6. Zoran

Coucou les filles, vous allez bien ? Voici un PDV avec un jour d'avance, mais ma fin de semaine est bien remplie alors je profite de ce moment.

Bientôt 10K, vous êtes incroyables <3

taki & ada. 


Je la regardai se diriger vers les deux voitures dans l'allée. Il était hors de question que je prenne une voiture. Je passai dans le garage et ouvris la grille. Je poussai ma moto jusque dans l'allée. Isis fit sa moue et pencha la tête.

_ On a des sacs, remarqua-t-elle.

_ Tu en as, rétorquai-je. Pas moi. J'ai mes affaires à Emmett.

Elle leva les yeux et au ciel et passa son sac dans son dos. Je lui fis enfiler le casque. Elle regarda ses pieds alors que je clippai l'accroche. Mes doigts frôlèrent sa joue et elle retint son souffle. Ne comprenait-elle pas que plus elle s'écartait plus elle devenait un défi ? Je n'avais pas été comme ça depuis ma toute jeunesse, quand je prenais encore des femmes pour des choses qui m'étaient dû. Jahyan avait fait passer cette mauvaise habitude chez moi, mais Isis la réveillait et me poussait à la tenter.

Je m'écartai doucement et elle souffla. Je me retins de rire. C'était tellement facile de faire naître des sensations chez elle que j'y prenais vraiment plaisir. Je mis mon casque et grimpai sur ma moto.

_ Tu ne te déplace que comme ça ? Me demanda-t-elle alors qu'elle montait dans mon dos.

_ La plupart du temps oui, répondis-je en démarrant l'engin.

Elle noua ses bras autour de mon ventre sans trop serrer. Je fis bondir la moto et elle s'agrippa un peu plus à moi. Je souris, fier de mon coup. Elle resta pressée contre moi tout le long du chemin et si j'avais pu j'aurais rallongé le chemin. Mais je n'étais pas à ce point-là manipulateur. Je pris la direction d'Emmett et une petite heure plus tard, nous y étions. Isis descendit de la moto avec l'aide de ma main et toucha le sol en soupirant. Elle était tendue en moto. Elle allait s'habituer. Elle retira son casque et ses cheveux cascadèrent sur ses épaules. Je l'observai un moment et elle regarda la maison, un léger sourire sur le visage. Je descendis de ma moto et la rangeai dans le garage. Je passai à l'intérieur de la maison par une porte qui donnait sur la cuisine. Isis avait posé son sac sur la table. Elle sortait déjà quelques manuscrits. Je la laissai faire et allai enfiler un jogging. Je sentis le regard d'Isis sur mes épaules alors que je passai dans la salle.

_ Je suis dehors si tu as besoin, dis-je, souriant face au sous-entendu.

Elle marmonna un petit oui. Je secouai doucement la tête et allai jeter un coup d'œil aux champs. Bon, ce n'était peut-être pas nécessaire de repasser un coup. Je l'avais fait il y avait à peine quatre jours. Je décidai de m'occuper un peu de la passerelle de jardin sur la gauche de la maison, à l'abri des regards. J'y passai quelques heures. Ce fut mon loup qui me fit grogner alors que la nuit n'était pas loin. La lune apparaissait au loin, pas encore pleine. Elle le serait demain. Je m'étirai, recouvert de terre et de transpiration. Je tirai la tondeuse dans la cabane et rangeai le reste.

Je secouai mon jogging avant de rentrer dans la maison. Alors que j'ouvrais la porte, mon loup se crispa un peu plus. C'était moi où l'odeur d'Isis avait changé en si peu de temps ? Je fermai les yeux et inspirai doucement. Oui. C'était là. Cette odeur caractéristique des louves attirées par la lune.

Et c'était particulièrement puissant chez Isis... ou alors c'était mon loup qui était attiré. Je ne savais pas. Ne réfléchis pas trop. Je refermai la porte et Isis se dandina sur sa chaise, comme mal à l'aise.

_ Tout va bien ? Dis-je alors qu'elle repoussait ses cheveux d'un geste agacé.

