Un petit tour dans les bois, pendant que le loup n'y est pas!
Tout doucement, mon esprit s'éveille, j'ouvre enfin les yeux, m'étire et regarde par la fenêtre. Le soleil avait décliné, j'avais dû dormir toute la matinée. Encore un peu ensommeillée, je m'en vais prendre une douche dans la salle de bain attenante à la chambre histoire de me réveiller complètement. L'eau chaude coulant sur ma peau me fait un bien fou, et je sent bien meilleur à présent. N'ayant pas de vêtement de rechange à ma portée, j'enfile un peignoir accroché au porte manteau. Il est un peu grand, mais cela fera l'affaire. Enfin, mon estomac criant famine, je me précipite à la cuisine en espérant pouvoir me mettre quelque chose sous la dent.
Le salon est vide, pas un bruit, pas un murmure ne trouble le silence des lieux. Etrange. Arrivée dans la cuisine, j'aperçois des paquets sur la table. Je m'installe et farfouille dedans. Les paquets débordent de nourritures, ma faim dévorante me pousse à les ouvrir et à m'en repaître sans délais. Occupée à me remplir la panse je n'entend pas les cris de la dispute qui éclate. Soudain, la porte d'entrée s'ouvre avec fracas et Thomas vole littéralement à travers l'encadrement de celle ci pour venir s'échouer presque à mes pieds. Il se relève péniblement, m'offrant un sourire contrit, mais avant qu'il ai pu dire un mot, Velkan, furieux se rue vers lui, l'empoigne par le col de son tee shirt et le secoue comme un prunier en braillant.
_ Mais t'es malade! Pauvre crétin, tu aurais pu nous en parler avant!
Remise de la surprise, je me lève et interviens. Sans faire attention à ma tenue, je m'emploi à les séparer, puis les poings sur les hanches, je me tiens entre eux pour les empêcher de se sauter à la gorge une nouvelle fois. Les lèvres pincées et les sourcils froncés je les gronde comme des enfants.
_ Que ce passe t-il ici? Pourquoi êtes vous incapables de cohabiter sans vous foutre sur la gueule?
_ Demande à ton ange! Cette fois, il est allé trop je vais le...
_ Rien du tout! Tu ne vas rien lui faire, car si quelqu'un doit le punir ce sera moi.
Velkan m'adresse un regard noir, que je lui retourne sans ciller. Puis, ses yeux descendent et tout à coup son calme revient, rougit violemment et détourne le regard. Intriguée face à sa réaction, je baisse les yeux vers l'origine de son trouble et découvre que mon peignoir s'est ouvert, dévoilant mes seins aux regard indiscrets, sans toutefois exposer le bas de mon corps à sa vue. Ecarlate à mon tour, je le remet correctement en bafouillant des excuses.
_ Bien, maintenant quelqu'un aurait-il l'obligeance de m'expliquer ce qu'il se passe?
Thomas surgis de devant moi, le visage blême, en bégéyant. Oh la, ça risque de ne pas me plaire!
_ C'est... ce ... cet idiot est incapable de prendre une décision qui tienne la route, alors... bah j'ai improvisé!
_ Improvisé mon cul! rétorque Velkan en repoussant sans ménagement. J'avais besoin de temps pour réfléchir et concevoir un plan sûr, mais toi tu n'en a fait qu'a ta tête, espèce de con! Ce crétin a contacter sa famille, il leur a dit où nous trouver.
_ Je leur ai demander l'asile pour nous quatre, idiot! Qu'est-ce tu envisageais de faire? Appeler tes copains vampires? Riche idée!
Fermant les yeux je m'exhorte au calme, malgré l'envie grandissante de les étrangler tous les deux.
_ STOP! mon cri alerte Rébecca qui passe la tête par l'entrebâillement de la porte. Est ce que ta famille à acceptée de nous aider?
Thomas se fige, puis avec un sourire gêné me répond presque en chuchotant.
