Fred - 9
Le jeune homme observait son amie qui marchait à ses côtés sans rien dire.
Qu'y avait-il à dire après tout ?
Rien... Rien du tout.
Contrairement à ce qu'on aurait put croire, elle ne semblait pas avoir peur, pas le moins du monde.
Une vraie Gryffondor.
Elle était belle ainsi. Determinée et un peu hésitante, partagée et solidaire, vivante et impassible, souriante sous son regard impénétrable.
Et... AH ! Par Merlin ! Ce qu'il pouvait détester le silence !!
"- Tu n'aurais pas dut prendre pas défense Hermi-Jolie.
- Toi non plus tu n'aurais pas dut me défendre." contesta-t-elle du tac-au-tac.
"- Bien sûr que si ! Malefoy allait te faire mal !
- Et Ombrage aussi va te faire du mal si tu vas par là !
- Raison de plus pour ne pas m'accompagner dans ce cas !" bon, là, le point revenait au jeune homme. Mais Hermione en face de lui ne se laissa pas démordre.
"- Peut-être, mais je ne t'aurais pas abandonné dans les griffes de ce crapaud par ma faute !
- Ce n'était pas de ta faute ! Je le savais quand j'ai voulu te protéger qu'un tel retour de baguette pourrait probablement arriver. Je l'ai fait quand même !
- Menteur ! Tu as foncé dans le tas sans réfléchir !
- Peut-être... Mais je m'y étais préparé après, et j'assumais complétement mon choix ! Et même si c'est à refaire, je le referais ! Je te protégerai à nouveau ! " Hermione ne répliqua pas. Il pensait qu'elle ne savait pas quoi dire. Miss-Je-Sais-Tout muette ? C'était inouï. Il aurait même put en être fier, si ce n'était pas sur un tel sujet.
Il se souvenait sans mal -probablement parce que tout cela datait d'hier soir- la réaction de celle qu'il aimait face à Ombrage, et combien il en avait été touché.
Il se souvenait aussi de la réaction de leurs amis, après le départ de l'affreux crapaud rose. Hermione avait fait des pieds et es mains pour retenir Harry et empêcher qu'il n'y ait une deuxième retenue pour maltraitance envers blondinet peroxydée à la table des Gryffondors.
Ouais... Pas assez longtemps pour se remémorer ses souvenirs que le rouquin reprenait déjà la parole.
"- Alors... Ahem... C'est ta première retenue hein ?" elle s'arrêta et le fixa comme si elle venait de se faire insulter. Ou plutôt que la réponse à donner l'énerver.
"- Non. Non ! Bien sûr que non.
- Comment ça ?" elle roula des yeux en reprennant sa marche.
"- A cause de ton idiot de frère et son idiot de meilleur ami.
- Ah oui je vois ! Mais attends... C'est pas censé être tes potes ?" souligna le rouquin en captant le ton qu'avait utilisé la jeune pour s'exprimer.
"- Si... C'est comme des frères pour moi... Sauf quand ils pertubent mon apprentissage scolaire !" Fred éclata de rire face au sérieux et à la bouille énervée de son amie, mais revint à son état normal une fraction de secondes plus tard.
"- Et moi je suis quoi ?
- Oh ! Regarde ! C'est le bureau d'Ombrage. On est arrivée !" couina-t-elle d'une voix un peu plus aiguë qu'à l'ordinaire. D'une façon étrange, et sans savoir d'où il pouvait bien tirer cette idée, le rouquin avait l'impression que ce n'est pas l'angoisse soudaine de la retenue-torture qui avait modifié la voix d'Hermione, mais bien autre chose. Quoi ?
Elle alla pour ouvrir la porte qui les séparait de leur pire cauchemar, quand Fred la retint.
Surprise, elle se retourna vers lui, le regard interrogateur.
"- Hey Princesse... Oublie pas que... On y va tous les deux. Quand ça sera difficile tu n'as... Tu n'as qu'à me regarder. Je sais que... D'un certain tu es là pour moi... Mais ça n'empêche pas de marcher dans les deux sens alors... si tu as besoin je suis là."
un sourire. Un sourire magnifique comme elle était seule à en avoir le secret. Un chuchotement, sur le même décibel que le premier.
"- Je sais Fred. On est ensemble tous les deux d'accord ? Ensemble comme un équipe. Et puis... Attends quoi "Princesse"?
