8. Libre
Il faisait magnifique dehors. Genre, grand soleil, ciel bleu sans aucun nuage ( à part un petit dans un coin ) et quelques oiseaux qui se baladent. Gladys, elle, avait envie de crier au monde tout le bonheur qu'elle ne pouvait contenir en elle. Elle sauta par dessus les massifs de fleurs multicolores, elle cabriola dans l'herbe et chanta à s'en casser la voix. Il faut dire que plus rien d'autre ne comptait que d'être sortie de l'hôpital, tous ses problèmes : envolés comme un paquet de feuilles un jour de tornade. Je ne sais pas si vous avez déjà été en béquilles ou en fauteuil roulant, mais quand on vous apprend que vous allez pouvoir de nouveau marcher, je suis sûre que vous avez été si heureux que vous auriez pu embrasser toutes les personnes de la planète. Gladys courut sur le chemin du retour et, à son grand étonnement, elle arriva incroyablement vite chez elle. Logiquement, elle aurait dû penser à Stéphane, et à leur dispute, mais elle se trouva si heureuse, que son esprit n'était pas capable de penser ou de réfléchir. Elle monta quatre à quatre les escaliers, jeta son cartable ( elle n'avait pas encore remarqué qu'elle l'avait porté pendant tout ce temps malgré son poids ) au pied de son lit et se jeta sur son matelas. La jeune fille regarda le plafond pendant un temps indéfinissable avant de descendre à la cuisine pour prendre un petit déjeuner digne de ce nom. En fait, elle n'avait pas la moindre once de faim, mais elle détestait rester sans rien faire, elle avait besoin d'être active. Ensuite, elle alla sur le toit et respira l'air par bouffées. Gladys prit un roman, s'assit et lut à son aise. Les livres sont des moyens de locomotion, le saviez-vous ? Eh bien je viens de vous l'apprendre. Les livres sont des moyens de locomotion ; d'après mes études, un moyen de locomotion, c'est quelque chose qui est fait pour voyager. Et jusque à preuve du contraire, les livres font voyager. C'est justement pour cette raison que la plupart des gens aimaient les livres et outre, c'est pour cela que GLADYS aimait les livres. La jeune fille descendit l'escalier et prit la direction du parc en vélo. Elle roulait tranquillement, un nid-de-poule tout au plus... Quand elle arriva au parc, elle n'alla pas à son banc comme à chaque fois, elle fonça droit au bac à sable. Elle voulait revenir en enfance. Ça faisait tellement longtemps qu'elle n'y avait pas joué ! Elle commença à faire un château de sable. Il faisait chaud, le sable doré reflétait le bonheur de la Gladys de 6 ans qui, autrefois était venue ici avec ses parents souriants et en bonnes santés...Ce temps lui semblait bien plus loin qu'il ne l'était réellement...Soudain, elle se prit à penser à Stéphane. Une larme coula sur sa joue. Elle grimpa sur son vélo à la vitesse de l'éclair et pédala comme jamais. Elle s'arrêta d'un seul coup devant l'immeuble de Stéphane, grimpa les escaliers et arriva devant son appartement elle sonna. La mère de Stéphane ouvrit la porte :
- Ouuuiiiiiii ?
- OU EST STÉPHANE ????
- Il vient de partir, il m'a dit qu'il allait chez une copine et que c'était pour...
- Merci beaucoup, au revoir. Gladys redescendit, et couru pour aller chez elle. Au diable le vélo ! Soudain elle entra en collision avec quelque chose ou plutôt, quelqu'un. Elle avait mal à la tête. Elle se leva pour pouvoir connaître l'identité de la personne devant elle. Apparemment, celle-ci voulut en faire de même car de suite :
- Gladys !!?
- Stéphane !!! Ils n'en croyaient pas leurs yeux. Que le hasard était comique ! Stéphane prit la parole :
- Je suis tellement tellement désolé !!! Je me suis laissé emporté, je n'aurai jamais dû te laisser là-bas...
- Ce n'est rien, c'est ma faute. Je ne suis pas assez courageuse, et toute personne devenant mon ami(e) finit par en avoir marre. Il faut que je change ma façon d'être.
- Non. Ne changes rien, je t'aime comme cela.
- Merci beaucoup, je suis touchée...
- Ça te dirait d'aller au parc ou à un autre endroit pour boire un jus et parler un peu ???
- Bien sûr que oui ! Ils marchèrent ensemble jusque au parc, puis ils achetèrent des jus de framboise et s'assirent sur un banc.
- Je ne t'obliges pas, mais si tu en as envie tu peux me dire comment... CELA c'est passé.
- Rien de très palpitant, mais si tu le veux vraiment...
- Je n'ai rien dis !
- Non, mais je l'ai vu dans tes yeux. Bon, alors voilà. C'était il y a deux ans, mais parents venaient de regarder mon spectacle de danse, en sortant, il étaient très fiers de moi. Je me souviens, ma mère me taquinait et mon père essayait de m'imiter sur le parking. Je rigolais comme une dingue. Puis, nous sommes montés dans la voiture, mais mon père, pour me féliciter, voulait me faire une surprise, alors, il nous a demandé de descendre en attendant qu'il aille chercher la surprise. Nous avons attendu, encore et encore, mais il n'est pas revenu. On nous a appris qu'un dingue lui était rentré dedans. Puis ma mère est tombée malade. Elle ne dormait plus à cause du travail et du deuil de mon père. Elle n'a pas survécu. Comme mon oncle ne voulait pas s'occuper de moi et que c'était la dernière personne que j'avais, j'ai été placée dans un orphelinat. Voilà.
- C'est vraiment horrible. Mais ça veut dire que tu as raté ta sixième et ta cinquième ?!
- Oui. Que veux tu, c'est comme cela. Stéphane ne répondit pas. Puis, sans trop y penser, il posa sa main sur celle de Gladys. Contrairement aux autres fois, Gladys ne rougit pas. Elle ferma les yeux et inspira une grande bouffée d'air pur. Plus rien n'avait d'importance à ses yeux, que l'amour qu'engendrait Stéphane chez elle.
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