10. Zoran
La première journée sans Némésis me parut atrocement longue et je restai dans mon coin à la maison. Je réussis à regarder un film seul en tête à tête avec glace. Shana faisait des longueurs dans la piscine et elle me laissa ruminer en préparant le repas du soir pour ceux qui vivaient ici. Je regardai un film pourri qui me parut fade sans Isis à côté pour faire toute sorte de commentaires. Je finis par terminer ma glace en soupirant et en m'affalant dans le canapé. Je restai comme ça une heure de plus et m'éclipsai quand Jahyan rentra un peu plus tôt que d'habitude. Shana et lui avaient aussi besoin de leur intimité.
Le soir arriva et je ne sus quoi faire de ma soirée. Je n'avais pas envie de voir des gens, mais rentrer à la maison était synonyme de communauté. Non, j'avais juste envie de m'isoler. La suivre aurait été vraiment dangereux pour moi. La laisser partir avait été déjà... Compliqué. C'était dur de ressentir le manque d'une personne en particulier.
Je n'avais jamais vraiment ressenti ça... Hormis Jahyan – Et maintenant Shana, rare était les personnes qui étaient... réellement importantes pour moi et que donc je laissais avoir une quelconque influence sur ma personne. Isis était entrée dans cette case... malgré moi je crois bien. Je laissai mon loup prendre le dessus alors que j'arrivais à l'orée de la forêt. Je laissai mes vêtements dans un coin et allais courir un peu. Je Changeai et mon loup s'ébroua, frottant son nez contre la terre fraîche. Il se frotta contre plusieurs arbres et se mit à courir.
La première nuit passa ainsi. Je dormis dans ma vieille cabane, ne voulant toujours pas parler avec les autres. Je la solidifiai dans un élan d'ennui. J'y restai une journée de plus avant de rentrer.
Trois jours qu'Isis était partie. Si personne ne me fit de réflexion alors que je réapparaissais trois jours après, Jahyan lui ne se retint pas. Il me prit à part dans son bureau après le repas du quatrième soir. Je ronchonnai un peu, puis il me fit asseoir sur un siège. Il tira l'autre en face du mien et s'installa, rejetant la tête en arrière.
_ Il est temps d'avoir une discussion sur tout ça, non ? Souffla-t-il.
Je pris une expression froide et distante.
_ Donne-moi une chasse, murmurai-je. Je ne peux plus rester ici...
Je détournai mon regard sur mes mains en disant ça.
_ Jalil et Kerann partent demain au ranch, remarqua Jahyan. Shana serait sans protection.
_ Eneko et Warrick savent très s'occuper de Shana, soufflai-je.
_ Tu sais ce que je pense des relations que tu as avec les femmes, Zoran, reprit Jahyan en nouant ses mains devant lui, se penchant légèrement. Je les tolère, mais...
_ Ne va pas plus loin, s'il te plaît, grognai-je en me frottant la nuque.
_ Pourquoi ? Rétorqua Jahyan. J'ai l'impression que tu as oublié certaines règles. ET je n'aime pas que les erreurs s'accumulent, Zoran. Or si j'y réfléchis bien, Némésis sous ta protection, a donné une attaque de chasseur, une attaque de mercenaire et une attaque d'humain. Deux sur trois attaques tu es revenu gravement blessé. Dois-je m'inquiéter ?
_ Tu veux dire, dois-je t'interdire de la voir ? Grognai-je. Est-ce que c'est ma faute si les trois attaques sont arrivées à ce moment-là ?
_ Ne joue pas à ça Zoran, souffla Jahyan. Si Némésis rends les règles caducs, je dois intervenir maintenant.
Je serrai les poings un instant et me levai brutalement. Sans un mot, je sortis du bureau donc je claquai la porte. Shana sursauta, non loin de moi. Je croisai son regard. Elle était inquiète. Je le vis et le sentis.
_ Parle-lui, souffla-t-elle.
_ Je n'ai pas envie de parler, grognai-je. Comprenez-le !
Je sortis de la maison, claquant aussi la porte d'entrée.
Cette nuit-là, je la passai dehors. Voguant de bar en bar.
Mais il n'y eut rien d'intéressant.
En rentrant au petit matin à la maison, je rentrai dans ma chambre et jetai un coup d'œil à mon portable. J'avais un appel en absence d'un numéro que je ne connaissais pas. Et un message vocal. Je me raidis un instant et me frappai le front. Bordel. Je n'avais jamais été doué avec cette foutue machine et ça n'allait pas changer maintenant. J'appelai ma messagerie. L'appel datait d'hier.
« Salut toi, fit la voix de Némésis. Alors comme ça on ne répond pas à son portable ? Très utile niveau communication (je pouvais entendre son sourire dans sa voix). Je commence mon tour par la meute d'Elena... Rappelle-moi... d'accord ? »
Je raccrochai et tentai de la rappeler, avant de raccrocher immédiatement. Appeler quelqu'un à six heures du matin faisait désespérer n'est-ce pas ? Mon loup tournait en rond et c'était dangereux de le laisser faire ça... Je regardai mon portable et soupirai... Je lui envoyai un texto en lui disant de m'indiquer l'heure à laquelle je ne la dérangerais pas. Je virais mes fringues, gardant mon boxer. Je me laissai tomber sur mon lit et posai le portable à côté de moi, le vibreur à fond. Je somnolai un peu, mais gardai un œil sur le téléphone.
