Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ces textes de cul au début de mon séjour en clinique. Je n'avais pas particulièrement de désir ni d'envie. Besoin de rêver peut-être. [Ajout postérieur : Pas de l'extérieur inaccessible mais des gens ?]
D'explorer un fantasme à froid.
Ou juste pour m'occuper.
C'était pas très clair dans ma tête à ce moment-là.
Mais le résultat m'apparaît comme si... glauque ? Comme si je ne m'y étais pas vraiment projetée – et puis les situations cheloues.
Pourquoi m'être tournée vers le sexe quand j'étais au plus bas de ma vie, mentalement brisée?

Et maintenant que des bouts sont recollés, mon désir est revenu, à me serrer la gorge.
Certes l'hypomanie, mais il n'y a pas que ça.
Je redécouvre un territoire laissé en friche pendant deux ans et demi.
Est-ce que je commence à avoir confiance en mon corps ?

Parfois, dans des bras, je sens se cristalliser le désir (plus de peau ! Toucher l'autre !Lui faire plaisir!), j'en tremblerai presque.
Mais toujours pour mon corps, zéro. [Ajout postérieur: c'est arrivé aujourd'hui,j'étais prête à ce que tu touches mon corps, tout mon corps]

Mais alors que faire de ces nuits avec ma friend with benefits ?Elle me faisait un sacré effet, pourtant.
Je pense que c'était une excitation émotionnelle et intellectuelle [ajout postérieur : et surtout esthétique]. Être dominée.
Qu'on caresse mon corps sans défense jusqu'à ce qu'il cède et tremble.
Mais je ne l'ai pas désirée physiquement comme je peux désirer maintenant.
Ou n'était-ce que l'hypomanie,nous verrons bien.

[IL NEIGE]

Tu t'apprêtes à partir. Tu m'embrasses plusieurs fois et je sens que ça monte.
Pas le désir. Un amour si intense que je ne peux que murmurer ou pleurer dans tes bras.
Que faire de tous ces sentiments si forts qu'ils m'entraînent avec eux ?
J'attends le moment d'apprendre à les réguler.