12. Alice

PUBLIC AVERTI ;-)


Il n'y avait que ses doigts. Que son mouvement de va-et-vient léger, mais tellement puissant. Oui, c'était comme si c'était la seule chose de vraiment vraie, le seul pilier auquel me retenir. Ses doigts en moi étaient une chose tellement incroyable que j'aurais pu simplement perdre pieds en cet instant.

Encore une fois.

Mais cette fois-ci, saurait été tellement meilleur, tellement plus libérateur. Il savait ce qu'il faisait. Il jouait avec moi, mais je m'en fichai. Parce que je le sentais, parce que ça me remplissait et que je m'accrochai à ça.

Plus de pensées.

Plus de peur.

Je me fichai qu'il soit dangereux ou non. Je me fichai que sa présence risque de me coûter bien plus que mon esprit.

Il me prenait tout.

Avec ses doigts.

Avec son corps contre le mien.

Tout. Et il ne restait rien d'autre que ce torrent de désir qui était en train de me ravager. Je voulais le sentir tout entier en moi. Je voulais le sentir comme jamais je n'avais senti quelqu'un. Tout cela n'aurait pas dû être. Tout cela n'avait aucune cohérence. Mais est-ce que ça avait de l'importance ?

Non. Aucune.

Je voulais sa peau contre la mienne.

Je voulais son souffle dans ma bouche.

Je voulais sa sueur sur le bout de ma langue.

Je voulais son sexe en moi, me comblant, me remplissant.

Cette envie pulsait. Cette envie me déchirait de l'intérieur. Ou alors c'était lui, tout simplement. Son souffle. Sa bouche sur ma peau et ses doigts.

Bon sang ses doigts !

Je voulais qu'il aille plus vite et plus fort. Je voulais que mon désir explose entre nous et que le sien ravage mon esprit.

Je voulais... Je voulais...

— Basile... Basile...

Je sentis son sourire. Je sentis ses doigts ralentir. Non. Non ! Ne comprenait-il pas ? S'il arrêtait maintenant... s'il arrêtait maintenant je n'aurais plus rien à quoi m'accrocher.

Il m'avait donné de la chaleur. Sa chaleur. Il m'avait offert ses bras et tout cela dans le but de me ramener vers la lumière. Pourtant, il était entouré d'Ombres. Il n'était pas du côté de la lumière. Loin de loin. Et malgré cela...

— Regarde-moi, dit-il d'une voix sourde.

Mes yeux furent emprisonnés par son regard. C'était comme regarder deux diamants où les éclats d'une lumière trop vive seraient venus éblouir.

Intense était le mot.

Il agrippa ma nuque et ses lèvres s'écrasèrent contre ma bouche. J'aimais ses baisers. C'était à la fois doux et dur. C'était à la fois un gentleman et une brute. Un parfait mélange des deux. Il contrôlait le baiser, il contrôlait le mouvement même de ma langue.

Qu'un homme puisse faire cela n'aurait pas dû être possible. Il me contrôlait. Il me tenait. Je n'étais rien. Il aurait pu faire de moi ce qu'il voulait en cet instant.

Un gémissement m'échappa quand sa paume tapa contre mon sexe. Il ne pouvait aller plus profondément.

Je n'arrivais pas à me dire qu'il ne fallait pas. Je n'arrivais pas à me dire qu'il ne fallait pas que je le laisse m'approcher autant, me toucher autant. Mais le repousser maintenant aurait été comme me jeter d'une falaise. Je n'étais pas suffisamment moi-même pour me dire que tout cela ne devait pas arriver.

— Alice.

Sa voix était une ancre. Sa voix était une corde lancée pour que je la saisisse.

J'étais tout en bas et lui, tout en haut.

— Regarde-moi...

Je ne pouvais pas faire autre chose. Mais je savais ce qu'il entendait par là.

Il avait vu. Il avait senti que je m'étais perdue. Et il voulait que je revienne. Il voulait que je m'accroche à quelque chose.

Il voulait que je m'accroche à lui. Et ne pas le faire maintenant était impossible. Parce qu'en cet instant, il était la seule chose qui me maintenait dans la réalité.

