Lettre 14 - Fred

10 juillet - 23h29 - 1995,

Tendre Hermione,

Tu es arrivée hier, hier soir.
Ca ne faisait qu'une semaine que je t'avait quitté et pourtant tu m'avais tellement manqué. Je sais que ça fait idiot dit comme cela et crois moi je suis le premier étonné d'être aussi romantique.
Peut-être parce que je me confie à un morceau de parchemin... Je suppose que tout cela serait différent si je te le disais en face à face.... Sûrement d'ailleurs que je ne dirais rien.

Mais je crois que je m'égare, comme d'habitude en fait, quand il s'agit de toi...

Je suis descendu en bas avec George et tu étais assise sur ce vieux canapé usé et miteux. Tu avais une jambe repliée sou ton corps et tu passais négligemment les mains dans tes cheveux.
Pendant un instant mon cœur avait oublié de quelle manière il fallait battre et probablement qu'il devait battre.
Tout avait disparu autour de moi. T'étais là.

Tu m'as souris en me voyant et ton "Salut Fred." qui n'était pourtant tinté que d'un bannalisme profond, le genre de phrase que n'importe qui aurait sorti à la personne qui n'était que le frère de ses amis à soudain rappelé à mon cœur qu'il devait battre. Peut-être un peu trop fort je dois dire.

Je ne saurais jamais t'expliquer à quel point ça été dur de ne pas franchir les quelques mètres qui nous séparaient et te serrer dans mes bras. Te serrer dans mes bras comme jamais aucune femme n'a été serrée par les bras d'un homme.
A dire la vérité je crois que nous n'avons jamais connu, jamais inventé de mot assez fort pour décrire avec réalisme la puissance de ce sentiment dévastateur.

C'est idiot n'est-ce pas ? Parce que à proprement parler, on a été éloigné pour même pas dix jours...

Mais ce que tu ne trouveras jamais dans les livres, Princesse -parce que ce n'est pas expliquable - c'est ce que c'est que l'Amour.
L'Amour c'est trop grand, trop fou, trop irraisonné.
L'Amour c'est tout le contraire de toi, de ta manie de tout savoir, de tout comprendre, de tout raisonner, ranger, organisé.
L'Amour, c'est une douce folie, une maladie qui nous tombe dessus sans prévenir, parce qu'il n'y ni vaccin, ni prévention possible. Encore moins d'antidote ou de remède.
L'amour c'est ce truc qui me prend au ventre et qui me cris tout entier que tu indispensable, essentielle ; que je ferais bien de te prendre dans mes bras et sans te lacher que je te dise par le regard ce que mes mots ne sauraient jamais t'avouer.
Tout cela a été décrit maintes dans les livres mais jamais expliqué.
Alors Douce Hermione, je crois que nous pouvons dire que tu ne connais pas l'Amour.
Et pourtant Princesse quand je te vois je sais que tu es en débordante. Il suffit de te voir avec tes amis.
Mais ce n'est pas de cet amour que je te parle ici, mais d'un Amour plus grand, plus profond qui prend un grand ''A'' majuscule pour se vêtir.
De cet Amour dont nous ne connaissons rien tout les deux, je sais que c'est avec toi que je veux apprendre. Et avec moi que je rêverais que tu aprennes.

Et qu'un jour, de cet Amour, tu puisses te dire en me regardant, ''C'est lui que je veux pour les mille Eternités à venir.''

A toi pour les mille Eternités et plus si tu le souhaites,
Fred.

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