Chapitre 12
Chapitre Douzième
Après sa dernière conversation avec Capucine, Florentin avait vraiment voulu reprendre sa vie d'avant ; sa vie d'il y a trois mois. Avant que cette fumeuse ne vienne à sa fenêtre griller un peu de tabac. Il avait repris ses journées à l'hôpital, ses goûter avec Eugénie et Raphaël, les after-work dans différents bars autours de la fac, les soirées en boîtes. C'était quasiment tout pareil, mais pas tout à fait non plus.
Pas tout a fait parce qu'il arrivait plus à se sortir cette fille de la tête ; enfin surtout ce qu'elle lui avait dit. Ce qu'elle lui avait dit sur elle, sur sa vie, comment elle le voyait, comment elle les voyait. Florentin avait décidé de tout reprendre à zéro.
Raphaël avait remarqué que son ami n'était pas tout à fait comme à son habitude et au bout de quelques jours, il avait finit par lui faire remarquer. Il lui avait dit dans l'ascenseur bondé qui descendait au rez-de-chaussé un vendredi à quinze heures.
« Tu rentre en Normandie ce week-end ?
— Nope.
— Oh dommage.
— Pourquoi ? Tu voulais venir avec moi ? demanda Florentin avec un de ses sourires dont il avait le secret. T'as peur de t'ennuyer vu que Silena est avec sa famille ?
— Non. Non, je ne voulais pas venir avec toi. Et non, je n'ai pas peur de m'ennuyer. Merci de t'inquiéter de ma santé mentale.
— Pas de soucis.
— Je disais ça parce que ça t'aurais pas fais de mal de voir ta famille.
— Ah ouais ? T'as une idée du nombre de touristes en Normandie le weekend du 14 juillet ? Je te jure que je suis mieux ici qu'à gérer mes parents et mes sœurs en plein rush.
— Tu déprimes.
— Quoi ?! s'étonna Florentin en restant interdit à la sortie de l'ascenseur.
— Tu déprimes. C'est bon. C'est officiel.
— Mais je déprimes pas du tout.
— Même Eugénie trouve que j'ai raison.
— Parce que vous en parlez dans mon dos ? Adorable.
— On prends soins de toi, contrecarra Raphaël.
— Si tu veux... Mais écoute, je vais rester déprimer à Paris alors. Et ça va aller. J'ai des tas de choses à faire.
— Okay super. En tout cas, si besoin, je suis dispo ce week-end. »
X+X+X+X+X
Capucine était restée quelques jours à Pornichet. Et si elle n'avait jamais pu partir en vacances, elle aurait tout de même aisément pu affirmer que des vacances de rêves devaient ressembler à cela. La mer, des amis, des films entre amis, des soirées jeux de société. C'était vraiment chouette. Petit à petit, la maison s'était remplie avec le reste de la famille Valencourt ; ça devenait de plus en plus compliqué de trouver un moment tranquille dans la maison au cours de la journée. Capucine arrivait tout de même à se lancer un podcast le soir. Elle s'installait sur un des transats au bords de la piscine. En général, elle s'allongeait et personne ne venait la déranger. Parfois, elle était rejointe par Magdalena, la tante de Silena mais ça ne la dérangeait pas. Magda prenait un transat et lisait son livre en silence ; il y avait fort à parier qu'elle aussi elle cherchait du calme.
Ce soir-là, Capucine avait lancé un podcast de cinq épisodes sur l'amitié. Magda était venue quelques minutes plus tard s'installer sur le transat d'à côté. Elle n'avait rien dit et Capu avait enchanter les épisode. C'était étrange d'écouter ces mots actuellement car elle avait l'impression qu'on lui racontait ce qu'elle vivait au cours de ses journées avec Silena et aussi au cours de ses dernières semaines. Comment se recréer une famille en choisissant chaque membre ? Comment certaines relations peuvent marquer notre vie par leur intensité ? Comment une amitié peut nous permettre de grandir, d'avancer, d'apprendre et surtout de se tromper ? C'était peut-être ce qu'elle avait besoin d'entendre.
Juste avant le cinquième épisode, Capucine avait reçu un message de Max. Max aussi c'était un ami. Pas une amitié hyper intense. Pas une amitié hyper fusionnelle non plus. Elle était plutôt de celles qui résistent au temps et qui réapparaissent quand on en a besoin sans qu'on le sache. Le message de Max lui demandait de le rappeler quand elle aurait un peu de temps et comme ça avait attiser la curiosité de Capucine, elle s'était levée de son transat et était allée un peu plus loin pour appeler sans déranger personne.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
— Hey ! Salut Capucine ! Oui ! Je vais super bien. Oh bah écoute oui, ça se passer bien au travail. On a eut un peu de monde pour le 14 juillet mais bon, tu connais la capitale l'été... C'est plus calme. Et toi ?
— Désolée Max... Mais du coup, ça a l'air d'aller nan ?
— Oui. Ça va, sourit Max de l'autre côté du téléphone. Mais c'est pas pour ça que je t'appelle.
— Vas-y.
— Tu devineras pas qui est venu me voir à l'hôtel y a pas dix minutes de ça.