Je dus m'endormir car c'est dans un sursaut que je me réveillais. Le portable avait vibré. Je regardai l'heure et me redressai. Dix heures et demie. Je me frottai les yeux un instant et lus le SMS.
* Trop tard. Tu n'as pas répondu assez vite. Ne me parle plus.
Mon loup grogna face à ça, mais je souris et l'appelais. Elle décrocha à la seconde sonnerie.
_ Tu ne sais donc pas lire, grogna-t-elle.
_ Bonjour à toi aussi, souris-je.
Elle poussa un gros soupir.
_ La prochaine fois, garde ton portable, rétorqua-t-elle. Ou je vais vraiment penser que tu ne veux pas me parler.
Je grognai et elle rit doucement.
_ Alors, Timothy t'a-t-il donné d'autres directives ? M'enquis-je.
_ Il m'a donné un itinéraire long comme... mon corps accessoirement, dit-elle.
Elle m'expliqua un peu le chemin qu'elle devait suivre et me confirma que c'était une demande de Yahto. Afin de savoir s'il y avait assez de mains pour toutes les meutes et combien il devait en gérer s'il en manquait. Par ailleurs, elle viendrait chez Jahyan dans quatre jours.
_ Neal n'a pas été trop méchant ? M'enquis-je en entendant des voix en fond.
Elle devait être arrivée chez Jeremiah. Un très bon Alpha. Je l'avais rencontré rapidement lors d'un mariage et de plusieurs événements pour les loups. Il faisait partie des grands.
_ Il a dit qu'il aimerait voir la terreur que tu es devenu, sourit-elle.
_ Je lui proposerais de se battre un de ses quatre, on verra qui est devenu vieux, ricanai-je.
_ Je suis chez Jeremiah et Mira là, reprit-elle. Ils sont adorables. Tout comme leurs enfants.
La fille de Jeremiah à la grande surprise de tous, était devenue la compagne de Gabriel Kalagan, le fils de Benjamin. Elle était humaine et avait déjà une grosse trentaine quand Gabriel l'avait rencontrée. Leur lien leur avait donné une longévité beaucoup plus importante, mais il était amusant de voir comment Gabriel paraissait beaucoup plus jeune qu'Eden, alors qu'il était... plus vieux au sens propre du terme. Ces deux-là étaient un sacré couple aussi et d'ailleurs, cela faisait longtemps que je n'avais pas été rendre visite à Raphael, la Main de Gabriel. Au dernière nouvelle, il s'était lié à une humaine du nom de Chelsea Taylor. Une inspectrice. Il avait bien choisit lui ! J'avais rencontré le petit bout de femme et... laissez-moi vous dire, que certains loups étaient masos !
Les enfants de Jeremiah et Mira devaient être grands maintenant. Une bonne vingtaine d'années je dirais. Maida et Rafael si je ne me souvenais bien. Maida, une jeune louve intrépide, passait le plus clair de son temps dans la meute de Gabriel avec Eden. C'était là-bas que je l'avais vu la dernière fois en tout cas. Elle ne devait pas avoir plus de dix ans... Un bail !
La meute de Jeremiah était saine et puissante. Sa Main s'appelait Djiwan Mendez. C'était ce que j'appelais un petit jeune, mais il se débrouillait plus que bien. Cela ne faisait que trois décennies qu'il était avec Jeremiah. Parfois, certains Alphas restaient sans Main, ce qui était compliqué à gérer.
_ Tu leurs passeras le bonjour de ma part, dis-je en me grattant la tête.
_ Pas de souci, souffla Némésis. Et toi ? Tu fais quoi de tes journées ?
Je regardai un instant le plafond comme s'il allait me donner la réponse. Mauvaise idée. Sale traître !
_ Pas grand-chose. J'attends la chasse que Jahyan doit me donner.
Un léger silence. Des rires en fond. Un léger soupir d'Isis.
_ Tu seras là quand je viendrais ? Murmura-t-elle.
Je me frottai le menton un instant et soupirai.
_ Je l'espère...
_ Croisons les doigts alors, dit-elle, déçue.
Je me mordis la lèvre et levai les yeux au ciel. Quel idiot j'étais !
_ Peut-être qu'on se croisera, soufflai-je.
_ Peut-être, admit-elle. Bon, je dois te laisser, il faut que je reprenne la route.
_ Fais attention à toi, dis-je, un peu triste que ce soit si court.
_ Toujours, répondit-elle. Et garde ton portable sur toi... d'accord ?
_ Promis, soufflai-je.
_ A très vite alors, dit-elle en raccrochant.
