23. Alice
Je reposai sur le torse légèrement collant de Basile et je ne percevais rien d'autre que les battements sourds et effrénés de son cœur.
Ça semblait si puissant à mes oreilles, si... magique. Alors que tout cela était naturel.
Mais je savais que si son cœur battait aussi vite, c'était à cause de moi. À cause de ce que nous venions de faire. Le mien était presque synchronisé, même si ma respiration était plus courte que la sienne.
Depuis hier, j'avais la sensation d'évoluer dans une bulle.
Une bulle où il n'y avait que Basile un moi.
Une bulle qui n'éclaterait que lorsque nous l'aurions décidé, lui comme moi. Et je ne voulais pas que ce moment arrive. Parce qu'il y avait tellement longtemps que je ne m'étais pas sentie ainsi.
Apaisée.
Sereine.
Heureuse.
Comblée.
Aimée.
Chaque caresse de Basile parlait pour lui. Elles étaient à la fois tendres et dures.
De la passion.
Mais aussi de la possession.
Et j'aimais cette sensation. J'aimais sentir ses mains sur mon corps et qu'elles ne me quittent pas un instant. J'aimais voir dans ses yeux à quel point il aimait ça ; me toucher, me posséder. Et je ne voulais rien d'autre de toute façon.
Dans ses bras, je me sentais à ma place.
Dans sa chaleur, je me sentais en sécurité.
Et c'est tout ce dont j'avais besoin.
Protecteur. Voilà ce qu'il était. Ou du moins, c'est comme ça que je le voyais.
Je frottai doucement ma joue contre sa peau et inspirai son odeur. C'était un mélange de transpiration et de sa propre odeur. J'aimais.
Respirer cette fragrance me faisait fourmiller le ventre. Ma peau contre la sienne me faisait tourner la tête.
Sa main dans ma nuque me coupa le souffle un peu plus. Mon corps était tendu à l'extrême, mais de cette douce tension qui s'accompagnait toujours avec le plaisir. Son pouce qui traçait tranquillement des cercles m'aurait presque donné envie de ronronner. Ou de me presser encore un peu plus contre lui. Mais c'était impossible. Nos membres étaient complètement emmêlés et essayer de bouger maintenant était impossible.
Mais j'avais la sensation que je n'étais pas assez proche de lui. J'avais l'impression que nos peaux pouvaient fusionner encore plus et nos corps n'en former plus qu'un.
Il était fou de voir quel genre de pensées cet homme amenait. Il me rendait complètement accro. Pas idiote, mais pas comme j'étais d'habitude.
Le fait que je lui ai parlé de mon enfance et de ma mère le prouvait. Jamais, jamais je n'avais parlé de tout ça à qui que ce soit.
Robin l'avait vu dans ses visions.
Nohlan l'avait aisément deviné.
Et Basile... une seule question de sa part et je lui avais tout raconté. Et avant que je m'en rende compte, tout avait été dit. Je n'arrivais pas à savoir si c'était bien ou non.
Quelle autre chose arriverait-il à tirer de moi ? Étais-je seulement prête à tout lui dire ?
Non.
Il y avait des secrets, il y avait des souvenirs que j'emporterai avec moi. Parce que c'est ce qui devait être fait. Parce que j'allais finir par partir. Mais ça, ça, il ne le savait pas...
— Jamais je ne te quitterais.
J'inspirai doucement. Je lui avais demandé de ne plus repartir. Pourquoi avais-je fait cela ? Pourquoi avais-je seulement pensé une telle chose ? Ce n'est pas lui qui allait repartir.
C'est moi qui allais m'en aller.
C'est moi qui allais le quitter.
Ses doigts remontèrent le long de mon dos et je frissonnai. Il avait trouvé certains de mes points sensibles et ça semblait lui plaire.
Lui plaire de s'amuser avec moi. Et je crois que j'aimais assez. En fait, du moment qu'il me touchait, tout m'allait.
Mon dieu... mais qu'est-ce qui m'arrivait ? Depuis hier, depuis qu'il m'avait touchée dans cette ruelle, c'est comme si ces presque deux mois s'étaient tout simplement... envolés. Comme s'il n'était pas parti et comme si après notre premier baiser dans l'ascenseur, tout s'était simplement enchainé.