— Dit.
— Devine d'abord. »
X+X+X+X+X
Dès le vendredi soir, Florentin avait commencé par taper le nom de Capucine sur internet. C'était assez basique mais il ne l'avait jamais fait. Il avait passé les premiers résultats des réseaux sociaux, il savait déjà qu'il n'y apprendrait rien de plus. Il avait passé les homonymes, les résultats sans rapports - notamment la vente d'une maison rue des capucines avec un superbe jardin -, les avis de décès des différentes familles Desjardins, ... Et puis, au milieu de tout ça, il y avait eut un résultat : les résultat du baccalauréat de l'académie lyonnaise cinq années plutôt. Les résultats d'une Capucine Desjardins, née un 3 février, au lycée Hector Berlioz à Lyon. Ça avance.
Avec l'année de l'examen, Florentin avait facilement retrouvé des anciens camarades de classe de Capucine. C'est fou tout ce que Google peut nous apprendre sur un inconnu juste avec son nom. Alors il avait envoyé des messages. À vingt-trois heures. Comme des bouteilles à la mer, il en convenait volontiers mais il n'avait pas d'autre plan. Et puis il avait attendu.
Les réponses étaient arrivées le samedi après-midi. Enfin la réponse était arrivée le samedi après-midi. Une certaine Carla Lombardi.
De Carla : Qu'est-ce que tu lui cherches en fait ?
De Florentin : Je veux juste chercher à comprendre le comportement qu'elle a eut avec moi.
L'honnêteté était la meilleure des solutions, il en était certain.
De Carla : T'essaie de l'aider ?
De Florentin : Je fais ce que je peux en tout cas.
De Carla : Okay. Et... T'as rencontré sa famille ?
De Florentin : Non. Pourquoi ?
De Carla : Capucine et moi, on était dans la même classe au lycée. Mais de toute façon, elle a coupé les ponts avec moi quand je suis passée à l'improviste chez elle. Elle ne veut pas qu'on la relie à sa famille. C'est pour ça que je pensais à ça.
De Florentin : Ah. D'accord.
Florentin n'avait aucune idée de quoi rajouter d'autre. Il attendait que Carla continue de lui expliquer un peu plus la situation.
De Carla : Ecoute, je ne sais pas ce qu'elle t'as fait et je suis pas certaine d'avoir envie de le savoir. Je ne suis même pas sûre d'être la bonne personne pour te parler d'elle parce que tout ça, c'était y a des années. Mais en tout cas, la Capucine que j'ai connue, c'est une ado qui s'inventait une vie et qui n'assumait pas du tout sa famille. D'après les rumeurs qui circulait au lycée, son père est mort et sa mère s'en est jamais remise du coup Capucine a du tout gérer et elle devait voler dans les magasins pour avoir à manger et s'occuper de sa sœur.
De Florentin : Elle a une sœur ?
De Carla : Violette.
De Florentin : Tu sais comment je peux la contacter ?
De Carla : Non. De toute façon, parait-il qu'elle est en cure de désintoxication.
De Florentin : Oh okay. Et est-ce que par hasard tu connaitrais le nom de quelqu'un avec qui elle avait contact après le lycée ?
De Carla : Pas vraiment... J'ai entendu dire qu'elle avait travaillé dans un grand hôtel parisien quand elle a quitté Lyon. Mais pareil... C'est toujours des rumeurs.
De Florentin : D'accord. Je te remercie en tout cas pour le temps que t'as pris. Bonne journée !
De Carla : Bon courage et bonne journée.
Un grand hôtel parisien ? Super. Y en a pas du tout une bonne... Dizaine ? Vingtaine ? Centaine ? Aucune idée, mais beaucoup trop en tout cas mais en même temps, il n'avait pas de meilleure piste. Alors il avait commencé la liste des plus grands palaces de Paris : le Lutecia, le Bristol, le Four Seasons, l'Hôtel de Crillon, le Meurice, le Mandrin Oriental, le Plaza Athénée, le Royal Monceau,... Bon... Il y en avait onze. Il n'avait plus qu'a aller voir s'il pouvait avoir des informations sur une Capucine Desjardins dans un de ces hôtels.
De FLORENTIN :
Tu m'as dis que tu faisais rien ce weekend, c'est ça ?
De RAPH' :
C'est ce que j'ai dis. Tu veux te faire un ciné ?
De FLORENTIN :
T'as déjà fait la tournée des palaces parisiens ?
De RAPH' :
???
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🐣❤️
Vraiment désolée pour le retard mais comme expliqué sur Insta, j'ai décidé de réécrire la fin. Oups. Du coup j'ai tout supprimé et recommencé. Ce chapitre pourra subir quelques modifications une fois la lecture de ma ß donc à relire peut-être, je vous dirais ;)
En tout cas, je vous signale qu'il y aura deux semaines sans chapitre et promis, j'ai une bonne excuse pour cela : je pars en vacances à Amsterdam.
Donc vous imaginez bien que je suis super pressée de partir et j'aurais absolument pas le temps de poster. Le rythme reprendras à mon retour le 23 septembre.
Des bisous amstellodamois,
Uthopie. 🐥❤️
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