10. Et Luna ?
Gladys se réveilla encore engourdie par le sommeil. Elle s'attabla et commença à mastiquer sa tartine de confiture et ses céréales. Puis, elle se dirigea vers la salle de bain pour faire sa toilette. Elle avait hâte de retrouver Luna et Stéphane au collège. Elle prit son porte-monnaie et le glissa dans sa poche. Elle avait l'intention de s'en servir... Elle enfila son blouson et vérifia qu'elle avait bien sa carte de cantine, enfin, elle sortit dans la fraîcheur matinale. Elle marcha tranquillement jusqu'à l'établissement. La jeune fille salua l'infirmière puis rentra dans le hall et déposa son sac de sport dans son casier. Elle chercha des yeux la salle B009 et se rangea devant, retrouvant ses "camarades" de classe. Elle rentra dans la salle et s'assit à sa place. Elle sortit sa trousse et le professeur donna l'ordre de sortir son cahier d'arts plastiques. Gladys voulut s'exécuter, mais elle se rendit compte qu'elle n'avait pas son cahier. Elle avait dû l'oublier chez elle ! Elle leva timidement la main.
- Oui ?
- Je...J'ai oublié mon cahier chez moi !
- C'est très regrettable, imita Thomas derrière son dos, je peux lui prêter mon cahier monsieur.
- C'est très gentil de ta part, Thomas, tu peux lui dire merci, Gladys. Mais, celle-ci n'ouvrit même pas la bouche, exactement comme il s'y était attendu. Elle ouvrit le cahier de Thomas et découvrit une belle lettre pleine d'insultes en tout genre. Elle ne prit pas la peine de la lire, et à la fin du cours, elle déposa la lettre sur le bureau du prof, avec un petit mot qui expliquait où est-ce qu'elle avait trouvé la lettre et dans quelles circonstances. C'était la routine. A la récréation, la jeune fille chercha des yeux son amie, Luna. Comme elle avait cherché partout, et que Luna restait introuvable, elle envisagea d'aller voir Stéphane. Celui-ci se trouvait assit sur un banc en train de siroter un jus de fraise.
- Tu sais où se trouve Luna ? Elle a disparu !
- Tu n'es pas au courant ?!?
- Ben, non. Quoi ?
- Elle aussi a été endommagée par Thomas. Elle a été, elle aussi, transportée à l'hôpital. Tu n'a pas fait attention à elle, elle était dans le dortoir, avec toi.
- Et elle n'en n'ai pas sortie ?
- Apparemment, non. Heuuu, tu ne te sens pas bien ? demanda Stéphane tout en se levant pour examiner son amie.
- Tout ça c'est la faute de Thomas, si je me suis retrouvée là-bas avec Luna, c'est à cause de lui. Et la lettre... Et toutes ces méchancetés dont il m'accable sans arrêts... Je vais lui faire payer !
- Attends ! Quelle lettre ? Qu'est ce que tu fais ? Gladyyysss !!!! Elle fulminait. En rage pure. Qu'on lui fasse du mal à elle, d'accord, mais à ses amis ça jamais ! Elle n'allait pas laisser faire ça ! Elle découvrit Thomas en train d'embêter un sixième. Elle se planta entre les deux et dit au sixième de partir.
- Eh, la blondasse, t'as fais fuir ma proie ! Une parole pour ta défense ?
- OUAIS, primo, je n'ai aucune preuve de mes actes à te donner parce que je ne suis pas à tes ordres, secondo, je t'interdit formellement de t'en prendre à des sixièmes. D'ailleurs, non plus aux troisièmes, quatrièmes et cinquièmes !
- Ohhh, que c'est attendrissant... TU TE PRENDS POUR ZORRO OU QUOI ???
- Il se pourrait, que je préfère être zorro, plutôt que d'être un imbécile, comme toi !
- RÉPÈTE !!!
- Bon, si tu veux : J'AI DIT QUE TU ES UN IMBÉCILE, TU ES SOURD AVEC ÇA ?!?
- NON, MAIS J'EN CONNAIT UNE QUI L'EST !!!
- AH OUAIS ? C'EST QUI ? OH, JE SAIS, C'EST LISA , TA PETITE AMIE !
- FAUX ! PAR CONTRE TOI TU SORS AVEC STÉPHANE, ET ÇA C'EST VRAI !!!
- EN EFFET, C'EST VRAI, MAIS JE PRÉFÈRE QUE CE SOIT STÉPHANE PLUTÔT QUE LISA !!!
- TU COMMENCES SÉRIEUSEMENT A ME CHAUFFER LES OREILLES, "COLÉRIQUE GIRL ".
- ET TOI, IMBÉCILE DE SERVICE, CROTTE DE CHAUVE-SOURIS, BAVE DE LIMACE ET PETIT AMI DE MADAME CUREIL !!!
- MAIS QU'EST CE QUE TU ME VEUX A LA FIN, RETOURNE DANS TON TROU A RATS !!!
- OK, MAIS JE TE PRÉVIENS, SI TU T'EN PREND ENCORE A STÉPHANE, A LUNA OU A MOI, JE TE JURE QU'APRÈS, ON SERA OBLIGÉS DE TE FAIRE DE LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE TELLEMENT TU SERA MOCHE. MÊME SI TU L'ES DÉJÀ !!!
- NON MAIS ! MOCHE TOI MÊME ! Gladys lui tira la langue.Elle était certaine de lui avoir montré de quoi elle était capable, et avec cela, elle se disait qu'il la laisserait peut-être un peu tranquille. C'est à ce moment qu'elle aperçut Stéphane. Il avait observé toute la dispute, et elle ne l'avait même pas remarqué ! Son ami n'avait pas l'air content. Il commença à parler :
- Alors comme ça, on sort ensemble ! Ce n'est pas ce que tu disais hier !