Oui. C'était exactement l'impression que ça donnait.
Je lui avais manqué.
Il m'avait terriblement manqué.
Et maintenant il était là. Contre moi.
Et mon cœur... j'avais peur, réellement peur de mettre un nom sur ce sentiment, sur tout ce que j'éprouvai.
Tomber amoureuse maintenant... n'était pas possible. Ni même envisageable. Parce que dans moins de deux semaines, tout cela prendrait fin. Et Basile ne pourrait rien contre cela. Personne ne pourrait rien contre cela.
J'étais une Maudite. Et il était temps pour moi de rejoindre mon Vengeur. Même si ce n'était pas lui qui avait de moi ce que j'étais. Non... celle qui avait ça... je l'avais tuée. Et son pouvoir me hantait encore aujourd'hui. Et il me hanterait sûrement jusqu'à ce que j'embrasse complètement ce que j'étais.
— Il faudrait peut-être... bouger.
Je sentis les vibrations de sa voix contre mon oreille et souris. Bouger ? Pourquoi faire ? Je n'avais pas envie de bouger. Je n'avais pas envie qu'il s'en aille. Était-ce mal ? Était-ce égoïste ?
— Hum...
Il rit et m'attrapa sous les aisselles pour me remonter légèrement. Je relevai la tête et ses lèvres effleurèrent les miennes.
Dépendante. Une vraie droguée. Une vraie junkie. J'étais fichue. Complètement fichue. Mais bon sang, je m'en fichai bien en cet instant.
Je lui tendis ma bouche et il frotta son nez contre le mien.
Un geste incroyablement tendre et doux. Mon cœur eut un loupé et je fermai à demi les yeux.
— Ah, mon Alice...
Mon Alice.
Oui. Oui. Oui ! Mes mains sur sa peau, à plat sur son torse. Mes doigts descendirent pour caresser ses abdominaux. Si bien dessinés, si parfaits.
— Ça te plaît, pas vrai ?
Je le frappai doucement et sa main attrapa mon poignet :
— Et les chevilles dites-moi, monsieur De Turenne, ça va ?
Il le porta à sa bouche et embrassa l'intérieur de mon poignet. Son regard captura le mien. Captura mon cœur.
L'espace d'un instant, il n'y avait que ça. Ce contact visuel.
Lui et moi.
Son regard. Ses yeux incroyables. Et cette intensité puissante.
Il sourit. Craquant. Sexy. Je me mordis la lèvre et me sentit rougir.
— En fait, c'est Hansen maintenant, murmura-t-il.
Hansen ?
— Comme Élias Hansen ?
Il bougea et enfouit son visage dans mon cou. Son souffle me chatouilla et ses mains me pressèrent tout contre lui :
— Comme Liam, chuchota-t-il avant d'attraper la peau de mon cou entre ses dents.
Je sursautai sous l'intensité de ce que je ressentis et agrippai ses épaules presque naturellement.
Comme Liam ? Ce psychopathe portait le nom de famille d'Élias ? Coïncidence ou fait exprès ?
Basile Hansen alors ?
— J'adore le goût de ta peau...
Un coup de langue. Un gémissement. Et moi, j'adorais sa langue. Mais si je lui disais ça maintenant, nous étions repartis pour un tour. Pas que ça me déplaise, mais je ne pouvais pas passer ma journée au lit.
Quoique... bon sang, l'idée me plaisait. Une autre journée au lit avec Basile. Pourquoi pas... après tout ? C'était impossible de réfléchir avec lui dans les parages. Impossible de poser le pour et le contre.
Il me prenait tout. Et il s'en rendait très bien compte. Je le sentis tiré sur ma peau avec sa bouche et ses doigts passèrent sur mes côtes. Je frissonnai et rejetai légèrement la tête en arrière.
J'étais nue contre lui, nue dans ses bras. Sa bouche glissa vers ma poitrine et mes mains remontèrent dans ses cheveux. J'adorais la texture, la douceur. C'était soyeux et d'une telle légèreté !
Il soupira et grogna.
