Chapitre 16
Le mariage c'est la robe. Après, évidemment, on a le mari ! (De Jean Anouilh)
Avec la nouvelle année débutèrent bon nombre de préparatifs : Joëlle et Kyle commencèrent à aménager la future chambre de leurs jumeaux dans l'appartement de Kyle. Il du faire de grands rangements pour libérer la pièce où il entreposait toutes les affaires qu'il avait toujours eut la flemme de ranger ou de jeter. Yasmine et Thomas, aidés de Gaby et Jack, durent faire face à la paperasserie que constituait la nouvelle année pour le clan. Melissa et Samuel commencèrent, eux, à s'occuper des préparatifs du mariage.
Du côté d'Emma et Matt, les choses étaient quelques peu tendues. La jeune femme qu'ils avaient croisé en allant au restaurant s'était avérée plus envahissante que prévu. Leila appelait régulièrement à l'appartement de Matt et d'Emma et était même venue sonner pendant que Matt y était seul. Emma n'était pas d'une nature très jalouse, mais savoir que cette fille ne lâchait pas prise la stressait. Savoir ce qu'elle tenterait la prochaine fois pour se rapprocher de lui était devenu une préoccupation permanente. Matt s'en était rendu compte et multipliait les attentions pour la rassurer, mais rien n'y faisait. Et il avait beau expliquer à Leila qu'il ne s'intéressait pas à elle, la groupie était en plein déni. Elle n'arrêtait pas de lui répéter qu'il se trompait, que s'il lui laissait une chance, elle lui montrerai à quel point il avait eu tort.
Lorsqu'il rentra chez lui ce jour-là il se dit qu'il aurait dû réagir plus vivement. Il découvrit Emma avec les yeux rougit et le regard meurtri.
- Leila est venu te rendre ça, marmonna Emma en lui tendant sa chaîne en argent. J'ai confiance en toi, et je sais quelle essaie de tout faire pour nous séparer. Mais peux-tu m'expliquer comment elle a fait pour avoir ta chaîne ? En plus elle semblait être au courant de ce qu'elle représentait pour toi puisqu'elle m'a dit que « ce serait dommage de perdre le seul bijou qui te reliait à ta famille » et qu'elle trouvait touchant que tu te rappelles toujours de tes racines.
- Je ne sais absolument pas où elle l'a eu, je te jure que je l'avais perdue, lui promis Matt en lui prenant les mains. Peut-être l'a-t-elle volée une fois lorsqu'elle est venue, de toute façon ça n'a pas d'importance. Pour ce qui est de sa signification c'est tout simplement parce que son père est bijoutier et que puisque j'avais correctement protégé sa fille il m'avait proposé de m'offrir une chaîne plus précieuse que celle-ci. J'ai refusé en disant que je la tenais de mes parents et que elle avait une valeur spéciale pour moi. Il a du le lui répéter c'est aussi simple que ça.
- Ton histoire tient la route, lui accorda Emma en s'essuyant les yeux. Désolé, c'est juste que cette fille me rend folle. J'ai l'impression d'avoir une ombre qui me suit et qui m'empêche de respirer normalement.
- Ne t'en fait pas, cette fois je vais aller la voir directement. Elle est allée trop loin, ton bonheur sont trop important à mes yeux pour continuer à l'ignorer.
Il lui planta un baiser sur le front et parti. Il se dirigea machinalement vers la bijouterie du père de Leila. Celui-ci le reconnu et l'accueilli avec un grand sourire.
- Monsieur Wills, lui fit-il, cela fait un moment. Et je vois que votre chaîne est toujours en excellent état, c'est une bonne nouvelle. Que puis-je faire pour vous ?
- C'est à propos de votre fille en fait. Elle fait plus ou moins un fixation sur moi depuis cette fameuse mission. Cela ne posait pas de problème sauf qu'à présent je ne vis plus seule. Leila ne l'accepte pas et a tenté par plusieurs moyens de me faire me séparer de mon amie. Elle est allée jusqu'à voler ma chaîne et la rapporter à mon amie pour lui faire douter de moi.
- C'est la vérité que vous me dites ? s'étonna le vieil homme d'un air abasourdi.
- Oui, heureusement ça n'a pas eut l'effet escompté car ma petite amie me fait entièrement confiance. Mais cette situation ne peut plus durer. J'imagine que vous le comprenez.
- Oui bien sûr, acquiesça son interlocuteur. Je peux vous assurer qu'elle ne vous dérangera plus, et si cela devait être le cas venez m'en informer comme aujourd'hui.