_ Bien sûr, répondit-elle, légèrement tendue.

Je souris un peu plus et m'approchai de son dos. Elle s'immobilisa alors que je me penchai par-dessus son épaule. Elle retint son souffle. Je me penchai un peu plus et mon nez frôla la courbe de son épaule. Elle sentait bon et sa peau était d'une douceur incroyable. J'aurais aimé savoir si toutes les parties de son corps était aussi douce que ça...

_ Zoran, souffla-t-elle.

Je m'écartai lentement, lui laissant de l'air. Son odeur était si alléchante que j'en perdais presque le contrôle de mon loup qui voulait simplement s'enivrer d'Isis.

De son odeur.

De sa peau.

De son corps.

C'était tellement tentant...

_ Tu n'as donc jamais subit les effets de la pleine lune ? murmurai-je contre son oreille.

Elle frissonna et sa bouche s'entrouvrit. Mon loup voulait jouer avec elle.

Lui montrer à quel point elle pouvait être celle qui contrôlait tout.

C'était la louve. Je n'étais que son esclave.

_ Je peux te montrer tellement de chose, soufflai-je.

Elle humecta ses lèvres, cherchant son souffle.

Son cœur avait un bruit désordonné dans sa poitrine.

_ Je... je sais ce qu'il se passe pendant une pleine lune, murmura-t-elle d'une voix terriblement rauque.

J'embrassai la courbure de son oreille très légèrement et elle ferma les yeux, retenant sûrement un gémissement. Il fallait que je m'écarte. Que je m'arrête avant que mon loup n'aille trop loin.

_ Bien, souffla-t-il. Alors, tu sais que tu peux me demander... ce que tu veux.

Elle pivota doucement son visage vers moi. Ses joues étaient rouges. Ses pupilles dilatées. Mon loup inspira brusquement, tentant de ralentir les élans de notre corps. Elle était belle, excitée de la sorte. Et j'adorais voir cette couleur chaude sur ses joues. Je sentis son souffle sur mon visage.

Je regardai un quart de seconde ses lèvres, avant de revenir vers ses yeux qui brillaient presque. Sa louve n'était pas si loin que ça. Elle observait. Elle m'observait, nous observait. C'était drôle à voir. Mon loup voulut grimper, mais je le retins. Pas tout de suite. Némésis n'était pas prête. Je pouvais le sentir.

_ Je vais prendre une douche, murmurai-je. N'hésite pas...

Elle fronça les sourcils avant d'ouvrir sa bouche en grand. Elle voulut me taper pour le principe, mais j'étais déjà hors de portée, riant dans les escaliers.

Je tentai de ralentir mes élans de désirs envers elle avant de ressortir de la douche.

Nous étions tous les deux pour deux nuits dans une maison loin de tout le monde...

Je pouvais avoir ce que je voulais d'elle.

Et surtout, elle pouvait avoir ce qu'elle voulait de moi.

Nous étions deux loups adultes. Nous pouvions jouer un peu. Avec la pleine lune, tout était débridé.

Même mon loup, pourtant si retenu d'habitude. Nous avions toujours un caractère différent, forgé par les demandes de Jahyan, je le savais. Mais comme lui, j'étais un peu macho sur certains trucs. Peu de femmes le savaient, car je restais toujours respectueux. Shana m'avait dévoilé. J'étais l'homme d'une femme, mais j'avais des goûts spécifiques et des demandes particulières. C'est pour ça qu'à l'inverse de certains, je ne couchais pas avec toutes les louves de la meute seulement parce que je n'étais pas lié. Neyssa était soumise, mais elle restait relativement puissante. Donc notre relation m'allait. Mais elle n'avait jamais satisfait mon loup. Pratiquement aucune ne l'avait fait d'ailleurs. Mon loup était un peu comme Jahyan, car il avait souvent écouté son Alpha plus jeune et qu'à l'époque... il ne considérait pas les femmes comme importantes. J'avais appris, moi en tant qu'humain, à me sentir à l'aise en leur présence. Et à faire en sorte qu'elles soient à l'aise avec moi.

