Fred - 1
Il était allongé sur le lit, regardant vaguement les lézardes du plafond sans les voir.
Elle occupait ses pensées encore et encore sans qu'il ne puisse y faire quelque chose.
Même dans ses absences elle était encore là près de lui pour lui rappeler que désormais elle détenait son cœur en otage et qu'elle ne lui rendrait probablement jamais.
Il fermait les yeux, il la voyait sur ses paupières aussi sûrement que si elle y était tatouée.
Il voyait ses cheveux en bataille, ses manies agaçantes, ses habitudes amusantes, son regard fuyant, ses gestes gracieux, ses étoiles dans les yeux, ses mains fines et douces, ses courbes cachées, ses vieux vêtements, son sourire de travers ou son sourire extasié, son angoisse des examens, sa beauté sans pareille...
Il fermait les yeux et il pouvait l'entendre. Entendre sa voix quand elle triste, angoissée, heureuse, joyeuse, nerveuse, paniquée, amusée, énervée, détendue, connaisseuse, exaspérée, en train de rappeler le règlement.... Entendre son rire qui guérissait tout, reléguait tout à l'arrière plan, faisait tout oublier : les soucis, les problèmes, les colères, les angoisses.
Il fermait les yeux et il imaginait. Il imaginait ce que ça ferait de l'embrasser, de la caresser, de laisser ses lèvres et ses rêves se promener sur son corps. Il imaginait ce que ça ferait de la voir nue, en tenue de soirée, le matin au réveil, vieille, enceinte, maman, professionnelle, grand-mère... Ce que ça ferait de la voir tout les jours de leurs deux vies et pour l'éternité même si l'éternité voulait bien d'eux.
il imaginait entendre sa voix lui dire "je t'aime" "oui je le veux" "Fred chéri tu vas être papa".
Il fermait les yeux et il écoutait la voix de ses rêves lui raconter ce que serait une vie auprès d'Hermione. Ce que ça ferait de se réveiller tout les matins avec son corps assoupi tout contre son corps pas encore réveillé. De faire des ronds avec le pouce sur son épaule dénudée, de jouer avec ses mèches pour la voir s'éveiller avec un sourire?
Ce que ça ferait de rentrer le soir et de la voir dans leur salon à lire un livre. De lui dire "bonsoir chéri".
Ce que ça ferait de se faire réveiller le lendemain par mille baisers sur sa peau encore couverte de sommeil.
Ou peut-être qu'il voyagerait tout les deux. Il ne voyait rien contre cette idée bien au contraire. A part l'idée de laisser George à la maison. Oui ça lui ferait très mal de laisser son jumeau derrière mais cela ne voulais pas dire pour autant qu'ils s'oublieraient... Hermione et lui reviendraient souvent au bercail pour voir ceux qui comptent pour leurs cœurs.
Ceci dit peut-être qu'Hermione n'aimait pas trop voyager...
Il devrait penser à lui demander. Au passage il en profiterait pour lui demander si elle préférait avoir un chien ou un boursoufl...
"-AIIIIIE ! George pourquoi ?!!
-Bah en fait j'suis désolée de casser tes fantasmes sur ta future vie trépidante avec notre Miss-je-sais-tout nationale -tu n'as d'ailleurs pas l'impression de t'emballer un peu ?- mais Hermione vient d'arriver.
-Oui ! Oui ! OUIII! Mais comment tu... ?" Fred arrêta sa dance de la joie pour regarder son jumeau, intriguée.
"- Facile tu parlais à haute voix. Je tiens d'ailleurs à te préciser que je me sens vexé d'être relégué à l'arrière plan des voyages j'tiens à te préciser que Angelina et moi, ainsi que nos trois enfants ou viendra avec vous !
-Et après c'est moi qui m'emballe ?" lui demanda Fred avec un sourcil haussé. George lui répondit d'un hochement de tête et tout deux partir dans un fou-rire.
Ils étaient toujours hilare lorsqu'ils descendirent en bas mais personne n'y prêta attention. C'était les jumeaux Weasley après tout !
Ginny et Hermione était assises sur le canapé usé de la maison de Sirius. Elles discutaient toutes les deux activement le regard rieur.
L'objet de ses rêves avait détaché ses cheveux et en la voyant glisser une mèche derrière son oreille d'un geste nonchalant et négligé, Fred se rendit compte qu'il avait oublié de respirer.
Faisant tout son possible pour ne rien paraître alors que son jumeau le regardait avec amusement et moquerie, il déglutit difficilement.
Par Merlin, comme elle était belle !
Une petite voix au fond de Fred lui dit que si il réagissait comme ça à chaque fois qu'elle était dans son champ de vision l'été promettait...
Mais elle était là tout près de lui et c'est tout ce qui comptait...
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