Partie 2 :

Quelqu'un vient frapper à ma porte. Je n'ai pas l'habitude de recevoir de visite.

- Mélie, tu es revenue.

Mélie et moi, nous avons grandi ensemble, mais pourtant c'est une sorcière de soleil. Maintenant, elle est gouvernante au château. Avant chaque visite qu'elle me rend, elle m'offre une trouvaille qu'elle a faite sur son chemin.

Elle dépose dans mes mains une petite pierre renfermant un cœur sucré aux couleurs rose et dorée et au chant si doux et si mélodieux qu'il pourrait faire perdre la tête à n'importe quel humain.

- un chant de sirène, Merci !

Les chants de sirène sont des pierres très rares et difficiles à obtenir. En posséder un, c'est une chance inouïe, car en plus d'être magnifique à entendre, ils peuvent envoûter les hommes, et leur faire faire tout ce dont on a envie, comme le font les sirènes, et me permettre de ne pas être découverte sans tuer.

- on me l'a donné comme dédommagement. Je me suis dit qu'il te serait plus utile à toi qu'a moi.

Puis je lui offre un déjeuner pour la remercier. Quand elle doit partir, je lui fais promettre de revenir le plus vite possible, pour s'en aller, pour oublier, pour s'évader. C'est ce que nous faisions quand nous étions petites. Rien ne pouvait nous arrêter, ou nous séparer.

Peu après son départ, on me rend une autre visite, cette fois ci moins joyeuse. C'est l'encadrante des apprenties sorcières. Son visage est affolé et elle cherche ses mots.

- Celia, nous devons nous en aller. Sur le champ !

- Pourquoi donc ?

- Ne posez pas de question. Préparez votre bagage. Tout de suite !

Puis elle disparaît sans un regard en arrière. A peine quelques instants plus tard, on tambourine à ma porte et je comprends tout. Ce sont les gardes du château. Ils ont découverts les chaumières et sont à notre poursuite. J'ai à peine le temps de me rendre invisible grâce à une potion que les gardes sont déjà dans ma maison.

- Rendez-vous ! hurlent-ils.

Ils renversent tout à la recherche d'une sorcière à brûler. Ils ne s'arrêteront donc jamais. Ils vont continuer à nous traquer jusqu'à avoir détruit le dernier petit morceau de cape.