Chapitre 3 [part II] - Survivre
La chambre était toujours plongée dans l'obscurité, et je m'assis sur le lit sous les ordres de Victoria, tandis que Léonard s'affairait à allumer toutes les chandelles. Allam quant à lui s'installa sur le rebord de la fenêtre, le regard rivé sur l'horizon. Ainsi envahi par les rayons de la Lune, je réalisai qu'il n'avait vraiment rien à envier au physique des vampires. Bien que taillé à la manière brute et l'air plus sauvage et dangereux que n'importe qui, son visage n'était qu'un assemblage de traits parfaits calés sur un modèle de barbare nordique. Il me foutait les jetons, mais il était vraiment beau.
Je détournai les yeux lorsque ma conscience me rappela ce que cette enveloppe abusivement splendide masquait en réalité, et je pris une grande respiration pour maîtriser ma nausée. La peur et l'adrénaline avait rendu ma migraine indolore pendant quelques minutes, mais maintenant que je reprenais conscience de mon corps, je la sentais pulser à l'arrière de ma nuque.
Victoria passa la porte près de mon lit que je n'avais pas ouverte lors de mon réveil, et je découvris ainsi qu'il s'agissait d'une salle-de-bain. Elle aussi était éclairée à la bougie, mais semblait disposer d'une douche à l'italienne tout ce qu'il y avait de plus moderne, de grandes armoires à linge et d'un évier somptueux creusé dans un meuble de bois sombre. Elle paraissait également garnie de tout le nécessaire à ma survie, puisque la superbe lycan revint avec un lot de compresses, d'antiseptiques et de bandages impressionnant. Elle s'assit près de moi et me fit un faible sourire.
- Je sais que tu n'es pas à l'aise lorsque je te touche, mais il faut que je soigne ces blessures.
Je toussotai légèrement pour retrouver l'usage de la parole.
- Ça va aller, merci...
- Ce n'était pas une proposition, grogna Allam.
Je fronçai les sourcils, sans comprendre.
- Ce ne sont que de simples griffures et des bleus, je vais...
- Si tu te mets à saigner, ça va en rendre certains mabouls, me coupa de nouveau le loup en envoyant un regard agacé à Léonard. Même pour une minuscule goutte de sang, tu risques de te retrouver acculée par une dizaine de sangsues dans la seconde, et je ne pense pas que ça te plaira. Donc laisse toi faire.
Je posai mes yeux sur le blond à mon tour, qui haussa les épaules, comme s'il plaidait coupable. Ignorant les torrents de frissons qui dévalèrent mon échine, je revins vers Victoria et l'autorisai à me soigner d'un mouvement de tête. Elle s'attaqua d'abord à mes mains, désinfectant consciencieusement chacune des minuscules plaies qui étaient grimpées jusqu'à la base de mon poignet, près des deux cercles blancs scintillants.
Il s'écoula quelques instants de silence, puis Léonard poussa un long soupir désabusé.
- Ils auraient pu faire quelque chose de mieux pour cette chambre, franchement. Comment voulez-vous qu'elle s'épanouisse dans un environnement aussi austère ?
- Je ne crois pas que la décoration de sa chambre soit son principal problème pour le moment, Léonard, souffla Victoria.
- Certes, mais cela aide à la relaxation et au confort personnel.
- Parce que la tienne est relaxante, peut-être ? Pardonne-moi, mais avec toutes ces couleurs, je ne peux pas rester une seconde dans cette pièce sans en ressortir avec un mal de tête carabiné.
- Si tu avais bien voulu écouter tous les conseils que je me suis fatigué à te prodiguer, Vicky, peut-être serais-tu aujourd'hui un peu moins rabat-joie. Et un peu moins... robuste, accessoirement.
En formulant sa dernière remarque, il dessina la silhouette de la lycan d'un vague geste du bras, la mine déconfite. Allam grogna en arrière-plan, sans dévier son regard de l'horizon, et Victoria poussa un long soupir ennuyé.
