J'ai retrouvé un paquet de biscottes et perdu un doudou.
J'ai retrouvé– temporairement – la liberté et mes pulsions mortifères.
Et ce matin, je pleure.
Mes bras vides ne peuvent contenir la vacuité de mon ventre, ne peuvent réchauffer les angoisses qui le percent et les faire fondre.
Les biscottes sont en miettes d'avoir traîné dans mon sac depuis un temps insouvenu. (nouveau trou : j'ai parlé au téléphone aux urgences avec ma mère et mon frère (en anglais) : il ne m'en reste rien.)
Je tente de remplir mon ventre de ces biscottes pour ne pas penser à tout ce qui s'y vortex en furie.

Je peux encore me faire du mal.
Je ne suis toujours pas stable.
Je pourrais mettre fin à mes jours si les conditions se réunissaient à nouveau.
Et j'ai encore peur de ça. D'être libre dans le monde extérieur. Lâchée avec mes pulsions. De me lâcher.
De retomber.