_ Eh bien... Euh... ils ne m'ont pas encore donné de réponse.
_ Ah! Ben voilà où nous en sommes, pendant qu'on attend une pseudo réponse, n'importe qui peut nous tomber dessus.
_ Cela suffis, ce qui est fait, est fait. On a pas a revenir dessus, c'est contre productif. Bon j'imagine que vous avez faim alors allez manger on verra le reste plus tard.
Avec un soupire, la tête basse, Thomas se rend à la cuisine accompagné de Bécka qui s'est ruée dès qu'elle a entendue le mot "manger". Je les regarde s'empiffrer avec une pointe de culpabilité, je ne les avais même pas attendus pour me jeter sur la nourriture. Eux aussi avaient souffert de la faim, ça se voyais. Velkan me tire de mes sombres réflexions avec un baiser et me prenant doucement par la taille, me pilote vers la chambre.
_ J'ai quelque chose pour toi. Ce n'est pas grand chose, mais cela te sera utile étant donné les... circonstances, dit-il en baissant les yeux sur mon peignoir à demi ouvert.
Il me tend alors un sac en plastique, avec un regard interrogateur je m'en empare et l'ouvre. Des fringues. Il m'a trouvé des fringues! Heureuse de pouvoir me mettre sur le dos quelque chose de décent, je lui offre un sourire éblouissant. Velkan me retourne un sourire qui donne à son beau visage un air presque angélique, si il n'avait pas cette lueur un tantinet lubrique dans son regard. Avec un baiser en guise de remerciement, je fonce dans la salle de bain pour m'habiller.
_ J'était sûr que cela te ferait plaisir! rit-il.
_ Tu ne peux même pas imaginer à quel point.
Quelques minutes m'ont suffis pour enfiler la tenue prévu par mon vampire préféré. Elle est fonctionnel, mais très sexy aussi. Un jean bleu moulant mes formes sans par autant être inconfortable, un tee-shirt débardeur noir simple, court, dévoilant mon nombril et exposant un beau décolleté. Une veste en sky noir fourrée et une paire de bottines grises complète mon attirail. Pour le coté sexy, il avait prévu un soutiens-gorge pigeonnant et un string comme sous vêtements. Si il espère pouvoir me mater dedans, alors il va être déçu car je n'ai aucune intention de me rapprocher de qui que ce soit tant que je ne mettrais pas de l'ordre dans mes sentiments. Après m'être observée dans le miroir, je me décide à sortir. Velkan assis sur le lit, me contemple en sifflant d'admiration, la tête penché sur le coté.
_ Tu es à croquer.
_ Euh... merci, dis je en rougissant comme une gamine.
Un éclat de voix se fait entendre dans la cuisine, nous interrompant. Un regard commun, Velkan pense la même chose de moi. Le poulet va finir rôtis si jamais une nouvelle dispute éclate. Je commence à en avoir marre de jouer les arbitres. Nous sortons de la chambre pour tomber sur un Thomas tout joyeux qui arbore son téléphone portable comme si Jésus en personne lui avait envoyé un texto, à coté d'une Becka qui le lorgne l'air dubitative. Me voyant arriver elle vient à ma rencontre. Velkan, lui, assiste blasé au manège puérile de l'ange et lui fais un croche patte qui le fait s'écrouler face contre terre.
_ Il a reçu une réponse positive, m'explique Becka. Il est dans tous ses états, le pauvre.
Sautant sur ces pieds, non sans avoir au préalable adressé un regard noir au vampire, Thomas accoure vers moi, tout sourire.
_ Ha! Je vous l'avais bien dis qu'ils ne nous laisseraient pas tomber! Ils nous offrent un asile temporaire à Tijuana au Mexique! C'est génial, la maison est super grande et...
_ Attend t'emballe pas! Ils nous offrent l'hospitalité pour TOUS? Des traqueurs? Tu te souviens qu'on est deux vampires et un démon, c'est impossible qu'ils soient ok pour ça!
