Textes sans titres
J'ai vu les feuilles tomber,
cadavre desséchés que le ciel mouillait de ses pleurs intarissables d'automne, dans le vent encore doux aux effluves de l'été qui fuyait par des rayons brillants de regrets.
J'ai vu le temps pleurer,
et les humains avec leur cœurs brisés et leurs peurs du passé qui leur échappe, et l'avenir et ses opportunités gâchées par l'orgueil de l'amour du présent.
J'ai vu, au printemps, les cerises se faire dévorer par les becs des corbeaux aux plumages de jais et aux yeux rongés par la saleté, par la putréfaction d'une existence malmenée.
Et je me battrais, si seulement je le pouvais,
je serais ce chevalier, ce preux chevalier au cœur d'or et à l'armure d'argent, à l'épée de fer rouillé mais à l'amour tendre. Je serais ce chevalier qui parcoure le monde sans jamais ce lasser des beautés que la nature m'offre et je vivrais, enfin.
Eternelle trame qui se répète, je vis en souvenirs aux couleurs délavées par le temps. Je me perds dans les méandres de mes rêves en pleurs d'or qui scintillent sur ma peau d'enfant.
Je raconte un rêve, dont seuls les effluves du toucher doux de mes fantômes me hantent encore.
Et mon cœur s'enflamme, en rires et en pleurs,souffrant de cette douloureuse joie qui s'éprend du rêve à la réalité froide comme le tranchant d'un couteau, cisaillant la peau encore douce et fraîche de l'innocence du passé qui se perpétue dans le cœur de ses rêves. Volant à travers l'imagination, mère de tout les plaisirs de l'existence, les bulles d'émotions nagent à travers les doux nuages qui transportent un parfum maternel, un parfum d'enfance, un parfum immortel à l'humain. Ce premier parfum,le premier sens qui s'ouvre au nourrisson qui hurle sa vie nouvelle,enivre de candeur l'enfant encore mort. Mais à sa première inspiration, il vit enfin. Il est immortel...
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