Chapitre 1
Alors.. J'ai écris ce chapitre quand j'étais en sixième, en fait tous les chapitres jusqu'au trois, quatrième peut-être.
Je me suis dit que ce serais du gâchis de les supprimer et de tout changé, mais si j'en ai parfois un peu honte, même si c'est à peu près bon !
Bonne lecture !
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Cramponné à la crinière de son étalon, le jeune homme s'était engagé avec lui dans une course folle à travers la forêt. Sheïtan slalomait entre les arbres au grand galop. C'était seulement dans ces moments-là, galopant à travers la forêt, qu'Arthur se sentait vraiment libre. Aucun des garçons « populos », le rattraperait pour l'embêter. Il faisait ça tous les jours, dès qu'il sortait du grand bâtiment de son lycée. S'élancer à travers la forêt, galoper plusieurs kilomètres pour avoir la paix, lire sans qu'on lui arrache son livre, qu'on le bouscule ou qu'on l'insulte.
Sheïtan ralenti peu à peu, jusqu'à s'arrêter totalement dans une petite clairière. Arthur lui tapota l'encolure , tout en lui flattant la crinière. Il mit pied à terre en inspirant un grand coup l'air de la forêt. Ici, personne ne viendrai lui chercher des noises. Tant mieux. Il désella l'étalon et lui mit simplement un licol et une longe, qu'il raccrocha à une petite branche pendante d'un arbre voisin. Il sortit un sucre de sa poche, qu'il tendit au pur-sang bai. Celui-ci le saisit sans hésiter et s'éloigna brouter un peu. Arthur sortit un gros roman de son sac et s'assit contre un arbre.
Au moins, au beau milieu de la forêt, personne ne viendrai lui piquer son livre pour le mettre à la poubelle.
Oui, il avait essayé, en rentrant au collège. Il avait essayé de jouer avec les autres enfants de sa classe, de discuter avec eux. Il s'amusait avec eux, seulement, chaque fois qu'il proposait un jeu, les autres se moquaient. « Élever des dragons ? Pff..., t'as quel âge ? - Aller dans la forêt en s'imaginant qu'on est des explorateurs ? Sérieux ? - Ça va, on a plus sept ans ! » Il avait essayé, aussi, de leur raconter des histoires à midi, pour passer le temps. Mais'à nouveau, il se moquaient de l'imagination débordante du blond-brun naïf. Alors il avait commencer à s'isoler, se former une petite coquille. Au début, ils le laissaient tranquille, lire au coin d'un couloir. Puis, les moqueries ont commencé. « Y a que les intellos pour lire toute la journée ! - Ta vie dépend de ton précieux livre ? ». Ça, ça allait. Arthur le supportait, au grand désarroi de la bande de garçons. Ils sont passé au stade supérieur. D'abord, il se faisait « juste » bousculer. Puis pincer, « sans faire exprès ». Puis, ils jetaient ses livres à la poubelle, le faisait tomber pour n'importe qu'elle raison. Il était devenu leur souffre-douleur.
Pendant près de deux ans, il avait encaissé moqueries, coups, insultes, sans rien dire. Finalement, il avait eu assez de courage, de haine surtout, pour aller en parler à son professeur principal, à qui il faisait vraiment confiance.
À partir du moment où les garçons s'étaient fait grandement punir par le professeur, Arthur avait eu la paix.
Arrivé au lycée, il s'était promis de ne pas faire la même erreur. Il se contentait de simples politesses, mais n'adressait pour autre la parole à personne. Mais ça n'avait pas suffit. Les « populos » avaient recommencé. Alors cette fois, il contrait. Il se battait contre eux, souvent même. Le matin-même, l'un des garçons lui avait pris son livre et jeté dans la poubelle. Arthur lui avait flanqué une énorme claque qu'il n'était pas prêt d'oublier. Cette pensée le fit sourire.
Il ne se laissait plus faire. Sheïtan lui avait donné du courage, il y a quatre ans, lorsque son père lui avait acheté le petit poulain bai turbulent. Maintenant, l'étalon l'accompagnait partout. Les « populos » avait peur de l'immense cheval noir, au plus grand bonheur d'Arthur. Mais ils n'arrêtaient pas de l'insulter pour autant.
Maintenant qu'il avait fait de cette forêt son havre de paix, il s'y réfugiait tous les après-midi, pour éviter les « populos » et lire sans être dérangé.
Le blond-brun plongea dans son livre, le regard paisible. Mais, quelques minutes plus tard, l'hennissement de son cheval le fit sortir de sa rêverie. L'étalon donna des petits coups de sabots au sol. Arthur posa son livre et se leva en se dirigeant vers l'étalon. Il lui caressa l'encolure pour le calmer et se pencha à l'endroit où son cheval tapait du sabot quelques secondes plus tôt. Un petit livre y gisait. C'était un livre à l'air très ancien, à la reliure dorée. La couverture montrait un magnifique phénix. Le blond-brun prit délicatement la trouvaille et l'ouvrit à la première page.
