26 juillet - 03h59 - 1995,

Princesse, Hermione, 
Nous savons tous les deux que tu aimes dire que "je t'épuise".
C'est vrai, je plaide coupable. 
Je plaide coupable d'être celui qui vient te chercher à minuit moins le quart devant la porte de ta chambre, qui t'enlève pour des heures et des heures, qui te fait rêver avec les étoiles nocturnes de notre ciel. 
Je plaide coupable d'être ta meilleur insomnie. 
Je plaide coupable de tous les chefs d'accusations... Si tu les assumes aussi. 

Tu as décrété après notre troisième nuit que nous devions ce voir qu'un soir sur deux. Que c'était plus raisonnable pour notre sommeil. 
J'ai acquiescé. Je détestait être raisonnable. Maintenant je hais ça, surtout quand il s'agit de toi. 

Ce que je ne dit pas, c'est que chaque nuit que je passe loin de toi, je ne dors pas. Je ne dors presque plus. Et quand je m'endors je rêve de toi. 
Ils appellent ça l'amour, moi j'appelle ça la drogue. 
On ne m'avait pas prévenu des effets la première fois que je t'ai vu.
J'aurais bien voulu que quelqu'un me dise à quel point c'était dangereux la première fois ou je me suis perdu dans ton regard. 
Oui j'aurais bien voulu.
Mais je sais aussi que maintenant que j'y ai goûté je resterais ainsi, drogué, junkie, toute ma vie entière, l'idée seule de prendre un traitement m'est inacceptable. 
Tu es la seule maladie qui me guérit de l'intérieur.  

C'était nuit était de seule ou j'ai put entendre ton souffle, le cristal de ta voix, et le cri de la Lune qui n'a de cesse de me sommer de te dire à quelque point je t'aime. Me dire que je ferais mieux de te plaquer contre le dossier défoncé de ce foutu canapé et t'embrasser jusqu'à nos souffles s'éteignent. Nos deux souffles mélangés...

Ce soir quand je t'ai ramené, tu m'as à nouveau embrassé... Sur la commissure des lèvres. Je ne crois pas que c'était volontaire : Tu t'es enfuie, avant que j'ai put dire quoi que ce soit... Tu étais plus rouge que jamais. 
Je suis remonté jusqu'à mon lit sans savoir comment. Je me suis allongé, je repassais cette seconde en boucle. Persuadé de l'avoir rêvé. 
Pourtant une petite voix me criais que c'était bien réel. 

Et je me sens perdu dans les méandres de stupéfiants... Je suis plus drogué que jamais... 
Comment te dire que tu es devenu mon héroïne ? 

Cette lettre était courte. Cette lettre ne voulait absolument rien dire. Mes excuses. Je ne suis pas dans mon état normal. 

Pertes et baisers, 
Freddie. 

Ps : j'aime aussi beaucoup ta robe de nuit à fleurs. 

Pps : Je t'aime.