Ne ne pouvais plus rester une seconde de plus dans cette pièce. Je savais qu'à la minute où on se retrouvera seuls, elle me proposerais de boire son sang. Et bien sûr, je n'aurais pas eu la force de refuser, mon besoin de sang étant de plus en plus impérieux. Je refuse de la mordre, je ne peux pas, pas elle, c'est surement psychologique, mais pour moi cela ressemblerait à du cannibalisme. De plus, je ne me vois pas lui infliger cela, je ne sais pas quel effet ma morsure aurait sur elle. Y trouvera t-elle du plaisir à l'instar des autres humains mordus par des vampires, ou la morsure venant d'un congénère lui fera t-elle du mal comme à nous autres. Il ne fallait pas que je la croise à nouveau, pas avant de m'être nourris, or cela va poser problème, car Thérèsa a été claire sur ce point, un seul faux pas et nous risquons de nous faire jeter dehors. Ce n'est pas le moment de commettre une erreur. Alors que je flâne dans les jardins, admirant roses et bougainvilliers, je surprend un groupe d'anges qui s'entraînent à l'épée. Je les observent un moment appuyé contre le pied d'une tonnelle, j'avais oublié que les anges étaient réputés pour leur adresse à l'épée, et ceux là ne dérogent pas à la règle. Ils font virevolter leur épées avec une agilité et une facilité déconcertante, le fracas des lames qui s'entrechoquent parait presque musical. Les deux combattants qui s'affrontent concentrés sur leur combats, ne perçoivent pas les murmures étonnés de leurs compagnons qui eux ont perçus ma présences. Ils n'ont pas l'air offusqués de ma présence, juste étonnés et curieux, je garde tout de même mes distances, n'ayant pas oublier l'avertissement de Thérèsa. Le combat prend fin quand, ayant perdu l'équilibre suite à une feinte raté, l'un des combattants chute.

Son adversaire, surement le Maître d'armes, l'aide à se relever et commente les erreurs commise pendant le match, ainsi que ses bons points. Apparemment, plus de bon points que de mauvaises choses à corriger, l'élève le remercie et reprend sa place dans le groupe sous les congratulations de ses camarades. Puis, le Maître demande d'une voix de stentor:

_ Qui veut s'y essayer?

Bizarrement, tous le groupe se tourne vers moi. Surpris je me redresse, croise le regard du Maître qui hausse un sourcil et m'invite d'un signe de tête. Un sourire ravi étire mes lèvres, pourquoi pas après tout cela me changera les idées!

J'ai passé le reste de la mâtiné à m'entraîner avec eux, ces anges possèdent déjà un très bon niveau d'escrime, si bien que j'avais eu bien du mal à gagner mes combats. Mais bien sûr, face au Maître je n'était pas de taille. Tout de même, nous avons fait un bel affrontement dont j'ai beaucoup appris. Au alentour de midi, le Maître d'arme annonce la fin de l'entraînement et les élèves se dispersent. Alors que je m'apprête à partir, il me retiens, un sourire sincère aux lèvres.

_ Nous te remercions d'avoir participer à l'entrainement d'aujourd'hui. Mes élèves ont beaucoup appris grâce à toi.

_ Non, ils ont un excellent niveau, je suis celui à qui cet entraînement à le plus profiter, dis-je gêné. Je me suis juste incrusté.

_ Je ne suis pas d'accord, ce n'est pas tout les jours que l'on profite de la présence d'un vampire en ces lieux. Mes élèves ont dû tenter une approche différente, ils ont adaptés leurs façon de combattre, repérer les failles et les avantages que possèdent les vampires. Tout cela, nous te le devons, alors merci.

Son discours me laisse pantois, le Maître me salut et s'éclipse à son tour. Perplexe, je médite ses paroles, si il dit vrai, je viens d'aider des guerriers angéliques à parfaire leur éducation guerrière. Désormais, ils seront plus efficace face au vampires qu'ils combattront. Je ne suis pas persuadé que cela soit une bonne chose, enfin, ce qui est fait est fait, il n'y a plus à revenir dessus. L'astre solaire est à présent à son zénith, les jardins se vident peu à peu, je n'ai aucune envie de les suivre, je ne veux voir personne. L'entraînement m'a certes bien diverti, mais également épuisé. Je me sens de plus en plus mal, alors je m'isole au fond de la propriété, là où le jardin deviens une sorte de jungle densément boisée. M'allongeant dans l'herbe, je tombe rapidement dans l'inconscience.