- Tu te répètes, Léonard. Et tu me fatigues, aussi.
- C'est que ma déception sur ton compte n'a pas de date de péremption, très chère. Tu aurais fait une superbe vampire, mais à la place tu...
- Je sais, je sais.
Je profitai de l'instant boudeur de Léonard pour céder à mes interrogations.
- Tu as dû choisir, toi aussi ?
Victoria releva les yeux vers les miens, l'air surpris que je m'adresse à elle. Puis elle me lança un faible sourire, avant de revenir vers mes mains, qu'elle entourait prudemment de bandages. Son contact m'envoyait quelques décharges désagréables dans tout l'avant-bras, mais je me surpris à le supporter bien mieux que ce à quoi je m'attendais.
- Oui, je me suis retrouvée dans ta situation il y a cent trente ans de cela. Je suis née en Autriche, dans une famille humaine tout à fait normale. Les marques sont devenues vraiment visibles à mon entrée dans l'adolescence, et de plus en plus dérangeantes à mesure que je vieillissais et entrais dans l'âge adulte. J'étais allée plusieurs fois chez le médecin pour tenter d'y remédier mais personne ne savait ce que c'était. Alors un jour, aux alentours de mes vingt-cinq ans, la douleur est devenue particulièrement aiguë, et j'ai été emmenée à l'hôpital de Vienne en urgence. C'est là que Léonard et Eli m'ont trouvé.
- Nous étions déjà sur sa piste depuis plusieurs années, reprit Léonard, visiblement enhardi à l'évocation de ces souvenirs. Une jeune femme qui fait des aller-retours chez le médecin pour des douleurs invisibles a fini par devenir une rumeur récurrente dans son village, mais un peu plus et elle n'aurait pas eu le choix.
- Je me suis donc réveillée ici, tout comme toi, et ils m'ont expliqué la marche à suivre. Six mois plus tard, j'étais un lycan.
J'écoutais le récit avec attention, ne sachant quoi en faire. Victoria semblait satisfaite de sa situation, et je trouvais cela révoltant. Je refusais de croire qu'un humain puisse un jour, volontairement, opter pour l'option « monstre ». Cela m'écœurait.
- Pourquoi avoir choisi cette... race ? m'enquis-je, peu certaine de ma formulation.
- Cela restera toujours un mystère pour moi, lança Léonard en agitant les mains inutilement.
J'entendis Allam siffler d'agacement tandis que Victoria se contentait de sourire, un peu figée. En s'emparant doucement de ma deuxième main, elle répondit :
- Disons que j'avais plus d'affinité avec les lycans plutôt que les vampires.
- Merci pour moi ! lança Léonard, outré.
La somptueuse femme ne daigna pas même lui jeter un regard, et je demandai :
- Est-ce que tu as attendu le dernier moment pour te transformer ?
Son visage s'assombrit légèrement, comme si elle était envahie de culpabilité et de doute.
- Non, j'ai décidé du jour et de l'heure. Je savais que je n'avais pas réellement d'autre choix, et j'en avais assez d'être à la merci de tous les habitants du manoir. Je voulais pouvoir me défendre.
Ses mains eurent un tremblement étrange, comme si elle était envahie de souvenirs désagréables. Savoir que Victoria avait vécu la même chose que moi semblait apaiser la rancœur naturelle que je lui portais. Elle avait été humaine, elle aussi, terrorisée par ces monstres, seule au monde devant ces êtres surréalistes. On l'avait arraché à sa vie pour l'amener dans cette prison, sans autre possibilité d'échappatoire que la mort ou une éternité dans la peau d'une abomination. Pourtant, une partie de moi la détestait pour ce qu'elle avait fait, pour ce choix tout bonnement inadmissible.
Je détournai les yeux et les rivai sur le sol, le cœur serré d'un mélange de colère et de désespoir. Dans un petit cri efféminé, Léonard bondit sur place, semblant soudainement réaliser une chose importante.