- Merci.
Matt retourna chez lui, les épaules plus légères. Il savait que le bijoutier était un homme qui obtenait en général ce qu'il voulait. Cela l'embêtait d'en avoir été réduit à cette extrémité mais au moins il était casi certain que Leila ne bougerait plus le petit doigt à présent.
Les mois suivant furent rythmé en grande partie par les préparatifs du mariage. Samuel et Melissa contactèrent la mairie, le traiteur, firent la liste des invités, Samuel rencontra la mère de Melissa...
Ce jour-là serait à nouveau consacré au mariage : Melissa allait faire visiter la salle de bal à Samuel. Elle était très stressée de savoir ce qu'il allait en penser. Cette salle était un vrai conte de fée, son rêve de petite fille, mais rien ne lui disait qu'elle lui plairait également.
Lorsque Melissa se retrouva pour la deuxième fois au centre de la pièce, les yeux levés vers le magnifique lustre et elle sentit son cœur s'accélerer. Samuel tourna un moment, effleura les murs et rejoignit sa fiancée.
- Alors tu aimes ?
- Elle est vraiment belle, et pas trop chargée, tu as bien fais de la réserver pendant mon absence... Donc l'idée c'est que le repas se déroule ici c'est ça ?
- Oui, acquiesça Melissa. Et comme nous n'avons pas invité trop de personnes on ne sera pas à l'étroit. On pourra laisser cette partie-là pour danser.
Lorsqu'ils s'étaient occupé de la liste des invités, ils s'étaient immédiatement mis d'accord sur un mariage intime. Au bout de quelques heures ils en étaient arrivés à un total de trente-six invités, ce qui leur avait parfaitement convenu.
- Bon maintenant je vais t'emmener dans un autre endroit, lui annonça Samuel en lui prenant la main.
- De quoi ? s'étonna-t-elle.
Ils rescendirent la petite pente vers le cœur du village et partirent dans la direction opposée. Ils longèrent la rue marchande et arrivèrent dans un quartier plus calme. Samuel s'arrêta devant un petit immeuble vert pastel, ils montèrent les escaliers jusqu'au deuxième étage et le jeune homme ouvrit une porte.
- Qu'est-ce qu'on fait ici ? lui redemanda sa petite amie en entrant.
C'était un salon au parquet clair et aux murs d'un jaune soleil. Les meubles étaient beige et composés de courbes douces. C'était un endroit chaleureux et gai. Ils regardèrent les autres pièces, une jolie chambre avec une grande fenêtre et une salle de bain toute simple à carreaux gris.
- Normalement, ce sera notre futur chez-nous, l'informa enfin Samuel. C'est le fameux appartement que Yasmine et Thomas nous prêtent.
- Non c'est vrai ? répéta Melissa qui n'arrivait pas à le croire. Mais il est magnifique !
- Je sais, personnellement lorsqu'on trouvera l'argent de se payer un appartement à nous, je demanderais bien à Yasmine si nous pouvons garder celui-là.
- C'est une très bonne idée. J'ai hâte d'emménager ici avec toi après le mariage, dit-elle en l'embrassant.
- Après le mariage, c'est forcé ? l'interrogea celui-ci. On est vraiment obligé d'attendre ?
- C'est ce qu'on avait prévu, lui rappela Melissa, un peu confuse. Et puis ça ne nous change pas grand chose puisqu'on habite déjà sous le même toit.
- Avec mes parents.
- Pas faux mais tout de même, c'est quoi cette idée qui te vient tout à coup, ça ne te ressemble pas, ajoute-t-elle avec méfiance.
- C'est l'idée de t'avoir toute à moi qui me donne envie d'accélerer les choses, avoue-t-il. C'est mal ?
- Non ça me fait plaisir, mais tout va déjà si vite. Me consacrer à ce mariage avec toi c'est très important pour moi et j'aimerais en profiter pleinement. Si on fait tout trop vite j'ai peur de me rendre compte que tout est déjà derrière et que je n'ai pas pris le temps qu'il fallait pour savourer ces moments... tu comprends ?
Samuel soupira et se passa la main dans les cheveux.
- Tu as de la chance que je sois intelligent, parce que tu es vraiment compliquée comme fille. Mais oui je comprends, ce que tu dis a du sens. Je ne voudrais pas tout brusquer non plus. Mais attention : lorsque nous emménagerons je peux te dire que je vais t'accaparer tout ton temps pendant un sacré moment. Je te ferai payer pour m'avoir fais attendre, enchaina Samuel.