— Tu es en train de te dire qu'il faut que tu y ailles, n'est-ce pas ?
— Peut-être, répondit-il, son nez glissant sur ma peau, réveillant mon corps, soufflant sur le brasier à peine éteint.
Il mit son visage devant moi et sa main prit ma joue en coupe. Nos regards accrochés, scellés.
— J'espère que tu noteras que je n'ai aucune envie d'y aller.
Je souris :
— Pauvre Nathaniel, son sorcier n'a pas l'air très motivé, le taquinai-je.
Basile mordilla le bout de mon nez et j'éclatai de rire. Je me sentais légère et heureuse. Je me sentais grisée par cet Oracle.
L'effet Basile De Turenne. Non, l'effet Basile Hansen. S'il avait changé de nom, c'était pour une bonne raison. Pour se cacher des Oracles ? Pour se cacher de la Haute Sphère et des Éminents ? Sûrement. L'avait-il réellement laissé partir sans rien tenter ? Basile était un trop grand Oracle pour ça. Les cercles à ses bras en témoignaient. Mais est-ce que cela suffirait à les tenir éloigner ? Je savais qu'un traité interdisait leur venir aux États-Unis, mais il y avait toujours des laissés passer, alors...
— C'est à cause d'une certaine sorcière, ça, répondit-il avec un haussement d'épaules désinvolte.
Je souris doucement. Il me donnait envie d'être taquine, d'être joueuse.
— Ah oui ?
Sa main dans mes cheveux, tirant légèrement dessus :
— Elle est délicieuse. Je n'ai pas envie de l'a laissé toute seule.
— Possessif, Oracle ?
Quelque chose dans son regard. De sombre, de dur, d'intense.
— Ça se pourrait bien, oui...
Un baiser sur ma joue.
— J'ai vraiment, vraiment envie de te faire l'amour encore une fois, Alice.
Je rougis violemment. Bon sang, pourquoi disait-il de telles choses ? Cet homme...
Je ressentis alors quelque chose au niveau de la meute. Ce fut rapide. Léger. Et ça disparut. Comme s'il n'y avait rien eu.
Nohlan ? Il est arrivé quelque chose ?
Le pouce de Basile sur mon front.
— Alice ?
La réponse de Nohlan ne tarda pas à se faire entendre dans mon esprit.
On ne sait pas. Viens dès que tu le peux.
Je fronçai les sourcils. Il était arrivé quelque chose, mais la meute ne savait pas encore quoi ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire ?
— Il se passe quelque chose ? demanda Basile, cherchant mon regard.
— Je... ne sais pas, avouai-je. Nohlan a besoin de moi.
Était-ce le Vengeur qui avait réussi à atteindre la meute par un quelconque moyen ?
— Alors, on a plus le choix ; il faut bouger.
Il embrassa une nouvelle fois ma joue et attendit que je me relève pour sauter sur ses pieds. Son regard glissa sur mon corps et ses yeux brillèrent, étincelèrent de désir même.
Y aurait-il seulement un moment où nous n'aurions plus envie de faire l'amour ? Quelque chose me soufflait que non. Et je ne voulais pas que Basile n'ait... plus envie de moi.
Il sourit et attrapa ses affaires par terre. La chambre était toute retournée. Les draps étaient par terre ainsi que les oreillers. Il enfila son boxer puis son jean. Alors qu'il cherchait sa ceinture des yeux, j'allais prendre des vêtements dans ma commode. J'attrapai une tunique à manche longue ainsi qu'un legging noir. J'enfilai une culotte et attachai mon soutien-gorge avant de passer mes vêtements.
Quand je me redressai, Basile était juste derrière moi, sa chemise ouverte, dévoilant son torse parfait, magnifiquement sculpté.
— Je peux ? soufflai-je, les joues légèrement rosies.
Il pencha légèrement la tête, m'observant alors que je commençai à fermer sa chemise bouton après bouton. Je n'avais jamais fait cela à qui que ce soit avant et il était étrange de voir comment je trouvais cela tout simplement... naturel.
Basile ne dit rien, ni ne bougea. Je laissai les deux premiers boutons ouverts et tirai légèrement sur les pans de son vêtement pour qu'il se rapproche. Il ne lutta pas et ma poitrine se retrouva tout contre son torse.
