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Iel sourit du haut de son manque de cocaïne et de clope. La T depuis trois mois, on se sait. Dans son pyjama de détenu•e, iel a quand même la classe, avec avec sa doudoune jaune salie par la vie, fleur multicolore de jouet pour enfant : un pétale = une note, le pistil fait un gros rire tonitruant.
J'ai eu pitié de toi sans couverture ni manteau, juste ton pull vomi dans la grande chambre vide alors j'ai toqué. Ta voix était déjà trop endormie. Ta toile déjà tissée.
« Je veux bien. »
Je pars chercher mon pullbleu fétiche et tes fils m'attachent.
« Tu veux pas, pour cette fois fois, qu'on se dévore un peu le corps, et peut-être jusqu'au cerveau pour plus vivre ? »
Je pense au grand pic blanc qui m'empale et à ses résistances aux traitements et me laisse guider.
Ses lèvres m'arrachent des bouts de peau et je découvre que j'en veux plus, je me rends compte que la veuve noire est une paraphilie. Alors je griffe ses poils, astique ses instincts meurtriers, fais exsuder un poison que je goûte à petites lèvres et tout ça brûle tandis qu'iel parcourt mon dos et les rideaux à toute allure pour mieux solidifier sa toile et me chasser. Je ne sais que rester immobile. Demain, iel aura disparu. Ou moi.
J'appelle son prénom. Doucement. Comme une plume de faisan.Ça chuinte.J'ouvre grand les bras. Son corps repose contre moi. Tout habillé de larmes chaudes. J'appelle les infirmier•ères du bouton orange et file.
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