8. Zoran

Mon sexe était dur entre nous et j'avais dû mal à me retenir. Je ne pouvais pas faire l'amour à Isis sur ce foutu canapé. Si Jahyan nous prenait, j'en prendrais mon grade. Mais Isis serait surtout mise sur la touche. Hors de question de faciliter la tâche à mon Alpha pour la mettre de côté.

Je glissai mon nez le long de son ventre. Doux. Chaud. Elle glissa sa main dans ma nuque et soupirai d'aise alors que mes lèvres appuyait doucement contre le centre de son ventre.

_ Zoran, souffla-t-elle.

Je remontai encore une fois à sa rencontre et sourit lascivement. La seconde suivante, elle glapit alors qu'elle atterrissait sur mon épaule en bon état.

_ Chut, murmurai-je en caressant ses fesses.

Elle s'accrocha à mes hanches retenant un rire.

_ C'est très spirituel, grogna-t-elle essoufflée alors que je montais les escaliers.

Je vérifiai qu'il n'y avait personne dans le couloir et entrai dans ma chambre. Je la laissai glisser le long de mon corps et son regard croisa le mien. Ses doigts glissèrent sur ma blessure. Eneko avait nettoyé la plaie en profondeur et enlevé tout l'argent. Mon organisme allait repousser les restes. Je pris une longue inspiration alors qu'elle posait sa bouche sur ma blessure. Je remontai ma main dans sa nuque, agrippant ses cheveux et tirai son visage en arrière. Elle ferma les yeux et je me penchais sur elle, l'embrassant doucement. Elle gémit et tira sur mes cheveux à son tour. Je souris et me reculai légèrement, frottant mon nez au sien.

_ Deuxième round ? Soufflai-je, moqueur.

Elle voulut me frapper, mais se retient en jetant un coup d'œil à mon épaule blessée.

_ Pas la peine de faire le malin, rétorqua-t-elle.

_ La journée a été longue, grognai-je contre son oreille.

Elle rougit instantanément et je souris un peu plus, fier de moi.

_ Si Jahyan..., commença-t-elle.

Je verrouillai ma bouche sur la sienne, grognant doucement. Elle frémit et s'accrocha à moi. Je reculai jusqu'au lit et l'arrière de ses genoux le frôla.

_ J'ai envie de toi, Isis, murmurai-je.

Elle gémit contre mon oreille, son souffle court. Je passai mes mains sous son t-shirt, lui enlevant d'un geste rapide. Elle n'avait qu'un soutien-gorge sans bretelles. J'en embrassai la naissance et y frottai mon nez. Elle se cambra un peu plus dans ma prise.

Bon sang... toute la journée j'avais attendu ce moment. Malgré que la lune soit passée, j'avais encore soif de ce corps.

D'Isis toute entière.

Jahyan avait été clair sur plusieurs choses, mais je m'en fichais.

Son corps m'appelait encore et je préférais y répondre plutôt que de me détourner.

Hors de question de la laisser de côté...

Je glissai mes deux mains à plat dans son dos, touchant autant de peau que possible.

Cette peau chaude.

Cette peau douce.

Cette peau... presque brûlante à présent que je la touchais.

Ou peut être était-ce la mienne ? Je n'en savais rien.

Ne cherchai pas à comprendre.

Je me fondis contre elle, pressant mon sexe contre sa cuisse. Elle retint son souffle et m'écarta un instant. Mon cœur eut un léger sursaut, mais déjà ses mains frôlaient ma ceinture. Je frémis alors que ses pouces frôlaient mes hanches. Sa bouche se posa sur mon torse.

_ Dis-moi si ça te fait mal, d'accord ? Murmura-t-elle en frôlant mon épaule de ses lèvres.

Je grondai.

_ En rêve, bébé, ronchonnai-je.

Elle me regarda, levant très légèrement la tête pour croiser mes yeux. Je fronçai le nez et passai mes doigts dans son dos, frôlant l'agrafe de son soutien-gorge.

_ Laisse tomber l'ego avec moi, Zoran, souffla-t-elle.

Son soutien-gorge glissa au sol et je me penchai doucement. Elle s'accrocha à mes épaules alors que je prenais ses seins dans ma bouche. Elle m'écarta quand ma langue commença à s'amuser avec la pointe tendue de son téton. Mon sourire lascif l'a fit rire doucement. Je fis descendre mes mains entre nous et défis le bouton de son short. Sa bouche s'entrouvrit et elle ferma les yeux alors que ma main glissait à l'intérieur, toujours par-dessus son boxer. Je frôlai la chaleur de son sexe et grognai.

Elle était plus insatiable que moi.

Un soupir s'échappa de ses lèvres alors que ma main se pressait contre son clitoris.