- On aura une nuit de noce pour ça je te rappelle.
- Oui mais je suis infatiguable tu me connais, la taquina Samuel.
Elle éclata de rire et ils s'assirent par terre en parlant du mariage et des préparatifs qu'il leur restait encore à faire. Le plus urgent était la décoration, puis l'emplacement précis de la cérémonie. Ils étaient restés sur l'idée de la forêt, et avaient trouvé une jolie clairière qui ferait parfaitement l'affaire un peu à l'écart de Bisan. Melissa réalisa alors qu'il serait temps de commencer les essayages de robes de mariée, et s'en réjouit.
Les essayages eurent lieu au milieu du mois de février. Melissa, Yasmine, Gaby, Joëlle, Emma et même Katie avaient réservé leur journée exprès pour ça. Elle firent le chemin jusqu'à une ville voisine, très réputée chez la gente féminine pour le shopping. Le magasin se situait sur une rue passante, et elles n'eurent aucun mal à le repérer. De belles robes scintillaient dans les vitrines et elles se sentirent défaillir. Chaque femme rêve du jour où elle pourra enfin entrer dans un magasin comme celui-ci. Et ce jour était arrivé ! En effet si la priorité restait Melissa, ses amies comptaient bien se rincer l'œil sur les modèles. Elle entrèrent dans le magasin à l'athmosphère feutrée. La moquette de couleur crème était épaisse et étouffait le bruit de leur pas. Tout était vaporeux, tout était clair et doux comme dans un nuage. Une jeune femme s'approcha d'elles. Elle portait un costume de couleur bleu ciel et avait des cheveux châtain coupés en un carré.
- Bonjour mesdemoiselles, est-ce que vous avez une réservation ?
- Oui, au nom d'Ebran s'il-vous plaît, lui répondit Melissa.
- Tu n'as même pas pris la réservation au nom de ton futur mari ? fit semblant de s'offusquer Katie. Toi qui est déjà si peu noble, tu devrais lui baiser les pieds d'avoir le droit de porter son nom !
Depuis que Melissa lui avait raconté l'épisode je-jette-la-valise-de-grand-mère-par-la-fenêtre-et-m'arrange-pour-qu'elle-dégage Katie et elle s'amusaient à l'imiter en toute circonstances. Après tout Katie avait été plus ou moins à la place de son amie et pouvait donc comprendre mieux que quiconque ce qu'elle éprouvait. Elles tournèrent leurs regards vers la réceptionniste qui leur indiqua la direction à prendre. Elles traversèrent un voilage et entrèrent dans une salle remplie de robes de mariées. Au centre de la pièce étaient disposé des fauteuils autour d'une table basse en verre tourné vers une grande cabine d'essayage. Les jeunes femmes s'assirent dans les fauteuils et piquèrent des biscuits dans la coupe au centre de la table.
- Voir toute ces robes ça me déprime encore plus, se plaignit Joëlle en enfournant des gâteaux. Avec ma grossesse je ne pourrai rien essayer aujourd'hui, et si ça se trouve je n'aurai pas retrouvé mon corps d'avant au moment du mariage...
Il était prévu que s'il leur restait du temps, les jeunes femmes profiteraient de cette journée pour choisir leurs robes respectives pour le mariage de Melissa. Elles pourraient ainsi demander l'avis de la reine de la journée.
- Tu verras avec tes deux petits gars tu seras tellement heureuse que ton poids te préoccupera beaucoup moins, lui assura Yasmine avec la douceur qui la caractérisait.
- Et puis tu retrouveras vite la ligne ! ajouta Gaby. En plus je trouve que tu n'as pas pris plus de poids qu'il n'en faut. Pour dire que tu attends des jumeaux tu es toujours aussi magnifique !
Elles hochèrent la tête en observant Joëlle vêtue d'un collant noir et d'un pull en laine bleu marin. Son ventre était vraiment proéminent, elle en était déjà à cinq mois et demi de grossesse après tout, et de jumeaux !
- Bon arrêtez de me regarder comme ça, occupons-nous de cette robe !
Pour la deuxième fois la réceptionniste redevint le centre de l'attention et les jeunes femmes s'excusèrent de toujours partir dans des discussions parallèles.
- Ne vous en faites pas, c'est tout à fait normal que vous parliez entre vous. En tout cas je vois que vous avez amené vos amies, vous êtes bien entourée.
- Oui, en fait Emma est ma témoin mais on est toujours toute les six, l'informa Melissa avec un sourire. Je ne me voyais pas devoir choisir !