Alors, je le regardai. Je le regardai peut-être comme jamais je ne l'avais fait avec personne.

Sa main sur ma joue me fit sursauter.

Il ne bougeait plus. Tout était suspendu. Comme dans un rêve. Comme dans un songe. Comme une tempête de neige gelée dans le temps.

Mon cœur eut un loupé.

Mon souffle se bloqua dans ma gorge.

Je perçus le bruit d'un craquement. Ça montait doucement. J'avais peur de regarder autour de nous, de voir ce que nos pouvoirs incontrôlables étaient en train de faire.

Ses doigts quittèrent ma chaleur et je m'agrippai à ses avant-bras avant qu'il ne s'écarte complètement de moi. Mes yeux s'écarquillèrent. Il ne pouvait pas reculer maintenant. Il ne pouvait pas me laisser maintenant.

Pourquoi étais-je si faible devant lui ? Cela n'aurait pas dû être. Ses lèvres effleurèrent les miennes.

La caresse des ailes d'un papillon.

La caresse d'une brise d'été.

La caresse humide d'un flocon de neige.

Il se baissa devant moi. Sa bouche sur mes seins. Sa bouche sur ma peau. Sa bouche partout. J'agrippai ses cheveux et essayai de trouver mon air tant bien que mal. Ses mains baissèrent mon jean et je frissonnai. Son souffle explorait chaque centimètre de ma peau. C'était une sensation tellement incroyable que ma respiration se bloquait à chaque fois.

Sa bouche au niveau de ma culotte. Un baiser en dessous du nombril. Il dosait tout ce qu'il faisait. Il savait tout ce qu'il faisait.

Basile voulait que je sente chacun de ses gestes et comment aurait-il pu en être autrement en cet instant ?

La dentelle glissant sur mes jambes.

J'étais nue. Complètement nue devant lui. Mais je n'avais pas froid. Son souffle sur mon sexe. Un gémissement échappant à mes lèvres. Je voulais sa langue. Je voulais sa bouche à cet endroit. Mais il remonta et avant que je comprenne, j'étais allongée sur le lit et lui, toujours par terre. Il était entre mes jambes. Une rougeur inhabituelle au niveau de mes joues.

J'ouvris la bouche, mais déjà je sentais sa langue. . À cet endroit. Un cri jaillit de ma gorge alors que mes mains déchiraient les draps et que mon pouvoir gelait tout autour de moi.

Je fermai les yeux. Fort.

C'était maîtrisé. C'était bon. Tellement, tellement bon ! Chaque coup était implacable. Chaque coup était comme une promesse. Et ses doigts qui exploraient...

J'allais devenir folle. J'allais chuter du mauvais côté s'il continuait.

Le côté sombre, le côté du plaisir et de la peur. Le côté de Basile. Il n'y avait pas de juste milieu en cet instant. Il n'y avait pas de juste milieu chez cet Oracle. Chez cet homme. Il y avait une détermination sourde dans chacune de ses paroles, dans chacun de ses gestes.

Ce qu'il voulait, il le prenait.

Ses doigts s'enfoncèrent dans ma chair alors qu'il tenait fermement mes hanches.

Oui. Oui. J'avais besoin de le sentir ainsi. J'aimais la douceur, mais j'aimais les caresses fermes et assurées.

— S'il te plaît... suppliai-je.

Mon dos s'arqua. Ma glace explosa. Il n'y avait aucune maîtrise. Il n'y avait aucun contrôle.

Tout explosait.

Et tout se figeait.

— S'il te plaît.

Il se redressa et son corps pesa sur le mien alors que sa bouche s'écrasait contre la mienne. Craquelure. Magie. Force et puissance.

Mes mains attrapèrent son jean et tirèrent dessus.

Mouvements et légers rires ; il se retrouva nu au-dessus de moi. Pendant un instant, nous nous observâmes. Ses yeux étincelaient. Son souffle était aussi court que le mien. Et sa peau n'était pas assez contre la mienne. Le sentait-il ?

Ma main dans ses cheveux. Ils étaient vraiment doux. J'aimais leur texture et leur souplesse. Son sexe appuya contre le mien. Il ne bougeait que les hanches.

Il ne faisait que s'amuser.

