VIII - Girl meets the demon

La lumière du feu placé au centre des tentes, me permis de distinguer les traits de notre interlocuteur. Élancé, les noirs obscurs, un regard malsain et perçant, des yeux sombres. Il portait des vêtements de mon époque, et non de celle-ci mais s'était orné de bijoux d'ici.

Une fois que j'entendrais sa voix, mes doutes sur son identité seront levés.

"Où allez-vous ?

_ Vers la cité d'Uruk messieurs, s'inclina notre homme. Son seigneur voulait organiser une grande fête et nous a invité à nous produire"

Il tendit une lettre enroulée sur elle-même où figurait l'invitation. 

"Venez vous joindre à nous, s'exclama alors l'homme mystérieux. Prenez place, nous ferons le chemin ensemble"

Plus de doute possible, il s'agissait de mon professeur d'histoire malsain. J'avais très froid car la température était descendue rapidement, mais mes tremblements n'étaient pas seulement dû au froid. Voyant la tension m'envahir, le soldat à mes côtés prit ma main pour ma rassurer et m'emmena près du feu. J'avais par précaution mis ma capuche et un voile sur mes yeux, couvrir ses yeux pour une danseuse n'était pas de cette époque mais j'espérais que ça passerait. Mon professeur ne devait pas me reconnaître. Plus je m'approchais de lui, plus je sentais mon cœur se serrer et j'entendais les murmures d'Enkidu qui me mettait en garde.

Pendant que mes compagnons discutaient avec les personnes, jouais de leurs instruments pour les distraire, j'essayais d'analyser les différentes tentes présentes. Elles n'étaient que de simples morceaux de tissus étendus sur des piquets de bois, mais elles étaient toutes accompagnées d'une source de lumière, et probablement de chaleur, en particulier la plus grande. Située derrière plusieurs autre tente, elle était visible par sa hauteur plus importante et l'épaisseur du tissu qui la recouvrait. Je voyais les dromadaires couchés à l'arrière des installations, dans leur enclos avec une quantité montreuse de trésors entassés et gardé par des gardes. Pour faire gagner du temps au Royaume comme il était demandé, je pensais les faire s'enfuir, mais le jeu est trop risqué. Je n'eus pas besoin de beaucoup de temps pour être interpellée par la personne que je redoutais le plus. Il avait dû remarquer mon air fouineur.

Je levais la tête vers la personne qui cherchait à mes yeux à travers le voile. Il faut dire que mes yeux bleus étaient spéciaux et reconnaissables entre milles, et j'avais naquis dans cette époque, j'aurais sûrment vécu ma vie en tant qu'esclave ou fille de joie, comme c'était parti. Donc très peu probable que je me retrouve ici.

"Alors ma belle, quel est ton nom ?"

Il commença à délicatement soulever le voile. J'étais figée par la peur et l'angoisse. Mon coeur s'accélerait à chaque fois que le tissu se levait davantage.

"Attendez Messire !" s'exclama une voix lointaine

Il arrêta son geste. L'homme courrut vers lui.

"Elle nous répondera pas, elle est muette. Et elle est... il chercha une explication plausible, extrèmement timide si quelqu'un la dévisage. Elle garde ce voile pour cette raison

_ Oh je vois et que fait-elle alors ? Je doute qu'elle chante et ses mains sont trop nettes pour être celles d'un musicien"

J'ignorais à quel niveau de détail il était parvenu à obtenir mais je n'allais pas me laisser décourager. Je me levai, le buste gonflé. Je m'approchais du feu à grands pas et m'installai. Je pris une profonde inspiration et commençai à faire vibrer les pièces sur mes hanches. Très oriental certes, rien de cette époque, mais je supposais qu'il serait impossible pour lui de savoir dans quand cette tenue était d'origine. J'entamais alors une danse dynamique et festive, rien de très gracieux, juste divertissant. Rien ne ressemblait à ce que l'on m'avait appris, loin de là, j'étais plutôt dans l'imitation de danseuses... Une sorte de Shakira je dirais, en moins sexy et professionnelle. Les soldats hurlèrent d'euphorie et claquaient leurs mains en ryhtme avec la musique. Mes pas maladroits avaient l'air de conquérire la foule. Il suffit d'avoir confiance en soit pour que ça passe.

Les festivités s'enchainèrent sur les tonneaux de boissons alcoolisées. Je ne pense pas que la bière fut identique à celle de mon époque, aussi puissante mais l'odeur était très similaire. Personne n'allait être debout avant très tard. Ce qui me laissera le temps de chercher des informations. 


