Et paradoxalement, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon corps.
Il m'apparaît comme doux et chaud, accepté en grande partie, même s'il y a des restes de dysphorie et quelques changements seront encore nécessaires. Deux ans de transition, ça met bien !
Si seulement on nous faisait pas autant chier pour y accéder.

Je me prépare mentalement aux dernières choses à faire avant le 17.
Les pleurs montent à chaque fois, mais ça se forme concrètement dans ma tête.
Je serai prête, mardi, à écrire tout ça.

Hier déprime et anorexie. Difficile de sortir du lit, incapable de sortir de ma chambre. Attente de ma visite (sympathique), qui m'a permis d'aller à mon bureau.
Espoir que le lendemain (le jour de l'écriture de ces lignes), je serai enfin sortie de ma phase down.
J'aimerais être en phase intermédiaire pour faire mon choix, mercredi.
Aujourd'hui, ça va pour le moment. Pas grand-chose de prévu.

I know it's kinda stupid to fix a date like this, but, at the time, it felt necessary. I couldn't live not knowing that, one day, I'll allow myself to kill myself.
I was suffering too much.
So I tried to cling to it – to no avail.
But I don't see this day as my suicide day, more the day of self-reflexion : ''is life worth living?'' will be my question, and I'll act on the answer.

J'ai pris quelques notes sur mon téléphone pour mon testament et mes réflexions du 17.
Sentiment d'irréel.
Comment puis-je faire ça avec autant de calme ?

J'ai peur d'interagir avec mes proches. Que ça soit trop dur.
Que ça me retienne.

Message vocal à Loretta envoyé.

I feel so broken.