V ~ Erreur ~
Note de bas de page importante, à lire s'il vous plait.
Bonne lecture sinon !
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Mère me regarda :
- Tu es légèrement en retard, Erza.
- Excusez-moi, Jellal m'a recoiffé et a arrangé ma robe.
- Tâche d'être plus ponctuelle.
J'acquiesçai simplement. Elle sourit alors à mon fiancé :
- Aimez-vous les jardins ?
- Uniquement les colorés.
- Voudriez-vous visiter les nôtres aux côtés d'Erza ? Vous pourriez faire connaissance ensemble.
- Avec plaisir ; êtes-vous d'accord, très chère ?
- Oui.
Après avoir mangé, repas durant lequel je n'avais répondu que lorsque l'on m'adressait la parole, Auguste se mit debout en remerciant mes parents, puis il me présenta sa main. Je la pris délicatement et je me relevai. Il me déclara :
- Je vous laisse me guider.
Je l'emmenai ainsi jusqu'aux jardins où je pouvais voir certaines dames discuter en marchant. Là, je dus enlacer mon bras au sien ; il débuta la discussion :
- Avez-vous des passions ?
- Non, pas vraiment. Et vous ?
- La peinture m'attire, mais je n'ai pas une bonne expérience ni le temps de trop m'en occuper.
J'acquiesçai, peu intéressée par ses propos. Il me questionna :
- Quel âge avez-vous ?
- On ne demande pas l'âge d'une femme.
- Vous me paraissez jeune. Vous n'auriez pas la vingtaine ?
- Plus.
- La trentaine ?
- Moins.
- Vingt-cinq ?
- Exact. Et vous ?
- Bientôt trente-deux ans. Vous savez Erza, je vous trouve ravissante.
- Merci, répondis-je sans relever un œil vers lui.
Le bras qui entourait le mien auparavant glissa sur le bas de mon dos. De cette manière, il m'attira doucement vers lui, me collant à son corps contre mon gré. Pourtant, je n'osais pas le repousser. J'aimerais tant être plus forte...
Sa main me caressa la joue avant de m'attraper le menton pour l'attirer jusqu'à son visage. Alors qu'il refermait les yeux en s'avançant pour m'embrasser, je posai précipitamment mes mains sur ses épaules. Il n'y prêta pas attention et il continua de se rapprocher jusqu'à ce que je réussisse à le claquer. Je m'exclamai :
- Si je vous montre que je ne veux pas, ne forcez pas !
J'ajoutai en commençant à partir :
- Je vous laisse visiter seul.
Pas pressés, je rentrai au château à la recherche de Jellal. Si j'avais repoussé Auguste, c'était bien pour lui. Mon premier baiser, je le lui laissais. Je m'immobilisai alors : j'avais réussi à lui tenir tête. J'avais réussi à me faire entendre, moi qui étais si passive, si silencieuse, si basse... Mais... comment réagira Mère ? Quelle bêtise venais-je de commettre ?
Je vins m'enfermer dans ma chambre et m'allongeai sur mon lit, effrayée de ce qui pourrait se passer. Je me lovai, comme si cela pouvait me permettre de me protéger. Venais-je de faire continuer cette guerre ? Étais-je devenue actrice de cette continuité ? Je ne savais pas. J'avais peur. Mère allait me hurler dessus ; peut-être même me baffer à son tour ? Sans doute. Mais Auguste n'avait pas voulu m'écouter... Je me pris la tête, tentant de me calmer.
Soudain, des coups doux furent donnés à la porte. Je m'avançai vers celle-ci et je fus rassurée par cette voix :
- Princesse ? C'est moi, Jellal.
- Es-tu seul ? le questionnai-je.
- Il y a seulement des servantes tenant des seaux d'eau chaude pour votre bain.
J'ouvris la porte et je les laissai entrer. Nous attendîmes que les femmes aient terminé de remplir la baignoire pour fermer la porte à clef et engager la discussion :
- Erza, votre mère était furieuse... Elle m'a expliqué que vous aviez donné une claque à votre fiancé.
- T'as-t-elle dit la raison ? lui demandai-je en enlevant mes chaussures et mes bijoux.
- Non.
- Auguste a tenté de m'embrasser... J'ai d'abord essayé de l'arrêter doucement, mais il a continué de se rapprocher, donc ma main a trouvé l'énergie de l'écarter de cette manière, finis-je en arrivant dans ma salle de bain où régnait une épaisse vapeur d'eau.
- Je vois...
Je passai derrière le paravent avec lui et je m'adossai au mur, l'attendant. Il s'arrêta devant moi pour me demander en souriant malicieusement :
- Que voulez-vous, à me regarder avec cet air-là ?
- Quel air ?
- Vous avez l'air de vouloir me tenter...
J'aurais souhaité réussir à lui répondre d'une manière séduisante, mais je n'avais pas pu continuer sur ma lancée. J'avais baissé la tête, gênée. Pourquoi n'arrivais-je pas à être provocante comme certaines femmes le faisaient naturellement ? Je ne savais pas. Je venais de perdre une nouvelle occasion :
- Ne prenons pas de retard, nous devons nous entraîner.
