Lettre 2 - Hermione

14 juillet - 22h11 - 1995

Cher Fred,
Non... 

A Fred,
Non plus... 

...

A ce garçon qui m'a offert la plus merveilleuse soirée de toute ma vie, 

Je... Je ne sais pas quoi te dire, en vérité je ne sais même pas pourquoi je fais ça... D'habitude, j'utilise mes cahiers à des fins scolaires, ou même d'apprentissage. Et voilà que j'en commence un, pour un simple garçon... 
Non, je me suis mal exprimée, je ne crois pas que tu sois simple. Tu es de loin, l'une des personnes les plus compliquées que je connaisse. Comment est-ce possible ? Le jumeau Weasley est un garçon rieur et agacant, qui s'amuse à faire des blagues à tout le monde, le double démoniaque de George. Ou bien est-ce lui ton double démoniaque ? 
Définitivement, le jumeau Weasley et le genre de personnage que je cherche à tout pris à éviter, un peu comme le frère ennuyant de ton meilleur ami... Oui, le jumeau Weasley est l'antipode de tout ce que j'aime, tout ce qui m'intéresse....

Et puis il y a Fred Weasley. Un jeune garçon rieur et charmant, intelligent et drole, prévenant, attentionné, peut-être un peu romantique aussi même si je doute qu'il l'avoue un jour. Un garçon qui 'interrèsse, qui réflechit, qui touche à tout. 
Peut-être bien mon idéal masculin même si je doute que je l'avoue un jour...

La nuit dernière était magique, même si il n'y avait ni sort, ni potion, ni sortilèges. Non, elle était magique d'une tout autre façon. Je n'avais jamais pensé vivre ça, ou que ce genre de choses n'existait pas que dans mes histoires d'amours. 
C'est tellement surréaliste que je me demande si je n'ai pas rêvé... Je me doute bien qu'on ne peut pas se souvenir aussi bien, avec autant de détails d'un simple rêve, mais c'est tellement impossible...

Car je me souviens de la courbe de ton sourire. 
Je me souviens de l'éclat de lune dans ton regard posé sur moi. 
Je me souviens de la mélodie du rire que tu étouffais tant bien que mal pour ne pas réveiller tout le monde. 
Je me souviens de ton pouce qui avait fait naturellement des ronds sur le dos de ma mains alors que ta voix me berceait de milles échos et milles chuchotements. 
Ta voix douce, suave, hilare, amusé, réflechie. Ta voix est juste magnifique...
Je me souviens aussi du parfum de ta veste, que tu avais posé sur mes épaules, instinctivement, sans même que j'ai à te dire à quel point j'avais froid. 
Elle sentait la menthe et une odeur d'épice, que je n'ai su identifier... C'était magnétique...

Mais... Que cette soirée est été réelle ou non, c'est comme si elle n'avait jamais existé. Ni pour toi, ni pour moi. Tu as passé la journée avec faire comme si il ne s'était rien passé. Pourtant tu es désormais l'homme qui me connait le mieux. La personne qui me sait le plus. Et je ne dit pas ça à la légère, c'est vrai. Je me suis confiée hier soir en des termes que je n'ai jamais offert à personne, je me demande encore pourquoi. 
Et toi aussi tu t'es confié. Pourtant puis-je croire connaitre Monsieur Fred Weasley ? 
Je ne pense pas. C'est comme si j'avais découvert ta deuxième facette. Il y avait Fred et George et maintenant il y a Fred mais laquelle est réelle ? 

Maintenant que tu es loin, la peur m'étreint. As-tu joué avec moi ? Hier, tu m'as donné l'impression d'être quelqu'un d'autre et en même temps moi pour la toute première fois. C'est un sentiment grisant que j'ignorais jusque là. 

Au fond, dans cette sorte d'indifférence qu'on offre à l'autre, après cette nuit au gout de milles éternités, j'ai le gout amer des questions. L'incertitude brumeuse du rêve et de la réalitée. Mais plus que tout, la déception qu'il n'y ai de suite, de deuxième fois, de deuxième nuit. 
J'avais pourtant crut lire dans tes yeux la lueur ardente du désire du "encore" égale en tout point à la mienne. Peut-être me suis-je trompée, je te l'ai dit hier, je ne suis pas doué pour lire les gens et..
Peut-être ai-je parlé trop vite ? 

... 


15 juillet - 03h47 - 1995

Fred Weasley, 
Dois-je t'apprendre qu'un être humain un besoin d'une longue de période de sommeil régulière et quotidienne TOUTES LES NUITS. Veux-tu me tuer à me priver ainsi de dormir ? Sais-tu au moins que ce que nous faisons n'est pas raisonnable. 
...
Tant pis, Hermionne Granger  est peut-être raisonnable mais avec toi je suis une nouvelle personne. Une nouvelle personne qui envoie valser la raison. Aux diables tous les principes que j'idolâtre ! Je veux prendre le risque. Et si tu cherches à me tuer, je prends le risque quand-même. 


Mieux vaux que tu ne tombes jamais sur ce carnet je le craint,
Hermione. 

Post-Scriptum : Cette deuxième nuit était... Vraiment merveilleuse. Vraiment. Sûrement plus que la première. Est-ce possible ? 







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