Shana avait trouvé cette faille chez moi rapidement, surtout quand j'avais été au petit soin pour elle. Elle voyait que je faisais ça naturellement, mais quelque chose m'avait trahit et je ne savais toujours pas quoi. Peut-être à vouloir en faire trop. Mais je me débrouillai bien mieux qu'avant.

Alors oui, je voulais m'amuser avec Isis.

Une louve puissante qui réclamait votre attention était toujours la bienvenue.

Surtout lors de la pleine lune.

J'enfilai un jogging et séchai rapidement mes cheveux. Il faisait trop chaud pour enfiler un t-shirt et j'étais chez moi aux dernières nouvelles. Je descendis et observai Isis, plongée dans son écriture. Elle mâchouillait le bout de son crayon, les sourcils froncés.

Elle avait attaché ses cheveux en un chignon négligé sur le haut de sa tête et avait remonté un genou contre sa poitrine. Je la voyais passer des années et des années dans une bibliothèque. Se fichant du monde qui tournait autour d'elle. Se fichant du temps qui passait.

_ Qu'est-ce que tu veux manger ce soir ? M'enquis-je.

Elle cligna des yeux et me regarda un instant, encore dans son monde. Puis elle haussa ses épaules.

_ Ce que tu veux, dit-elle en baissant de nouveau le regard sur son manuscrit.

Mon loup gronda et nous fit bouger. Nous nous assîmes sur le bord de la table, juste à côté d'elle.

_ Tu t'ennuies peut être ? Remarqua Isis en levant son regard sur moi.

Je souris bêtement.

_ Il faudrait aller faire des courses demain matin, remarquai-je. Sinon on n'aura pas de popcorn pour demain soir.

_ Ce serait une honte effectivement, fit-elle en écrivant.

Je soupirai.

_ Tu n'es pas drôle, soupirai-je.

Je me levai et allais dans la cuisine pour voir ce que nous pourrions faire. Rien de particulier ne m'attirait. Tant pis. Je commandai trois pizzas pour 20h. Isis alla faire sa douche avant qu'elles n'arrivent. Je la regardai s'éclipser à l'étage. Petite maligne. Elle reprenait vite le contrôle de ses réactions, mais elle ne pouvait pas me cacher son odeur et son odeur me révélait énormément de choses...

Je l'attendis dans le canapé. J'allais ouvrir au livreur et le payai. J'installai les boites sur la table et préparai le film. Isis ne restait jamais longtemps sous la douche. Elle revint quelques minutes après avec un jogging et un gilet. D'ici, je ne voyais pas si elle portait des sous-vêtements. La connaissant, c'était le cas. Elle s'assit sur le canapé. J'étais assis sur le tapis. Elle s'installa derrière moi et me tendit sa main pour que je lui donne un bout de pizza. Je mis le film en route alors qu'elle souriait doucement. Je m'appuyai contre le canapé et ma nuque frôla ses jambes. Elle se figea un instant le temps de s'habituer et réussit à se détendre et à manger. Elle s'enfila une pizza à elle toute seule – comme moi, et nous partageâmes la troisième.

Lorsque le deuxième film arriva, j'allais faire du popcorn. Isis mit en route le film et je revins avec un gros bol de popcorn. Elle me le tint alors que je m'installai sur le canapé. Je m'assis non loin d'elle et elle s'appuya contre l'accoudoir, ses jambes pliées sous elle. Je la regardai en biais.

Bientôt, elle se concentra sur le film et je me laissai glisser un peu dans le canapé, légèrement avachi. Alors qu'elle rit doucement, je plongeai ma main dans le popcorn. Nos doigts se frôlèrent alors que je n'avais pas vu qu'il y avait sa main. Son regard croisa le mien et elle retira sa main en avalant son popcorn. Je souris malicieusement.

Mon loup tenait à peine en place et c'était drôle à voir. Isis commença à gigoter et je soupirai en levant les yeux au ciel. Elle sursauta quand j'attrapai ses chevilles et posai ses jambes sur mes cuisses. Elle glissa un peu dans le canapé, mais cela l'installa mieux contre les coussins. Elle me jeta un coup d'œil soupçonneux.