- Ce surnom ne te plait pas ?" questionna-t-il avec un sourire charmeur, bien que ce ne fut pas du tout le moment.
Avec étonnement il l'observa éluder cette question.
"- Ce n'est que cinq heures courage..." mumura-t-elle -sans que le rouquin ne discerne à qui elle parlait-.
Un dernier sourire, un dernier regard, un dernier échange et puis... Hermione ouvrait la porte, tout droit vers les entrailles de l'Enfer.
Et l'Enfer était rose bonbon.
"- Ah ! Bien ! Miss Granger, Monsieur Weasley, je vous attendais." un coup d'oeil à la pendule. " Vous avez 15 secondes de retard. "
la jeune sorcière se retint de lui dire sa façon de penser. Retint les insultes qu'une jeune fille si bien éduquée n'aurait jamais dut connaître.
"- Bonsoir Professeur." répondirent les deux Gryffondors d'une voix simultanée, Hermione passant discrètement le bras de son ami avant qu'il ne fasse une quelconque réflexion qu'il n'aurait pas dut faire.
Ombrage eut l'air de chercher une quelconque chose à leur reprocher, mais ne trouvant rien -pour l'instant- elle leur indiqua ou s'asseoir d'un air déçu.
Les deux bureaux était à l'opposé de la pièce. Fred en choisit un au hasard, posa son sac au sol, observa l'affreuse plume posée dessus d'un air méchant.
Il avait toujours pensé que Rusard était la seule personne assez vieille et aigrie pour supporter l'idée même des tortures et des punitions physiques en milieu scolaire. Et puis... Ombrage était arrivée.
Est-ce que le Ministère de la Magie savait au moins ce qu'elle faisait ici ? Hermione lui avait fait part de ses doutes un soir quant à ce sujet. Il les partageait de tout cœur.
Apposer des cicatrices à vie dans la chair des élèves ainsi que des bêtes qu'on marque au fer rouge... Fallait-il être sans cœur pour traiter des êtres humains ainsi ?
De toute manière, il y avait fort à parier que les mots humanité et compassion n'avaient jamais été connu d'Ombrage.
C'était peut-être un robot...
"- Pourquoi rigolez-vous Monsieur Weasley ?
- Pour rien... Pour rien...
- J'espère que vous ne préparez pas encore de mauvais coups.
- Mais non Professeur ! C'est mal me connaître !
- Cessez de me parlez sur ce ton !
- C'est vous qui... Bien Professeur." reprit-il en croisant le regard de son amie.
Le crapaud rose sembla satisfaite d'elle-même et de sa propre pseudo autorité. Jouissant de cette supériorité, elle prit un malin plaisir à les laisser rester debout quelques minutes, à les regarder attendre, s'impatienter plus ou moins, avant de finir par leur laisser -enfin- la possibilité de s'asseoir.
La vieille peau ne prit même pas la peine d'expliquer les résultats de la punition à Hermione, bien que se fut la première fois. Sans doute qu'elle ne jugeait pas cela nécessaire.
Hermione se retrouva à devoir copier " Je ne dois pas mentir pour protéger mes amis menteurs."
Fred crut vouloir tuer la dame en rose, qui se déplaçait devant lui de toute sa condescendance. Stupide bonne femme ! Elle méritait bien d'aller crever en enfer si celui-ci existait !
Lui, il écopa de "Je ne dois pas me battre et frapper mes camarades, ni mentir pour tenter de me défendre."
Une longue phrase. Elle voulait qu'il souffre. Elle voulait marquer sa chair à tout jamais de cette trace indélébile, qui deviendra vite invisible de toute façon, au dessus de toutes les autres et de celles à venir.
Oui. Il s'en fichait presque. Il avait l'habitude maintenant. Une de plus, une de moins, qu'importe. Il avait perdu l'espoir de retrouver sa main vierge de toute cicatrice un jour.
Il n'avait même plus mal, à copier ces stupides phrases pendant des heures, avant l'encre rouge, avec son propre sang. Non. Ce n'était rien. Ce n'était plus rien.
Presque deux mois de torture quotidienne bientôt, c'était de la routine.
Et ce pauvre crapaud rose qui imagine le faire souffrance avec cette innocente blessure physique... La folle...
