XXII ~ Soins ~
Chapitre environ deux fois plus long que d'habitude, x) !
Bonne lecture ! c=
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Je demandai doucement à Jellal :
- T'a-t-on blessé ?
- Oui, Erza... m'avoua le jeune homme dans un soupir.
- Qui donc ? l'interrogeai-je, voix tremblante.
- Laissez-moi vous expliquer.
Le vent frais me fit frémir, et je resserrai un peu plus mes bras autour de son torse.
- Les duchesses ont évidemment raconté ce qu'elles ont entendu à Sa Majesté... Des gardes sont allés me chercher et m'ont emmené dans la salle de trône... On m'a mis à genoux, retiré mes hauts, et Sa Majesté la reine m'a interrogé... Elle m'a demandé de lui dire la vérité, sous les coups de fouet...
Un hoquet d'horreur m'échappa, et mes mains se placèrent sur son torse bien plus tendrement.
- Cela a duré longtemps... je ne saurais vous dire combien... Je ne faisais que nier ce qu'avait dit la servante... Votre père en a eu assez, il a tout fait cesser malgré les protestations de votre mère : il disait que rester têtu comme je l'étais, aussi longtemps malgré la torture, ne pouvait seulement être la vérité...
- Jellal... soupirai-je, tu aurais pu tout faire cesser en acceptant ce qu'avait dit cette servante... tu n'aurais pas eu à subir cette torture... on t'aurait seulement renié du château... pourquoi...
- Erza... me coupa-t-il, je veux rester auprès de vous... qu'importe ce qu'on me fera... qu'importe à quel point on me blessera... je resterai auprès de vous.
- Mais... commençai-je à bredouiller, joues rougies par ses douces déclarations.
- Je resterai auprès de vous, je vous le jure, me coupa-t-il.
Il lança un tendre regard vers moi que je finis par accepter en reposant délicatement la tête au niveau de son épaule, fermant les yeux.
- Nous arrivons bientôt... me prévint-il alors.
Je hochai la tête doucement avant de lui demander :
- On ne va pas encore te blesser ?
- Je ne crois pas... Après la torture, on m'a laissé me reposer... sans me soigner, évidemment. Votre disparation nous est parvenue peu après... ce n'est que tout à l'heure que j'ai réussi à les convaincre de vous chercher aussi...
- Pourquoi refusaient-ils ?
- Votre mère refusait... elle ne croyait toujours pas à ce que je lui racontais...
J'eus un soupir :
- Sans toi, je serais morte...
J'éternuai, cette fois.
- J'ai été là... Cessez de penser au pire, Erza...
Je vis alors que nous arrivions au château. Les gardes demandèrent tandis que nous arrivions :
- L'avez-vous trouvée, valet ?
- Oui, elle est vivante ! leur cria-t-il.
- La princesse est vivante ! hurla l'un à un autre qui gardait l'entrée. Allez prévenir la reine !
Ils nous laissèrent passer sans sourcilier, observant mon état déplorable : ma robe était presque entièrement déchirée, j'étais couverte de terre ainsi que blessée.
Jellal s'arrêta devant le palais, descendit, et me prit délicatement dans ses bras. Portée, je le laissais m'emmener jusqu'à la salle de trône. Nombreux nobles m'observaient, étonnés. Certains auraient peut-être préféré que je ne revienne jamais, je présumais.
- Erza ! Où étais-tu ? Le château était sens dessus-dessous ! cria Mère en me voyant dans les bras de mon valet.
Il était agréable de me faire hurler dessus à mon retour. Père, lui, se leva de son trône et alla à ma rencontre. Les traits d'anxiété glissés sur son visage semblaient se détendre, et dans ses vieux yeux bruns, je voyais des miroitements de larmes apparaître.
- Tu prendras un bain afin de nettoyer tes plaies, tu te coucheras, et un médecin te soignera, d'accord, ma fille ? murmura-t-il en glissant une main sur ma joue.
- Merci, Père, souris-je.
- Valet, tu t'occuperas d'elle, je te prie.
- Très bien, accepta-t-il en baissant la tête.
- Il n'en est pas question ! hurla soudainement Mère.
Je sursautai, observant en sa direction.
- Je ne crois toujours pas ce jeune homme, je suis certaine qu'il ment !
- Après la torture que vous lui avez faite endurer ? s'exclama Père.
J'écarquillai les yeux : jamais il ne levait la voix.