_ Suis un peu le film, remarqua-t-elle.

Je lui fis un clin d'œil et ma main resta sur son tibia. Mon pouce caressa distraitement sa peau, mon loup ne pouvait se retenir de la toucher.

_ C'est une manie de faire ça ? Souffla-t-elle en me défiant du regard.

Je souris un peu plus.

_ On sait tous les deux que tu as besoin de ça, remarquai-je. Je t'aide à traverser ta première pleine lune. Fais attention, demain soir ce sera toi qui me demandera de te toucher...

Elle rougit violemment et voulut retirer ses chevilles de mes cuisses, mais je la retins avec une prise forte, mais douce.

_ Qui ne suis plus le film à présent ? Murmurai-je.

Elle se redressa, sûrement pour tenter d'enlever mes mains de ses chevilles, mais se retrouva nez à nez avec moi avant. Elle se figea, non loin de mon visage.

_ Pourquoi dis-tu ça ? Souffla-t-elle. Tu sais que je n'ai jamais eu de pleine lune. Essayes-tu de me faire peur ? Ou simplement me mettre dans ton lit pour t'amuser ?

Je fronçai les sourcils. Elle se mordit la lèvre. Ce geste remua mon loup.

Qu'est-ce que cela voulait dire exactement ?

Je fronçai les sourcils. Aucune femme ne m'avait traité de gigolo de cette manière. Je me sentis légèrement blessé dans mon amour propre, mais évitai de le lui montrer.

_ Tu me prends vraiment pour ce genre d'homme ? Dis-je d'une voix un peu plus rauque que je ne l'aurais voulu.

Elle déglutit doucement, tentant de soutenir mon regard.

_ Vraiment, Némésis ? Soufflai-je.

Je posai mon doigt sous son menton et mon pouce pour la ramener un peu plus vers moi. Elle regarda mes yeux, puis mes lèvres et de nouveau mes yeux. Elle était rouge de gêne et je trouvais ça amusant.

Mais je devais régler le premier problème avant tout.

_ Réponds, ordonnai-je doucement.

Elle humecta ses lèvres et mon loup voulut lui faire la même chose mais je le retins de peu.

J'avais chaud et même torse nu, j'avais l'impression d'étouffer. D'étouffer à patauger dans l'odeur alléchante de Némésis.

A littéralement nagé dedans si proche d'elle.

_ Je ne sais pas, admit-elle enfin.

Une légère peur traversa ses yeux.

_ Je ne sais pas ce qui m'arrive, murmura-t-elle, inquiète. Je n'ai jamais ressenti ça, Zoran...

Elle n'avait donc jamais fait face à ses besoins de louve pendant la pleine lune. Ce qui était normal si elle avait passé sa vie dans une bibliothèque.

Et après tout, j'étais un loup puissant que sa louve devait sûrement appréciée.

Je l'attirais, mais elle luttait contre cette attirance.

_ Nous sommes des loups, soufflai-je. Nous sommes des animaux qui ont besoin de contact... et je sais que tu crois ne pas en avoir besoin. Je le pensais moi aussi au début...

Je relâchai doucement son menton, mais elle resta penchée sur moi alors que je parlais.

_ Mais il est important de combler les besoins de nos loups. Il faut que tu saches une chose à propos de la pleine lune : vous les louves, devenez les reines sur cette terre.

Elle fronça les sourcils et je lissai doucement le pli de son front. Elle ferma les yeux une seconde et les rouvrit. Ils étaient presque brillants.

_ Et comment devenons-nous des reines ? Reprit-elle.

_ Nous sommes là pour combler vos désirs. Même Jahyan n'a pu se retenir de combler les besoins de Shana après leur rencontre. Les louves puissantes surtout ont besoin de contact. Elles ont besoin de se sentir vivantes et aimés.

_ Mais pas vous ? Me demanda-t-elle, innocente dans son savoir.

