Épilogue PDV 03 Alice FIN

Je crois bien que je dansais avec tout le monde. Et quand je dis tout le monde, j'entends principalement tous les Alphas présents.

Nohlan fut le premier de tous bien sûr et il fut presque logique que je finisse avec lui alors que Basile était dans un coin, discutant avec Robert De Turenne, le père de Robin.

— Je suis fier de la femme que tu es devenu, Alice, souffla Nohlan, une tendresse infinie dans le regard.

— C'est grâce à toi.

Il m'avait tout donné.

M'avait tout appris en quelque sorte et pour ça, il n'y avait pas suffisamment de mots.

— Enora serait très fière de toi. Tout comme les garçons.

Reygon et Ulysse.

Mon frère. Mon premier amour.

Ma famille.

Nohlan embrassa mon front et resta ainsi un moment, tout en nous faisant danser. Je profitai de ce moment, je me galvanisais de cet amour qu'il m'avait toujours donné et qu'il continuerait à m'offrir.

Pour toujours.

Et à jamais.

Certains réclamèrent une deuxième danse, mais ce fut le tour de mes Huit. Je dansais même avec mes sorcières, faisant rire beaucoup de monde.

Elijah m'offrit une danse et tous les loups voulurent y passer, mais Basile choisit ce moment pour venir grogner et tout le monde s'éloigna.

Il attrapa ma main et m'amena à Robert. J'avais parlé de Robin à Basile. Il savait maintenant ce qu'il avait représenté pour moi et il savait ce qu'il continuerait à représenter.

Robert m'embrassa. Je ne l'avais pas revu depuis la mort de Robin, bien des siècles auparavant, bien avant que l'Éthérée ne soit créée.

— Ce n'était pas une mauvaise chose que la Vue de mon fils se soit attachée à toi, Alice. Ça l'a rendu heureux.

J'attrapai la main de Robert et ma magie fourmilla dans le bout de mes doigts. Il baissa les yeux et les écarquilla quand il vit le pendentif de son fils.

— Ce jour devait arriver, dis-je. Robin vous aimait de tout son cœur. Il n'aimerait pas vous voir le pleurer encore aujourd'hui.

Les yeux de l'Éminent brillèrent. Il sourit doucement et s'inclina devant moi :

— Je vous souhaite de vivre heureux. Nous ne nous reverrons pas.

Il m'embrassa sur la joue et après un bref salut à Basile, Robert De Turenne disparut.

Les bras de mon mari – comme c'était étrange de l'appeler ainsi -, enlacèrent mon ventre et il posa son menton contre mon épaule :

— Je suis jaloux, souffla-t-il.

— Ah oui ?

Je souriais.

Pouvait-on réellement être aussi heureux ? Pouvais-je l'être ?

— Tout le monde t'aime bien trop. Si je fais un seul pas de travers, je n'aurais pas que Nohlan et la meute sur le dos, n'est-ce pas ?

J'éclatai de rire, me retournant dans ses bras. Il rayonnait d'amour. Pour moi. Et mon cœur sembla exalter de joie.

— De un, je n'aime que toi, Oracle. Et de deux, je sais que tu ne feras jamais rien pour me faire du mal.

Basile se pencha sur mon visage et le caressa du bout des doigts.

— Tu as donc tant confiance en moi ?

Je m'agrippai à sa veste, comme si j'avais besoin de ça pour rester ancrer dans ce moment. La présence de Basile était ma seule ancre.

— Tu es le seul homme qui mérite ma confiance, Basile.

— Et Nohlan, dit-il avec une moue.

Je le frappai au torse :

— C'est un père pour moi. Tu es mon mari.

Un sourire éblouissant.

Il enfouit son visage dans mon cou et inspira fort.

Lui aussi pensait être dans un rêve ?

J'aimais Basile.

Et je savais que je l'aimerais pour l'éternité ; si nous allions aussi loin. Mais même dans l'au-delà, je savais que nous serions ensemble.

Nous étions comme deux âmes sœurs.

La Symbiose, c'était ça.

Je n'aurais pas été jusqu'à dire qu'il n'y avait rien de plus puissant, mais pour nous autres sorciers, ça l'était.

Basile était mon compagnon.

Basile était mon mari.

Basile était l'homme que j'aimais.

Et celui que je voudrais à mes côtés chaque matin, celui avec qui je voulais des enfants. Et ça allait arriver, n'est-ce pas ?

Basile appuya son front contre le mien :

— Dis-le encore, souffla-t-il.

Je souris.

— Tu es mon mari.

— Encore.

Notre lien vibra alors et je me sentis comme... aspirée. J'écarquillai les yeux en même temps que Basile et la Vision nous happa. Sa Vision.


— Jamy Nohlan Liam Hansen ! tonna ma voix.

Le petit garçon se figea et rentra sa tête dans ses épaules.

— Regarde-moi quand je te parle.

Lentement, il se retourna et je vis à quel point il n'était pas fier de lui. Ses yeux brillèrent ; ses yeux si semblables à ceux de Basile.

— Pardon maman.

J'allais craquer. Je le sentais. Je ne pouvais pas résister à mon fils et Basile se moquait de moi, disant que j'étais trop faible et surtout, trop mignonne.

J'ouvris la bouche, mais des cris résonnèrent et Basile entra, tenant tant bien que mal nos jumeaux. Il me regarda et soupira, complètement dépassé par les deux petits monstres dans ses bras :

— Si ma femme voulait bien...

Je rejetai la tête, éclatant de rire alors que Jamy courait dans les jambes de son père...


Ça me laissa à bout de souffle.

Je regardai Basile, n'y croyant pas.

Nous aurions un fils.

Et puis des... jumeaux ?

C'était... vraiment ce qui allait arriver ?

Un immense sourire fendit le visage de mon mari et il me souleva.

J'éclatai de rire alors qu'il nous faisait tournoyer, encore et encore.

Notre amour n'aurait jamais aucune fin.

Notre amour n'aurait jamais aucune limite.

Et le fruit de cet amour, nous venions de l'entrapercevoir.

Quelque chose d'écrit dans le temps.

Quelque chose d'écrit dans le futur.

— Hors de question que notre fils porte le prénom de Liam, dis-je.

— Nous aurons cette conversation plus tard, crois-moi. Alors, ne commence pas, épouse !

Et il m'embrassa à pleine bouche.

Robin avait-il Vu tout cela ?

Il m'avait offert le futur qui aujourd'hui était mon présent.

Et dans ce présent, Basile venait de m'offrir mon futur.

Maintenant, nous devions simplement laisser le temps faire son œuvre.

Maintenant, nous serions toujours ensemble.

— Ma femme... je t'aime.

Il me souffla ses mots. Il les souffla dans mon cœur.

— Dis-le encore, soufflai-je.

Et nous éclatâmes de rire, nous perdant dans notre euphorie, dans notre amour. 


FIN

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