— Pourquoi fais-tu cela ? soufflai-je, ne sachant pas où je trouvais la force de parler.

— Pour t'entendre gémir, Alice...

Une déclaration sourde, une déclaration tout à fait masculine.

Ses doigts coururent sur ma cuisse, sprintèrent sur mon ventre et s'arrêtèrent sur mes seins. Il pinça mon téton entre son pouce et son index et j'étouffai mon gémissement contre son épaule. Sa peau était chaude et salée. Elle était douce et j'avais envie de le toucher. De connaitre chaque petit détail.

Sa bouche remplaça ses doigts, ses dents mordillèrent et sa langue titilla. Mes mains glissèrent sur ses bras, remontèrent et mes doigts s'enfoncèrent dans ses hanches.

Je voulais le sentir. Je tirai et levai mes hanches à la rencontre des siennes. Un sourire contre ma peau.

— Quelle exigence...

Je m'en fichai. Je savais très bien qu'il le voulait aussi fort que moi, alors à quoi bon attendre ?

— Je ne veux pas être patiente.

Il mordit plus fort et je criai. Mon souffle forma de la buée.

Son sexe était à l'entrée du mien. Il ne bougeait pas. Il attendait. Mes hanches montèrent encore. Nos corps étaient imbriqués l'un dans l'autre. Sa chaleur était ma chaleur. Pouvions-nous être plus proches que cela ? Bien sûr que oui.

Nos corps pouvaient n'en former plus qu'un.

Nos désirs pouvaient s'heurter et créer une explosion dont le souffle réduirait tout à des kilomètres. N'était-ce pas ce qui était déjà en train de se passer ?

Ses Ombres.

Ma glace.

Sa noirceur.

Mes Ténèbres.

Il n'y avait aucune Lumière en moi en cet instant. Je me consumais d'un désir si fort que j'avais l'impression qu'il m'écartelait. C'était trop puissant, beaucoup trop dangereux. Je n'avais pas la force de m'accrocher à quoi que ce soit, je n'avais pas la force pour maîtriser ce qui était en train d'arriver. Basile le pouvait-il ? Basile y arriverait-il pour nous deux ?

Il bougea. Son sexe me pénétra doucement.

Centimètre par centimètre. Je le sentais. Je fermai les yeux et me mordis la lèvre jusqu'au sang.

Il était... Il était... si gros ! Si énorme ! Mon dieu... Je ne sentais plus que ça. Son sexe. Sa douceur. Sa possession implacable.

Il me remplissait. Doucement, faisant durer cela telle une torture. Et quelle torture ! Mes ongles griffèrent sa peau et une légère odeur de sang monta.

Je n'étais rien entre ses mains. Mon corps était crispé, attendant, ressentant. Les larmes perlèrent au coin de mes yeux et roulèrent sur mes joues.

C'était douloureux. Affreusement douloureux.

Mais incroyablement bon aussi. Mon souffle ne franchissait plus mes lèvres. Tout était bloqué. La magie fourmilla entre nous, au-dessus de nous, tout autour de nous.

Une explosion d'Ombres.

Une explosion de glace.

Sa main dans ma nuque. Il me plaqua contre lui et donna un coup de reins.

L'air éclata dans mes poumons en même temps que je hurlai. Mes dents râpèrent contre sa peau. Il me remplissait totalement. Il me comblait. Si gros, si épais... Ce n'était pas possible. C'était comme s'il me déchirait de l'intérieur. Le pouvait-il ?

Ses hanches prirent le mouvement.

Son sexe allait et venait.

Douleur.

Plaisir.

Douleur.

Il accéléra au fur et à mesure, nos hanches se heurtèrent quand les miennes suivirent les siennes.

Plaisir.

Plaisir.

Plaisir.

Mes jambes se retrouvèrent sur ses épaules. Il se dressait devant moi, son torse luisant de transpiration. Son regard était fiévreux. Son souffle saccadé. Ses mains sur mon corps... c'était un supplice. Un délice.

Ses coups de reins étaient puissants et forts. Il maîtrisait l'orgasme qui montait.

Pas le sien.

Le mien.