_ C'est encore différent, admis-je. Je pense qu'on est surtout obnubilé par vos odeurs qui se transforment... en cette espèce de parfum aphrodisiaque. Nous devenons des esclaves pendant une nuit.

Elle sourit et se dandina un instant, se rapprochant malgré elle de moi. Elle avait le pot de popcorn sur les genoux. Le film continuait de tourner en fond.

_ Quelle odeur ? Murmura-t-elle.

Tout en la regardant, j'attrapai son poignet délicatement. Elle me regarda faire, avec de grands yeux innocents. Son cœur eut un léger sursaut quand mes lèvres frôlèrent la saignée de son poignet. J'embrassai doucement la peau jeune et douce à cet endroit et collai mon nez dessus. J'inspirai profondément. L'odeur fit grimper mon loup et notre prise se fit plus sure.

_ Les hormones je suppose, dis-je en réussissant à garder un minimum de contrôle.

Elle eut un léger rire qui me fit hausser un sourcil.

_ Les loups se frottent les uns contre les autres pour échanger leurs odeurs et donc leurs hormones, récita Isis toujours les yeux fermés alors que mes lèvres glissaient sur sa peau. Les humains font donc la même chose ?

Je souris.

_ En général, oui, soufflai-je.

Elle rouvrit ses yeux alors que je me redressai légèrement. Elle s'agrippa à mon bras qui était posé sur le dossier du canapé. Je retins mon souffle un instant alors que nos visages étaient l'un en face de l'autre.

J'avais terriblement envie de l'embrasser, mais je savais qu'elle n'était pas habituée à tous ses contacts. Surtout de cette sorte-là.

Alors je devais aller doucement.

Lui faire prendre conscience de son corps.

Si elle était restée toute sa vie dans une bibliothèque.

Si elle n'avait ressenti l'appel de la pleine lune.

Elle n'avait jamais connu la chaleur d'une vraie étreinte.

Mon loup pouvait le dire, le sentir, le deviner.

Je fis glisser une de mes mains sur son mollet, puis sur son genou et sur le haut de sa cuisse. Elle retint son souffle et rouvrit ses yeux sur moi.

_ Tu... tu veux te frotter à moi, Zoran ? Sourit-elle alors que mes doigts pressaient légèrement sa chair.

Je me penchai doucement et laissai mon nez glisser contre son cou en grondant doucement. Elle frémit et sa main glissa dans ma nuque. Je pressai mon nez contre sa gorge et elle frémit.

_ Et toi Isis ? Soufflai-je contre sa gorge.

Sa main dans ma nuque convulsa doucement alors que je faisais râper mes dents contre sa gorge.

_ Doucement, haleta-t-elle alors que la sensation devait être intense.

Je tirai doucement sur ses jambes pour qu'elle se rapproche un peu plus de moi. Elle s'accrocha à mes épaules, son regard soudain habité d'une légère peur. Je frôlai sa joue de mes doigts.

_ Dis-moi, murmurai-je. De quoi as-tu envie ?

Elle rougit violemment et détourna son regard.

Je souris tendrement et fis pivoter son visage vers le mien.

_ De quoi as-tu envie, Isis ? Murmurai-je en la regardant dans les yeux.

Elle se mordit la lèvre et je tirai sur son menton pour qu'elle la lâche.

_ La prochaine fois, c'est moi qui le fais, gronda mon loup.

Elle fronça doucement ses sourcils.

_ Tu... tes yeux ne brillent pas, murmura-t-elle en frôlant ma pommette d'un doigt léger.

_ Les tiens non plus, la taquinai-je en embrassant son doigt.

Elle frissonna doucement alors que ma main remontait dans son dos.

_ Elle n'est pas loin pourtant, souffla Isis en parlant de sa moitié.

Mais ce soir, ce n'était pas nos moitiés qui joueraient. Seulement Isis et moi.

Je fis revenir ma main devant et frôlai son cou puis sa joue.

_ Aller Isis, soufflai-je. Ne sois pas gênée avec moi. Il n'y a pas de place pour la gêne. Je vais t'apprendre... D'accord ?

