Rien que ça ! Et elle a la garde de notre Ani... D'après pas mal d'entre vous c'était l'option que vous aviez le plus en tête 😎 bien ouej du coup ! Maman taki est fière de vous 🤣
Pour celles qui ont Insta ça y est la compte fan fait par une de nos lectrice est lancé et ça bouge déjà pas mal ! Vous pouvez le retrouvez en lien dans la bio de mon compte insta lui même dans ma bio wattpad !
Pour les autres pas de soucis vous ne loupez rien parce que les spoils qui seront là bas viendront ici aussi... Quand même ! 😎
On se dit à demain ❤️
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