- Pour la robe il faudra faire un choix par contre, rit la vendeuse. Alors est-ce que vous avez déjà réfléchi à votre robe ?
Tous les regards se tournèrent vers Melissa qui réfléchit avant d'énumérer :
- Longue et blanche dans tous les cas... pas trop chaude car le mariage est en été... qu'elle mette en valeur mon corps sinon je pense que c'est le plus important. J'attends le coup de cœur.
Les six jeunes femmes se levèrent et fouillèrent les rayons en quête de la robe. Après de multiples essayages, elles n'en démordaient pas. Melissa était jeune, belle et mince, il n'y avait pas de raison pour qu'il n'y ai pas une robe faite pour elle dans le magasin.
- Cela me rappelle quand on faisait des essayages pour les maillots de bain, se souvint Emma tandis qu'elle attendait avec les autres sur les canapé.
Dans la cabine, Melissa enleva le cintre d'une énième robe et sentit la fine dentelle et la douceur du tissu sous ses doigts. Elle l'enfila avec l'aide de la vendeuse et chaussa les talons prêtés par le magasin pour voir comment tombait le tissu. Le haut de la robe était formé d'un bustier et d'un corset en dentelle qui lui enserrait la taille. Si le bustier était totalement opaque, le corset quant à lui était légèrement transparent lui donnant une jolie couleur chair. Ce haut flatteur contrastait avec la jupe volumineuse en tulle qui apportait la touche fraîche et enfantine. Melissa posa ses mains sur sa taille et descendit ses paumes sur le tulle. Elle joua un moment avec la jupe, s'imaginant s'avancer vers son promis avec. Elle avala sa salive. Elle sentait son cœur battre la chamade. Elle était littéralement tombée amoureuse de cette robe.
La vendeuse s'en était rendue compte puisque Melissa l'avait entendue dire à ses amies que c'était peut-être celle-ci.
Elle sorti de la cabine et attendit le verdict en serrant les dents. « Pitié qu'elles l'aiment, pitié... ! ».
La pièce fut silencieuse quelques secondes seulement avant que ses amies s'exclament et se lèvent d'un bond pour venir l'admirer de plus près. Elles l'entourèrent, tantôt touchant le tissu, tantôt la complimentant. Melissa pris la jupe dans sa main et se mit à jouer avec, comme si elle valsait. Elle s'y voyait déjà, elle avait hâte que Samuel la voit vêtue ainsi le jour J. Elle avait l'impression d'être une princesse.
- En tout cas le corset transparent c'est osé, rit Gaby. Je n'aurais jamais imaginé que tu choisirais une robe comme ça !
- Moi je trouve que ça ressemble tout à fait à Melissa, se réjouit Katie. Mi angélique mi femme fatale !
- Tellement ! l'approuva Emma. Moi quand Melissa fera son entrée je regarderai la tête que fera Samuel, désolée c'est pas contre toi petite soeur !
- Je me sentirai assez observée comme ça ne t'en fais pas.
Melissa choisit un voile transparent au bords en dentelle ainsi que des bijoux à se mettre dans les cheveux.
Les jeunes femmes partirent ensuite dans la pièce d'à côté, où elle faillirent avoir mal aux yeux : après avoir vu des robes blanches pendant plusieurs heures, les robes de soirées multicolores leur firent un choc. Melissa et Joëlle s'assirent tandis que la réceptionniste expliquait aux quatres autres dans quel ordre étaient rangées les robes. Elles rirent beaucoup, robes qui ne passaient pas, poitrines qui sortaient ou décorations ridicules, tout y était passé ! Finalement, elles trouvèrent toutes leur bonheur, sous les yeux brillants d'envie de Joëlle. Elle qui adorait le shopping, n'être que spectatrice était une vraie torture pour elle !
Yasmine avait choisi une robe vert sapin près du corps avec de fines bretelles et Gaby une robe grise dos nu qui mettait en avant sa coupe courte. Katie était la seule avec une robe courte, jusqu'au genou, d'une belle couleur orangée. Emma avait tergiversé durant longtemps et avait finalement choisi une robe bustier en soie bleue. Durant les essayages, Melissa s'était penchée vers Joëlle.
- Après l'accouchement tu n'auras pas beaucoup de temps j'imagine, lui chuchota son amie. Mais quand tu auras envie d'avoir du temps pour toi, pour te choisir une robe par exemple, je pourrai m'occuper de tes chouchoux si tu veux...
- Merci, dit Joëlle, surprise et émue. Promis je penserai à toi si j'ai besoin d'aide. Mais bon avec ton mariage...
