Chapitre 13
Chapitre Treizième
« Qu'est-ce qu'il y a ?
— Hey ! Salut Capucine ! Oui ! Je vais super bien. Oh bah écoute oui, ça se passe bien au travail. On a eu un peu de monde pour le 14 juillet, mais bon, tu connais la capitale l'été... C'est plus calme. Et toi ?
— Désolée Max... Mais du coup, ça a l'air d'aller nan ?
— Oui. Ça va, sourit Max de l'autre côté du téléphone. Mais c'est pas pour ça que je t'appelle.
— Vas-y.
— Tu devineras pas qui est venu me voir à l'hôtel y a pas dix minutes de ça.
— Dit.
— Devine d'abord. »
Capucine avait eut plein d'idées mais aucune d'entre elle ne lui plaisait vraiment.
« Florentin ?
— Presque...
— C'est-à-dire ?
— Un certain Raphaël puis ton Florentin.
— C'est plus mon Florentin. Ça ne l'a même jamais été.
— Ouais enfin on parle quand même d'un gars qui a entraîné son meilleur pote à travers toutes les rues de la capitale pour écumer les palaces de la ville juste pour savoir où tu avais pu travailler.
— Comment il a pu savoir ça ? s'étonna Capucine en s'asseyant au bord de la piscine pour laisser tomber ses pieds dans l'eau.
— T'es assise ?
— Oui.
— Un beau gosse blond à débarquer devant l'hôtel alors que j'arrivais tout juste. Il m'a demandé si je travaillais ici et si je connaissais une Capucine Desjardins. Bon... Tu me connais, j'ai quand même demandé ce qu'il te voulait avant de lui répondre qu'on était meilleurs amis. Il a dit que j'étais exactement la personne qu'il recherchait depuis des heures, ce qui était pas pour me déplaire.
— Max ?
— Mmmh ?
— T'as pas dragué le nouveau mec de Silena ?
— Non ? Laisse-moi finir de toute façon. Il m'a demandé si j'avais un peu de temps et comme je prenais pas mon service tout de suite, je lui ai dit que oui. Il a appelé son pote qui est arrivé une dizaine de minutes plus tard. Je l'avais jamais vu ton Florentin, mais j'ai su direct que c'était lui. Il ressemblait beaucoup à la description que tu m'en avais faite. »
Il y eut un blanc au téléphone. Capucine avait envie de poser vingt mille questions, mais elle avait rien dit. Elle attendait que Max continu de lui-même et c'est ce qu'il fit.
« Il a fait des recherches sur toi.
— Comment ça ?
— Bah il a tapé ton nom sur internet et puis il t'a cherché pour tenter de comprendre ce que tu lui as balancé la semaine dernière. Et... Il t'a trouvé. Il a contacté les anciens de ton lycée et une... Clara ?...
— Carla. Carla Lombardi.
— Sûrement. Enfin, elle lui a répondu et...
— Qu'est-ce qu'elle lui a raconté ?
— J'en sais rien. Il a pas parlé de ça. Il m'a plutôt posé des questions sur toi, sur comment t'es arrivée à Paris, comment tu t'es retrouvée à travailler dans cet hôtel, pourquoi tu étais partie, si je savais où tu habitais,... Tout ça, tout ça.
— Tu lui as dit quoi ?
— Ce que je savais.
— Vraiment.
— Tu lui aurais dit sinon ? »
Capucine n'avait pas eu besoin de répondre.
« Voilà. Donc, pour conclure, je lui ai dit que tu passais ta semaine de vacances chez Silena. »
X+X+X+X+X
Le dimanche, le premier train pour la côte ouest était à huit heures trente-neuf. Trois heures dix-sept de trajet précisément. Florentin était dedans. Il avait eut un billet dans un ensemble de six sièges. Il avait donc fait le trajet avec une famille complète. Si Capucine osait lui dire qu'il ne l'aimait pas, il saurait lui faire remarquer le sacrifice qu'il était en train de faire.
En sortant de la gare, la première chose que Florentin avait faite était d'envoyer un message à Capucine. Juste pour lui dire qu'il était là ; elle ferait ce qu'elle voulait de cette nouvelle. Il espérait qu'elle voudrait le voir, mais il ne pourrait l'y obliger. Puis Florentin avait été se chercher à manger. Parce qu'il était midi et que pour avoir son train, il n'avait pas pris de vrais petit-déjeuners. Il s'était trouvé un restaurant qui faisait des galettes bretonnes à emporter. C'était très bon, d'autant qu'il l'avait dégusté face à la mer. Il était certain que la vue améliorait le goût.
De CAPU :
Pointe du Bec
De FLORENTIN :
???
De CAPU :
Retrouve moi à la pointe du bec.
Florentin avait tapé l'adresse sur son téléphone.
De FLORENTIN :
Dans 20min.
De CAPU :
J'y suis déjà.
X+X+X+X+X
Capucine voulait toujours se rendre utile dans la maison des Valencourt. Il était hors de question de rester ici à juste attendre que tout soit fait. Ce midi-là, elle avait aidé Matthieu, le grand-père de Silena, a préparer le déjeuner. Le gratin venait tout juste d'être mis au four quand son téléphone avait vibré dans sa poche.
De FLO :
Max m'a dit que je pourrais te trouver ici du coup, j'ai pris le train. Je viens d'arriver.
Est-ce qu'on pourrait se voir ?