Je regardai un instant le téléphone. Ce maudit téléphone. Si je me montrais silencieux et poli, peut être que Jahyan me laisserait tranquille jusqu'à l'arrivée d'Isis. Ou allait-il justement m'envoyer en chasse le jour de son arrivée? Je déglutis.
Je voulais la voir.
Il fallait que je la vois... Je soupirai un bon coup et tapai rapidement un sms.
* Et surtout, ne parle pas aux inconnus.
J'enfilai un short et mis mon portable dans ma poche arrière. La maudite bête vibra alors que je descendais les escaliers.
*Je t'ai parlé, à toi ! ;)
Je ris et secouai la tête. J'espérais vraiment qu'elle n'écrivait pas des messages en conduisant.
*J'espère pour toi que tu n'es pas au volant ! Fais un peu attention ou je serais forcé de te surveiller !
Je rangeai de nouveau mon portable et m'avançai dans la cuisine, attrapant de quoi me faire un café. J'eus le temps de m'installer à la terrasse avec un cigarillo avant que la bête infernale ne vibre sur ma cuisse.
* Comme si tu pouvais t'en empêcher !
Petite maligne... Je lui renvoyais d'être prudente, mais elle ne me répondit pas, preuve qu'elle avait pris la route. Si j'avais bien suivi ce qu'elle m'avait dit, elle se dirigeait vers l'état de L'Oregon dont l'Alpha d'État était Cris ... . Il était relativement sympa, même si je n'aimais pas particulièrement sa Main ! Un petit vantard qui n'avait rien connu de l'Ancien Temps.
C'est qu'on s'habituait vite aux portables. J'attendis son SMS d'arrivée une bonne partie de la matinée. Quelques personnes passèrent rendre visite à Shana et celle-ci fut une hôte exemplaire. Je restai calme et silencieux dans mon coin, étant soulagé d'avoir enfin des nouvelles d'Isis. Shana ne le dit pas à voix haute, mais je sus qu'elle avait remarqué le portable sur ma cuisse.
Aux alentours de midi, mon portable vibra alors que nous mangions tous sur la table de la terrasse. Jalil tira son portable en premier mais fronça les sourcils étonné. Kerann me jeta un coup d'œil et sourit. Eneko leva les yeux au ciel. Eneko et Kerann étaient venus manger ici ce midi, sinon ils mangeaient à la cafeteria de l'entreprise. D'après ce que j'avais entendu, Louna était revenue, mais Eneko n'était pas encore accepté à la maison. Alors il dormait ici, et les garçons aussi. Oren en était plus qu'heureux, vu que ça lui permettait de dormir avec Cyriane. Louna n'était pas venue ici et ne viendrait sûrement pas tout de suite. Jahyan avait été lui parlé, mais pour une fois, elle n'avait pas tout suivi à la lettre. Ou alors, Jahyan ne l'avait pas forcée à revenir. Je n'avais pas demandé, ce n'était pas mes affaires.
_ Pas de portable à table, gronda Shana.
Je lui tirai la langue et pris mon portable dans ma poche.
*J'ai été prudente ! Est-ce que j'ai droit à une récompense ?
_ Ce sourire idiot me perturbe sur toi, Zozo, remarqua Kerann.
Je relevai mon regard sur eux et retins un rougissement inhabituel. Eneko me regarda avec bien trop d'attention. Je me raclai la gorge et rangeai mon portable. Je finis de manger avant de lui répondre. Ce truc était addictif !
* Mmmmh... laisse-moi réfléchir : ta vie peut-être ?
Je m'installai dans le hamac nouvellement installé par Jalil et me reposai un peu. Shana allait sûrement vouloir se battre tout à l'heure. Autant reprendre des forces maintenant. Et maintenant que Isis était à portée.. d'écriture, je me sentais un peu mieux. J'allais fermer un peu les yeux quand mon portable vibra.
* AH AH AH ... Spirituel ! Tu n'es même pas drôle !
Je ris pourtant. Nous bavardâmes un peu en SMS pendant quelques minutes, puis elle arrêta de répondre. Elle avait dû être occupée par les demandes de Cris. J'espère que ça se passait bien au moins ! Je somnolai un peu avant d'être tiré par Shana dans la piscine. Plusieurs personnes étaient arrivés. Un ou deux hauts-gradés, mais aussi des Remplaçant de Veilleurs et de Patrouilleurs. Shana lança un grand match dans la piscine et des rires fusèrent bientôt un peu partout. J'utilisai notre botte secrète à plusieurs reprises.
Les heures filèrent et bientôt, Jalil réclama un goûter. Le goûter se transforma en une orgie de pancakes préparer par Shana et Anya. Personne ne mangerait ce soir. Les journées comme celle-ci au sein de la maison passait particulièrement vite.