Elle haussa un sourcil et secoua la tête. Sa timidité était adorable.

_ Tu n'es pas à ce point arrogant, rétorqua-t-elle.

Je souris et penchai la tête, pour finalement la hocher.

_ C'est vrai, soufflai-je. Mais j'ai très envie de t'apprendre...

_ Parce que tu crois que je ne sais pas embrasser un homme ? Murmura-t-elle.

_ Je suis sûr que tu en ais tout à fait capable, répliquai-je joueur. A toi de me prouver que tu es douée...

_ Ne sommes-nous pas programmés pour savoir le faire ? Minauda-t-elle.

_ Tu te défiles si proche du but ? Grondai-je en pressant ses côtes.

Elle ferma les yeux et retint son souffle. Ma main avait glissé sur la peau dénudée de sa hanche. Son contact m'électrisa jusqu'à la pointe des pieds. Sa peau était chaude ici et extrêmement tentante. J'aurais aimé l'embrasser là, mais plus tard. Pour l'instant, on en restait aux caresses chastes dirons-nous. Et pour l'instant, ça m'allait très bien.

Tant que je pouvais la toucher.

Tant que je pouvais respirer son odeur.

_ Ne me tente pas, souffla-t-elle, ses mains glissant dans ma nuque.

Elle posa son front contre le mien alors que ma main glissait sous son haut. Je caressai la peau chaude de son dos. Aucune cicatrice là non plus. Une peau parfaite. Une peau qui n'était pas souillée. Ses mains glissèrent alors sur mes joues.

_ Ne réfléchis pas trop, murmurai-je.

Mes lèvres étaient en attente des siennes. Je retenais mon souffle.

Attendant qu'elle me délivre de son envoûtement.

Ou qu'elle ne m'emprisonne encore plus.

_ Laisse-moi, grogna-t-elle, en intense réflexion.

Je ne pus m'empêcher de rire et elle leva les yeux au ciel.

_ Je te montre une première fois, murmurai-je, et tu pourras y aller après, d'accord ?

Elle fronça les sourcils mais hocha la tête. Je ne savais pas si c'était son attirance pour moi ou son envie d'apprendre qui la motivait, mais je ne cherchais pas plus loin.

Une de mes mains glissa dans le bas de son dos, et l'autre dans sa nuque.

Elle gémit doucement alors que mes doigts pressaient sa peau, la ramenant un peu plus contre mon flanc. Ce son sembla l'étonner. Et oui, c'était bien elle qui avait poussé ce son divin à mes oreilles.

Ma main dans sa nuque émit une légère pression et elle se pencha doucement. Elle s'accrocha à mes épaules, le souffle court.

_ Ferme tes yeux, soufflai-je contre sa bouche.

Elle obéit sans réfléchir. Sa bouche était légèrement entrouverte. Je frôlai ses lèvres des miennes. Elle retint son souffle et ses mains se crispèrent. Je posai enfin ma bouche contre la sienne.

Nouveau gémissement.

Ses mains glissèrent immédiatement dans mes cheveux pour me retenir alors qu'elle sentait que je reculais. Je souris contre sa bouche en sentant qu'elle aimait ce baiser. Je bougeai doucement mes lèvres contre les siennes et elle fit de même.

Oui, après tout nous étions tous programmés pour le faire.

Mais il y avait aussi une façon de le faire. Ma main dans sa nuque se referma sur son menton et je la forçai à reculer de peu, me laissant butiner ses lèvres. Elle gémit et tira sur mes cheveux, transportée. Je laissai ma langue frôler sa lèvre inférieure avant de l'embrasser de nouveau. Je m'écartai alors que nos souffles résonnaient entre nous.

Un soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle rouvrait ses yeux. Ses pupilles étaient complètement dilatées à présent. Je caressai doucement sa lèvre inférieure de mon pouce, sentant son souffle courir sur mon visage.

_ Prête ? Murmurai-je.

