Mon beau Cerisier
"Mon beau Cerisier"
Le cerisier commence à fleurir... Il n'a pas peur des gelées annoncées... lui...
Il se donne tout entier à la beauté. Je ne peux que l'admirer davantage.
Ce bel arbre est mon préféré. J'aime regarder le développement de ses bourgeons de fleurs et leur éclosion qui suit de quelques semaines, à peine.
J'aime photographier ces petites choses blanches par milliers. Elles sont fragiles et porteuses de vie. Elles sont belles et transportent des parfums subtils. Et puis le vent se lève et gomme, comme par magie, ces fleurs bénies. Elles dansent dans le vent. Les fixer sur image ferait mon bonheur mais mes appareils ne le permettent pas et je reste frustrée de ne pas pouvoir partager autant ma joie...
Puis naissent les fruits. En fait ils étaient déjà là, cachés derrière leurs mères et pères, tombés à terre. Ils sont tout petits pour commencer... et grandissent en vert puis en orange et rougissent sous les rayons du soleil. Ils s'offrent aux regards d'une enfant d'un autre âge.
Étonnamment des clichés de fruits mûrs je n'en ai que peu... car à ce stade, le merveilleux passe au deuxième plan... Je calcule alors le nombre de pots qu'il faut pour faire de la bonne gelée et de la confiture.... Puis je trie les belles pièces à stocker au congélateur pour les envies des clafoutis façon mamie...
Mais en attendant j'ai peur pour mon ami. Entre les giboulées de mars et les saintes glaces de mai, il n'a pas fini de s'épuiser.
Une fois sa bataille gagnée, il offre ses beaux fruits à ceux qui attendaient depuis tant et tant de lunes : de l'asticot qui me dégoûte, à l'oiseau qui pique tout, je me retrouve à me demander qui est le premier voleur de tous ses bienfaits...
Eh ben, Dame Nature, tu as encore raison, c'est bien moi... mais c'est pour la bonne cause, car je ne mange jamais seule mais partage les fruits de ta passion avec ceux qui en ont besoin. D'ailleurs, je ne ramasse jamais tous les fruits car je sais que les oiseaux aussi en raffolent.
Et une fois les ventres rassasiés, je n'ai plus qu'une impatience : voir tes feuilles, mon glorieux ami, prendre les belles couleurs de l'automne. Et à défaut de photos en plein vol, je les prends au sol avant les pluies qui les décomposent...
Le cycle se termine avec tes beaux bras mis à nu, mon cerisier. Et moi je t'admire car tu me donnes une vraie leçon de vie en voulant tout recommencer...
Aujourd'hui tu commences à peine à montrer tes fleurs et si le temps le permet, dans deux mois, je me régalerai à nouveau de tes bienfaits...
Merci mon Cerisier...
© Wafa Babin
23/03/22
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