Il balaye mon objection d'un revers de main impatient.
_ Aussi incroyable que cela puisse te paraître, oui, ils sont au courant, c'est pour cela qu'ils nous envoient à Tijuana et non à Rio. Là bas, c'est la branche angélique qui nous recevra. Ils se méfient certes des vampires et des démons, mais ils n'ont aucune haine envers eux, contrairement aux Traqueurs.
_ Quoi t'es sérieux? Tu crois vraiment que des anges vont nous accueillir à bras ouvert? Ils nous envoie au casse pipe, ouais! râle Velkan.
Je contemple Thomas médusé, je savais sa famille particulière mais je ne pensais pas qu'elle était liée aux anges.
_ Tu... tu n'es pas un cas isolé? Il y a donc d'autres anges dans ta famille?
_ Eh bien oui, les Traqueurs s'unissent parfois avec d'autres créatures surnaturelles pour fortifier leur lignée. Depuis des siècles, la mienne a conclu une alliance avec des anges, ça peut être très utile dans une chasse aux démons. La base de Tijuana est cependant gardé par des néphilims comme moi, et des anges, très peu de Traqueurs y séjournent.
J'hoche la tête impressionnée, les anges ne sont pas réputés pour conclure des alliances avec les autres créatures. Ces êtres sont si imbus de leurs personnes qu'ils ne considèrent les autres races que comme des plans culs potentielles. Peut être les ai-je mal jugés, peut être sont-ils plus que des pervers adepte de la luxure. Soudain, mes pensées sont interrompus par l'entrée d'un oiseau par la fenêtre avec un grand bruit d'ailes. L'oiseau volte quelque secondes dans la pièce, pour ensuite venir se poser sur l'épaule de Thomas. Celui ci pousse des petits piaillements en battant des ailes à l'oreille de l'ange qui fronce un instant les sourcil, avant de blêmir.
_ Ils nous ont trouvé, annonce t-il d'une voix blanche. Ils arrivent.
_ Combien sont-ils?
Thomas penche la tête sur le coté et consulte l'oiseau qui lâche un pépiement inquiet.
_ Ils sont une dizaine. Mais ELLE n'est pas avec eux.
Velkan soupire, il paraît soulagé que Valkyria se soit pas de la partie et lorsqu'il pose les yeux sur moi, son regard luis d'un éclat emplis de férocité et de sauvagerie. Il est prêt à en découdre, nos poursuivants vont sacrément morfler. Quelques secondes après l'annonce de l'attaque imminente c'est l'effervescence. Thomas et Rébécca rassemblent quelques affaires dont nous pourrions avoir besoin, tandis que Velkan disparaît dans la cave. Il réapparaît avec une énorme caisse remplis de toute sorte d'armes, depuis le fusil 22 long rifle, jusqu'au sabre effilé, mais non moins dangereux. Tout un arsenal de guerre dans une simple maison de vacance, la famille de Drake ne dois pas se sentir en paix. Je le regarde médusée, il m'offre un pauvre sourire contrit.
_ Un prêt de la famille Drancy. Drake m'avait prévenu qu'en cas de problèmes il y aurait de quoi faire face dans cette caisse.
Devant mon air perplexe il sourit de plus belle et farfouille dedans pour en ressortir un 9 mm et deux chargeurs qu'il me tend.
_ Tu en aura besoin.
Hésitante, j'en prend possession. Puis, il se tourne vers les deux autres et leur fais signe de venir s'approvisionner. Rébécca s'empare d'un jeu de couteaux de lancés ainsi qu'une dague. Thomas, lui se contente d'un long sabre, et Velkan lui ne prend rien, avec un sourire il me fais un clin d'œil. Sale vantard. Je me décide tout de même à y jeter un œil et récupère trois grenades. Ainsi parés pour notre guérilla, nous nous hâtons de sortir, d'un commun accord nous avions décider qu'il était inutile de risquer que la maison soit réduite en cendre pendant l'affrontement, alors nous nous enfonçons dans la forêt le plus loin possible.