— Tu... je... hum... je...
Je me sentais si bête soudain ! J'avais envie de lui demander s'il... comptait revenir ici ce soir ou... un autre jour.
C'était stupide. Et complètement idiot.
Il avait d'autres choses à faire que venir ici, il allait devenir le sorcier de la meute de Columbus et le territoire aurait besoin d'être protégé. Cela prendrait un certain temps. Et... je ne devais pas vouloir qu'il revienne. Pas avec tout ce qui allait arriver, tout ce qui allait se passer.
— Je reviendrai te voir dès que je le pourrais, dit-il après avoir retenu un rire devant ma gêne évidente.
Il se moquait ! Je pinçai les lèvres et cette fois, il éclata de rire. Il se pencha alors au niveau de mon oreille :
— Tu devrais porter un foulard, dit-il d'un ton à la fois langoureux et amusé.
Je fronçai légèrement les sourcils. Un foulard ? Pourquoi voulait-il que je porte un foulard ? Il se recula et ses doigts effleurèrent ma joue d'un geste qui se voulait tendre et... possessif ?
— Fais attention à toi, ma sorcière.
Sa magie se leva et la seconde d'après, il n'était plus là. Basile était retourné chez Nathaniel, son nouveau chez lui dorénavant.
C'était étrange de se dire qu'il était si près, mais en même temps si loin.
Son départ laissa comme un vide. En moi, mais aussi dans la pièce. Pendant presque une minute, je ne bougeais pas. Je pouvais encore sentir ses doigts sur ma joue et son souffle sur mon visage.
Il ne m'avait pas embrassée.
Je soupirai et secouai doucement la tête. Pour l'instant, il fallait que je pense à autre chose. C'était plus facile quand il n'était pas juste là, c'était beaucoup plus facile quand il ne me touchait pas pour tout dire.
Je redescendais en bas et du coin de l'œil, vis l'un de mes foulards sur une commode.
Je l'attrapai et m'observai dans le miroir qui se trouvait là.
Mon regard se posa sur mon cou. Et je maudis intérieurement un certain Oracle quand je vis un suçon qui était en train de s'épanouir tranquillement, mais certainement pas discrètement.
N'était-ce pas les adolescents humains qui faisaient cela ? Mais étrangement, je ne pus m'empêcher de sourire.
Je nouai le foulard autour de mon cou et enfilai des bottes et un manteau avant de me matérialiser au Mighty Wolf, dans l'arrière-salle.
Je percevais pas mal de bruit dans la salle, c'était une heure ou pas mal de monde affluait, surtout les membres de la meute qui venait manger avant de repartir en patrouille.
Je n'eut pas besoin de me concentrer sur mon lien avec l'Alpha de l'Éthérée pour le trouver.
Nohlan ainsi que d'autres loups se trouvaient dans la réserve.
Il y avait Tomas et Silas, mais aussi Naveen et Hilel, deux Patrouilleurs et Sony, une Veilleuse. Cette dernière faisait les cent pas et elle ressemblait presque à un lion en cage. Hilel était le seul à l'observer faire, le visage fermé, presque blasé.
Nohlan me sentit le premier et se tourna vers moi.
Il avait la mine sombre et son Alpha brillait légèrement dans ses yeux.
— Qu'est-ce qui se passe ? m'enquis-je.
C'est Tomas qui me répondit d'une voix sombre :
— Billie, Clay et Ezan sont introuvables.
— Introuvables ? Comment ça introuvables ?
Sony fit volte-face et sa louve me fusilla du regard :
— Un problème avec la définition du mot, sorcière ? cracha-t-elle, à bout de nerfs.
— Sony, soupira Nohlan, se passant une main dans les cheveux.
Je comprenais la colère et l'inquiétude de Sony.
Clay était son frère et Billie, sa meilleure amie. Et Ezan faisait partie de la meute, il faisait partie de la famille. Quand on s'en prenait à un seul loup, on s'en prenait à toute la meute.
C'est ainsi que marchaient les loups. C'est ainsi que fonctionnait une meute.