C'était de qui était « écrit » sur la première page. Arthur avait beau connaître nombre de caractères différents propres à chaque langues, il n'avait jamais vu ceux-là.
Le blond-brun décida d'emmener le magnifique livre avec lui. Il serra sa trouvaille contre l'impuissance. À ce moment, une immense chaleur l'envahit. Il sourit et détacha la longe de Sheïtan, puis le sella et le brida. Il rangea le livre aux caractères étranges dans son sac, ainsi que son roman. Puis, il remonta sur le dos de l'étalon et repartit au petit trot à travers la forêt.
Bientôt, le jeune garçon arriva à l'orée de la forêt, et s'engagea au petit trot. Soudain, il serra les dents. Une petite troupes de garçons, de son âge, discutaient fortement en marchant. Quand ceux-ci entendirent les bruits de sabots, ils se retournèrent.
- Regarde qui voilà ! Ar-nul ! ria l'un d'eux.
Le blond-brun s'approcha, ses yeux lançaient des éclairs. Il serra les jambes, tout en gardant son cheval arrêté. Sheïtan compris l'ordre de son maître et se dressa de toute sa hauteur, agitant dangereusement ses antérieurs au-dessus du garçon moqueur. Il laissa ses jambes retomber lourdement, à quelques cenrimètres seulement des pieds du brun qui avait insulté son cavalier. Celui-ci avait pâli.
- Hé bien alors, Elliot ? Tu es tout pâle..., se moqua Arthur, puis reprit un trot rapide vers chez lui.
Bientôt, il arriva devant une petite maisonnette cachée entre des arbres.
Faites de bois sombre et de quelques pierres, elle se confondait parfaitement dans son environnement. Le lycéen conduisit son cheval jusqu'au box de celui-ci. Il le désellla puis le pansa avec soin, avant d refermer la porte du box derrière lui. Le garçon aux cheveux en bataille rentra dans la maisonnette en soupirant. Un homme d'âge mûr, aux tempes grisées et aux yeux gris l'accueillit avec un sourire.
- Bonjour, Arthur ! Ta journée s'est bien passée ?
- Comme d'habitude, répondit l'intéressé en s'affalant sur un petit fauteuil.
Malgré sa petite taille, l'habitation, à quatre murs, était confortable. Un canapé et un fauteuil s'adossait au premier, tandis qu'une longue baie vitré donnant sur la forêt faisait office de second mur. Le troisième et quatrième mur étaient composés d'un escalier à l'angle, de bibliothèque, de photos et de tableaux. L'escalier menait à une large mezzanine au-dessus du salon et comportait une grande chambre et une salle de bain. Le père du garçon n'ayant pas juger nécéssaire d'acheter une maison plus luxueuse malgré sa richesse, la petite famille vivait là depuis la naissance d'Arthur. À l'époque, ils étaient trois à vivre dans la maisonnette. Le blond eu un petit pincement au coeur en repensant à sa mère défunte, disparue dans un accident il y a 10 ans. Le petit Arthur n'avait alors que six ans.
Après avoir repris des forces après sa course, Arthur leva les yeux vers un petit tableau au-dessus de la cheminée. Lui, petit, les cheveux en bataille et un grand sourire aux lèvres, était assis, bras-dessus bras-dessous avec une petite fille du même âge, sur un banc au bord d'un lac. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il repensa à la seule amie qu'il n'avait jamais eu. Yuki.
Elle avait toujours été tout son contraire. Joyeuse, optimiste, ouverte, populaire, courageuse... Avec ses grands yeux verts légèrement bridés d'Eurasiennne et ses longs cheveux noirs de jais qui retombait en cascade sur ses épaules, elle avait tout pour plaire. Malgré leur différence, leur amour de la magie, du fantastique, et leur curiosité de tout les avaient très vite rapprochés. À tel point qu'il ne faisait plus rien séparément - En dehors de l'école -, Si bien que leurs parents et amis les surnommaient Arki. Arthur et Yuki. Inséparables. Et pourtant, peu après la mort de la mère d'Arthur, les parents de Yuki avaient déménagé - il n'avait jamais su où - emportant avec eux la seule amie que le jeune homme n'avait jamais eu.
Presque, sans doute. Il se rappelait aussi d'un petit visage aux grands yeux bleus brillants, et, tandis que les yeux de Maxence exprimaient plutôt la chaleur, ceux d'Arthur montraient la méfiance. Ce petit visage surmonté de petits cheveux blonds-dorés bien coiffés avait disparu de sa vie à sa rentrée en école primaire.
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