Lettre 29 - Hermione
21 décembre, 23h59, 1995,
Fred,
Il y a des choses que le Ciel ne sait pas
Quand bien même, il est d'entre tous le plus omniscient
Parce que, oui, voilà,
J'ai passé ma vie entière à taire mes sentiments.
Il était peut-être là
Lorsque l'on s'est pour la première fois rencontré
Mais étrangement il ignore combien de fois
Mon cœur à bien put crier t'aimer.
La Lune à vu mais demeure silencieuse
Elle était toujours là quand tu m'empêchais de dormir
Elle sait combien t'aimer est une chose qui n'est que trop douloureuses
Et puis toutes ces foutues insomnies pour me punir.
Ta main sur mon âme laisse une plaie béante
Un vide, un manque que rien ne peut combler
Et ton sourire m'obsède et me tourmente
Bien plus que je ne pourrais te l'avouer...
Et le diable ronronne un requiem qui me tord la poitrine
De sa voix sarcastique il répète que je n'aurait pas dut avoir
Cette envie de t'embrasser... Cette envie de t'offrir tout mes rêves d'opalines
Et mes idéaux illusoires...
Et mes délires de gamines...
Je suis attirée
Sans en comprendre la raison
Je suis perdue, je suis troublée
J'ai perdu jusqu'à la notion des saisons.
Je ne pourrais vraiment pas te l'expliquer
C'est comme un oiseaux bloqué sous mes côtes
Est-ce donc cela au final que t'aimer ?
Je me sens toute pataude.
Je me noie à trop rêver de caresser
Tes cheveux roux, tes cheveux de flammes
Je me noie, ma tête est irrémédiablement blessée
Tu es bien le premier à me faire sentir femme...
Je suis folle, à te regarder chaque jour un peu plus longtemps
Comme ivre j'erre dans de trop long couloirs
Que je ne reconnais plus vraiment
Sans m'apercevoir qu'il se fait bien trop tard désormais.
Il y a trop de choses en toi pour ne pas que je tombe à genoux
Et ta douceur et ta voix,
Et ton timbre quand tu parles de nous,
Et combien il est fait chaud quand je suis dans tes bras...
Tu as cette façon de me rendre presque importante
A croire qu'à tes yeux, je suis différente
Comme une étoile filante
Comme un dernier sourire, avant de presser sur la détente.
Je sais que je me trompe sans doute
Mais quand je te vois.... c'est étrange
Ton sourire quand tu me croises sur ta route
Semblerait à celui de ceux qui parlent aux anges.
Je ne peux rien te dire
Comme une condamnée, je suis terrorisée, j'ai trop peur
Alors je me contente de te l'écrire...
Parce qu'un simple mot de toi n'a que trop d'emprises sur mon cœur.
Je me demande parfois si je suis malheureuse...
En vérité ce n'est pas vraiment ça
Je suis juste amoureuse
D'un garçon qui ne me verra jamais comme je le vois...
Je ne suis sans doute qu'une amie
Et rien de plus
Quelle importance ai-je dans ta vie ?
Pas celle qui m'aurait plut...
Ce que le Ciel ne sait pas
C'est combien je peux t'aimer
Alors comme tu vois
J'ai écrit pour lui avouer...
Qu'est ce donc que cela ? Par Merlin j'aurait dut m'arrêter bien avant... C'est affreux...
Hermione.
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