- Bon sang, nous avons oublié l'essentiel ! Allam, où sont ses armes ?
Le lycan, qui avait dévié son regard de l'horizon pour le poser longuement sur Victoria, sembla reprendre ses esprits à la remarque du vampire. Il poussa un long soupir ennuyé et se redressa lentement, avant de s'avancer vers l'unique tableau accroché au mur. C'était une copie de l'île des morts de Böcklin, sans sa version la plus contrastée, que j'adorais il fut un temps. Maintenant, les ténèbres des arbres et l'éclat sinistre de la pierre ne faisait que de me rappeler à ma propre situation, m'obligeant à détourner les yeux. Le choix de cette peinture était une nouvelle preuve de la subtilité terriblement défaillante du décorateur.
Allam posa le tableau au sol, dévoilant un rectangle sombre creusé dans le mur, où patientaient des objets protégés par un linge de coton. Il y en avait deux, dont un franchement plus imposant que l'autre. Tandis que Victoria s'attaquait à mon dos en se plaçant derrière moi et relevant mon t-shirt avec précaution, Allam me tendait les deux objets encore masqués d'un geste las.
- Je ne peux pas y toucher à mains nues. Aucun d'entre nous ne le peut, elles ont été créés pour les humains.
Léonard s'éclaircit la voix timidement, comme s'il savait que sa remarque allait faire mouche.
- A vrai dire, il y a bien une personne qui y arrive ...
- Je sais qui c'est, merci, siffla Allam, brusquement agacé. Aucun vampire ou lycan ne peut y toucher, à moins d'être un taré de masochiste.
Léonard roula des yeux en marmonnant quelque chose du genre « toujours aussi jaloux... » et je m'emparai des objets que me tendait toujours le loup. Ignorant les brûlures désagréables des mains de Victoria sur la peau de mon dos, je déballai d'abord le plus lourd des deux et me retrouvai face à une énorme mais délicate arbalète. Faite principalement d'un bois lourd mais assez clair, j'admirai un instant la composition étonnante des motifs argentés gravés partout sur l'arbrier et le devant de l'arc, comme s'ils serpentaient l'arme en de fines mais profondes cicatrices. Je passai un doigt sur l'une des lignes, tentant de suivre la trajectoire de son dessin, et Allam m'informa sobrement que ce métal étrange n'était autre que de l'argent, auquel toutes les créatures de ce château étaient « allergiques ». C'était la seule matière qui pouvait blesser un lycan ou un vampire aussi sûrement que lorsqu'un humain se prenait une flèche dans le cœur ou se coupait simplement le doigt.
J'assimilai l'information comme un véritable shot d'eau de vie. J'avais entre les mains un moyen de défense, un vrai, qui était capable de réellement blesser ces créatures. Je fis rouler la vingtaine de flèches à la pointe argentée entre mes doigts, avec un enchantement non contenu. C'était la première fois depuis des heures que quelque chose me paraissait positif, au milieu de ce bordel.
Sous les regards éloquents et un brin inquiets de Léonard et Allam, je m'emparai du second objet, toujours dissimulé sous son voile de coton. Il me laissa quelque peu dubitative cependant. C'était une espèce de tube de vingt centimètres, entièrement composé dans l'argent et agrémenté des mêmes inscriptions délicates que l'arbalète, gravées dans le métal. J'en conclu immédiatement qu'il ne s'agissait pas d'un simple design d'abord étudié pour recouvrir la plus grande majorité de l'arme ; c'était une marque de fabrique. Ces deux objets semblaient liés par leur construction, et même si je ne comprenais toujours pas ce que pouvait bien être le second, j'en tombai immédiatement amoureuse.
Lorsqu'Allam prit la parole, je remarquai que Léonard, Victoria et lui s'étaient doucement reculés jusqu'au fond de la pièce, me laissant seule au milieu du lit, tournant et retournant le tube argenté dans mes mains.