- Vous voyez bien que notre fille est attachée à Jellal ; son valet et elles sont amis, et il est son seul réconfort. Vous ne voulez pas qu'elle soit heureuse ?
- Après les accusations faites, vous ne vous posez pas de questions ?
- Aucune, j'ai confiance en ce jeune homme. Je vous rappelle que si notre fille a été retrouvée, c'est grâce à lui. Je vous rappelle également que la fois où ce cheval est devenu fou, il y a si peu de temps, notre fille a survécu grâce à lui. Cessez de vous dresser devant le bonheur et sauveur de notre fille, et laissez-les, répliqua-t-il calmement.
- Je ne vous permets de décider sans moi ! Je suis la reine !
- Vous ne faites qu'abuser, vous voyez le mal partout. Désormais, cessez d'y penser. Valet, emmène Erza dans ses appartements et fais ce que je t'ai mandé.
- Oui, votre Majesté.
- Je te remercie, lui sourit-il aimablement. Va.
Jellal s'éclipsa enfin, faisant attention à ne pas me blesser avec les murs. Arrivés dans ma chambre, il vint me déposer sur une chaise laissée dans la salle de bain. J'eus un sourire :
- Père nous laisse ensemble... N'est-ce pas merveilleux ?
- Si, Erza. Mais votre mère...
- Je le sais... soupirai-je.
J'éternuai encore une fois.
- Vous avez pris froid, me fit-il remarquer.
- Visiblement...
Je bâillai légèrement.
- Vous êtes aussi fatiguée. Je vais bien m'occuper de vous... me rassura-t-il en s'accroupissant devant moi.
Il attrapa délicatement mes mains, les tenant entre les siennes, si chaudes et douces. Nous regardant dans les yeux, nous restâmes ainsi de longues minutes à s'observer, les joues un peu roses.
Nous sursautâmes en entendant toquer. Il s'écarta brusquement et vint en ouvrir : des servantes avec de l'eau chaude. Après leur passage, il m'aida à me relever doucement et m'interrogea :
- Vous pensez pouvoir enlever vos dessous seule, ou bien devrais-je vous aider ?
- J-Je devrais y arriver... bredouillai-je en imaginant qu'il me voie nue.
Il hocha la tête et retira d'abord ma robe, puis il sortit pour que je puisse finir de me déshabiller. Bas enlevé, ce fut nettement plus compliqué pour le haut : mon poignet gauche m'empêchait de défaire le nœud, et impossible du droit.
- Erza, êtes-vous prête ? m'interrogea le valet au bout d'un long moment.
- P-Presque !
En vérité, j'en étais au même point que depuis le début.
- En êtes-vous sûre ?
- Je crois...
- Je viens, l'eau va refroidir sinon.
En l'entendant arriver, ce ne fut que paniquée que je me jetai sur ma robe que j'enroulai autour de mon corps : j'étais bien trop pudique. Lorsqu'il ouvrit la porte, il eut un petit sourire :
- Il fallait me dire que vous ne vouliez pas que je vous regarde, j'aurais attendu que vous mettiez un vêtement, et vous n'auriez pas paniqué.
Gênée, je baissai les yeux : je me sentais si mal à l'aise dans cette tenue, face à lui.
- Les seules raisons que vous avez d'être aussi intimidée est votre beauté, Erza...
Je vis ses joues légèrement rosir aussi : nous étions ainsi dans un état similaire.
- Tournez-vous, c'est votre haut qui vous pose problème, n'est-il pas ?
- Oui, acquiesçai-je en l'écoutant.
Debout devant la baignoire d'où s'échappaient des buées, je baissai la tête lorsqu'il glissa ses mains chaudes sur mon dos. Il retira délicatement le tissu emprisonnant ma poitrine, puis me murmura :
- C'est bon.
La serviette glissa sur le sol, et je me dépêchai de rentrer dans l'eau. Assise, le liquide m'arrivant aux clavicules, je plissai les yeux : les nombreuses blessures que j'avais, piquaient.
- Souffrez-vous ? s'enquit de m'interroger Jellal, accroupi devant moi.
- Oui, acquiesçai-je.
- Je vais vous aider à vous toiletter, dans ce cas, décida le jeune homme.
- J-Je peux le... faire... seule...
Mes joues rosissaient encore : malgré mes sentiments, je n'avais aucune envie qu'il me voie.
- Si vous le dites... acquiesça-t-il en marchant vers la sortie, appelez-moi au moindre problème, me demanda-t-il néanmoins en refermant la porte derrière lui.