***

Allongée sur le lit je repense à la lâche fuite de Velkan. Pourquoi ne veut-il pas de mon aide, pour une fois cela m'aurait permis de me dédouané de toute ces fois où il était venu à mon secours que je l'ai demandé ou non. Et puis Thomas qui a disparu je ne sais où avec son paternel! Je suis larguée, paumée dans cette grande bâtisse peuplés de bouseux ailés, et personne ne daigne se préoccuper de moi. Ça n'énerve prodigieusement ! Alors, je me défoule en rouant de coup de poing un innocent oreiller, j'entend de légers coup frappés à la porte.

_ Entrez, dis-je en soupirant.

Je m'assois en tailleur, en vois la tête blonde de Rebecca passer par l'entre bâillement de la porte. Elle m'adresse un sourire contrit, et s'avance doucement vers moi, prête à déguerpir au moindre oreiller volant. Je tapote la main à mes côtés sur le lit, ravie que je l'invite à partager mon lit, elle sautille jusqu'à celui ci et saute dessus. Sa conduite de gamine écervelée m'arrache un éclat de rire.

_ Je ne te dérange pas j'espère? 

_ Non, au contraire, ta compagnie me sort de mes idées noires.

Elle me contemple un peu intriguée, puis hausse les épaules. Elle sent bon, ses cheveux sont humide, elle sort probablement de la douche.

_ Je suis désolé.

_ De quoi?

Perplexe, je penche la tête sur le côté.

_ D'avoir embrasser Velkan. Je sais que c'était son idée et que y avait pas le choix, mais quand même. 

Rébecca affiche une mine coupable, je ne veux pas qu'elle culpabilise pour une chose dont nous n'avions pas le choix, alors je lui mens dans l'espoir d'atténuer un peu ses remords.

_ Ah non, n'en parle pas s'il te plait, Velkan n'est pas ma propriété, il fais ce qu'il veut. Il n'y a plus rien entre nous depuis des années, je ne sais même pas si j'ai encore des sentiments pour lui.

_ Il ne pense pas comme toi. Pour lui, il t'appartient toujours et inversement.

_ Je n'ai pas l'intention de profiter de ses illusions.

Pour le coup, je ne mens pas, je n'ai vraiment pas l'intention de lui promettre quoi ce soit ou de profiter de lui. J'ignore ce que l'avenir me réserve, je ne veux donc pas risquer de le décevoir à nouveau. Rébecca hoche la tête pensivement, je me demande à quoi elle songe. Puis, elle souri, se laisser glisser du lit et me lance joyeusement. 

_Ok, bon viens, il est l'heure de déjeuner. Peut être qu'on aura la chance de voir Thomas se joindre à nous!

Sur ce, je me lève et l'accompagne jusqu'à la salle à manger. La trouver nous prend une éternité, car l'endroit est si vaste et si truffés de pièces que l'on se perd rapidement. Finalement, après s'être retrouvés dans l'espace piscine intérieur, surpris un couple dans l'intimité et percutés un troupeaux d'anges chargés de plats, on arrivons enfin à la salle à manger. Thomas viens à notre rencontre, suivi comme son ombre par Louisa sa demi-sœur et nous nous installons en riant et plaisantant à table. Un seul manque à l'appel. Où est donc passé Velkan?