- OH TOI, NE COMMENCE PAS A ME CASSER LES PIEDS, JE DIS CE QUE JE VEUX ET QUAND JE VEUX !!!
- Très bien !!! Stéphane partit en marchant plus vite qu'une formule un, c'est à peine si on ne voyait pas de la fumée sortir de ses narines ! Gladys s'en voulut immédiatement. Elle le suivit discrètement. Il s'assit sur son banc et continua de siroter son jus de fraise. La jeune fille s'assit à côté de lui. Il ne protesta pas, il regardait le vide. Elle se demanda ce qu'elle devait faire. Puis, timidement elle posa sa main sur celle du garçon. Là non plus, aucune réaction. Elle décida de prendre le risque :
- Écoute, je suis désolée, j'étais en colère à cause de Thomas. Tu ne me casses pas du tout les pieds, au contraire ! Je te dois tout, c'est toi qui m'as aidée à avoir du bonheur. Stéphane, je...je t'aime.
- C'est MA faute, je me mets trop facilement en colère. Moi aussi, je t'aime. Depuis le premier jour. Depuis que je t'ai vu, sur le toit de ta maison, j'ai su que tu serais ma femme. Ou du moins, je l'ai espéré ! Et j'ai aussi su que je ferais tout pour cela.
- Non, ce n'est pas ta faute. En fait, ce n'est pas du tout nos fautes, ce sont nos caractères. Tout les deux, nous nous mettons facilement en colère. Alors ne t'en veux pas, tout est pardonné maintenant, hein ?
- Bien sûr ! " TCHIII, TCHIII, TCHIII "
- Ça, c'est la sonnerie ! On mangera ensemble tout-à-l'heure ?
- D'accord ! Après cette réconciliation, Gladys alla à un cours de SVT ( Science Vie de la Terre ), ils observèrent du vomi de cigogne au microscope (elle se demanda comment la prof avait fait pour s'en procurer ) et elle fut étonnée de voir toutes les cochonneries que peuvent avaler ces bestioles ! Ensuite, elle alla respectivement à trois cours : français, musique et anglais.
- Allez, sortez en silence. Et gare à celui qui ne range pas sa chaise ! C'était le prof d'Anglais. Gladys se réveilla; elle se trouvait au fond de la classe, un bon emplacement pour roupiller quand le cours est trop ennuyeux ! Elle se leva, repoussa sa chaise et sortit. Elle avait faim, très faim ! Elle retrouva Stéphane devant le self, il s'engagèrent dans la queue. Ça n'avançait pas vite !Heureusement, un surveillant arriva et mit de l'ordre dans le rang. En moins de deux minutes ils furent installés dans le self, une assiette d'avocat-thon et de pommes de terre sautées devant eux. Gladys engagea la conversation :
- Encore une fois, je te présente mes excuses pour tout et je ne sais comment me faire pardon...
- Mais non, c'est oublié, je te jure. Au fait, tu as des projets pour ce soir ?
- Oui... heu, mais c'est pas ce que tu penses... Tu pourras m'accompagner si tu veux !
- J'aimerais beaucoup ! Mais... Tu vas où ?
- Ha ha, surprise !
Gladys se regarda dans le miroir. Elle était splendide, avec sa belle robe jaune ! C'était la plus belle des filles, là, à ce moment précis. Elle était prête à rejoindre Stéphane. Elle vérifia pour la énième fois qu'elle avait bien son porte-monnaie, puis elle sortit dans la nuit noire. On aurait dit un ange, avec ses cheveux bruns qui tombait sur ses épaules. Stéphane aussi était prêt. Il était incroyablement élégant avec sa chemise blanche et son pantalon noir. Même si ce n'était pas un événement exceptionnel, ils avaient décidé de bien s'habiller. Ils se retrouvèrent vite, puisqu'ils habitaient à côté. Ils marchèrent jusqu'à l'hôpital main dans la main comme un vrai couple, à qui rien ne pourrait arriver. Une fois dans l'hôpital, ils allèrent voir Luna, elle était allongée sur un lit et ne semblait pas en trop mauvaise forme, pourtant, on devinait qu'elle devait être fatiguée. Ils parlèrent longtemps, on aurait cru qu'ils se connaissaient depuis au moins quarante ans, qu'ils avaient grandi ensemble. Puis, ils se rendirent dans un restaurant appelé " Les tourtereaux", où ils mangèrent du bœuf bourguignon et du gratin de truffes et de pommes de terre. Ensuite, vint l'heure de l'endroit surprise dont Stéphane ignorait tout. Il s'agissait, en fait de l'animalerie du village. Gladys y entra et en sorti en tenant un petit chiot dans ses bras.
- Comment on va t'appeler petit chiot ?
- Baballe ? suggéra Stéphane.
- Non, je sais ! On va l'appeler Truffe !
- C'est vrai que ça lui va bien "Truffe". Le dénommé Truffe cabriola pour montrer sa joie. Il était tout blanc avec les oreilles brunes, et il était vraiment mignon. Enfin, ce fut leur dernière étape. Ils arrivèrent sur les rives d'une rivière dont le nom a depuis longtemps, été oublié. Ils s'assirent sur un banc. La clarté de la lune, en son premier quart, se reflétait sur l'eau. Stéphane enlaça Gladys. Ils s'embrassèrent sans fin. Stéphane lui chuchota à l'oreille :" Tu seras toujours ma petite princesse". Ils s'aimaient, il n'y avait rien d'autre qui ne comptait plus. Ils se dirent au revoir et il sembla à Gladys que la journée s'était plutôt TRÈS bien passée.
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