Capucine n'avait pas su quoi faire. Elle était restée sans bouger pendant quelques secondes. C'est la voix de Matthieu qui l'avait sortie de ses pensées.
« Les enfants vont mettre la table pendant que ça cuit au four. Je pense qu'on a fini pour ce midi. »
Capu lui avait adressé un petit sourire et était retournée vers le salon. Silena était dans le canapé à lire son livre du moment, Capucine lui avait planté l'écran de son téléphone devant le visage.
« Ouais, je sais.
— Tu sais quoi ?
— Que Flo est ici.
— Comment tu sais ?
— Raph' m'a dit qu'ils avaient écumé les hôtels cette nuit pour retrouver où tu avais travaillé. Je savais pas que t'avais bosser dans un grand hôtel.
— C'est pas la question. Qu'est-ce que je fais ?
— Tu lui dis de venir.
— Ici ?
— Y a trop de monde.
— Dis-lui de te retrouver sur la plage magique.
— Ça n'existe pas les lieux magique Sissi.
— Ouais, bah n'empêche que tu devrais lui dire de venir te voir, répondit Silena en attrapant elle-même le téléphone de son amie. Voilà. Rendez-vous pointe du bec dans vingt minutes. »
X+X+X+X+X
Florentin avait retrouvé Capucine assise sur un bac face à la mer.
« Salut.
— Salut, lui avait-elle répondu avec un tout petit sourire.
— Je peux ?
— Mmmhmmh, dit-elle en hochant la tête. ... ... Pourquoi t'es venu ? »
Pourquoi il était venu ? Ça, c'était une bonne question. Il en avait aucune idée. C'est lui qui lui avait dit de partir, c'est lui qui n'avait plus voulu la voir et en même temps, c'est lui qui avait parcouru internet, la capitale, et une partie de l'hexagone pour se retrouver assis à côté d'elle sur ce banc.
« J'aime pas ne pas comprendre.
— C'est pour ça que t'es venu ?
— C'est plutôt pour ça que je me retrouve ici. J'ai voulu comprendre ce que tu m'avais dit et comprendre pourquoi t'avais eut besoin de me mentir.
— C'est juste que je mens à tout le monde tout le temps. Fallait pas le prendre personnellement. C'est juste plus simple.
— Capucine... Tu sais... Je... Je ne pensais pas vraiment ce que je t'ai dis la semaine dernière... Je ne pense pas que ce soit mieux que tu t'en ailles.
— Ah bon ?
— J'étais blessé Capu. J'étais blessé de voir ce que tu pensais réellement de moi. J'ai soudainement compris qu'on était pas du tout sur la même longueur d'onde parce que moi, j'avais envie de plus et toi, tu partais en courant dans une autre direction. Alors oui, j'ai dis des trucs pas cool, et je suis désolé pour ça. Mais sache que tu m'as vraiment brisé le cœur. »
Florentin avait dit les dernière phrase avec cette théâtralité dont il avait le secret et ça avait fait sourire Capucine.
« On peut pas briser un cœur Flo.
— Bien sûr que si ! T'as jamais entendu parler du syndrome de Tako-tsubo ?
— Non.
— Bon bah sache que ça existe. Et t'es chanceuse, j'en suis pas mort du coup tu peux encore le réparer.
— Moi ? Je peux faire ça moi ?
— Parle-moi Capu. »
Capucine avait sorti un paquet de cigarette de la poche de son short pour l'allumer. Elle s'était un peu redressée sur le banc et avait ramené ses genoux vers sa poitrine. Elle avait tiré une longue bouffée de sa cigarette et puis avait pris son courage à deux mains.
Elle avait tout raconté à Florentin comme elle avait tout raconté à Silena quelques jours plus tôt. C'était plus facile la seconde fois. Elle lui avait tout dit : le départ de son père, l'alcoolisme de sa mère, les cures de sa sœur, son départ de Lyon, son arrivée à Paris, ses nuits dans sa voiture, sa rencontre avec Max, son petit appartement, sa rencontre avec Silena jusqu'à la soirée où il l'avait trouvé à fumer une cigarette à sa fenêtre.
« Voilà. Tu sais tout.
— ... Ok.
— T'as toujours envie d'être ici ?
— T'es toujours la même Capucine. Celle qui fumait à ma fenêtre, c'est toi ?
— Oui ?
— Alors oui. Je m'en fiche de ce que t'as vécu. Enfin... Je m'en fiche pas, rajouta-t-il expressément. Mais... Tout ça, c'est fait partie de toi. Donc peu importe ce que t'as vécu, je prends le package. Moi ça me va. Et si tu veux qu'on aille partager les toilettes avec des voisins de temps en temps, ça me va aussi.
— Elles sont nulles ces toilettes. Elles puent. »
Florentin sourit en haussant les épaules.
« J'ai pas envie de rester cette fille, tu sais. Celle qui arrive à Paris avec des rêves et qui se prend la réalité en pleine gueule. Je voulais une vie de rêve et...
— Et coup de bol, je suis arrivée dans ta vie. Vraiment beaucoup de chance... Tu sais Capu, ça fait pas si longtemps que tu es arrivée. T'as encore le temps de change de camps. Tu peux toujours passer de l'autre côté. »
Capucine regarde fixement Florentin, pas certaine de comprendre ce qu'il lui disait.
« Tu peux le faire et je peux t'aider. »
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🐣❤️
Oui. J'ai oublié de publier le chapitre. Je suis désolée !!!! Du coup épilogue dans la foulée pour me faire pardonner...
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