Tomas me regarda et se redressa légèrement :
— Billie aurait dû être de patrouille aujourd'hui, mais elle n'est jamais venue. Clay a été vu hier soir, mais ce matin, pas moyen de mettre la main dessus. Et Ezan allait prendre la relève de Dao quand il a... disparu, dit-il.
Trois loups... volatilisés ?
Était-ce seulement possible ?
— Vous ne sentez rien ? demandai-je.
Tous secouèrent la tête.
— C'est bizarre. On sait qu'ils sont en vie, mais... on est tout simplement incapable de les localiser. Ils sont réellement introuvables, grogna Hilel.
Vivants, mais impossible de les trouver. C'était... ingénieux. Et plutôt intelligent.
Deux possibilités. Soit des Chasseurs étaient derrière tout ça, soit eh bien... c'était le Vengeur. Elijah semblait être au courant de la présence des Chasseurs au niveau de l'Éthérée. Aurait-il laissé des loups se faire enlever ? J'en doutais. Et si c'était le cas, n'aurait-il pas déjà prévenu Nohlan et surtout, n'aurait-il déjà pas agi ?
Je sentais que c'était le Vengeur derrière tout ça. Qui d'autre ?
— Je refuse d'attendre ici, cracha Sony. Je refuse d'attendre de sentir leurs morts !
Je m'avançai vers Nohlan et tendit ma main. Son loup prit le dessus, comprenant mon geste. Sa main enveloppa la mienne et je plongeai mes yeux dans les siens, me concentrant sur l'immense toile de la meute.
Ma magie courut dessus, effleura la conscience de chaque loup avant de se focaliser sur trois liens en particulier.
Ils vibraient doucement, preuve que les trois loups étaient toujours en vie. Mais leurs consciences semblaient étouffées.
— Qu'est-ce qu'elle croit faire ? grogna la louve de Sony.
— Alice est la sorcière de l'Éthérée, Sony. Sa magie coule en chacun de nous.
Et pour cause, chaque loup de la meute était marqué par ma magie. Ainsi, aucun ne pouvait échapper à mon pouvoir.
Aucun.
Je me concentrai sur le lien de Billie et plongeai dedans. Mon corps fut parcouru d'une décharge et je sentis quelque chose.
— Billie est à Jackson.
Dans ma voix, aucune intonation.
Tomas grogna quelque chose et je sentis Hilel partir. Je me concentrai sur Clay. Me heurtai à un mur d'une noirceur incroyable.
Je suffoquai un instant, sentant que quelque chose, ou quelqu'un essayait de me faire lâcher prise. Mais je tins bon.
Ma tête me faisait mal, un lent martèlement qui commençait à monter.
— Clay... Clay... ici, à Ann Arbor. Il...
Le lien claqua et me fit chanceler. Nohlan grogna, mais il avait perçu grâce à moi où se trouvait Clay exactement à Ann Arbor. Il passa un message télépathique à Naveen qui partit à son tour, entraînant avec lui Sony.
Il ne restait plus qu'Ezan. Je plongeai dans la trace de ma magie qui courait le long de sa conscience et le trouvai.
J'ouvris la bouche au moment où la douleur me percutait de plein fouet.
J'encaissai le choc plus difficilement que Nohlan où ceux de la meute et je senti un filet de sang couler de mon nez.
La prise de Nohlan disparut et mon corps parti en arrière. Silas me rattrapa avant que je ne heurte le sol.
— C'était quoi ça, putain ? lâcha Tomas en soufflant comme un buffle.
J'essuyai mon nez.
Je lus de la souffrance sur le visage de Nohlan. Ezan était en train d'avoir mal et cette douleur se répercutait sur la toile.
Nohlan secoua la tête et grimaça :
— Tu sais où il est ? demanda-t-il à mi-voix.
Oui. J'avais eu le temps de le localiser, même si le périmètre était immense, je savais où chercher.
— Prend Silas et Tomas avec toi. Et remmenez-le, souffla l'Alpha.
Les deux Dominants se retrouvèrent à côté de moi. Nohlan me fit un léger signe de tête et je lui souris légèrement.
J'emportailes deux loups avec moi.
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