_ Tu en as envie aussi, murmurai-je contre ses lèvres.

_ Cesse de jouer, idiot de loup, haleta-t-elle.

Ses hanches bougèrent doucement contre ma main et mon sexe se durcit un peu plus, me faisant grimacer. Bon sang, je la voulais. Je retirai ma main et la passai à l'arrière, le retirant d'un coup sec. Seulement vêtue de son boxer, elle resta debout, ses mains sur mes bras.

Mon loup observa lentement son corps, enregistrant chaque parcelle. Il releva son regard et frôla sa joue, là où il y avait l'égratignure. Elle ne frémit pas. Cela ne devait plus lui faire mal. Mais ils l'avaient quand même blessée... Ces enflures. D'après Jahyan, c'était une simple vengeance et il ne fallait pas chercher plus loin. Mais il me connaissait, il savait que je retrouverais celui qui avait commandité ça... Surtout qu'ils avaient attaqué la mauvaise personne. Je n'étais pas n'importe qui dans le milieu des Mains.

_ Tu as mal ? Souffla mon loup.

Némésis cligna des yeux, se rendant compte du changement de personnalité.

_ Ça va, murmura-t-elle.

Sa louve observait elle aussi, mais elle attendait surtout de voir le comportement de mon loup. Ce dernier ne tarda pas à gronder doucement, déposant un très léger baiser sur la marque.

_ Allonge-toi, ordonna-t-il.

Isis obéit, sachant comment dompter mon loup et de quelle manière le faire tourner en bourrique. Alors que cela faisait à peine quelques jours qu'on la connaissait. Sacré Némésis.

Je m'approchai du lit et elle tira sur ma ceinture, agenouillée sur le matelas.

_ Tu as trop de vêtements, Zoran, murmura-t-elle malicieuse.

Je souris et caressai sa joue, mon loup rassuré de la voir aussi pleine de désir pour nous. Je m'écartai juste assez pour enlever le reste de mes vêtements. Alors que je me tenais nu devant elle, elle rougit, mais ne se retint pas de regarder le bas de mon corps. Sa main glissa vers mon sexe et le frôla. Je glissai mes mains dans sa nuque, l'embrassant à pleine bouche.

_ C'est toi qui a trop de vêtements maintenant, soufflai-je en taquinant ses lèvres de ma langue.

Elle secoua la tête et sourit. Nous tombâmes sur le lit en riant et roulèrent un instant. Elle atterrit sur mes hanches, son sexe pressé contre le mien. Je gémis quand elle ondula doucement. Ma queue me fit atrocement mal et je la basculai sur le lit, mes dents glissant sur son épaule. Je glissai le long de son ventre et sa culotte se déchira sous ma prise audacieuse.

Elle retint un léger rire et me tira vers elle. Je gardai mes hanches loin des siennes, ne voulant pas sentir son sexe contre le mien de suite. Sinon j'allais craquer et il était hors de question qu'un quelconque incident de la sorte arrive.

_ Zoran..., souffla-t-elle, légèrement curieuse.

Je souris et embrassai son nez.

_ Préservatif, grognai-je en roulant hors du lit.

Elle roula sur le ventre à son tour et posa son menton sur ses mains. Son regard brillait de malice et de curiosité. J'ouvris le deuxième tiroir de ma table de chevet et pris un préservatif. Avant que je ne l'ouvre, elle m'arrêta, agenouillée sur le lit, le bras tendu, la main sur la mienne. JE pivotai vers elle, un léger sourire sur les lèvres.

_ Tu veux apprendre, Némésis ? Soufflai-je.

Elle se mordit la lèvre, mais finis par hocher la tête, sans un mot. Je lui tendis le petit sachet argenté. Elle le prit et me tendit son autre main pour que je la rejoigne dans le lit. Ce geste fut si naturel que je la suivis et m'allongeai à ses côtés. Si j'avais pu j'aurais ris, mais elle semblait extrêmement concentrée.

_ Ouvre le, soufflai-je en m'appuyant sur mes coudes.

Elle déchira l'emballage en faisant attention au préservatif. Elle le sortit et le fit pivoter. Elle posa son regard sur moi et rougit un peu plus. Je caressai sa joue un instant et lui expliquai comment faire.

_ Pince-le, haletai-je.

Elle le fit et se plaça au-dessus de mon sexe tendu. Je fermai les yeux un instant alors qu'un de ses doigts remontait le long de mon sexe, comme si elle visualisait ce qu'elle allait faire.

_ Ne... ne fais pas ça, soufflai-je.

Elle releva son regard et je vis enfin son sourire malicieux.

_ Écoute au lieu de faire la maligne, grondai-je.