Elle me regarda avec de grands yeux et transportée par le désir qui courrait dans ses veines, elle n'y réfléchit pas à deux fois et fondit sur ma bouche. Alors que ses lèvres étaient urgentes sur les miennes, elle s'écarta un instant, prenant une longue inspiration. Elle rouvrit ses yeux et glissa ses mains sur mes joues.

Je souris. Attention. Elle était lancée !

Je retins mon souffle alors qu'elle embrassait la commissure de mes lèvres. Mon loup ne put retenir un gémissement. La chaleur de ses lèvres s'était répercutée dans tout mon corps.

Bon sang !

Elle déposa une série de baiser le long de mes lèvres, me laissant légèrement tremblant à chaque fois que sa bouche quittait la mienne. Alors qu'elle voulut s'écarter une nouvelle fois, mon loup la plaqua contre nous, ses jambes sur le côté des miennes.

Nouveau baiser.

Plus fiévreux.

Plus urgent.

Ne pas oublier... ne pas oublier que c'était un premier exercice parmi tant d'autres.

On en restait au bon vieux pelotage devant un film.

Bien que je n'aie aucune idée du moment auquel on était rendu.

Seul Isis était importante en ce moment et c'était une très bonne élève.

Elle se redressa assez pour poser son front contre le mien, tentant de reprendre sa respiration.

_ Un 10/10 pour le premier baiser, haletai-je.

Elle rit doucement.

_ Comment c'était ? Soufflai-je.

Elle frôla ses lèvres de son doigt. Ce geste fit presque craquer mon loup.

_ Bon, murmura-t-elle.

_ Bon ? Grondai-je.

Elle secoua doucement la tête, faisant bouger la mienne aussi.

_ Très bon, admit-elle.

_ Tu veux recommencer ? Murmurai-je en taquinant sa bouche de la mienne.

Elle ferma les yeux et s'agrippa à moi. Elle hocha simplement la tête. Ma main agrippa sa hanche alors qu'elle se baissait à ma rencontre. Je lui tendis mes lèvres qu'elle embrassa avec ferveur. La pleine lune qui approchait devait vraiment l'aider à être moins timide. Ou était-ce ma personne ? Je ne savais pas. Shana disait que je ne me voyais pas comme les autres me voyaient et que c'était un problème à régler.

Isis butina mes lèvres et soudain, elle posa un doigt sur ma bouche. Elle le fit glisser sur le côté et rougit un peu plus.

_ Tu veux essayer quelque chose ? Soufflai-je, voyant sa curiosité.

Elle voulut détourner le regard mais je la retins.

_ Approche, murmurai-je.

Elle se pencha doucement. Je pensais savoir ce qu'elle voulait.

_ Ouvre ta bouche, soufflai-je.

Elle fronça ses sourcils.

_ Fais-moi confiance, ajoutai-je.

Elle finit par obéir. Elle ouvrit légèrement sa bouche. Je léchai sa lèvre supérieure. Elle frissonna alors que mon loup était heureux de ce geste. Ses mains s'agrippèrent à mes épaules.

_ Zoran, haleta-t-elle.

_ Laisse-toi aller...

Elle frémit et approcha sa bouche entrouverte de la mienne. Je laissai ma langue à l'entrée de sa bouche, attendant la sienne. Timidement, elle fit la même chose que moi, se pressant un peu plus contre moi. Elle se pencha un peu plus et bientôt, nos langues jouèrent ensemble. Si au début, je menais la danse, elle prit vite le rythme et me rendit mon baiser avec une assurance un peu plus grande à chaque mouvement de langue.

Elle recula doucement, reprenant son souffle.

_ Bon ? Soufflai-je, un sourire lascif grimpant.

Elle sourit et se pencha de nouveau sur moi. Je pressai son dos, la caressant doucement alors qu'elle m'embrassait. On continua notre petit jusqu'à la fin du film, terminant à moitié allongés dans le canapé. Isis regarda la fin du film, assise contre mon torse, mes mains dans les siennes. J'avais le nez collé à son cou et je l'embrassais de temps à autres, la faisant sourire.