- Fais gaffe avec ça. Ne mets jamais les extrémités vers toi. Voilà, c'est ça. Cela se tient d'une seule main, tu l'entoures de ton poing, et tu peux sentir un bouton pression au niveau de ton pouce.
Tenant l'objet droit devant moi de ma main droite, je ne me fis pas prier pour appuyer. Aussitôt, me faisant sursauter, les deux extrémités du tube se déployèrent à la manière d'une longue-vue, mais s'achevant sur une pointe acérée. L'arme mesurait ainsi près d'un mètre de longueur, et je la fis doucement tourner dans ma main comme une majorette, fascinée.
- Cette arme s'appelle Sekhmet, et est redoutable si l'on sait s'en servir.
Je fronçai les sourcils. Ce nom me semblait familier.
- Pourquoi l'avoir appelé comme ça ? m'enquis-je en ployant et déployant l'arme entre mes doigts, sans même faire attention aux trois créatures tendues d'angoisse.
- Cela ne vient pas de nous, répondit Allam. Elle s'est toujours appelée comme ça, d'après ce que je sais. Un rapport avec une divinité quelconque, je crois...
Egyptienne. Sekhmet était la puissante déesse lionne. Cela s'imposa à moi avec tant de brusquerie que je m'immobilisai un instant, abasourdie. Je n'avais jamais été vraiment attentive au collège ou au lycée, et je n'avais aucun souvenir de m'être intéressé aux mythologies un jour dans ma vie, de près ou de loin. Pourtant, Sekhmet venait d'Egypte, et j'en étais persuadée.
Je posai mes yeux sur la tige d'argent redevenue inoffensive entre mes doigts, comme si elle portait des réponses. Comme si elle renfermait un secret que j'étais toute proche de connaître.
- Ceci étant dit, sans vouloir te commander, délicieuse Léna, veux-tu bien ranger ça dans son fourreau s'il te plait ? Ou au moins le poser, être tendu comme ça me donne des douleurs articulaires.
La voix de Léonard me ramena sur terre. Il n'y avait aucun fourreau mis à part le linge qui la protégeait jusqu'alors, et je m'obligeai à la reposer. A peine avais-je perdu le contact avec son métal froid et puissant entre mes doigts que je me sentis plus démunie. Je pris une profonde inspiration pour m'empêcher de la récupérer aussitôt et examinai plutôt les bandages autour de mes doigts pour m'occuper l'esprit.
Victoria avait fait ça bien. Le tissu faisait le tour de ma paume et grimpait jusqu'à la base de mon poignet mais me laissait une grande liberté de mouvement. Je jugeais toujours cela profondément exagéré pour des blessures aussi superficielles, mais la menace qu'avait formulé Allam ne me laissait guère matière à contester. Je sentis la lycan se réinstaller dans mon dos, et je sursautai légèrement au contact de ses doigts revenus prodiguer des soins sur mes multiples hématomes.
Il s'écoula quelques minutes durant lesquels Léonard en était revenu à critiquer la décoration, jusqu'à ce qu'Allam ne s'impatiente. Victoria cessa tout mouvement dans mon dos lorsque le loup se redressa brusquement, quittant le coin de la fenêtre dans un grognement agacé. Pour ma part, mon corps se tendit sous la surprise de le trouver debout face à moi, décidément incapable de m'habituer à sa carrure.
- Bon, je pense que j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Toi, lança-t-il en rivant ses yeux hallucinants dans les miens, contente toi de retenir trois règles : ne pas saigner ; ne pas sortir un jour de pleine-lune ; ne pas essayer de tuer qui que ce soit. L'idée est que tu cohabites avec nous en tant qu'humaine jusqu'à ce que tu prennes ta décision.
- Plus facile à dire qu'à faire, avec Sean dans le coin, marmonnai-je froidement.
- Sean est un abruti, et il est faible. Il ne t'approchera pas.
- Ce n'est pas l'impression qu'il m'a donnée tout à l'heure.