En revanche, ce qu'une garce comme elle ne pourra jamais comprendre, c'est que la vrai torture qu'elle lui infligeait se trouvait de l'autre côté de la pièce.
Ce que Fred apprit ce jour-là, c'est que rien ne lui ferait jamais plus mal que de voir celle qu'il aimait souffrir.
Hermione peinait à respirer correctement, mais elle gardait la face. Le rouquin était impressionné. Il n'aurait jamais crut qu'en sortant de sa première retenue spéciale Ombrage, elle serait dans un tel état. Il avait sous estimé la jeune fille - de toute évidence.
La vérité c'est qu'elle n'avait ni crié, ni gémit. Elle n'avait montré aucun signe de douleurs, quel qu'il soit, tout au long des cinq heures.
Elle s'était contenté de serrer les dents, et de ne rien dire.
Ce n'était pas juste une Gryffondor, sa princesse. C'était une guerrière.
Il voyait que l'adrénaline et la fierté qui l'avaient fait tenir face à leur monstre de professeur retombaient lentement, et qu'elle avait de plus en plus de mal à garder son masque de neutralité.
C'était étrange, qu'il soit le seul à avoir le droit de la voir dans cet état, et touchant presque. Mais il n'était pas fou pour autant, il savait qu'elle refuserait tout aide de sa part.
Il avait bien vu qu'elle ne prenait pas le chemin pour rentre à leur salle commune, mais elle avait l'air de savoir où elle allait. Il ne lui disait rien alors, il était 23 heures déjà bien passé, et les couloirs de l'école étaient tous vides.
Sans rien dire, elle poussa la porte d'une pièce qu'il ne connaissait pas. Ou juste de nom.
"- Les toilettes des filles du deuxième étage ?
- C'est plus proche que la tour des Gryffondors." murmura Hermione d'une voix étranglée. Il accepta l'argument. Bien évidemment, il n'avait pas le droit d'être là, mais bon, c'est pas comme si le règlement de l'école était pour lui comme une écrire sainte.
"- Tu ne devrais pas la mettre sous l'eau Princesse, ça te brûlera encore plus autrement.
- J'en avais pas l'intention." murmura-t-elle dans un gémissement étouffé en se laissant tomber sur le carrelage sans même observer ce qu'elle faisait.
Il se laissa glissa un peu plus souplement à côté d'elle, hésitant à la prendre dans ses bras. Elle ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus, gigotant dans tous les sens pour ouvrir son sac d'une seule main. Elle en extirpa une fiole, rempli d'un liquide épais à l'aspect jaunâtre - et dégoutant.
"- Euh... 'Mione... Tu ne comptes pas le boire tout de même ?
- Bien sûr que non idiot ! C'est de l'essence de Murlap ! " elle le regarda comme si elle s'attendait à ce qu'il comprenne et qu'il sache de quoi il parle. Fred se souvenait vaguement d'entendre le professeur Rogue prononçant ce nom mais rien d'autre, franchement, c'était déjà un miracle qu'il se souvienne d'un nom évoqué dans un cours de l'autre frustré de service.
Hermione marmonna quelque chose qui ressemblait fort "c'est pourtant au programme de dernière année", roula des yeux et puis entreprit de lui expliquer devant son air perdu.
"- L'essence de Murlap est élaborée à partir de... arg... Tentacules de Murlap marinées... puis... filtrés. Sa propriété principale est de soula...ger les blessures... phy...siques. Je m'étais renseignée pour la prochaine colle d'Harry ou pour la vôtre, j'espérais... qu'elle... ne serve pas... de si tôt... L'avantage... C'est que je vais pouvoir observer... les... résultats... Par... Moi-même... Donc... donne moi ta main." finit-elle dans un râle vainement contenu.
C'était intelligent de la part de la jeune fille. Il la reconnaissait bien là. Prévenante, mature, et érudite. C'était fou, il n'aurait jamais pensé à chercher du côté de la magie pour trouver de quoi apaiser ses douleurs. Pourtant, il était sorcier de naissance.
Il savait que ça allait marcher, ça ne faisait strictement aucun doute.
En revanche il refusait tout net l'idée d'être le premier à panser ses blessures.
"- Non." ferté masculine ?Bienveillance, galanterie, et Amour pour la jeune fille ? Un peu de tout.