***

Le soleil déclinant annonce la fin de l'après midi, je flâne dans les jardins un sourire provocateur aux lèvres adressé aux petites angelottes coincées qui me lorgnent d'un œil mauvais et à leurs compagnons qui eux, me dévorent du regard. Hum, je sens que vais bien m'amuser ici! Enfin, pour l'instant je cherche Velkan, il n'a pas réapparu depuis l'attribution des chambres et cela m'inquiète. Ce vampire doit être aussi desséché qu'un pruneau et cet imbécile refuse de se nourrir sur Alysson qui ne demande que cela, je me demande pourquoi. Finalement, je repère une zone plus densément boisée, on dirait une mini jungle, poussée par la curiosité je m'y engage et disparaît dans les feuillages. Me frayant un passage au milieu des bambous et autres espèces tropicales de plantes bizarres et sacrément pullulantes, je débouche sur une petit espace dégagé près du mur d'enceinte. Velkan y est allongé dans l'herbe, les yeux clos il semble dormir, je m'approche à pas de loup pour ne pas le réveiller. En temps normal, mon odeur aurait déjà dû l'alerter de ma présence, mais il ne réagit pas, je m'agenouille à terre, me penche au-dessus de lui et lui souffle dessus, aucune réaction. Perplexe, j'examine son pouls et sa respiration, mais il n'y a rien d'anormal, du moins pour un vampire, il est simplement profondément endormi. Toutefois, ce manque de réactivité n'est absolument pas la norme chez son espèce, elle traduit un dangereux manque de sang, en effet, privé de sang trop longtemps ils deviennent somnolent et parfois même se mettent dans une sorte d'hibernation. D'humeur taquine, je décide d'en profiter, après tout jamais je n'aurais une nouvelle fois une chance pareille, surtout avec ce je projette de faire pendant l'acte. Alors je me déshabille, ne laissant que ma chemise blanche ultra transparente dénichée dans le fabuleux dressing de ma chambre, me poste à califourchon au-dessus de lui, ouvre celle de Velkan et lui descend pantalon et sous vêtements jusqu'aux chevilles. Son attribut masculin me surprend quelque peu, un peu déçue je m'attendais à un engin bien plus beau étant donné l'assurance et le charisme dont fais preuve son propriétaire. Je le jauge un peu avant de le caresser doucement. Mes caresses ne suffisant pas à le sortir des bras de Morphée, je décide d'aller plus loin. Tout en tenant fermement son membre dans ma main, j'entreprend de couvrir son torse de baiser en remontant lentement jusqu'à ses lèvres douces et charnues. Je me rappelle leur goût exquis sur ma langue, les pressent contre les miennes et titillent les siennes du bout de ma langue. Cette fois, une réaction s'enclenche, un peu trop vite cependant à mon goût, car sa bouche s'empare de la mienne avec avidité, ses mains se plaquent sur mes fesses et il se redresse d'un coup, me faisant tomber en arrière. La surprise se lit sur son visage, je me redresse sur mes coudes lui adressant un sourire moqueur.

_ Ah! Te revoilà parmi nous, la Belle au bois dormant.

_ Qu'est ce que tu me veut à la fin? Demande t-il d'une voix rauque.

Je souris, bombe la poitrine en faisant osciller mes seins dévoilés.

_ Rien que ton plaisir, et le miens.

Un grognement rauque monte soudain de sa poitrine et en une fraction de seconde je me retrouve sous lui, sa bouche prenant possession de la mienne. Il écarte mes cuisses sans ménagement, plaque ses hanches contre les miennes m'arrachant au passage un gémissement de plaisir intense. Ses mains jouent sensuellement avec mes seins en flattant mes tétons de ses doigts. Au bout de quelques minutes de va et vient violents, il ralentit, de même que ses lèvres libèrent leurs prisonnières et dérivent vers ma  carotide. Se crocs percent ma peau, je frissonne de douleur mais elle est rapidement remplacée par des ondes de plaisir pur, puis je sens le lien s'installer, les visions commencent. A mesure que mon sang se répand dans sa bouche, mon plaisir augmente crescendo et les images s'enchaînent à une vitesse folle dans mon esprit. Puis, une fois rassasié je me retrouve dans une nouvelle position sans m'en rendre compte. A cheval sur lui, je sens mes joues se colorés du rouge de plaisirs, ses mains sur mes fesses entraînent le mouvement d'une impérieuse manière qui accentue mes gémissements. Au terme de cette expérience, je pourrais dire sans hésiter que la meilleure baise que j'ai jamais eu dans ma vie était avec un vampire, malgré la taille ordinaire de son sexe, il sait très bien s'en servir!