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Le chat, posé comme un œuf sur mon ventre, ronronne doucement. Et moi,sous le plaid bleu, j'ai pas envie de partir.
Je suis allée sur un balcon au 8ème étage et j'ai pas eu envie de sauter. J'ai manié un couteau sans penser à me mutiler. Les angoisses allaient et venaient, sans plus.
Pour autant, j'accumule des médocs dans l'idée de peut-être un jour tous les prendre d'un coup, temesta, teralithe, ibuprofène (qui interagit avec le précédent).
Comme si une part de moi se refermait à l'idée de rester en vie. Toujours avoir une échappatoire. Pouvoir fuir. La peur de vivre.
Alors que l'horizon du 17 se dégage, je reste déprimée, instable,potentiellement suicidaire.
Phobie d'impulsion ? Ou préparation en cas de rechute intenable ?
Voilà.
Et si je rechutais. Serais-je capable de survivre aux mêmes traumas, de conjurer la même force de survie ou, cette fois, laisserai-je tomber ?
Dans un autre registre, la nourriture est toujours source d'angoisse intense. Je ne suis pas encore prête pour le monde extérieur, les responsabilités de sa propre survie.
Je suis dépendante.
Mais petit à petit, ça devrait aller mieux.
C'est l'objectif.
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