3. Colérique girl
Maintenant, vous savez ce que Gladys est devenue, colérique girl, ainsi surnommée par tous les enfants du collège. Gladys se leva péniblement. Elle regarda l'heure à son réveil et son cœur rata un battement. 9H50 !!!!!!!!!!!!!!!!! Elle était en retard. Elle se précipita à la salle de bain et ne prit pas de petit déjeuner. Elle enfila le premier manteau potable qu'elle trouva puis couru comme une dingue. Elle allait, à coup sûr, battre sa moyenne en course. Peut-être que la prof de sport ne lui en voudra pas pour son retard si elle lui disait qu'au moins, elle avait fait le plus beau sprint de sa vie. Arrivée au collège, elle fonça droit au gymnase, se changea, plus vive que l'éclair, s'assit dans les gradins et observa la prof qui fronçait les sourcils : " Gladys, peux-tu m'expliquer pourquoi tu es en retard déjà ton deuxième jour ici ?"
- En fait, je n'ai pas entendu mon réveil sonner...
-Et tes parents ne t'ont pas réveillée ? plusieurs enfants ricanèrent. Gladys les observa d'un œil noir. Elle eut envie de pleurer. Elle haïssait le collège.
- Taisez-vous ! Quant à toi Gladys, tu débute très mal ton année. En rang par deux. Ajouta-t-elle avant de la laisser seule dans les gradins avec ses idées noires. Gladys rejoignit le rang. Un garçon du nom de Thomas lui dit en riant :" Alors colérique girl, on a décidé de sécher le sport ? Ah mais c'est vrai, se sont tes parents qui ne veulent plus que tu en fasse !" Gladys observa l'infirmière d'un œil fixe et reconnaissant. Dans le rang elle avait donné un coup de poing dans la bouche de Thomas et elle s'était tordu le poignet. Ce type avait une mâchoire d'acier ! Quoi qu'il en soit, ils avaient été soignés tous les deux. L'infirmière lui dit clairement : " Gladys, dans cet établissement nous n'autorisons pas la violence. Tu peux très bien être colérique ( j'en ai vu beaucoup) mais essaie de résoudre tes problèmes calmement."
- Mais Madame, l'autre jour à la cantine Lisa a commencé, et là dans le rang Thomas il...
- Je sais, que la vie que tu mène tu la déteste, et c'est normal. Crois-moi je sais ce que cela fait. A vrai dire, moi aussi j'ai perdu mes parents et, à ton âge j'étais exactement pareille que toi, mais, quand j'ai rencontré mon mari tout a changé, il m'a aidé à remonter la pente..." L'infirmière pleurait. Gladys était ahurie. Elle sortit discrètement. Comment était-ce possible ? Elle avait toujours pensé que personne d'autre qu'elle avait jamais eu autant de malchance. Sans vraiment s'en rendre compte l'infirmière et Gladys étaient devenues meilleures amies. En fait, l'infirmière s'appelait Marie Ederzio. Ederzio était son nom plus celui de son mari. Son nom de jeune fille était Eder et vous devinez celui de son mari. Une fois dans la cour, Gladys courut au toilettes des filles où elle pleura pendant toute la récréation. Ensuite elle sortit en reniflant et grimpa l'escalier principal pour aller en B201 ( elle avait physique-chimie ). Les deux cours qu'elle détestait le plus étaient l'anglais et la physique-chimie. Donc, entrer dans cette salle de classe était, pour elle, comme aller de son plein gré en enfer. Elle s'assit à la place froide que la prof lui avait désigné le jour de la rentrée et qu'elle haïssait. Elle sortit son porte-vue et joua avec des débris de gomme. La prof, Mme Cureil ( appelée Mme écureuil par beaucoup d'élèves dans le collège) entra dans la salle avec cette dégaine qui lui était propre. Forcément, Mme Cureil ne put s'empêcher de remarquer le retard de Gladys devant la classe. Comme elle n'avait put la voir, Gladys soupçonnait Thomas d'y être pour quelque chose... Gladys lui jeta un regard noir et celui-ci ricana. Il savait à quel point Gladys détestait cette prof et combien cette prof la détestait aussi. La prof prit la parole :
- Qui peut me dire pourquoi Gladys- elle prononça ce prénom comme si c'était une limace- était-elle en retard ce matin ? Naturellement, toutes les mains se levèrent et Gladys fut surprise de constater qu'une main ne se leva pas. Peut-être que cet enfant n'avait pas entendu la question.