En avant. En arrière. En avant. En arrière. Tout se perdait. J'avais chaud. Pourtant, j'avais l'impression d'être allongée sur de la glace. Une masse sombre nous enveloppait tous les deux, mais je ne pouvais détacher mon regard de son visage pour voir, pour comprendre à quel point nous n'étions maîtres de rien en ce moment.

Il se retira alors complètement de moi, saisit mes hanches et nous roulâmes un instant sur le lit. Je me retrouvais sur son torse, son sexe pressé contre mon ventre.

Ma langue attrapa une gouttelette de sueur et il gémit en sentant mes seins contre sa peau. Ce son était exquis. J'en voulais encore. Mes doigts traçaient des chemins sur son corps, suivant la courbe parfaite de ses muscles et celle imparfaite de ses cicatrices.

Mais toucher me paraissait tellement long alors que je mourrai d'envie de le sentir encore en moi. J'étais vide en cet instant. Parce qu'il n'était pas en moi.

Je soulevai mes fesses et agrippai son sexe pour le guider. Il me regarda faire, ses mains possessives sur ma peau. Il ne bougeait pas, mais son torse se soulevait si vite !

Je rejetai la tête en arrière quand je glissai sur son sexe. Là encore, je le senti centimètre après centimètre.

Pic de douleur, mais je bougeai déjà. Paume sur son ventre, je bougeai en faisant des cercles, je bougeai en montant et en descendant. Et ses doigts se contractaient, et son souffle sifflait, et des gémissements s'échappaient de cette bouche tellement parfaite.

Je me penchai, l'embrassai, faisant danser nos deux langues. Je me perdais dans ce baiser. Je lâchai tout.

Basile.

Basile.

Basile.

Son corps.

Sa peau.

Son sexe.

Sa chaleur.

Et ça montait. Et ça me ravageait. Et ça me volait mes ailes.

Nos deux corps bougeaient ensemble. Nos deux pouvoirs se heurtaient et brisaient tout.

Plus vite. Et plus fort.

Plus profondément.

Et ça explosa.

Je hurlai, mon corps tremblant sous le coup de cette digue ouverte. Je vis des étincelles tout autour de nous.

Noir et blanc.

Blanc et noir.

Ténèbres et Lumière.

Ombres et glace.

Je m'effondrai sur son torse alors qu'il continuait ses mouvements. Mes larmes se mélangèrent à sa sueur et je sentis son corps se tendre. Je posai mes lèvres sur son pouls. Je posai ma main sur son cœur.

Et à son tour, il lâcha tout.

Craquelure.

Nous étions dans une tempête de neige. Nous étions en plein cœur d'une avalanche. Ses bras enserrèrent mon corps alors qu'il cherchait son souffle, toujours en moi.

Je ne sentais que Basile.

Que sa présence et sa chaleur alors que tout n'était que froideur autour de nous. Si je levai les yeux, qu'est-ce que je verrai ?

Ses doigts dans mes cheveux. Sa main sur mes fesses. Je frissonnai et le désir revint, plus fort encore.

Non.

Je ne pouvais pas encore le vouloir. Je ne pouvais pas encore... Il tira sur mes cheveux, me forçant à relever la tête. Et il m'embrassa avec une douceur qui me fit écarquiller les yeux.

Sa poigne était ferme, mais sa bouche...

Je me retrouvai allongée sous lui. Son sexe n'était plus en moi. Mais son corps était comme collé au mien.

Et je vis alors.

Je vis ce que nos deux pouvoirs avaient fait.

Des pics ressemblant à des griffes n'étaient qu'à quelques mètres de nous. Tout autour du lit, formant comme une prison, comme une barrière.

Les Ombres de Basile figées dans ma glace.

C'était... beau ? Il n'y avait pas de mot. Il n'y avait rien pour décrire tout cela.

C'était... magnifique. Comme si ses Ombres avaient voulu se jeter sur moi, mais que ma glace les avait retenues.

Nos deux pouvoirs... se... complétaient. Comme nos deux corps en cet instant. Je le regardai. Lui ne m'avait pas quittée des yeux.

Et je me demandai pendant une seconde ce qui était le plus dangereux pour moi.

Ses Ombres ?

Oului ? 

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