Je repris mon portable vers 22H alors que les jeux de cartes s'étaient enchaînés au jeu de piscine ainsi qu'au repas. Jahyan rentra à ce moment-là et je m'éclipsai dans le jardin, fumant ma clope en même temps pour ne pas incommoder Shana. Je déverrouillai mon portable et vis que j'avais deux SMS. L'un qui me disait que tout s'était bien passé chez Cris et qu'elle serait là un peu plus tôt chez Jahyan. Après-demain plus précisément. Un autre SMS me disait que je mettais trop de temps à répondre et que c'était suspicieux. Je ris et lui répondis, m'installant sur le hamac.
* Embarqué dans une partie de foot-piscine et embrigadé par des tricheurs de cartes ! Mais si tu réclames mon attention, alors je suis présent bébé !
Elle ne répondit pas tout de suite et cela me déprima un peu. Je terminai ma cigarette quand enfin mon portable vibra.
* Arrête d'attendre ou tu vas nous faire devenir impatient !
Je levai mon regard vers Shana et la fusillai du regard. Elle ricana et agita son portable avec un sourire idiot. Elle descendit les escaliers et s'assit dans l'herbe en face de moi.
_ Aller Zozo, crache le morceau...
Je ronchonnai et allumai une autre cigarette.
_ Je n'ai pas envie d'en parler, soupirai-je.
_ Arrête tu vas me blesser, grogna Shana.
Elle me piqua ma cigarette à peine allumé et tira une longue taffe. Elle gémit et souffla la fumée sur le côté. Je jetai un coup d'œil vers Jahyan qui n'était même plus dehors. Elle faisait donc attention ? Avait-elle craqué ? Je ne relevai pas.
_ Vous étiez plus qu'un plan cul, reprit Shana. D'ailleurs, Isis ne peut PAS être un plan cul. C'est genre... pas compatible.
_ Ah bon ? Ricanai-je.
_ Yep ! Acquiesça Shana. Elle est de la famille donc...
_ Quand tu dis ça, j'ai l'impression d'avoir commis un inceste alors ... ne dis pas ça s'il te plaît...
Shana explosa de rire et se calma en essuyant les larmes de joie sur ses joues.
_ Non Zoran, vraiment. Elle n'a jamais été un plan cul n'est-ce pas ?
Je tirai une longue taffe à mon tour et soufflai la fumée vers le ciel.
_ Je ne sais pas, murmurai-je. Je ne considère pas les femmes comme... des plans culs.
_ Tu sais ce que j'entends par là, remarqua-t-elle. Une amitié... améliorée ? Tu préfères ?
Je fis la moue et elle pouffa.
_ Je ne t'avais jamais vu perdre le contrôle Zoran, souffla Shana en repliant ses genoux contre elle. Je sais que tu t'en ais rendu compte en partant ces quelques jours mais...
_ Tu sais Shana, soufflai-je, j'ai eu beaucoup de relations. Je sais les règles.
_ Zoran, rétorqua Shana en fronçant les sourcils. Némésis ne fait partie du lot « beaucoup de relation ».
_ Ah non ? Dis-je en feignant la surprise.
Évidemment que non elle ne faisait pas partie. Mais Shana devenait bien trop perspicace et ça remonterait forcément aux oreilles de Jahyan. Il en était hors de question.
_ J'ai plusieurs raisons de penser ça, reprit Shana. La première étant que tu as complètement perdu le contrôle quand elle ne s'est pas défendu. Tu as peur. Tu as oublié ta.. maîtrise. Chose que tu ne ferais pour rien au monde.
Je pinçai mes lèvres, détournant mon regard.
_ La seconde raison est que c'est bien la première fois que tu... ne t'es pas protégé.
Je braquai mon regard sur elle. Je m'en voulais assez d'avoir merdé sur ça. Isis n'aurait pas eu ses règles le lendemain, j'aurais paniqué pour le reste d'une vie. Qu'aurais-je fait alors ? Lui demandé d'avorter ? Jahyan m'aurait juste exécuté sur place. Ou Isis accessoirement. Je ne voulais pas la mettre en danger à ce point-là... Ce qui s'était passé l'autre soir... Ça ne se reproduirait pas.
_ Tu sais pourquoi nous étions de sortie ce jour-là, Zoran ? Fit Shana.
Je me grattai la nuque, secouant la tête.
_ Némésis m'a... demandé d'aller voir un médecin.
Je la regardai, toujours perdu.
_ Un gynécologue, précisa Shana. Mon gynécologue.
Je fronçai les sourcils.
_ Je ne sais pas ce que tu lui as dit, ou accessoirement fait, mais elle a choisi de prendre la pilule, Zoran.
Je me mordis la lèvre.
Pourquoi voulait-elle prendre la pilule ? Pensait-elle avoir d'autres rapports avec... d'autres hommes ? Mon loup grimpa si vite que je grimaçai quand sa colère m'atteignit.
_ A quoi penses-tu idiot ? Grogna Shana.
_ Si elle veut avoir des rapports avec d'autres hommes, grand bien lui fasse, cracha mon loup.
Shana bondit sur ses pieds et me frappa à la tête.
_ As-tu si peu d'estime pour elle ? Cracha-t-elle. Isis a voulu prendre ça pour te rassurer ! Idiot de mâle !
