DDDDRRRRRIIINNNG. Gladys eu envie de détruire son réveil à coups de marteau. Elle n'avait VRAIMENT pas dormi de la nuit, et elle était si fatiguée qu'elle  aurait pu dormir trois ans. La seule chose qui lui donnait envie d'aller au collège, c'était Stéphane. Elle se leva, descendit les escaliers et se prépara tranquillement. Elle vérifia une dernière fois son cartable avant de sortir dans le froid matinal. Le bruit de ses pas résonnait dans la rue déserte. Elle entra dans la cour du collège et alla se cacher derrière un buisson. De là elle pouvait observer chaque personne sans se faire remarquer. Quand elle eut repéré Stéphane ( il était seul sur un banc en train de croquer une pomme ) elle alla à sa rencontre.

- Salut ! Comment ça va ?

- Bof, normal. Et toi ?

- Devine ! Ils échangèrent un sourire car leurs vies étaient aussi ennuyeuses l'une que l'autre.

- Ton oncle s'est calmé ?

- Je n'en sais absolument rien. Mais je ne vais pas tarder à le découvrir, dit-elle en pointant du doigt le proviseur adjoint qui arrivait dans leur direction à grandes enjambées.

- Bon, alors à tout à l'heure. Gladys lui fit un petit signe désespéré de la main. Son oncle l'emmena dans son bureau.

- Non mais tu te rends compte de ce que tu as fait !!!???

- Non, personne ne m'accuse de quoi que ce soit.

- Ah non ? La prof de physique-chimie, Mme Cureil aurait bien deux mots à dire à ce sujet !

- Deux mots seulement ? Cela m'étonnerait beaucoup d'elle, elle est incapable de dire seulement DEUX mots !!!

- Jeune fille, ne fait pas la maligne avec moi, on ne t'as pas vue de tout l'après-midi ce jour là ! Certains disent même qu'ils ne t'ont pas vus au self, alors que c'était ton tour de passer !

- Mon cher oncle, cet entretien m'ennuie, ça m'ennuie d'entendre des faits que j'ai commis et dont je me souviens entièrement. Maintenant, si cela ne vous ENNUIE pas, je vais me retirer. Au plaisir de ne jamais vous revoir et mauvaise fin de journée à vous."  Sur ces mots, elle sortit en courant. Elle alla en salle A 103 pour un cours d' Arts plastiques. Le cours se passa sans soucis, puis, elle alla à son cours de maths. Quand ils entrèrent, la prof prit la parole.

- Aujourd'hui nous accueillons une nouvelle élève, peux-tu te présenter s'il te plaît. Une jeune fille entra dans la salle. Sa peau était étrangement blanche.

- Jjje m'apppelle Luuna. JJJee viis iccci mmais avvant j'hhhabitais ààà Liille. Thomas se leva et s'écria :

- Pas encore une nouvelle qui a des problèmes, on a notre dose avec Gladys. Celle-ci lui donna  une claque en pleine face en criant :

- Et ÇA c'est  ton problème ! 

- Gladys, Thomas, arrêtez !!! S'écria la prof. Luna, ta place sera à côté de Gladys, c'est la fille là, au deuxième rang.

- Ben, on peut pas la rater, s'écria Thomas, c'est la fille la plus nulle du collège.

- Et toi le plus bête du MONDE entier ! Tu pourrais gagner le prix Nobel du bêta.

- Ça suffit, sortez vos manuels, vas-y Luna, va t'asseoir. La jeune fille aux cheveux blonds et yeux très bleus traversa la classe pour venir s'asseoir à côté de Gladys. Aucune des deux filles ne parla de tout le cours. Mais en sortant, Gladys lui demanda :

- Pourquoi bégaye-tu ?

- Tu tu ne le diira à ppersonne ?

- Promis !

- Je suis timide.

- Et pourquoi es-tu timide.

- Parce que j'ai perdu ma mère.

- Je suis désolée pour toi. Nous voilà dans le même panier.

- Comment ça ?

- J'ai perdu ma mère ET mon père.

- Je suis désolée.

- Tu vois, tu ne bégaye plus !

- Tiens. C'est vrai. Tu veux être mon amie ? Si tu refuses ce n'est pas grave, c'est juste que... Je n 'ai eu qu'une seule amie de toute ma vie et elle est partie à New York.

- D'accord. Tu viens chez moi ce soir ?

- OK. De toute façon, mon père se fiche complétement de moi. La matinée se passa vite et sans encombres. Les deux filles sortirent du grand bâtiment pour se rendre au self. Sur le chemin, Stéphane se joignit à elles.

- Gladys, tu me présente ton amie ? demanda -t-il l'air malin.

- Je te présente Luna, Luna je te présente Stéphane. C'est heuuu, un meilleur meilleur ami à moi.

- Bonjour chère Luna, tu entres dans notre groupe, le duo devient un trio, mais comme on dit, plus on est de fous plus on rit !!! Luna rigola doucement on voyait bien qu'elle était timide. Ils arrivèrent dans la queue. Où plutôt, ce qu'il en restait car ça poussait, ça criait... Une vraie bande de sauvages ! Soudain, Thomas apparut derrière Gladys et poussa violemment Luna vers la barrière en fer de délimitation du rang. Elle percuta la barrière en un bruit sourd et s'étala par terre, un filet de sang coulant de sa tête et de son front. Gladys en rage folle s'écria :

- NON MAIS ÇA VA PAS ???? TU LUI AS FAIT MAL !!!!

- Ah bon ? Je savais pas que les aliens pouvaient ressentir la douleur, et encore moins qu'ils avaient du sang ! Gladys élança son poing plus vite que l'éclair dans la figure de Thomas celui-ci devint rouge vif ( autant rouge de honte, de rage, et de sang ) et fit un croche-pied à la jeune fille qui s'égratigna tout le ventre et le front sur le goudron. Stéphane qui était resté à terre pour voir comment allait Luna se releva dès qu'il aperçu Gladys étalée sur le sol et donna un coup de pied dans le ventre de Thomas en s'écriant :

- Ça c'est pour avoir fait mal à ma princesse !!! Thomas ne réussit qu'a dire une dernière phrase :

- En tout cas, je viendrais pas à votre mariage, voir un alien et un humain s'unir, très peu pour moi. Je ferais des cauchemars de votre baiser pendant au moins 1 an ! "  Stéphane mit fin à ses illusions en lui assénant un deuxième coup de pied au même endroit. Ce fut le coup fatal, Thomas tomba à genoux. Estomac ratatiné et moral à zéro. Un surveillant passa par là et accourut pour emmener Luna et Gladys à l'infirmerie et pour Thomas, il ne vit aucun besoin pour lui d'être soigné. Le surveillant amena d'abord Luna dans le cabinet de l'infirmière et soudain, Thomas se leva et écrasa d'un seul coup son pied sur le dos de Gladys allongée au sol. Stéphane voulut réagir mais le méchant gamin s'était enfui en courant. Stéphane observa la jeune fille à ses pieds. Il s'assit à côté d'elle, et posa la tête de la blessée sur ses genoux. Il la trouvait si belle, si majestueuse à cette instant. Il hésita, se demandant si c'était une bonne idée. Puis oubliant tout, il passa sa main dans ses beaux cheveux bruns. Il avait l'impression d'être sur un nuage...Jusqu'à ce que le surveillant arrive. Le jeune garçon déposa un léger baiser sur la joue de la belle endormie en priant pour qu'elle aille bien, car si elle partait, il se tuerait pour la rejoindre...C'était son trésor et pour rien au monde il ne la perdrait.