Elle rit, d'un rire rauque et bas. Un rire qu'on réservait à l'intimité. Elle le plaça au bout de mon sexe. Je frémis, tentant de rester calme, mais échouant lamentablement. Je rejetai la tête en arrière, reprenant mon souffle.

_ Déroule le doucement maintenant, haletai-je.

Elle se mordit la lèvre et avec une concentration presque innocente, elle le déroula sur mon sexe, ses doigts frôlant ma peau ultrasensible à cet endroit là. Elle se recula un instant et observa son œuvre alors que je luttais contre mon propre corps.

_ Encore une bonne note, suffoquai-je.

Elle sourit et grimpa sur mes hanches, le regard presque sombre de désir. Je souris et agrippai ses cuisses tendues. Elle frémit et se pencha, m'embrassant avec la langue.

_ J'ai un bon professeur, souffla-t-elle d'une voix qui fit tressaillir mon sexe.

Je glissai une main entre nous et guidai mon sexe vers le sien. Elle souleva légèrement les hanches et d'une main sur mon torse elle resta stable alors qu'elle glissait le long de ma queue. Je grognai quand son bassin cogna contre le mien. Je m'agrippai à ses cuisses.

_ Tu... tu es tellement gros, haleta-t-elle en grimaçant légèrement, le souffle court.

_ C'est pour mieux te remplir, bébé, grondai-je en me redressant brutalement.

Elle eut un léger sursaut alors que la pénétration était un peu plus intense. Ses mains s'accrochaient désespérément à mes épaules.

_ Tu ne... me mangeras pas, grogna-t-elle alors que mes dents raclaient contre la peau de son cou.

_ Tu crois ? Soufflai-je.

Elle sourit et m'embrassa, sa langue dansant avec la mienne. Ses cuisses se tendirent un peu plus sous mes doigts et elle bougea lentement, me faisant gronder.

Bientôt, il n'y eut plus que ça.

Grondements.

Gémissements.

On resta difficilement silencieux le reste de la nuit.

Je me réveillai à cause du bruit dans la maison. Tout le monde bougeait déjà beaucoup et je sus qu'il était tard. Némésis était pressée contre mon flanc et me donnait affreusement chaud. Un radiateur sur patte cette femme. Un de mes bras était coincé sous sa nuque et elle m'avait prit pour son coussin. Je grognai et roulai sur le flanc, l'entourant un peu plus. Elle soupira alors que je la serrai contre moi et elle cligna des yeux.

_ Il faut... dormir... la nuit, ronchonna-t-elle en frottant son nez contre mon torse puis en cachant son visage dans mon cou.

Je souris et haussai mes épaules.

_ Ça ne me dérange pas le moins du monde...

Elle bougea et grimaça.

_ Tu m'as mordu, ronchonna-t-elle en frôlant sa cuisse.

_ Oups, ricanai-je alors que mon loup était très calme au creux de moi.

Ce qui était étrange vu le temps à laquelle remontait notre dernière chasse. Il aurait dû être sur les nerfs, mais Isis avait le don de nous épuiser.

_ Espèce d'idiot, marmonna-t-elle en se pressant contre moi.

Je ris, embrassant ses cheveux. Mon loup avait juste eu besoin de poser une légère marque sur elle. Juste pour qu'aucun loup dans la meute ne la touche. Accessoirement, Eneko allait déjà avoir ma peau. Enfin, sauf s'il considérait Isis comme une grande personne ; dans ces cas là, juste un regard noir devrait être d'actualité. Jahyan en revanche, même s'il m'avait fait comprendre qu'aucun débordement n'allait être accepté, n'avait rien dit de particulier. Il ne faisait pas encore confiance à Isis, c'était tout simple.

_ On doit se lever ? Grogna-t-elle contre ma peau.

Je grognai en retour. Elle rit et se rendormit quelques secondes plus tard. J'entendais les bruits dans la maison. Dans la cuisine, il y avait Shana, Eneko et Jahyan. Ils parlaient de la future union entre Oren et Cyriane. Shana était pour alors que Jahyan voulait attendre. Eneko remarqua qu'Oren n'était plus héritier et qu'il pouvait se permettre de faire passer son entraînement après.

J'écoutai la douce respiration de Némésis, me calant sur le rythme de son cœur pour me détendre. Du monde arriva alors que Némésis dormait toujours à poings fermés. Je ne voyais pas son visage dans cette position, mais le reste de nos corps m'était visible et me firent éprouver une sorte de regret. Que mon loup ne jugea pas nécessaire d'étouffer, mais bien d'alimenter. Je ne connaissais peut être Isis comme je l'aurais voulu, mais elle était la secrétaire de Timothy. Elle n'allait pas rester éternellement ici.