Les épaules d'Allam se tendirent, comme s'il se retenait d'exploser en injures ou de m'en décoller une. Imperceptiblement, je rapprochai ma main de Sekhmet. Il sembla se reprendre néanmoins, toussotant légèrement pour évacuer.
- Maintenant tu as de quoi le dissuader d'approcher. Et puis tu ne seras presque jamais seule, Léonard est un vrai pot de colle, et Eli ne va pas tarder à revenir.
Léonard hocha la tête avec enthousiasme et je serai brièvement les dents, ne trouvant rien à redire. Etre constamment suivit par un vampire, aussi amical pouvait-il être à première vue, m'hérissait le poil. Allam finit par disparaître sans un mot de plus et me laissa ainsi, douchée par sa froideur, et désespérée de constater que mes éventuels plans d'évasion futurs ne seraient pas si évidents. Histoire d'en savoir un peu plus et n'en pouvant plus d'entendre parler de lui sans jamais rien comprendre, je m'enquis :
- Ce Eli, c'est bien le fils d'Ingham ?
- En effet, me répondit aussitôt le vampire en faisant un petit bond pour s'assoir sur la commode. On ne le voit pas souvent.
- Pourquoi ?
- Il est toujours en exploration pour repérer des marqués.
Je frissonnai. Ce terme me donnait la sensation d'être malade, d'avoir développé une pathologie grave, qui nécessitait l'intervention d'un spécialiste. Ceci dit, ce n'était pas complètement faux.
- Et qu'est-ce qu'il a à voir avec moi ?
Je me remémorai les paroles de Karl, le grand vampire trop maigre, qui prétendait que j'étais « la protégée » de ce vampire inconnu. Léonard sourit comme un imbécile, lançant un rapide coup d'œil à Victoria dont je ne pouvais apercevoir l'expression. Puis il finit par hausser les épaules, comme s'il banalisait l'information.
- Il a toujours gardé un œil sur toi, depuis qu'il ta trouvé. Personne ne sait vraiment pourquoi, mais tu étais sa petite mission personnelle. Mais bon, pas d'inquiétude jolie Léna, tu pourras lui poser toutes ces questions quand il reviendra. D'ici là, tu peux compter sur moi pour jouer les gardes du corps !
Son enchantement était à la hauteur de mon désespoir. Je me sentis revivre lorsque Victoria eut fini d'apposer la dernière compresse sur ma hanche, et je devais admettre qu'elle était plutôt experte dans le domaine. J'ignorais ce qu'elle avait trafiqué sur mon dos, mais ce qui, il y avait une demi-heure de cela, m'arrachait des grimaces de douleur, n'était plus qu'une sensation légèrement désagréable sur certaines zones de ma colonne vertébrale. Je réussi à lui arracher un vague sourire en guise de remerciement, et elle m'en envoya un infiniment plus sincère en se redressant pour ranger son matériel.
***
Encore une partie qui se termine un peu abruptement, j'en suis désolée ! Mais j'écris mes chapitres d'une traite, et après je les découpe pour la plateforme, ce qui rend les choses un peu bancales parfois.
Dans tous les cas ! Léna a enfin des armes pour se défendre... de l'argent, sans grande surprise, on s'en tient aux classiques ! Qu'en pensez-vous ? C'est une bonne idée qu'Allam lui donne de quoi, carrément, tuer un vampire ou un lycan ? Et la réaction de Léna face à Sekhmet... légèrement fascinée, n'est-ce pas.. ?
On en apprend un peu plus sur ce fameux Eli également, qui semble être impliqué depuis pas mal de temps sur le "cas Léna"... et il tarde à apparaître, en plus, ce relou ! x)
Et Victoria... elle semble bien étrange cette petite louve. Que pensez-vous de ses réactions, face aux questions de Léna ?
Un immense MERCI pour tous vos votes et commentaires qui font trop du bien au kokoro <3
A très vite mes louloups !
[média : Take me down, The pretty Reckless]
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