Sourires
Bras
Lèvres

Les jours gris. Je n'ai pas glué de souvenirs à ces quinze premiers jours. Tout dans le flou de se laisser aller à ne pas être morte.J'étais dans l'inverse d'un mouroir, une sorte de zone en stase pour lentement reformer les petits bouts cassés de moi. Ceux brisés par cette trop forte volonté de mourir, qui désintègrent l'être. La poussière qu'on a failli redevenir.
Je ne saurai pas dire de quoi étaient faites mes journées. Je sais qu'à certains moments, je mangeais. J'ai fait quelques balades. Beaucoup de proches sont venu•es (merci à elleux). J'ai dormi une journée complète.
C'est probablement ça, en fait. Tous ces gens venu•es me voir. Mais je n'ai, étrangement, fixé que ce gris (de ma chambre, du temps dehors, de l'attente), que la survie. La reconstitution, encore, de moi comme être vivante.
Et pendant ce temps peut-être, tu attendais que j'aille mieux pour revoir si nos vies pouvaient se lier. Tu attendais que je sois complète. Merci.