Et j'avais beau eu dire à Jahyan qu'il n'y avait aucun problème...

J'avais un peu mentit.

J'aurais aimé qu'Isis reste. Même si je savais tout ce que ça impliquait d'être une vieille Main sous le commandement de Jahyan Pearson. Ça avait toujours été comme ça... ça le serait sûrement toujours. Je ne devais pas commencer à réfléchir à ça... ni au fait que Némésis allait me manquer quand elle partirait. Qui regarderait des films avec moi jusqu'à pas d'heures ? Je soupirai doucement et regardai mon frigo de loin. J'aurais bien aimé manger une glace, mais ça m'aurait trahit aux yeux de Némésis.

Malheureusement, je craquai. J'étais accro à ces trucs. Je réussis à sortir du lit, sans réveiller Némésis, preuve qu'elle avait encore besoin de dormir. J'allais me chercher un pot et pris un ben&jerrys à la vanille et aux cookies. Je m'installai sur le bord de la fenêtre, observant le voisinage, et mangeant ma glace. Mais je regardai surtout Némésis qui dormait sur le ventre, sa tête sur mon oreiller. Son visage détendu et sa respiration douce. Je me perdis dans mes pensées, repensant à ce qu'avait dit Jahyan la veille.

J'entrai dans son bureau à la suite d'Eneko et ce dernier me contourna pour fermer la porte. Je déglutis et allai m'asseoir sur le siège. Jahyan tapotait son bureau de ses doigts, rendant mon loup nerveux. Nous ne lui avions jamais parlé de la sorte... enfin, c'était faux. En général, quand je revenais d'une chasse particulièrement sanglante, je n'étais pas de bonne humeur et Jahyan en prenait pour son grade avant de me remettre à ma place. Je soupirai et fis bouger mon épaule. Ça faisait encore mal, mais ce n'était rien comparé à ce que j'avais pu avoir.

Je gardai les yeux baissés le temps que Jahyan cesse de taper sur son bureau.

_ J'aurais aimé être mis au courant, remarqua Eneko.

Je haussai mes épaules alors que Jahyan observait son Second.

_ Shana l'était, souffla Jahyan.

_ Shana ne peut pas tout prendre sur ses épaules, rétorqua Eneko. C'est mon rôle avant tout.

_ Remets tu en doute ma décision ? Répliqua Jahyan, mauvais.

_ Je n'en ai que faire de ce que tu penses, grogna Eneko. Je veux régler les problèmes qui mettent la meute en danger.

_ Mon ascendance n'est pas un problème pour la meute, fit Jahyan.

Eneko s'installa à côté de moi et se frotta les cheveux.

_ Reconnais que tu aurais dû m'en parler, souffla Neko.

Jahyan pencha la tête vers lui... il finit par la hocher.

_ Surement, admit-il. Mais ce n'est pas le problème pour l'instant.

_ Il n'y a aucun problème, soufflai-je.

Neko et Yan se tournèrent vers moi. Je me grattai la nuque.

_ Il n'est pas nécessaire de remarquer que Némésis est un problème, repris-je. D'ailleurs, j'ai échoué à la protéger et pour ça, Neko, je m'en excuse.

Neko secoua doucement la tête.

_ Tu l'as protégée Zoran, soupira-t-il. N'en doute pas. Et ce deux fois.

_ Tu as été imprudent, fit Jahyan. Que cela ne se reproduise pas.

Je me crispai alors qu'il me fusillait du regard.

_ Ils étaient hors limites, grognai-je.

Les mercenaires n'avaient pas dépassé la limite du territoire et il le savait.

_ Tout comme les chasseurs qui ont attaqué ta maison à Garden Valley ? Cracha-t-il.

_ Tu sais que les raids sont fréquents.

Il fronça les sourcils et secoua la tête, balayant mon argument de sa main.

_ Encore un incident de la sorte et je t'envoie en chasse, contre ton propre cul, Main stupide, grogna-t-il.

Je secouai la tête et soupirai.

_ Je trouverais qui a fait ça, repris-je sérieux.

_ Pas la peine, fit Jahyan en se frottant le front. Tu as autre chose à faire que de poursuivre des idiots qui ont cru bon de t'attaquer si près de notre territoire.

Je grondai doucement, laissant mon loup montrer sa colère.

_ Zoran, souffla Eneko.

_ Comment te sens-tu ? Reprit Jahyan.

_ Neko a tout enlevé, soupirai-je en remuant mon épaule.

_ Je ne reconnais pas la marque qui se trouve à quelques millimètres à peine de ta blessure par balle. Elle est plus moche que la... toute première.