Nous montâmes ensemble nous coucher. Alors qu'elle avançait dans le couloir, je la retins par le poignet.

_ Viens dormir avec moi, soufflai-je.

Elle me regarda avec de grands yeux.

_ Je promets de rester sage, ajoutai-je avec des yeux innocents.

Elle rougit et secoua la tête.

_ Idiot, marmonna-t-elle.

J'ouvris ma porte de chambre et enlevai mon jogging, gardant mon boxer. Je glissai sous la couverture et l'attendis. Elle enleva son haut de jogging. Elle portait un haut de sport avec une brassière intégrée. Elle ne retira pas son jogging, ce qui me fit sourire.

Elle fronça les sourcils un instant et haussa ses épaules, glissant sous la couette. Je m'allongeai sur le flanc, tourné vers elle.

_ Tu es déjà resté sage avec une femme dans ton lit ? Grogna-t-elle en cherchant sa position.

Je fronçai les sourcils, pas sur de vouloir répondre à cette question.

Elle le comprit et se frotta les yeux, pivotant vers moi, sans me toucher.

_ Une soirée intéressante, souffla-t-elle.

Je souris.

_ Et pédagogique, ajoutai-je.

Elle leva les yeux au ciel et tassa son coussin avant de poser sa tête dessus.

Nous échangeâmes un long regard.

_ Zoran, souffla-t-elle.

_ Oui ? Murmurai-je.

Elle se racla la gorge et je souris, m'approchant de son nez. Je le frottai avec le mien et déposai un léger baiser sur ses lèvres.

_ Dors, soufflai-je.

Elle hocha la tête et se roula un peu en boule, son visage non loin de mon flanc. Je souris et attendis qu'elle s'endorme pour faire de même.

Je n'étais pas un sauvage. Je n'allais pas lui sauter dessus. Surtout que c'était moi qui lui demandait de venir dormir dans mon lit. Je n'avais pas pu me résoudre à la laisser aller dormir dans sa chambre avec un mur entre nous. Était-ce mal ? Je ne pensais pas.

Demain serait une autre journée et ce serait une autre façon de voir les choses.

Je frôlai mes lèvres un instant, le goût d'Isis restant sur ma bouche.

Sa respiration devint un peu plus profonde et je laissai mon loup la surveiller un peu.

Puis, il rendit les armes et nous nous endormîmes, tournés vers elle.

Je préparai le petit déjeuner quand elle descendit enfin pour manger. Elle se frotta les yeux pendant quelque secondes et resta éblouie par le soleil dehors. Il faisait vraiment chaud aujourd'hui. J'étais en short de sport. Je ne pouvais rien porter de plus. D'ailleurs, Isis fit soudain demi-tour en soupirant.

Je ris en la voyant redescendre avec un short de sport et son haut de maillot de bain. Elle releva ses cheveux sur le haut de sa tête en soupirant. Elle s'approcha de moi en grognant doucement.

_ C'est moi où il fait super chaud ? Soupira-t-elle en me regardant, déprimée.

_ C'est la pleine lune, Isis, souriais-je.

Elle hocha la tête. Alors qu'elle s'apprêtait à retourner s'asseoir, je la retins. J'évitai de la toucher avec mes mains plein de farine pour les pancakes et la retins de mes bras. Elle avait posé ses mains sur mon torse sous la surprise. Quand je me penchai vers elle, elle sourit et me tendit ses lèvres. Je lui volai ce baiser et me redressai doucement.

_ Je voulais voir si la leçon était bien apprise, soufflai-je contre ses lèvres.

_ Et alors monsieur le professeur ? Sourit-elle. Ai-je droit à un A ?

_ A+ je dirais même, dis-je.

Elle rit et secoua la tête. Je la relâchai.

Elle glissa dans mon dos alors que je terminai de préparer les pancakes.

Sa joue contre mon épaule était chaude.

Si c'était sa première pleine lune, elle allait avoir tous les à-côtés.

Bouffés de chaleurs étant l'un des premiers symptômes.

L'autre étant de vouloir se coller à moi à la première occasion. 

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