- Oh ne t'en fait pas, répliqua-t-elle avec un geste vague. Tout ça c'est que du plaisir, du stresse oui mais c'est agréable. Tes enfants ne me dérangeront jamais et si ça peut te soulager.
Les jeunes femmes sortirent du magasin et se retrouvèrent dans la rue. Joëlle leur demanda si elles seraient d'accord d'aller dans un magasin pour femme enceinte. Elles furent d'accord et la suivirent à travers les rues. Des tas de neiges longeaient les trottoires, le ciel était bleu et l'air était glacé. Les guerrières serrèrent leur veste contre elles et rentrèrent rapidement dans le magasin. Cela sentait bon les fleurs sechées, les couleurs étaient variée et l'atmosphère était apaisante. Quelques clientes marchaient entre les rayons.
- C'est très à la mode ces vêtements, remarqua Katie en observant un pull.
Emma et Melissa commencèrent à s'extasier sur des habits de bébé. Elles roucoulaient en touchant les petites tenues et chaussons de couleur pastel.
- Je veux un bébé, roucoula Emma.
- Les habits c'est un peu léger comme raison pour avoir un enfant tu ne crois pas ? se moqua Joëlle. Il faudra autre chose pour persuader Matt à mon avis!
- Il y a aussi mes yeux de velours, fit son amie en lui jetant un regard émamouré avec ses yeux bleus.
- Et ta modestie ! ajouta Yasmine en riant.
- Tsss... moi, je vais regarder les habits pour le sixième mois de grossesse, mais si vous voulez rester au rayon des bébés faites ce que vous voulez !
- C'est bon on te suit ! accepta Melissa.
Avant de rentrer à Bisan, prises dans leur élan, elles achetèrent plein de pâtisseries. Les garçons leur en firent très reconnaissants et ils mangèrent leurs quatre-heure tous ensemble dans la demeure de Thomas et Yasmine. Après avoir raccompagné ses amis à la porte, Jack voulut rejoindre Yasmine. Il ne s'étaient pas vus seul à seul depuis un moment, à cause de toutes les séances auxquelles elle devait assister. Il monta à l'étage, se disant qu'elle devait être dans sa chambre. Il avait eut raison, elle était alongée sur son lit et regardait un cadre photo. Il grimpa sur le lit et regarda la photo par dessus son épaule. On y voyait leur mère dans un lit d'hôpital, un bébé dans les bras. « Lucie » devina Jack. Yasmine et Thomas alors âgés de dix et douze ans étaient assis sur le rebord du lit.
- C'est une très belle photo, commenta Jack.
- Elle me rappelle les bons moments qu'on a passé... et tout ceux qu'on a pas pu vivre, ajouta-t-elle en se pinçant les lèvres.
Il l'attira contre elle et posa sa tête contre celle de sa petite amie.
- Désolé, c'est juste un coup de blues passager, s'excusa-elle.
- C'est normal, et puis... ça fait une année, ajouta Jack après une hésitation. La première année c'est toujours la plus difficile.
Yasmine hocha la tête, sachant que Jack pouvait la comprendre. Ses parents étaient tout deux des guerriers et étaient décédés durant une mission il y a longtemps. C'était pour cette raison que Jack habitait chez son oncle et sa tante et ne parlait que peu de sa famille. Le soir où il l'avait consolée, Yasmine savait que c'était la mort de ses parents qui lui avait permis de la comprendre aussi bien.
- J'aimerais être aussi forte que toi.
- Ce n'est pas une question de force, mais de temps. Les premières années je n'en menais pas large je te le jure.
- Je te crois.
- Cela me fait penser, il me semble que ta famille s'est un peu calmée, non ? Par rapport à moi je veux dire. Ils commencent à s'habituer à ma présence je crois.
Yasmine hocha la tête, pensive. Elle n'en était pas si sûre, mais le fait que Jack le pense lui donnait l'espoir que ce soit le cas.
- Yasmine ? fit une voix fluette à côté d'eux.
Lucie se tenait là, vêtue d'un training puisqu'elle était en vacances. Elle monta sur le lit et se serra contre Yasmine. Jack ouvrit ses bras et laissa la petite fille se nicher dans ceux de Yasmine.
- Bon, câlin à trois ? proposa-t-il en souriant.
Les filles rirent et il les serra aussi fort qu'il le pu. Il les admirait beaucoup d'être aussi forte, parce que leur famille ne s'était pas vraiment demandé comment elles vivaient la mort de leur père.
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