-Moi, madame Cureil, fit Thomas. Décidément, Gladys détestait ce garçon. Elle était en retard parce qu'elle n'a pas entendu son réveil. Gladys bondit de sa chaise et s'écria:
- C'est faux madame, je n'ai rien fait, mon réveil n'a pas sonné, il a dû se dérégler et...
- Ça suffit. Ces simples mots lui firent l'effet d'une gifle. Encore une bonne raison de détester cette prof, si on peut parler d'une prof.
-Mais Madame, je veux dire ce n'est pas juste parce qu...La prof lui coupa une deuxième fois la parole.
-J'ai dis : CELA SUFFIT !!!!! Gladys fixa son interlocutrice. Elle aurait voulut lui crever les yeux, lui mordre les mains et l'étrangler tant elle ne supportait pas sa présence. Il en était de même pour cette femme qui la regardait telle une vipère.
- Sortez vos manuels dans le silence et la discipline, quand à toi- elle regarda Gladys- nous auront une petite discussion à la fin du cours. La prof en resta là et de ce fait le reste du cours se passa plutôt bien. C'est à la fin que tout se compliqua, vous vous en doutez. Gladys sortit de la classe mais la prof lui fit signe de venir. Gladys comprit alors qu'elle n'allait pas s'en sortir si facilement. Elle attaqua sans crier garde :
- Gladys- elle fit une grimace, décidément, cette prof avait un problème avec son prénom- je refuse et je t'interdit de déranger mon cours et de semer le désordre, tu es une élève à problèmes - Gladys fit à son tour une grimace mais plus convaincante que celle de la prof- et je hais les élèves à problèmes. Si tu continues sur ce chemin plein de mauvaises herbes, tu auras vite fait d'aller chez le proviseur et non pas chez son adjoint, ton cher oncle. Gladys prit un air plus étonné que jamais ! Comment l'avait-elle apprit ? Mais quelle prof horrible elle faisait ! Gladys commença à courir pour échapper à ce diable enragé mais elle l'attrapa par le poignet, emportée par sa colère, la jeune fille mordit la femme au poignet également. Celle-ci hurla de douleur. Heureusement, le couloir était désert; elle descendit les escaliers plus vite que jamais. Son poignet était rouge tomate tellement la prof l'avait serré. Gladys ne croisa que quelques élèves ahuris qui la regardaient passer. Elle lança brutalement ses affaires dans son casier et remis le cadenas. Elle poussa les lourdes portes et se retrouva dans la cour baignée d'une douce lumière et d'un beau brouillard. Comment une aussi belle journée pouvait-elle aussi mal tourner ? Elle continua sa course, se dirigeant vers les nombreux buissons qui encadraient la cour. Elle se glissa dans l'un deux en faisant bien attention qu'aucuns des surveillants ne pouvaient la voir. Elle resta là, la respiration saccadée. Elle avait envie de hurler jusqu'à avoir la voix cassée elle voulait tout détruire, elle voulait échapper à son corps, échapper à ce collège...
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- Gladys, Gladys, réveille-toi, le proviseur te cherche partout, il est hors de lui. Il parait que tu as mordu la prof de physique-chimie, c'était héroïque, mais tu t'es fourrée dans un fameux pétrin ! "Voilà comment Gladys fut réveillée. Une jeune fille de sa classe était devant elle. Gladys la reconnut, c'était la fille qui n'avait pas levé la main, tout-à-l'heure.
-Merci. Pour ne pas avoir levé la main en physique mais, je ne suis pas faite pour avoir des amies. Dis-moi seulement ton prénom et on en reste là. Gladys faisait de son mieux pour ne pas lui faire de peine. Elle était colérique, non pas douce, elle n'y pouvait rien.
- Je m'appelle Alice, dit-elle sans plus de conviction, mais tu peux m'appeler Al'. Bon, il faut que je te laisse, je dois rentrer chez moi.
-Hé, al', je peux, heu... Te suivre, c'est un peu urgent. Alice hocha la tête, et Gladys la suivit tout en se disant que cette journée était drôlement étrange. Finalement, elle se retrouva à dire au revoir à Alice et rentra dans sa maison adorée qu'elle chérissait tant... Elle se jeta dans son lit, et y resta le reste de la journée et toute la nuit.
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