- Très bien !
J'humidifiai d'abord ma chevelure, glissant de l'eau chaude entre les longues mèches qui s'échappaient de tous côtés, puis je me redressai lentement dans la fumée. L'atmosphère était lourde, je sentais un mélange de chaleur et d'humidité, ainsi que l'eau qui glissait le long de mon corps, pleuviotant à la surface de la baignoire.
Puis, je me toilettai, peut-être en prenant plus de temps que d'habitude, mais j'avais réussi. Je descendis prudemment : que de fois j'avais glissé et étais tombée par le passé ! Puis, je me couvris d'une serviette et sortis timidement de la chambre. Jellal m'attendait, debout au centre de la pièce :
- Tout s'est bien passé ?
Ses yeux verts me jugeaient du regard, cherchant un quelconque mensonge lors de ma réponse :
- Oui.
Il hocha la tête et présenta mes dessous avant de me les donner :
- Il vaudra mieux que vous restiez ainsi lorsque le médecin viendra.
- Pour voir les blessures et les traiter ? devinai-je.
Jellal acquiesça et tourna le visage pour me laisser me vêtir. Gênée, je me dépêchai, mais encore une fois, je me retrouvai bloquée pour le haut. Cette fois, je dus admettre mon incapacité :
- Jellal, peux-tu m'aider pour le haut, s'il te plaît ?
- Oui, princesse.
- Je t'avais demandé de cesser, lui rappelai-je en baissant la serviette à ma taille.
- Pourtant, ce titre vous sied parfaitement : vous êtes toujours ravissante.
Mon cœur bondit soudainement, début d'une violente accélération de ses battements : ses mots me touchaient tant... Je regardai derrière moi, rougissante, tandis qu'il s'affairait avec mon haut. Son regard émeraude vint un instant me trouver, et je me sentis encore plus troublée : ses si beaux yeux ne m'offraient que de délicieuses sensations.
Lorsqu'il en termina, il m'aida à m'allonger, et nous attendîmes patiemment l'arrivée du médecin qui ne tarda pas. Celui-ci m'ausculta longuement, donnant des pommades et pansements, et m'ayant prescrit un petit rhume : j'avais beaucoup éternué. Pensant qu'il s'en irait, il se tourna vers Jellal :
- On m'a aussi dit que je devais ausculter votre dos, pouvez-vous me guider jusque dans vos appartements ?
- Vous devez faire erreur, je ne suis pas noble, s'expliqua-t-il.
- Le Roi m'a demandé de soigner le valet de la princesse, Jellal. Ce n'est pas vous ?
Étonné, il acquiesça néanmoins :
- C'est bien moi. Dans ce cas, allons-y. Princesse, je reviens vite.
Je hochai la tête en l'observant partir.
***
Une vingtaine de minutes plus tard, Jellal était de retour. Il ferma la porte à clef, prit une chaise qu'il posa à côté de mon lit, s'assit, et s'expliqua :
- J'ai croisé votre père qui m'a mandé de vous veiller.
- Ne te fatigue pas, lui demandai-je néanmoins avec des yeux inquiets.
- Vous avez bien pris soin de moi tant bien même ce n'était pas votre rôle, je compte en faire de même, me rappela-t-il.
- Merci, dans ce cas, murmurai-je en tendant ma main vers la sienne.
Il l'attrapa finalement, je sentais ses doigts chauds me caresser délicatement la peau. Il souffla les bougies, nous immergeant dans la pénombre. Ma voix s'échappa alors :
- Jellal... as-tu réfléchi ? Je comprendrais que tu refuses en vue de ce jour... et des accusations...
Il y eut un court silence :
- J'y réfléchis, Erza.
- Quand... te décideras-tu ? l'interrogeai-je néanmoins avec hésitation.
- Je ne sais, Erza, mais j'essaie de faire au plus vite tout en prenant soin de ne faire aucun mauvais choix...
Il baisa ma main :
- Reposez-vous, ma princesse. Je veillerai sur vous.
- Merci, Jellal, chuchotai-je en resserrant mes doigts sur sa douce main.
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Je n'aime pas ce chapitre x) ! Il n' a pas grand-chose d'intéressant... ^^
J'espère très franchement me rattraper sur la suite ^w^!
Et j'espère aussi qu'il n'a pas été trop barbant x) !
Merci encore pour la lecture ! :)
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