Je me grattai la nuque et soupirai bruyamment. Rien ne lui échappait. Parfois, ça m'énervait.

_ Némésis m'a guérit d'un poison pendant que nous étions à Garden Valley. Je n'ai rien dit parce que le problème était réglé.

_ Némésis t'a... soigné ? Releva Jahyan.

_ Oui. Comme les Soigneurs des Anciens Temps, remarquai-je. Elle sait beaucoup de choses, Jahyan.

_ J'ai compris cela, Main, rétorqua-t-il légèrement sur ses gardes.

_ J'aimerais qu'on revienne au fait que toi, Jahyan, tu n'es pas le fils de Mariska Pearson. Quelqu'un peut-il m'expliquer ?

_ Aris Pearson a eu un fils d'une femme qui était son âme sœur, fit Jahyan, froid et distant face à cette histoire. Je suis ce fils. Il a cependant refusé qu'elle devienne sa compagne car il était déjà promit à Mariska Hansen (elle était donc une cousine de Elias sûrement... un Alpha disparu et revenu à la vie!). La puissance avant l'amour. Voilà comment il a réfléchit.

Eneko était silencieux à mes côtés. Je ne savais pas vraiment ce que pensait Eneko de Jahyan en ce moment. Lui en voulait-il pour le départ de Louna ? Lui en voulait-il pour avoir fait subir ça à Némésis ? Il avait sa femme, sa compagne et ses enfants. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il était le Second de notre meute, il ne pouvait être que fier de ce qu'il avait maintenant. Mais il devait forcément avoir des regrets au fond de lui.

_ Il m'a quand même gardé, souffla Jahyan. Parce que j'étais un garçon et parce que j'allais être puissant. J'étais l'aînée de la lignée des Pearsons. Je me devais de survivre. Même si je n'étais que le bâtard d'une femme qui est morte depuis des siècles maintenant. D'après la réaction de Némésis, elle le savait. Cela veut dire que quelqu'un à du l'écrire quelque part. Or mon père avait demandé à ce que ça reste enterré.

Eneko secoua doucement la tête.

_ Maël était le seul à le savoir je suppose ? Souffla-t-il.

_ Tout comme pour Némésis, oui, acquiesça Jahyan.

Neko hocha la tête.

_ Je l'appellerais plus tard, fit Jahyan en secouant sa main. Ça n'a pas d'importance pour l'instant.

Il pivota le haut de son corps vers moi.

_ Je n'ai pas besoin de te rappeler les règles je suppose, remarqua-t-il.

Eneko grogna doucement. Je restai neutre, ne voulant pas rajouter une couche.

Oui, je savais les règles.

Jahyan m'observa pendant quelques secondes et finit par hocher la tête. Il claqua des doigts alors que Neko marmonnait quelque chose. Nous sortîmes du bureau.

Je soupirai et collai mon front contre la fenêtre. Tout ça était foutrement tendu...

_ De la glace à cette heure ? Fit Isis en s'enroulant dans le drap pour s'approcher de moi.

Je lui souris et lui laissai une place sur le bord de la fenêtre. Elle s'assit en face de moi et se pencha pour attraper de la glace avec son doigt. Elle le suça doucement et sourit.

_ Super bonne, admit-elle.

Je me penchai et essuyai le peu de glace qu'il y avait sur le bord de sa lèvre. Elle rougit.

_ On ne gaspille pas, soufflai-je.

Elle me piqua la cuillère et s'en enfila une bonne dose. Le soleil courut sur sa peau blanche et je restai ébahi quelques secondes face à la luminosité de son corps.

_ Bien dormit ? S'enquit-elle alors qu'elle me rendait ma cuillère.

_ Tu es un vrai radiateur, remarquai-je. Mais à par ça, je dors du sommeil du juste. Merci.

Elle leva les yeux au ciel et regarda par la fenêtre un instant. Elle replia ses genoux contre elle, serrant un peu plus le drap contre ses jambes. Je tirai dessus et elle glissa vers moi. Je restai en suspens au-dessus de sa bouche, l'observant.

_ Et toi ? Demandai-je en embrassant sa joue.

Elle sourit et prit de la glace avec son doigt.

_ Idem, rétorqua-t-elle en suçant la glace.

Je regardai son geste et mon sexe se durcit dans mon boxer. Je fis en sorte de cacher ça, mais elle le vit et reprit de la glace sur son doigt. Et elle me le tendit. Je retins mon souffle un instant et souris. Je pris son doigt dans ma bouche et suçai brutalement. Elle ferma les yeux et sa bouche s'entrouvrit.

_ Ne me tente pas comme ça, bébé, soufflai-je non loin de ses lèvres.

_ Je fais ce qui me plaît, aux dernières nouvelles, rétorqua-t-elle le souffle court.