"- Comment ça "non" ?
- Toi d'abord Princesse.
- C'est ridicule." elle ne parlait pas du surnom. Fred le savait.
Il se passa un moment où ils restèrent yeux dans les yeux, aucun des deux ne voulant lâcher sa position. Malgré la douleur que la jeune fille sentait de plus en plus irradier dans toutes les parties de son corps, elle restait bornée à son idée première. Chacun voulait soigner l'autre en priorité. Mais Fred pouvait tenir, il était habitué à cette horrible sensation de brûlure, ce n'était pas la première fois, et surtout, la douleur d'Hermione lui faisait oublier sa propre douleur physique.
Une minute, puis deux. La jeune fille finit par abdiquer, vaincue. Peut-être que la douleur la poussait à un supplice qu'elle voulait abréger, ou peut-être que rester ancrer dans le magnifique regard de son ami la mettait dans des états qu'elle ne voulait absolument pas qu'il perçoive..
Elle lui tendit la fiole en grognant, et puis le dos ensanglanté de sa main gauche. Voir sa si jolie peau ainsi le rendait fou. Un jour, il trouverait un moyen d'effacer les cicatrices, juste pour elle.
"- Euh... Comment je dois l'appliquer ?
- Et bien... En... temps normal il... Faut... Tremper sa main dans un bol... d'essence mais... là... On se contentera de l'appliquer à la... main... Prends-en avec ton index et ton majeur et puis... Applique là juste en... gestes... circulaires..." il acquiesça, bien que le jeune fille avait détourné le regard de lui et de sa main, visiblement contre l'idée de voir sa chair en lambeaux.
Il sentait dans quel tourment cette foutue blessure l'avait plongée. Ne voulant pas la laisser souffrir plus longtemps, il entreprit d'appliquer l'essence, le plus doucement possible, ne voulant par rajouter à sa torture.
Il tint de sa main droite le poignet de la jeune fille, et appliqua de sa main gauche, faisant abstraction de la brûlure de cette dernière, et du contacte physique avec celle qu'il aimait.
Elle se laissa faire, sans rien dire, sans se plaindre, et sans regarder ce qu'il faisait. Elle avait confiance en lui, c'était visible, et touchant aussi.
Elle frissonna tout du long, mais l'instinct de Fred lui soufflait que ce n'était pas la douleur qui provoquait une telle réaction. C'était quoi alors ?
"- Je pense que c'est bon." finit-elle par dire, ayant chassé de sa voix toute trace de souffrance. " A toi.
- Okay Princesse." Fred lui tendit la petite bouteille et sa main gauche, qui ne ressemblait plus tellement à une main depuis le temps. Hermione semblait triste à cette vue, mais cette fois ci, elle ne détourna pas le regard.
Avec douceur, elle commença à appliquer la lotion sur les plaies ouvertes de son ami.
"- C'est affreux. Cette stupide femme est tout bonnement affreuse.
- Je ne te le fait pas dire.
-... Dis... Fred... Pourquoi vous ne vous calmez pas ? George et toi ?
- Comment ça ?" la jeune lionne chercha ses mots.
"- Pourquoi vous... Je ne sais pas... Pourquoi vous n'arrêtez pas de faire les idiots ? Face à des punitions comme celles de Rusard et bien... Je n'approuve pas mais je comprends presque... Mais face à Ombrage, face à une telle torture... Je ne sais pas quoi c'est vrai ! C'est vos mains c'est votre peau ! C'est des cicatrices que vous porterez à vie Merde !
- C'est vrai Princesse... tu as raisons..." souffla-t-il bêtement face à la colère soudaine d'Hermione. " Mais tu vois... Quand bien même la douleur... Quand bien même les cicatrices et les plaies ouvertes, George et moi on ne peut pas arrêter. Je ne vais pas te sortir une phrase bateau du genre : " C'est parce qu'on est Fred et George Weasley les clowns de service ! Na ! " -même si c'est bel et bien le cas-. C'est juste que... Tu vois... Renoncer et poser le genoux au sol face à cette garce, ça serait comme rendre les armes face à Tu-Sais-Qui. On ne peut tout juste pas. On est nous et on reste nous. On est des Gryffondors on a pas le droit de céder. Demain la guerre sera mille fois plus dure, mille fois plus violente, si on ne tient pas nos valeurs face à Ombrage, comment pourrions nous réussir à protéger ce qui compter vraiment pour nous ?