Elle grommela quelque chose en s'asseyant sur les mecs et leur ego que je ne compris pas forcément. Je la regardai avec de grands yeux, légèrement inquiet. Isis avait pris la pilule pour me rassurer ? Avait-elle en tête de me revoir alors ?
_ D'ailleurs, remarqua Shana, j'aimerais savoir ce qui a pu te faire oublier... CA ! Ce n'est pas comme si tu jouais avec ta vie hein...
Je soupirai et me frottai les cheveux.
_ Il va falloir que tu parles à Jahyan, souffla Shana. Cette règle de ne pas avoir de compagne doit être caduc.
Je levai mes deux mains et secouai vivement la tête.
_ Wo wo ! Soufflai-je aussi bas que possible. Qui a parlé de compagne ? Personne sauf toi ! Némésis est comme moi ! Ce n'est pas une louve qui prendra un compagnon. Elle est solitaire, Shana. Elle n'a pas besoin de moi. Tout comme je n'ai pas... besoin...
Mon portable vibra sous ma cuisse et je fermai un instant les yeux.
_ Oui. Continue ton mensonge, sourit Shana. Tu... étais très bien partie. Surtout la partie sur le fait qu'elle est solitaire. Ça donnait un côté un peu dramatique à la chose.
_ Oh ça va, grognai-je.
Je mourrai d'envie de lire le SMS, mais je me retins. Shana voulait me faire passer un message et je ne pouvais pas la repousser.
_ Je ne prendrais jamais de compagne, Shana, soupirai-je. Et c'est mieux ainsi. Je m'arrache les cheveux déjà entre vous deux... Ajouter une femme à ça ? Ce sera l'anarchie.
_ Tu ressembles trop à Yan parfois, soupira-t-elle. Il doit déteindre sur toi...
_ C'est gentil de t'inquiéter de ça, Shana, soufflai-je. Vraiment. Mais ce n'est pas le cas. Némésis restera Némésis.
_ Dis-moi Zoran... est-ce que c'était la première fois que tu oubliais de te protéger ?
Je détournai mon regard, serrant mon portable dans ma main.
_ Réponds juste à cette question, ordonna Shana.
_ Oui, obéis-je malgré moi.
Je fermai les yeux alors que Shana posait une main sur mon épaule.
_ Alors tu sais, murmura-t-elle. Tu sais que tu ne pourras pas te tenir loin d'elle longtemps... Si c'est le cas. Dis-le moi, que je te concocte une petite chasse qui te permettrait... tu sais... de partir quelques temps.
Je levai mon regard sur elle. Shana m'appréciait vraiment depuis le début ce qui avait entraîné une sacré relation entre nous. Elle savait énormément plus de choses sur moi que Jahyan. A présent encore plus vu que Némésis s'était ajouté à la balance.
_ Bonne nuit, Zozo, sourit-elle en déposant un baiser sur mon front.
Elle repartit vers les escaliers qu'elle monta doucement et disparut dans la maison en soufflant un baiser à ceux qui étaient encore sur la terrasse. Je pris une longue inspiration et regardai le SMS d'Isis.
* Dur de s'endormir seule... Bonne nuit.
Je soupirai et serrai un instant ma nuque.
Ce que j'avais fait avec Némésis était un geste incontrôlé. Une erreur ? Pas jusque-là. Je ne pouvais pas dire que j'avais fait une erreur. Elle m'avait aidé. M'avait laissé me retrouver grâce à elle. Je ne pouvais pas décemment lui dire que c'était la seule fois qu'on ferait ça... Surtout maintenant qu'elle prenait la pilule. Je pressai mes yeux. Il fallait que je garde la tête froide... difficile concernant cette femme qui réussissait à faire voler ma maîtrise en se faisant blesser. Qui me l'avait rendu d'une certaine manière en me faisant l'amour.
Je devais l'avouer... je n'avais jamais ressenti ce genre de besoin et cela commençait à me faire peur. Et en même temps, cela me confortait dans le fait que je voulais la revoir.
Autant que je pouvais.
Sans aller jusqu'à penser qu'elle était ma compagne. Ça... ce n'était pas possible. Et je l'avais vu dans les yeux de Jahyan. Ça n'arriverait pas. En tout cas, pas avec quelqu'un qu'il n'avait pas choisi lui-même. Et surtout pas Némésis.
Il m'enlevait déjà la possibilité d'avoir une compagne.
Il ne m'enlèverait pas le temps que je pouvais prendre avec Némésis, juste le temps d'une chasse.
Juste le temps de faire en sorte qu'elle aille bien et qu'elle soit en sécurité.
Je tapai un dernier SMS et rangeai mon portable.
* Je pense à toi. Bonne nuit...
