Lettre 28 - Fred

20 septembre, 1995, 21h10,

Mione, 
Je pourrais commencer cette lettre en noircissant une bonne dizaines de pages à te dire combien cette journée fut merveilleuse et combien elle restera dans ma mémoire. 
Oui. Je pourrais passer des heures entières à écrire comment ce samedi avec tous les gens -ou presque- qui comptent pour moi -et surtout aussi avec toi- fut l'une des plus belles de toute ma vie et le restera probablement jusqu'à la fin. 
Oui. Je pourrais te le dire et je sais que tu me croirais. 
Mais je sais aussi que ça serait inutile de le faire. 

Inutile. Parce que je suis persuadé que ça se lisait dans mes yeux. Et je persiste à croire qu'on ne se comprends jamais mieux qu'avec un regard, ou même, juste un sourire. On ne se comprends jamais mieux qu'avec l'indicible. En bref, je suis intiment convaincu que c'est parfois dans le silence que tout se dit. 

Et je sais maintenant que tu me connais d'une façon si intime, que tu as probablement su lire à l'éclat de mes yeux que j'étais le plus heureux de tout les sorciers de la Terre. 

Tu as probablement su le lire de la même façon que j'ai put voir combien tu ne regrettais pas d'être sortir de ta bibliothèque adorée. 

Alors nous conviendrons donc que cela serait totalement inutile de te raconter tout ça. De te raconter une journée que tu as par ailleurs vécu aussi. 

 ...
En revanche, ce qui serait pourrait être utile, c'est de te dire tout le reste.

C'est de te dire comment je me suis sentie flancher des le moment ou je t'ai vu. Te connaissant, je sais que tu diras "ce n'était qu'une tenue banale, elle n'avait rien de jolie, et je ne cherchais en rien à être belle d'ailleurs". Oui. Mais je te répondrais alors que, qu'importe ce que tu mets, et ce que tu mettras dans le futur, je te trouvais toujours aussi belle. Pas seulement dans cette espèce de niaiserie surréaliste dans lequel baigne tous les amoureux, mais également -et surtout- parce que je te trouve belle. Et parce que tu es belle. Tu es MON genre de fille, MON genre de femme, MON genre de déesse. Et tu sais, cette façon que tu as de croire que tu n'es pas toujours belle, ou même juste cette naïveté que tu as de te croire commune, elle te rend encore plus belle à mes yeux. Sincèrement. 

C'est de te dire que j'avais l'impression d'imploser au moindre de tes éclats de rire. Qui résonnaient dans tout le parc comme des petits carillons de cloches. 

C'est de te dire que tu me rendais littéralement dingue, à lire ton bouquin sous le vieil arbre. Dingue parce que je voulais que tu nous rejoignes dans l'eau, et que tu viennes t'amuser, mais aussi dingue parce que c'est quelque chose que j'adore chez toi. Yep. Même cette manie que tu as de lire des bouquins envers et contre tout, franchement, je sais pas... Je sais pas pourquoi mais ça me fait de l'effet comme tu n'imagines même pas. 

C'est de te dire que je n'avais jamais connu cette sensation. Cette sensation d'être à deux doigts d'en mourir de joie, juste quand tu m'a entrainé sous l'eau pour embrasser ma joue. Je sens encore l'humidité de l'eau, et la chaleur de tes lèvres sur ma joue. Je sens encore les Lutins de Cornouailles danser dans ma cage thoracique, juste à côté de mon cœur. Tu es tellement imprévisible parfois, 'Mione ! Tu le sais au moins ? Et l'effet que tu me fais ? Tu sais pour lui aussi ou pas ? 

C'est de te dire que j'ai oublié comment respirer quand je t'ai vu porter MON tee shirt. 

Mais surtout, ce qui sera probablement utile -bien que je ne le ferais jamais- c'était de te dire combien cela a été compliqué pour moi de passer toute la journée avec toi, avec toi si belle, avec toi si drôle, avec toi si joyeuse, avec toi si pétillant. D'avoir passer tout la journée si près de toi en me battant pour ne pas t'embrasser. 
Parce que ça ma faisait encore plus mal que d'habitude et j'aurais vraiment voulu t'embrasser. 

Avec tout mon amour, 
Freddie. 


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