- Oh je vois... " Un silence un peu gêné. " C'est beau quand tu parles comme ça Fred.
- Si tu dis... Je suis pas très à l'aise à l'oral, je préfère l'écrit.
- Ah oui ? HEIN ? QUOI ?! Qu'est ce que tu viens de dire ?!" Fred se rendit compte de son erreur. Ca, c'est typiquement ce qu'on appelait une grosse, grosse gaffe.
"- Rien... Rien... J'ai rien dit du tout." Hermione essuya ses doigts visqueux dans un mouchoir en papier tout et referma le flacon, gardant malgré tout le regard rivé sur son ami. Un regard de gamine à qui on venait d'annoncer la venue de Père Noël.
"- Tu écris ? C'est vrai ?
- Je... Ahem... Oui... C'est... Un peu comme... une... Passion secrète ?
- Oh ! C'est trop génial ! C'est trop génial ! Je pourrais lire un jour ? Dis ! Dis !
- Euh... Oui... Un jour... peut-être... sûrement..." marmonna le rouquin qui cherchait vainement à se sortir de ce mauvais pas.
Hermione semblait être totalement sortie de son apparente maturité habituelle, c'était tellement attirant de la voir comme ça, un peu plus enfantine, un peu moins sérieuse, mais toujours aussi passionnée.
"- Tu pourrais ne pas en parler 'Mione ? S'il te plait ? C'est que... Même George ne sait pas vraiment que j'écris...
- Oh." Hermione lui offrit un air étonné. Visiblement, l'idée qu'il lui confit à elle ce que son clone diabolique ignorait passait pour étrange dans la tête de la jeune fille. " Bien sûr. Oui bien sûr. Sans problème. "
Nouveau silence.
"- Et toi... Tu écris ?
- Ah euh... J'aime beaucoup oui... mais sûrement pas autant que toi... On ne peut pas dire que j'écris réellement d'ailleurs... C'est plus... Disons que j'écris quand je ne suis pas capable de parler à quelqu'un.
- Oh." étrangement, Fred voyait parfaitement bien ce qu'elle cherchait à dire. C'était sympa d'avoir inversé les rôles, maintenant, c'est elle qui était gênée.
"- Sinon tu écris quoi toi ?
- Oh... Et bien je... Je... On en parle une autre fois ? Il se fait tard.
- Oui tu as raison... " Hermione le fixa, une expression indéchiffrable sur son joli minois. " Tu es mignon quand tu es gêné tu sais." Elle sembla mesurer la portée de ses propos, et se leva d'un bond, soudainement devenue encore plus rougissante que lui.
Si Fred s'était écouté, il l'aurait embrassé sur le champ. Elle était tellement attendrissante quand elle essayait de se rattraper et de changer de sujet comme elle pouvait.
"- Bon... On.. On va se coucher ?
- Quoi ? Tu es folle 'Mione ! On a pas encore mangé !
- Sauf qu'il est trop tard pour aller dîner !" lui argua-t-elle pensant qu'il avait oublié l'heure.
"- Tu parles Charles ! On voit que tu ne connais pas toutes les combines des frangins Weasley toi ! Allez viens Princesse, je t'emmène visiter les cuisines." elle sembla contre l'idée une fraction de secondes, mais son ventre gargouilla, repoussant l'idée de suivre le règlement qui s'imposait dans son esprit affamé.
Elle ramassa son sac, s'approcha de Fred, prête à quitter les lieux.
L'air de rien, il passa un bras par dessus l'épaule de la jeune fille, la ramenant contre lui.
Il s'attendait à voir Hermione s'énerver, mais non. Rien.
Elle se contentait de frissonner encore une fois.
C'était étrange, toutes ses réactions pensa-t-il. "Ses rougeurs, ses œillades, ses sourires, sa façon de s'ouvrir, et de frissonner à chaque fois que je la touche, et puis quand elle m'a fuit pendant des jours sans m'expliquer la raison..."
Il était tombé amoureux d'une fille étrange et dont il ne comprendrait probablement jamais tout.
Personne ne réagissait comme elle ! Sauf...
Attendez...
Par la barbe de Merlin !
Se pourrait-il que... ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top