Les deux jours suivants, Shana réussit à m'occuper avec plein de trucs à faire dans la maison et dans le jardin. Je l'aidais aussi à nettoyer toute la maison et à faire du tri dans le grenier. On sépara pas mal d'affaires d'autres et bientôt, chacun eu son petit coin d'affaires dans le grenier. J'allais à la douche : le grenier était un vrai sauna et nous étions restés dedans pendant plus de trois bonnes heures. Isis m'avait envoyé un SMS plus tôt dans la journée en me disant qu'elle arriverait sûrement dans la soirée. J'enfilai un jean et une simple veste car Shana m'avait bien amoché dans le dernier combat de la matinée. J'avais une belle marque sur les côtes et il faudrait que je mette un peu de pommade pour que ça parte au plus vite. Jahyan m'avait laissé tranquille et je supposais que Shana y était pour quelque chose.
A n'en pas douter d'ailleurs ! Cette femelle Dominante... quand elle s'y mettait, on ne l'arrêtait plus !
Par ailleurs, pendant les deux derniers jours, j'étais devenu accro à mon portable et heureusement que Jahyan n'était pas le coin pour voir ça. Il aurait réussi à me le cacher dans un coin pendant plusieurs jours sans me dire où il l'aurait planqué. C'était ces blagues à lui quand quelqu'un devenait accro à quelque chose !
Je jetai un coup d'œil à l'heure, puis à mon portable. Pas de SMS. Elle était encore sur la route. Il était déjà 19h22. Je soupirai et aidai Shana à faire à manger. Eneko venait avec Oren, Arthur et Sahlia, la petite dernière, pour accueillir Isis. Louna ne serait pas de la partie. Elle n'avait toujours pas accepté la situation et Eneko continuait de dormir ici. On voyait que c'était dur pour lui, mais hormis être présent, nous ne pouvions pas faire grand-chose. Nous ne remplacerions pas Louna. Aux dernières nouvelles, Jahyan faisait encore le médiateur, même s'il était mal placé pour ça. Shana était allée voir Louna avec Eneko plusieurs fois, mais toujours aucun changement à l'horizon. J'aurais pu aller lui rendre visite, mais j'avais... évité. Je n'étais pas très partial quant au sujet de Némésis et si j'entendais Louna l'appeler la bâtarde une seule fois... Je pourrais très vite devenir mauvais.
Jahyan rentra tôt et se colla directement à Shana alors que je mettais la table. Bientôt, tout le monde s'y installa. Je regardai mon portable sous la table et toujours pas de nouvelles. Je retins un grognement. J'eus le temps de débarrasser la table avec Shana et Anya, et de faire la vaisselle avec Sahlia avant que la sonnerie de la maison ne retentisse. Eneko se rua sur l'entrée et ouvrit la porte en grand, prenant Isis dans ses bras en la soulevant presque du sol. Elle rit doucement avant de retrouver la terre ferme sous ses pieds. Oren et Arthur furent les suivants à l'embrasser, à la presser contre eux. Il y eut une légère hésitation pour Sahlia qui était à côté de moi, les mains encore dans l'eau. Je lui pris l'assiette et lui filai le torchon.
_ Vas-y, soufflai-je. Elle ne va pas te manger.
Isis pivota son regard immédiatement sur sa petite sœur et lui sourit tendrement. Sahlia se présenta timidement et Isis lui tendit ses mains. Sahlia les prit et elles s'observèrent pendant quelques secondes. Eneko surveillait ses deux filles avec un regard paternel aiguisé. Il finit par les serrer contre lui en riant. Sahlia serra à son tour Isis dans ses bras et Isis caressa les cheveux de sa petite sœur. Un geste presque protecteur qui me fit sourire.
Je finis la vaisselle alors qu'elle saluait le reste des personnes présentes. Les battements de mon cœur s'accélérèrent alors qu'elle s'approchait dans mon dos. Elle posa une main dessus et se pencha sur le côté, ses lèvres frôlant ma joue, son flanc se pressant doucement contre le mien. Bon sang comme ça faisait du bien de la sentir ici, juste contre moi.
_ Le meilleur pour la fin, murmura-t-elle.
Je souris et déposai un baiser sur la commissure de ses lèvres. Elle sourit un peu plus.
_ Tu as fait bonne route ? demandai-je les mains toujours plein de mousses.
_ J'aime conduire, donc ça va, dit-elle en caressant doucement mon bras.
Je levai mon regard par-dessus son épaule pour observer le groupe qui nous regardait. Sahlia semblait particulièrement surprise.
_ On a du public, soufflai-je, embrassant rapidement son nez.
Elle rit et pivota vers le groupe de personne qui l'avait attendue toute la soirée. J'allais devoir la partager un peu ce soir. Bon, tant qu'elle dormait avec moi, je pouvais tenir après tout. Une semaine que nous ne nous étions pas vu et pourtant cela me semblait être une éternité. Shana servit une assiette de viandes et de patates à Isis. La pomme de terre était l'un des ingrédients les plus utilisés par les habitants de Boise. Sahlia s'installa à côté d'Oren qui lui-même était installé en face d'Isis.
_ Alors raconte ! S'exclama Oren. Comment s'est passé tes entrevus avec les Alphas d'États ?
