Du lièvre ou de la tortue

Du lièvre ou de la tortue

Le lièvre partit si vite qu'il se perdit en chemin. La tortue prit son temps mais arriva tout de même bien avant. Cette fable de La Fontaine est si connue que plus personne n'ose se targuer d'être le lièvre, de peur d'en devenir la risée.

Pour moi, ce n'est pas si différent puisque je joue la carte de la tortue à fond. Au fond, je suis comme beaucoup de monde, je choisis la prudence et exècre l'impudence.

Le lièvre ne passera pas par moi, c'est certain !

Qui a dit ça ?

Oups... je crois que c'est moi... 😱...

Pourtant je ne suis qu'un lièvre "fini"...

Et là, personne ne me croit !!!

Je m'explique :

L'écriture est un chemin tortueux où jouer les tortues m'est impossible.

Quand l'idée vient, je me précipite, j'attrape mes doigts... ah eux ils sont déjà là !... Alors je prends mon ami le smartissime phonissimo, j'y colle les doigts, ou presque... une frénésie m'emporte. Je m'extasie à l'idée des lignes qui se dessinent à la vitesse de ma main.

Si l'extase peut avoir un nom défini, pour moi ça serait la justesse de l'écrit. Mon récit prend alors une emprise telle que je ne peux que l'exalter. Je deviens païenne, moi la catho première-née.

Je crois, je rêve et je vis de mes lignes. Les histoires se peignent comme les chemins d'une vie, des chemins souvent interdits.

La route devient sinueuse, de plus en plus dangereuse. J'incarne mes personnages : tantôt je suis Catherine, tantôt je deviens Maya ou Mélanie où je ne sais qui d'autre que j'oublie aussitôt que l'histoire est finie.

Et le lièvre se perd, malheureux de sa vie, car les drames que connaissent mes héroïnes polluent la fille que je suis.

Le lièvre se perd. Oui. Il s'est trompé de trame, de drame ou de conte... de fées... Il demande de l'aide à qui veut bien le sortir de sa torpeur. Ça ne sera pas la fourmi. La cigale, encore moins... La tortue, quant à elle, vit d'autant plus heureuse qu'elle n'a besoin de nulle aide pour trouver son chemin.

Et l'histoire se terminerait là avec une tortue qui gagne et un lièvre qui perd...

Et là vous vous dites mais où veut-elle en venir ?

Nulle part ailleurs qu'à l'absurdité de mes propos.

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas païenne et que Dieu est bien présent dans chacun de mes mots... de plus, cette nuit nous fêterons le fondement même du christianisme.

Et un peu en avance...

Christ est ressuscité. Il l'est vraiment !

Joyeuses Pâques à tous, que Le Bien vous bénisse et qu'Il soit Le Chemin enfin trouvé !

😘

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