Lettre 5 - Hermione
20 août - 19h58 - 1995,
Il s'en est tiré ! Il s'en est tiré ! Il s'en est tiré !
Vous avez passé la journée complète à crier ça dans toute la maison, totalement indifférents aux cris de ce foutu portrait dans l'entrée ou de votre mère qui n'avait de cette de dire d'arrêter.
Comme nous le savons tous les deux, j'ai pour habitude d'être d'accord avec ta mère, surtout quand elle vous reprend.
Pourtant, aujourd'hui, ce n'était pas le cas. J'étais tellement heureuse de savoir mon meilleur ami tiré des ennuis (pour combien de temps ?), tellement heureuse de vous voir danser tout autour de la table comme des fous. De voir George heureux, ma meilleure amie heureuse, et toi heureux, les cheveux en bataille, un peu débraillé, à chanter haut et fort, comme un défi face aux jours noirs qui nous attendent, avec ce petit éclat de lumière dans tes yeux et tu étais si beau, et si charmant et attir...
Je... Ahem... Enfin bref ! Je suis tellement heureuse qu'Harry ai obtenu gain de cause. C'est vrai quoi il n'avait rien fait, et c'était tout simplement horrible de vouloir le punir pour ça !
Je me souviens que tu m'avais répété ça en boucle, ce soir ou il était arrivé, dans une colère noire, pratiquement expulsé de Poudlard.
Est ce que tu m'en as voulus ? J'avais complétement gâché notre soirée secrète, à paniquer comme je l'avais fait.
Oh, on était resté des heures entières, toi simplement à me tenir tout contre toi, à me laisser pleurer sur ton épaule.
Moi, à laisser couler toute les larmes de mon corps, pour Harry qui ne s'en sortirait peut-être pas, pour le monde qui ne s'en sortirait peut-être pas, pour nous qui ne s'en sortirait peut-être pas, pour toutes mes angoisses, sûrement trop lourdes pour les épaules d'une gamine de mon âge.
Je me souviens comment j'avais été rassuré par la main que tu passais dans mon dos, pas ton pouce qui faisait des semblants de petits cercles. Je me souviens combien j'avais put être apaisé pas l'odeur de ton parfum, léger, flottant, cette odeur de menthe et d'épices qui n'appartient qu'à toi.
Et toi... Je suppose que tu avais dut être gêné, ennuyé de devoir consoler l'amie de ton frère, qui se comportait comme une gamine de huit ans.
Je ne t'ai pratiquement pas remercié d'ailleurs, pas dit à quel point tu m'avais aidé...
Est ce que tu m'en veux ?
Je... Non... Laisse tomber, je suis tout simplement sotte à poser des questions à un cahier qui ne me répondra jamais. Je ferais mieux de vous rejoindre pour fêter le succès d'Harry...
Amitiés,
Hermione.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top