Isis haussa un sourcil et jeta un coup d'œil à Eneko qui sourit piteusement.
_ Ils voulaient savoir, soupira-t-il. Ils m'auraient eu à l'usure.
_ A gardez pour vous, ordonna Isis en pointant un doigt sévère sur son frère.
Il hocha vivement la tête et elle se mit à raconter ce qu'elle avait fait. Je m'assis sur le plan de travail, écoutant sa belle voix illustrer son voyage comme si c'était une aventure. Oren resta collé à Isis tout comme Sahlia qui observait plus qu'elle ne posait de question. C'était mignon à voir. Comparé aux deux garçons, Sahlia avait toujours été en retrait de ses frères.
Bientôt, la cuisine fut remplit par tout le monde. Isis arriva à finir son assiette un peu plus tard, mais je suis sure que son plat était froid. Elle ne dit rien cependant, me lançant de petits coups d'œil parfois auxquels je répondais par un sourire.
Eneko dut arrêter Oren de poser des questions. Isis respira enfin. Shana fit bouger tout le monde en disant que même Isis avait besoin de repos. Elle me fit un clin d'œil en disant ça et je me cachai derrière ma main. Mon dieu... Quelle discrétion !
Une main se posa sur mon torse et je glissai ma main dans la nuque d'Isis alors qu'Oren proposait un film dans le salon. Shana rigola alors que Jahyan sortait de son bureau. Il croisa mon regard par-dessus la tête de Némésis. Il se détourna alors que Shana l'appelait.
Némésis se pressa contre moi, glissant ses bras dans mon dos. Je pressai ma joue contre la sienne alors que son souffle courrait contre mon cou.
_ C'est bon, souffla-t-elle.
_ Plus que bon, murmurai-je contre son oreille.
J'emprisonnai ses épaules de mes bras et la pressai un instant avec force avant de la relâcher et de la reculer légèrement pour voir son visage. En une semaine, on ne changeait pas forcément, mais j'avais l'impression de la redécouvrir.
_ Tu veux aller te coucher ? Souriais-je, malicieux.
Elle se mordit la lèvre et je lui volai un baiser. Elle hocha la tête, son regard légèrement sombre. On s'éclipsa sans dire bonne nuit, riant dans les escaliers comme deux gamins. A peine ma porte fut refermée que je plaquai Isis contre, adoucissant son choc avec mes mains. Elle verrouilla sa bouche sur la mienne et gémit quand nos langues glissèrent l'une contre l'autre. Je m'écartai, à bout de souffle.
_ J'en ai rêvé bon sang, grognai-je contre sa bouche.
Elle rit et sauta à mon cou, entourant mes hanches de ses jambes. Je marchai jusqu'à lit et m'écroulai dessus, l'écrasant par la même occasion. Elle souffla comme un buffle, mais déjà je m'emparai de sa bouche.
_ Tu m'as manqué, soufflai-je entre deux baisers.
Elle se redressa, me forçant à m'agenouiller. Elle s'agenouilla à son tour et nos visages se retrouvèrent au même niveau.
_ Ah bon ? Minauda-t-elle en laissant son doigt glisser sur mon torse.
Mon loup grogna doucement. Je tirai sur mon t-shirt, le retirant d'un geste ample. Elle se mordit la lèvre et posa ses deux paumes sur mon torse nu. Je fermai les yeux, savourant ses mains jusqu'au plus profond de moi. Ses doigts glissèrent doucement vers mes côtes. Elle me tint un instant, frôlant mon torse de ses lèvres. Je retins mon souffle, conscient que le moindre contact était quelque chose de précieux. De précieux et d'éphémère. Elle ne resterait pas. Repartirait, et je n'aurais pas de date de retour. Aucune...
_ Ne joue pas avec moi, grondai-je alors que sa langue glissa doucement sur mon sternum.
Elle se redressa et eut un sourire lascif que j'aurais dû avoir plutôt que l'inverse.
_ Tu inverses les rôles ou c'est une impression ? Grondai-je.
Elle se mordit la lèvre et elle fit cligner ses paupières, le regard innocent. Je défis les boutons de sa chemise et la lançai par terre. Elle portait un soutien-gorge rouge qui lui allait comme un gant. Dommage que je sois obligé de l'enlever...Vraiment ! Je glissai mes doigts dans son dos et défis l'agrafe, frôlant de ma bouche ses seins qui se dénudaient au fur et à mesure. Elle rejeta la tête en arrière alors que je prenais son sein droit entre mes lèvres. Ma langue joua avec son téton et elle gémit, s'accrochant à mes cheveux. Son corps se cambra alors que mes dents tiraient doucement sur cette pointe dure.
_ Ne te venges pas d'accord ? Haleta Isis en se pressant contre mon torse.
Ses seins contre ma peau étaient un nouvel électrochoc dans mon corps. Je caressai doucement son dos, le goût de sa peau sur ma langue. J'adorais ça.
_ Ce serait pourtant tellement amusant, soufflai-je contre sa bouche.
