Elle remplit ses poches de kayoux
De vieux souvenirs
Chhht
Il ne faut pas le dire
Sinon on confisquera son manteau

Le serpent aboli refusait de m'accorder ses grâces
Ses sinueuses écailles de dragon
Alors à genoux sur le sol
En prière (« je vous promets un jour aller assez mieux pour ne pas être une menace pour moi-même »)
Et jaillit une source brûlante
S'en asperger le visage et les murs usés
Repenser aux jeux d'enfants
Je veux juste être décent•e

Son galbe argenté m'attire
Je veux ses mots
Mais n'obtiens que ceux à peine prononcés de Gérard
Alors quelques coups de bec discrets sous la table (après désinfection)
Et nous sortons
Il me suit – la pluie tourne
Abandonne son âge, présage d'autres questions
Laissons-les au fond
Mais j'aimerais sentir dans le fond de ma gorge
Ton dicklit brûlant
Fondu en moi
Et pourtant je le sens si tendu
Sous mes lèvres
Qui récitent tous nos noms (surtout les plus secrets)
Je veux te faire jouir de notre séparation future
Que tu ne te souviennes que de mes cheveux ondulés
Et de ma respiration que ton dicklit occulte
J'ai pas droit au tuyau de douche, la dame veut rien avoir à me dire.Sous l'eau, je moisis les revêtements pourris en taches gondolantes un peu salées
Salé, c'est tenir ton dicklit gonflé à bloc après l'avoir couvert d'une capote élastique qui claque un peu en langue
Assis•e, tu refuses de t'ouvrir encore. Quatre menottes suffisent.
Tu transpires. Salé encore.
Ta gueule s'ouvre. J'y fourre ma langue. Tu t'étouffes presque dans ma bouche.
Je repense au vomi des soirées trop arrosées et de bien d'autres choses encore, de la bile.
Je resserre les menottes.
Ton dicklit tendu comme ce grand pic qui cesserait ma vie
Je m'y empale aussi. Fin de vie, goût de toi, fin de lie.
J'aime te sentir en moi. Tes microcontractions.
Tes tentatives infructueuses de friction.
C'est moi qui lance la tempête. Avec un grand silence.
Et puis des souffles plein la tête
Tu ahanes // les feuilles bruissent
Tu me mouilles // la pluie fond
Un éclair
Que je conserve encore un peu. Canines dressées.
Tu baves et hurles.
Pour moi.