La forêt dense bien que difficilement praticable nous octroie un terrain propice à la dissimulation, même si les créatures qui nous poursuivent sont capable de nous repérés à l'odeur. Nous aurions toujours de quoi nous cacher pour les surprendre et avoir l'avantage. Tout à coup, Velkan se fige et je manque de lui rentrer dedans. Il hume l'air et nous fais signe de nous planquer. Nous ne sommes pas allé très loin, qu'ils sont déjà là, l'heure de la confrontation est arrivée, l'adrénaline monte dans mes veines. On dit que lors d'un combat la peur est une bonne alliée, eh bien j'espère que c'est vrai, car j'ai le trouillomètre à zéro!
Dissimulée derrière un talus, Thomas à ma droite, Rébécca adossée à un tronc, Velkan perché dans un arbre, nous attendons le signal. Je réprime un hoquet de surprise en voyant débarquer trois loups qui se postent en face de nous, humant l'air pour l'un et truffe à terre pour les autres. Ils semblent confus, ils s'attendaient à nous faucher en pleine fuite, et là rien. Alors qu'il tourne un rond tentant de détecter une piste, un oiseaux prend bruyamment son envol, les distrayant pendant que le signal retentit. Leurs glapissements stupéfaits quand Velkan leur tombe dessus sans qu'ils ne l'ai vu venir me sortent de ma torpeur. Je me précipite alors à l'attaque précédée par Thomas, qui fend l'air d'un mouvement rapide et expert avec son sabre découpant au passage un loup qui se dirigeait vers moi. En un rien de temps, Velkan et Thomas neutralisent les trois loups, un peu déçue de ne pas avoir participer à la bataille, je n'ai cependant pas le temps de râler que des hurlements résonnent dans les bois. D'autres loups se rapprochent à grande vitesse, ce coup ci j'en aurait pour mon argent. Ils sont nombreux, un coup d'œil à Velkan, il est tendu comme la corde d'un arc, la mine soucieuse, la lutte sera sûrement serrée. Je perçois maintenant le martèlement de leurs pattes sur le sol humide, la peur s'insinue un peu plus en moi, les doigt crispés sur la gâchette de mon flingue, j'attend que le premier loups fasse son apparition. Il ne me fais pas languir longtemps, un premier canidé immense fais son apparition, suivis d'autres tout aussi gigantesques qui se précipitent sur nous. Rapidement je suis prise à partie avec l'un d'entre eux, un magnifique loup noir qui évite avec souplesse les balles de mon 9 mm. Il n'y a pas à dire, ces putains de loups garous sont vraiment rapides et agiles. A mon tour j'esquive un puissant coup de patte de justesse, mais mon manque vivacité permet à mon adversaire de me coucher sur le dos, me bloquant à terre. Heureusement, ma main tenant mon arme reste libre et je lui loge une balle dans le front, sous les yeux abasourdis de celui ci. A peine le temps de me remettre sur pieds qu'un autre se jette sur moi, toutefois un couteau se plante dans son cou en plein saut, touchant une artère vu le flots de sang se déversant de la plaie. Je l'achève donc d'une balle dans la tête, puis les yeux aux aguets, je guette une éventuelle agression, mais tout est fini. En promenant mon regard autour de moi, je prend conscience de l'ampleur des dégâts, c'est un véritable massacre, les corps des loups gisent sur le sol, du sang répandu un peu partout. Néanmoins, je constate avec soulagement que nous sommes tous vivants et entiers, c'est déjà ça. Plus de hurlements ne viens troubler le calme retrouvé de la forêt, nos assaillants ont été vaincus, pour cette fois. Le cœur serré, je me détourne de cette scène d'horreur et me réfugie dans les bras de Velkan. Quel gâchis! Enfin, son injonction fais soudainement écho à mon humeur.
_ Partons, maintenant.
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