Elle entrouvrit ses lèvres et j'y plongeai doucement ma langue. Notre baiser se prolongea et bientôt, nos souffles s'emmêlèrent de façon plus pressée, plus urgente. On bascula sur le lit en riant, enlevant nos derniers vêtements à la hâte. Elle roula sur moi et son sexe se pressa contre le mien.
_ Je prends la pilule depuis une semaine, souffla Isis, mais...
Je hochai la tête, tendant mon bras vers la table de chevet. J'en tirai un préservatif et le lui tendis.
_ On fait attention, dis-je.
Elle sourit et prit le préservatif.
_ On fait attention, répéta-t-elle.
Et ce ne fut pas le seul préservatif d'utiliser cette nuit-là !
Le matin, on se leva tôt pour être tranquille tous les deux dans la cuisine. On s'installa l'un à côté de l'autre et on déjeuna en discutant à voix basse. Elle avait natté ses cheveux et je ne cessais de jouer avec sa natte. Ça devenait une habitude. La maison était calme encore à cette heure et on en profita. Après, elle aurait du travail. Alors que tout le monde dormait encore, j'embarquai Isis dans la piscine.
Je retirai mon short et mon t-shirt, mais gardai mon caleçon. Isis rit et fit la même chose, sautant avec moi dans l'eau fraîche. Elle creva la surface en criant de surprise.
_ Elle est gelée bon sang ! S'écria-t-elle.
J'éclatai de rire et la tirai à moi, la pressant contre moi. Elle noua ses bras dans ma nuque. Sa bouche frôla la mienne et je retins mon souffle.
_ On ne la chauffe pas la nuit, murmurai-je ;
_ Tu le savais et tu m'as quand même fait plongé dedans en soutien-gorge et petite culotte, grogna-t-elle.
Je voulus rire, mais ses dents attrapèrent ma lèvre inférieure. La chaleur du soleil du matin nous effleurait doucement. Je caressai doucement sa nuque et elle ferma les yeux, posant son front contre le mien.
_ Tu es belle, soufflai-je contre sa bouche.
Elle rougit, me regardant dans les yeux. Elle glissa ses mains sur mes joues et se pencha doucement. Je la laissais m'embrasser lentement et tendrement.
Oui elle m'avait diablement manqué... Bon sang...
Le froid de l'eau avait tendu ses seins qui pointaient à travers l'étoffe de soutien-gorge. Je frottai légèrement mon torse contre elle et elle gémit doucement. Ma main glissa de son dos à sa hanche, puis sous son boxer. Son souffle s'accéléra contre ma bouche alors que mes doigts s'aventuraient sous le tissu. Ses jambes s'enroulèrent autour de mes hanches et la rehaussèrent un petit peu. Ma bouche suivit la sienne, se tendant vers elle. Mon doigt glissa sur son sexe et elle se mordit la lèvre.
_ Et si quelqu'un arrive ? Haleta-t-elle alors ma paume se pressait contre son clitoris.
Elle rejeta la tête en arrière un instant avant de m'embrasser à plein bouche. Je jouais avec sa langue et avec son sexe.
_ C'est ce qui est excitant non ? Soufflai-je, le souffle court aussi.
Ses hanches roulaient doucement contre moi, au rythme de mes doigts.
_ Zoran ! Glapit-elle alors que j'enfonçai doucement un doigt en elle.
Je soupirai de satisfaction et elle gémit contre ma bouche.
Je gardai un rythme lent, désireux de la frustrer un peu. Je voulais qu'elle ait envie de moi toute la journée avant de pouvoir enfin se libérer de ce poids que j'allais installer en elle.
Ses mains se serrèrent dans mes cheveux alors que ses cuisses se contractaient.
Je glissai un deuxième doigt et elle se figea un instant, appréciant le contact de mes doigts à l'intérieur de son sexe. Je souris alors qu'elle commençait à haleter plus fort.
Alors que je la sentais monter de plus en plus, je ralentis mon rythme.
Elle gémit.
_ Zoran bon sang, souffla-t-elle.
_ Et si on attendait ce soir pour terminer ça ? Remarquai-je contre son oreille.
Elle secoua la tête, ses hanches roulant un peu plus vite, comme pour accélérer mon rythme.
_ Tu veux que je te fasse jouir comme ça, Némésis ? Murmurai-je.
Elle rougit un peu plus et me regarda avec de grands yeux. J'eus un sourire lascif et repris un rythme plus rapide qui l'empêcha de réfléchir.
Et malgré moi, je la fis jouir dans la piscine, mes doigts en elle.
Elle se mordit la lèvre jusqu'au sang pour ne pas crier et tout son corps se crispa avant de se détendre brusquement. Elle relâcha son souffle en même temps et s'effondra sur moi.
_ Mince, grognai-je.
_ Quoi ? Haleta-t-elle.
_ Je voulais te frustrer, avouai-je en soupirant.
Elle se redressa et frappa mon torse. Elle tenta de s'échapper, mais ma main dans sa nuque l'en empêcha et je l'embrassai.
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