Je souris et me penchai pour l'embrasser. Je m'arrêtai non loin de ses lèvres et elle termina le chemin. Nos langues dansèrent un instant, nous faisant doucement gémir tous les deux. Elle se recula, la bouche entrouverte, tout comme moi.

_ Je suis sur qu'on pourrait trouver une utilisation particulière à cette glace, murmurai-je lascivement.

_ Ou pas ! Cria quelqu'un dans le couloir.

Je reconnus la voix de Shana qui ricana sûrement avec Jalil. Némésis rougit fortement et cacha son visage dans mon cou.

_ Sois pas jalouse ! Criai-je à Shana.

Elle grogna quelque chose et ils descendirent les escaliers. Ces deux là quand ils s'y mettaient...

_ Je suppose qu'ils savent qu'on a passé la nuit tous les deux, remarqua Isis en se raclant la gorge.

_ Tu as été bruyante la dernière fois, répliquai-je.

Elle me frappa, mais je posai la glace et agrippai ses poignets. Elle se figea quand ma bouche frôla la sienne. C'était presque trop facile. Je souris contre sa gorge et elle frémit.

_ On pourrait rester ici... toute la journée, murmurai-je contre sa bouche, remontant doucement.

_ Oren et Arthur viendront me chercher, souffla Isis.

_ Vrai, soupirai-je.

Elle rit alors que je posai mon front contre son épaule, dépité. Je voulais la garder pour moi... ce n'était pas bon. Vraiment pas bon. Elle caressa ma nuque tendrement et je la pressai contre moi quelques secondes. On finit par s'habiller rapidement et on descendit manger.

L'heure du midi était déjà bien passée et on dut se faire à manger nous même. On rit plus qu'on ne réussit notre plat et on finit par manger un petit déjeuner. Alors que je terminai mon assiette, je vis Jahyan passé devant la cuisine. Il fit demi-tour lentement en nous observant et Shana l'appela, le forçant à répondre.

_ On se fait surveiller, je crois, supposa Isis en terminant son jus d'orange.

_ Il est juste curieux, remarquai-je.

_ Hinhin, ricana-t-elle.

Eneko passa dire bonjour, mais il dut aller au travail. Il embrassa Isis sur la tempe et disparut. Mon loup ne put s'empêcher de fixer l'endroit qu'il venait d'embrasser avec une... petite jalousie. Bon sang... Il l'avait toute la nuit, ne pouvait-il pas se calmer un peu ?

Oren et Arthur prirent le relais rapidement et proposèrent à Némésis une sortie en ville pour aller au cinéma. Elle n'y avait jamais été et je le compris à son regard qu'elle m'avait jeté en disant oui à Oren.

Il y avait un nouveau film d'action. Cyriane fut de la partie et je fus aussi invité. Shana et Jahyan nous observèrent partir dans le hummer que je conduisais. Je vis Shana se pencher pour dire quelque chose à Jahyan qui le fit légèrement sourire, puis il l'embrassa sur la tempe avant de rentrer. Elle me fit signe.

Alors que le hummer avançait dans les rues, un groupement de policiers nous firent signe de prendre un autre chemin. Je fronçai les sourcils, apercevant l'attroupement de manifestant.

_ Qu'est-ce que c'est ? Souffla Isis à mes côtés.

_ Une manifestation contre les Surnaturels, soupira Oren en frôlant Cyriane qui semblait inquiète.

_ Une loi devrait passer sur pas mal de conditions d'existences, remarqua Arthur très à cheval sur les informations politiques nous concernant. Comme si on pouvait vivre d'une certaine manière.

_ Je n'aime pas ça, souffla Cyriane. On a rien fait de mal...

Soudain, un groupe de personne passa devant la voiture, me bloquant la route. Une femme s'approcha de ma fenêtre et me sourit. Je l'ouvris, voulant me faire passer pour un humain. Elle me tendit une main gantée.

_ Bonjour, dit-elle.

Je regardai le gant avec une légère appréhension. Ça sentait l'argent d'ici.

Des mercenaires cachés dans une manifestation ? Conneries.

_ Bonjour, répondis-je. Pourriez-vous nous laisser le passage ? Nous sommes assez pressé.

Elle fronça les sourcils et retira sa main. Je regardai du coin de l'œil Isis ouvrir sa fenêtre à son tour alors qu'un homme lui tendait sa main. Je posai la mienne sur sa cuisse et la pressai assez fortement pour qu'elle se fige.

_ Puis-je vous donner ce prospectus ? Nous sommes là avant tout pour les droits des humains.

Je secouai doucement la tête, la main tendue sur la cuisse de Némésis. Elle s'était légèrement reculée de la fenêtre.