Je sentis une main me secouer légèrement. J'ouvris les yeux et constatais que l'éclaireur que l'on avait envoyé m'attendait. Il me dit à voix basse:

"Le campement est encore endormi. J'ai réussi à voler quelques documents mais je ne pense pas qu'ils soient d'une quelconque utilité -il me les tendit- le roi m'a dit que tu savais lire

_ Rapidement" lui expliquai-je avec une voix très faible

Je déroulais les feuilles et commençais une lecture brève. Je constatai que parmi les documents, certains étaient écrits dans ma langue. Alors je lui dis:

"As tu une feuille et de quoi écrire ?"

Il hocha la tête et me tendit ce dont j'avais besoin. Je recopiais les informations importantes que je compris: nombre de soldats, villes conquises, villes alliées, villes esclaves, ect.

"Garde cette feuille et envoie ton faucon l'apporter à Uruk, il ira plus vite que nous. Repose les documents, je me charge de voir ce que je peux trouver"

Il acquiessa et repartit. J'entendis peu de temps après le battement des ailes du rapace.

Je soupirai et me remettai en question. Pourquoi risquai-je ma vie pour un type qui n'avait aucun scupule et qui était sans fois ni loi ? Sa part de divinté devait le faire penser supérieur au commun des mortels et pourtant... la population avait peur mais je pouvais sentir une profonde admiration pour Gilgamesh. Les habitants devaient avoir espoir de retrouver le roi qu'il fut à une époque. Un roi sévère mais juste. Je sentais également l'esprit d'Enkidu qui me poussait à l'aider car j'étais son seul espoir car l'ennemi actuel était bien au delà de ce qui était imaginable à cette époque.

Je me résolus à me lever et sortis de la tente qui m'avait été prêtée à pas de velours. Le longeais celles qui m'entourais et arriva vers la plus grande où je supposais que les documents étaient entreposés. Alors que je m'apprêtai à rentrer, une personne sortit. Je me précipitai à l'arrière pour me cacher. Mon professeur n'était pas endormi, il était bel et bien réveillé. Cela aurait été trop beau pour être vrai qu'il soit endormi comme tout le monde. Il semblait néanmoins s'en aller vers les cargaisons. J'en profitai pour me glisser dans la tente. Quel dégoût quand je vis toutes les femmes jonchées sur le sol. Ils avaient dû passer une nuit sacrément dynamique. J'avançais en veillant à ne pas les toucher et me dirigeais vers une table avec une carte. Je vis la position d'Uruk. J'analysai davantage la carte et je constatai qu'une partie des soldats allaient rentrer par l'arrière. Du classique, sûrement déjà anticipé. Je poursuivis mes recherches mais entendis des pas se rapprocher et une silouhette se dessiner. Je n'avais plus le temps alors j'allais partir en passant par dessous de la tente, je remarquais une feuille dont le bout sortait d'une caisse, parmi dans laquelle plusieurs documents s'entassaient. Je le pris. Ce fut un extrait de la tablette de l'épopée de Gilgamesh. Je recupèrai la feuille et l'emmenai avec moi pour la lire avec plus de calme. Je réussis à sortir à temps puis retournai à ma tente. Tout le monde dormait encore alors je me plongeais dans la lecture. Rien de différent de ce que l'on avait raconté. Cepedant, une partie était mise en valeur. Cette partie semblait relater la suite de ce qui ne m'avait pas été racontée. Je voyais plusieurs d'inscriptions dans ma langue. Le monde commençait à se réveiller alors je rangeai toutes mes affaires, dont la feuille. Je fis mine de me rendormir avant d'être réveillée par mes compagnons. Nous partîmes tous ensemble en direction d'Uruk, cependant le départ tardif nous fîmes nous poser une nuit de plus au lieu d'arriver ce jour-ci dans la ville. Je continuais à décripter la tablette mais beaucoup de mots m'échappèrent alors j'allais attendre de voir un scribe pour m'aider. 



Le jour J arriva. Je sentais une boule se former dans mon ventre et ma gorge au plus je m'approchais de la ville, en particulier quand je fis le sourire tordu de mon professeur et entendis ses mots:

"Enfin je t'ai trouvé..."




L'action va enfin se mettre en place ! La publication risque de prendre du temps car je vais la faire du mieux possible de sorte à vous en mettre plein les yeux ! Je vous invite à écouter cette playlist pour vous mettre dans la futur ambiance des chapitres ! J'espère que ce chapitre vous aura plu et je vous dis à très vite !

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