- Mère ne m'a pas renié du bal ?
- Pas à ma connaissance.
- Savez-vous d'autres choses par rapport à Auguste ? l'interrogeai-je tandis qu'il desserrait la fermeture de ma robe.
- Non, désolé.
Mon vêtement glissa à terre et je ne me retrouvai qu'avec de légers vêtements. Je le vis rougir et être gêné. Il se retourna en s'écartant :
- Excusez-moi. Je vous laisse vous déshabiller entièrement et rentrer dans votre bain.
Pourquoi ne pouvait-il pas être plus... proche ? Plus tactile, sensuel ? Je me dépêchai d'être nue pour passer derrière le paravent et me glisser dans l'eau brûlante. Les mains encore sèches et posées sur le rebord, j'appelai Jellal :
- Prends une chaise et viens t'asseoir près de moi.
- Vous pensez vraiment que ?
- S'il te plaît.
Je l'entendis ramener un objet lourd qu'il posa à mes côtés. Je le découvris enfin, le visage rougit par la chaleur. Il consentit à retirer ses habituels gants ainsi que sa veste et sa cravate noires qu'il laissa sur son dossier. La chemise blanche qu'il portait laissait ressortir les traits de ses muscles d'une façon si innocente et distincte... Il n'était point le plus musclé du château, ni le moins ; c'était un corps irrésistible qu'il détenait.
- Quoi ? Vous n'arrivez pas à détacher vos yeux de moi ?
- Il faut croire que oui...
Me rendant compte de ma phrase, je me fis plus petite. Jellal sourit tendrement ; ses yeux plutôt fins me renvoyaient un doux regard. Il déposa sa main sur la mienne doucement afin de resserrer ses doigts dessus. Je pressai mes phalanges sur sa peau aussi, souriante.
Alors que nous nous regardions, mes yeux furent attirés par un collier en or qu'il cachait sous son col de chemise. Je me relevai légèrement, me tournai vers lui et de ma main droite je le pris pour le laisser à découvert. Jellal se laissa faire tandis que je lui demandais en observant le pendentif :
- Qu'est-ce ? Un poisson ?
- Presque : c'est un dauphin.
- Cela signifie-t-il quelque chose ? l'interrogeai-je en le tournant entre mes doigts doucement.
- Je ne sais pas vraiment, je vous l'avoue. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
- Explique-moi.
- Ce collier m'a été donné par ma mère à ma majorité, à vingt-et-un ans. Il serait comme qui dirait, un héritage de mon père dont je n'ai malheureusement pas pu profiter car il est décédé quand j'étais encore dans le ventre de ma mère, et que celle-ci était donc enceinte. Je n'ai jamais su s'il symbolisait quelque chose en particulier ; en tout cas, comme c'est la seule chose que j'ai de mon père, entre autre mes cheveux et mes yeux, et bien je le garde toujours sur moi.
- Oh, je vois... Je suis désolée, murmurai-je en laissant son pendentif retomber sur son thorax.
Malgré son air triste, il me sourit :
- Ce n'est pas de votre faute.
Il cacha son collier dans sa chemise, puis il fixa nos mains qui se tenaient encore. Il murmura :
- Votre peau est vraiment douce.
- La tienne aussi, lui susurrai-je en passant mon pouce dessus.
- Elle est légèrement plus rugueuse, rectifia-t-il doucement.
- Si tu le dis...
Je posai ma tête sur le rebord de la baignoire et lui lançai un regard que je qualifierais d'amoureux. Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer, il ne détourna pas les yeux. Ses beaux yeux. Ses yeux d'émeraude. Ses yeux envoûtants. Ses yeux perçant mon cœur.
Doucement, la main qui s'était laissée tomber à l'eau remonta pour se poser sur la sienne. Il y eut un instant silencieux avant qu'il ne me murmure :
- Vous devriez être moins douce et séductrice.
Je restai pendue à sa langue ; il ajouta :
- Je ne peux guère rester insensible à vous et votre charme...
Délicatement, il s'écarta, se revêtit et il me déclara, chaise à la main :
- Lavez-vous, je vous attends dans la chambre.
Et il repartit. Alors comme cela, je le touchais ? Jusqu'à où ? Je dois l'avouer, ses paroles m'ont donné encore plus envie d'être avec lui. Un amour qui s'enflammait, qui augmentait, qui m'infectait de la tête aux pieds, voilà ce que je ressentais pour Jellal.
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Alors voilà
Je vais continuer la fiction (pour ceux qui ont l'épouvante peur que j'arrêtais en lisant la première note)
J'ai aussi décidé de la poster en non-jerza
Style
Jellal aura d'ordinaires cheveux noirs et s'appellera autrement
Erza sera rousse et aura un autre nom aussi
Bref tout ça pour vous demander si ça vous plairait
J'attends vos réponses par com :)
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