Le sourire de la femme s'était légèrement flétrit alors qu'elle m'avait vu serré la cuisse de ma voisine.

_ Non merci, dis-je. Je n'ai pas d'idées politiques précises sur la question. Mais merci de me l'avoir proposé.

Elle hocha la tête et je remontai doucement mes fenêtres. Même celle d'Isis qui tenait ma main à présent. Les jeunes étaient silencieux à l'arrière.

_ Ils avaient des gants recouvert d'argent, souffla Oren.

Le groupe se déploya autour de la voiture et cela me rendit nerveux. Je fis avancer le hummer, observant chaque passant, la main de Némésis sur la mienne.

_ Les flics sont là, ils ne tenteront rien, fis-je d'une voix neutre.

_ Ils ont l'air aimable pourtant, murmura Némésis le souffle court.

_ Certains le sont vraiment, assurai-je en relâchant ma tension alors que je m'éloignais du groupe. D'autres un peu moins. Ils portent ces gants pour nous repérer. Un humain ne sentira rien. Alors qu'un loup se brûlera sur les coutures imbibées d'argent.

_ Sommes nous en sécurité ? Souffla Isis.

_ On va aller au cinéma comme des gens normaux, grognai-je. On ne va pas commencer à flipper pour sortir de chez nous. C'est clair Cyriane ?

Oren embrassa la tempe de la jeune louve et hocha la tête pour elle. Je continuai de rouler pendant quelques minutes et aperçus enfin le cinéma. Je me garai sur deux places, le hummer de Jahyan était trop gros pour une seule. Je descendis de la voiture et jetai un coup d'œil autour de nous. LA manif était loin, personne d'idiot n'était ici.

Némésis me rejoint et je posai un bras sur ses épaules, la pressant contre mon flanc. Oren fit la même chose avec Cyriane et Arthur prit la main de la jeune louve pour la rassurer. Nous nous dirigeâmes vers l'entrée et attendîmes dans la queue. Némésis observait avec de grands yeux tout autour d'elle. Elle regarda les petites télés qui diffusaient des trailers à gogo pour les prochains films.

Je la gardai près de moi jusqu'à ce qu'on paye à la caisse. Je réglais pour tout le monde et nous allâmes directement nous installé dans la salle, vu qu'elle était ouverte. J'expliquai rapidement comment tout cela fonctionnait à Isis alors qu'Oren et les deux autres étaient allés chercher du popcorn.

Isis hochait la tête comme une enfant, étonnée et émerveillée par tout ça.

_ Ils font même des films en 3D maintenant, remarquai-je. Avec les lunettes qui vont bien.

Elle rit doucement. Je remontai l'accoudoir qui séparait nos sièges et posai une main sur sa cuisse. Tout en sautillant de joie sur son siège, elle attrapa ma main sans vraiment y penser. Les autres revinrent avec la nourriture. Popcorn, bonbons, chocolat et boissons. Oren avait prit la totale.

Arthur s'assit à côté de Némésis, puis Cyriane, puis Oren ferma notre ligne. Le film commença bientôt et Némésis resta scotchée devant. Je ne pus m'empêcher de l'embêter cependant.

Ma main glissait sur sa cuisse et elle l'arrêtait à chaque fois que je remontai trop haut. Elle avait par ailleurs hérité du paquet de popcorn et ne cessait d'en manger. Je lui en piquai souvent, effleurant sa main. J'adorais voir comment elle se figeait et me lançait un regard entendu. Je réussis à lui voler un baiser à un moment mais elle me repoussa en riant. Elle voulait voir la fin du film... Quel gâchis.

Alors que tout le monde sortait, nous attentions que la foule déguerpisse. Oren aimait rester pendant le générique de fin !

_ On reviendra en voir un seulement toi et moi, grognai-je contre l'oreille de Némésis alors qu'elle était pressée contre mon flanc entre les deux sièges.

Elle me lança un coup d'œil soupçonneux.

_ Tu vas faire le malin et je ne pourrais pas suivre le film. Inutile, rétorqua-t-elle avec sa moue que j'aimais.

_ C'est bête hein, ricanai-je.

Elle secoua la tête.

_ Mais on pourra se peloter longtemps, grondai-je en tirant sur le lobe de son oreille à portée de mes dents.

Elle frémit et repoussa mon visage avec sa main.

_ Arrête un peu, souffla-t-elle.

Une étincelle dans ses yeux me soufflait le contraire.

_ Mmmmmh j'y penserais, rétorquai-je en lui volant un baiser.

Elle leva les yeux au ciel et bientôt, nous pûmes sortir. Tout le monde embarqua dans la voiture et le retour à la maison fut en perspective.

