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I don't know much I damaged myself.

J'ai eu l'air folle. Peut-être l'étais-je devenue aussi.
Plus en contact avec la réalité.
Partons du début.

Il est 20h55 et je commence à discuter de mon potentiel suicide avec une amie, de s'il y a des choses que j'aimerais faire avant si...
Puis je me plonge dans les conséquences de cet acte : perte de mes proches, ma perte pour elleux.
Je pleure tellement que je vais voir une infirmière. On discute mais comme j'ai l'air de me calmer, je finis par revenir dans ma chambre. Il est 20h45, à 22h un infirmier passera vérifier que tout va bien.

Je discute avec mon copain encore de ce suicide potentiel et les larmes reviennent.
J'essaie plusieurs fois de me calmer, avec un succès modéré.
Envie de me mutiler.
Il me dit d'appuyer sur le bouton pour appeler l'infirmier.
J'essaie.
Et ça craque en moi sous la pression de la réalité du suicide.
Je ferme mon PC, éteins la lumière, il est 21h55.

Commence l'horreur.

J'erre quelques instants dans ma chambre dans ma chambre en pleurs, l'angoisse dans la gorge,incapable de saisir ce qui mer en furie dans moi, commence à éclater d'un rire d'angoisse.
Je m'assois quelques instants contre mon lit.
Et finis par terre.
Le temps passe, insupportable.
Plus rien n'a de sens : je vais mourir.
Alors je ris.
Mais c'est si douloureux de mourir : je pleure.
Ma rationalité s'est fait la malle.
J'essaie de m'étrangler quelques secondes.
Peur de mes mains.
Incapable de me calmer, je flotte.
Mais l'infirmier devrait arriver.

Vers 22h10, il toque.
Il ne fera que me répéter de respirer calmement par le nez (que j'ai bouché de morve) et d'expirer par la bouche ; et de lui parler pour qu'il puisse appeler le médecin.
J'arrive peu à peu à transmettre quelques informations sur mon état, entre deux crises de larmes.
Je m'étrangle à nouveau quelques secondes.
Me tape la tête contre un pied du lit pour me punir de ne pas réussir à respirer.

Petit à petit, ça se calme un peu.Mais ma respiration semble refuser cet état. Dès que je commence à la contrôler, mon ventre à l'air de la rejeter et me renvoie en hyperventilation.
Finalement, je réussis à reprendre une respiration normale.

Il est 22h30 environ, peut-être 40.Je suis en position fœtale sur le sol, en complète dissociation corporelle. Seul mon ventre bouge, et parfois une paupière s'agite vaguement. Ma respiration est audible, régulière (sauf à certains moments où elle s'emballe à nouveau quelques instants). L'infirmier appelle la médecin et l'attend avec moi. Je ne songe qu'à l'inconscience et qu'on m'enlève mon souffle.

Il a le temps de s'impatienter. Elle arrive à 23h et quelques.
Surprenamment, j'arrive à me redresser et me caler contre mon lit.
Je lui explique la situation. Elle donne l'indication médicale d'un anxio, je veux pas le prendre.
Je sais que je dois/devrais, vu mon état, vu la crise d'angoisse qui menace de revenir pendant l'entretien, mais ma partie rationnelle a décampé.
Le monde n'a toujours aucun sens.
Puisque je vais mourir.
Elle m'indique d'aller sur mon lit et ça m'angoisse. Le mou.
Elle finit par partir.

Par un effort complexe de dissociation, j'arrive à avaler le médoc.
L'infirmier part, me laisse dans le noir.
Je prends mon plaid, m'installe à côté de mon lit.
Le sol est dur et froid (comme ma chambre en général).[ajout postérieur : que je ne chauffais pas à ce moment]
Le côté dur me va bien.
Je me sens incapable de me lever pour aller aux toilettes et me lever.

Après une demi-heure, j'ai trop froid et sais que je ne m'endormirai pas.
J'utilise donc le plaid comme matelas et m'enroule dans ma kwet.
Je finis par m'endormir.

3h du matin – passage d'an infirmier•ère.
Évidemment, ça me réveille.
J'ai trop froid, mais surtout, je suis enfin débloquée.
Toilettes,hormones, pyjama (plus tard adjoint d'un pull) et je finis vaguement la nuit dans mon lit.

Et ce matin, je ne sais quoi penser ou ressentir.
C'était la deuxième pire crise d'angoisse de ma vie.
Plutôt envie de me laisser aller, à regarder le plafond depuis mon lit.
Assez vide dedans.

Si c'est la peur de la perte de mes proches et l'effet que ma mort aura sur elleux qui m'a mise mal,c'est positif, non ? C'est que je ne veux pas mourir.
Sauf si je souffre encore plus que cette douleur.

Je vois la coloc étendue, peut-être pour la dernière fois.
Je vous aime.
Thomas au téléphone. Je lui dis qu'il est extraordinaire et que je l'aime.
Au cas où.

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