Seulement, la rue par laquelle je passais habituellement était encore bloquée par la manifestation. Je grognai et pris encore une autre, élargissant mon chemin pour rentrer.

_ Que veulent-ils au juste ? Souffla Cyriane. Qu'on arrête de vivre tout simplement ?

_ Parfois, les gens qui ont peur sont bien plus dangereux que d'autres, grognai-je.

Némésis était tendue à mes côtés. Elle n'aimait pas être si proche de cette manifestation.

_ Tu es habitué à la violence, murmura-t-elle.

_ Je sais ce qu'un humain est capable de faire quand il se sent en danger, comme les loups, rétorquai-je, froid.

Elle me regarda un instant et détourna son visage, me cachant l'émotion qui la traversa. Je soupirai et dus m'arrêter à un stop alors qu'une voiture passait devant nous. J'allais redémarrer quand une des vitres arrière du hummer explosa.

_ A terre, ordonnai-je à tout le monde.

Oren recouvrit littéralement Cyriane et Arthur de son corps alors que je poussais Némésis par terre.

Je voulus démarrer, mais un homme abattit une batte de baseball sur ma vitre, faisant exploser le verre. Les cris des jeunes loups avec moi résonnèrent. J'attrapai la batte d'une main et la tirai, voulant frapper l'homme, mais déjà il reculait en riant ! En riant.

_ Rester à terre, crachai-je.

Je passai ma vitesse et démarrai en trombe, frôlant une autre voiture qui klaxonna. J'allais réussir à sortir de la rue quand un de mes pneus éclata. Il avait dû le crever.

_ Connard de merde, grognai-je.

Je roulai jusqu'à la maison avec un pneu crevé, et des vitres explosées. Je me garai et sortis dehors claquant brutalement la porte. Je tirai les grilles du portail et frappai le bouton qui doublait ces grilles là.

Némésis sortit de la voiture et tira Arthur de là en le poussant vers la maison alors qu'Oren faisait la même chose avec Cyriane. Je regardai l'état du hummer.

Merde. Merde. Merde.

_ Que s'est-il passé ? Cria Shana en sortant.

_ J'ai peut être été suivi, crachai-je en allant tirer une carabine de sous le hummer.

J'armai le flingue.

_ De... de quoi parles-tu bon sang ?

_ Des manifestants, souffla Jahyan en arrivant.

Il vit l'état de son humer et grogna un peu plus. Sa colère augmenta.

_ Ferme toutes les fenêtres et les volets, ordonna-t-il. Appelle Warrick qu'ils mettent les Veilleurs et les Patrouilleurs au pas. Personne ne rentrer. Personne ne sort.

Shana hocha la tête et disparut dans la maison. Je me positionnai non loin du portail, le flingue contre la hanche. Je regardai par un léger interstice. Personne dans la rue.

_ Ils étaient quatre la deuxième fois, remarquai-je. Ils nous accosté à l'aller. Ils ont des putains de gants recouverts d'argent Yan ! Ils ont du nous repérer et nous attendre !

Jahyan grogna et regarda à son tour par une autre ouverture.

Bientôt la maison fut tel un fort. Jahyan me fit rentrer et on se retrouva dans son bureau du bas. Il ouvrit l'armoire et toutes les caméras nous apparurent. Il y avait en tout dix écrans. Toutes les caméras se trouvaient cachées autour de la maison.

Personne ne bougeait.

Jalil nous rejoignit, ainsi que Kerann et Shana.

Je leur racontai ce qui s'était passé et sortis du bureau en quête de Némésis. Elle passa sa tête par le salon et je la rejoins, la pressant contre moi. Je grognai en retirant un bout de verre de ses cheveux.

_ Je te porte vraiment la poisse je crois, souffla-t-elle contre mon torse.

_ Chut, grognai-je. Tu n'es pas blessée ?

_ Je... je ne crois pas, bredouilla-t-elle.

Je la reculai légèrement et observai rapidement son corps. Elle devait avoir un ou deux bout de verres dans les cheveux, mais ça allait. Cyriane était recroquevillée contre Oren, mais ça semblait aller. Arthur était un peu choqué lui aussi.

_ Ils attaquent des enfants, crachai-je.

Némésis frôla mon torse et je la pressai contre moi, grognant.

Shana arriva et posa une main sur mon épaule. Isis voulut se reculer, mais je la retins. Elle se laissa faire.

_ Reste calme, souffla Shana. Ce n'est qu'un cas isolé.

_ Il faut prévenir les nôtres, murmurai-je.

Elle hocha doucement la tête.

Je pressai ma joue contre le haut du crâne de Némésis. Elle me caressa doucement le dos.

Je me calmai entre ses bras.


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