IV - "Epic of Gilgamesh" The story of Enkidu

Exceptionnel monarque, célèbre, prestigieux, preux rejeton d'Uruk, buffle à la corne terrible, iI précédait ses gens, entraîneur; ou bien il les suivait, renfort des siens ! Puissant filet-de-guerre, protecteur de ses troupes, masse d'eau démontée. Qui démolit jusqu'aux murs de pierre: tel était le fils de Lugalbanda, Gilgamesh à la force accomplie. L'enfant de la Vache sublime: Ninsuna-la-Bufflesse, tel était Gilgamesh, parfait, éblouissant ! Lui qui ouvrit Les passes des montagnes, creusa des puits sur la nuque des monts, passa la mer, la Mer immense, jusque là d'où sort le Soleil, et explora l'univers entier. En quête de la vie-sans-fin, poussant, avec hardiesse, jusqu'à Utanapistî-le-lointain, restaurateur des Sanctuaires qu'avait anéantis le Déluge ! Entre la multitude des hommes, II n'y en a pas eu un qui pût rivaliser avec lui. En souveraineté, et déclarer comme lui : «Le Roi, c'est moi, moi seul !»  

Extrait de la tablette I: Les Deux Héros


Gilgamesh aurait été façonné par les dieux, lui accordant son corps et sa bravoure. Dès sa naissance il était prestigieux ! Dieu aux deux tiers, pour un tiers homme. Il était roi d'Uruk, un homme de pouvoir et violent qui n'hésitait pas en abuser: II allait et venait; Tête haute, pareil à un buffle, II étalait sa force; Sans pareil ! A brandir ses armes; Son escorte toujours sur pieds, A ses ordres !  Gilgamesh ne laisse pas Une adolescente à sa mère, Fût-elle fille d'un preux, Même déjà promise !». Les habitants, las de son comportement, implorèrent la déesse de la cité Aruru afin de confectionner un "double" de leur souverrain. A leur demande, elle prit un lopin d'argile, et le déposa en la steppe : et c'est là, dans la steppe, qu'elle forma Enkidu-le-preux, cet homme a la force équivalente à celle de Gilgamesh, et [a la] chevelure de femme.

Enkidu était très proche des animaux avec qui il formait une harde. Un chasseur le surprit à plusieurs reprises. Voyant sa force sans pareil, il partit à la rencontre de Gilgamesh afin de lui implorer son aide. Ce dernier s'adressa au chasseur: "Va-t'en, Chasseur, et emmène avec toi la Courtisane Joyeuse. Lorsque la harde arrivera à l'aiguade, elle ôtera ses vêtements, elle dévoilera ses charmes, et quand il la verra ainsi, iI se jettera sur elle. Alors, sa harde, élevée avec lui, lui deviendra hostile !".  Sur ces mots, il partit en compagnie de la courtisane.

Ils mirent en place le plan comme convenu avec Gilgamesh, qui fonctionna à merveille. Pendant 7 jours et 6 nuits, ils firent l'amour, vidant Enkidu de toutes ses forces et le rendant méconnaissable de ses confrères animaux. Cependant, il développa de l'intelligence et parole. La Joyeuse proposa à Enkidu de l'emmener avec elle à Uruk et de rencontrer Gilgamesh: "Toi, Enkidu, qui ne savais pas vivre, je te montrerai Gilgamesh, cet homme imperturbable ! Tu le regarderas, et tu verras, en face, comme, dans la force de l'âge, il est bien fait, iI a de la prestance, iI respire la séduction par tout lui-même, et l'emporte sur toi en vigueur: infatigable, jour et nuit !". Il accepta et partit aux côtés de la concubine. En chemin, il se vêtit. 

Lors de son arrivé à Uruk, il parla à un homme qui se rendait à une noce pendant laquelle les fiancés sont choisis. Il expliqua à Enkidu qui pâlit à la suite de ses propos: " Pour le roi d'Uruk on a préparé le tambouret qu'à son rythme il choississe l'épouse désirée. [...], l'épouse avant son époux et la féconde le premier".  Enervé par l'arrogance du roi, il alla trouver Gilgmaesh. "Gilgamesh voit Enkidu en fureur. L'homme qui est né dans la plaine, l'homme à la longue chevelure, il s'élance et se jette sur lui. Ils s'affrontent sur le lieu même du marché. Enkidu barre la porte de la maison nuptiale. Avec son pied il empêche Gilgamesh d'entrer. L'un tenant l'autre ils luttent. [...] Gilgamesh et Enkidu se tenant l'un l'autre lutent tels deux taureaux sauvanges." Aucun des deux ne parvint à surpasser l'autre. Ils se rendirent hommages et se lirent d'amitié.

Depuis, ils devinrent inséparables ! Gilgamesh avait même changé de caractère. Il nétait plus l'homme arrogant qu'il était. Ensemble, ils vainquirent Humbaba dans la forêt de Cèdres, ensemble ils térassèrent le Taureau celeste envoyé par Ishtar, en vengeance au rejet de Gilgamesh de l'épouser. 

"Gilgamesh nettoie ses armes, il enlève ses vêtements souillés, il délie et lave sa [...] chevelure qu'il rejette sur son dos, et se revêt d'une robe brodée et d'une ceinture. Quant il eut coiffé sa couronne, Ishtar-la-Princesse fut fascinée par la beauté de Gilgamesh. Allons, Gilgamesh lui dit-elle, épouse-moi ! Offre-moi ta volupté ! Sois mon mari, je serai ton épouse ! [...] Mais Gilgamesh ouvrit la bouche, prit la parole, et s'adressa à Ishtar-la-Princesse : Combien devrai-je te payer, si je t'épouse ? te faudra-t-il, pour ton corps, parfums et garde-robes ? Te faudra-t-il provisions et victuailles ? Devrai-je te nourrir d'une chère divine, et te désaltérer de breuvages royaux ?  [...] Non! Je ne veux pas de toi pour épouse ! Car tu n'es qu'un fourneau qui s'éteint au froid" 

Extrait de la tablette VI: Triomphe et démesure, le Taureau-céleste


La vie de Enkidu fut décidée courte. Les dieux avait délibéré et, suite à ces exploits avec Gilgamesh, sa mort serait prématurée. Accompagné par son nouvel ami, il décidé d'implorer la grâce Enlil, le souverrain des dieux et du monde. Après une discussion avec Shamash, il revint sur sa malédiction. "Cependant Enkidu demeurait couché : un premier jour, un second jour, sans qu'il pût quitter son lit, la maladie d'Enkidu empira. Un troisième, un quatrième jour, de même. Un cinquième, un sixième, un septième jour, de même. Un huitième, un neuvième, un dixième jour, de même. Puis, la maladie d'Enkidu s'aggrava encore et le onzième, et le douzième jour, de même."

«A présent, quel est ce sommeil qui s'est emparé de toi ? Te voilà devenu tout sombre et tu ne m'entends plus ! » Mais Enkidu ne leva même pas la tête ! Gilgamesh lui tâta le cœur : Il ne battait plus du tout ! Alors, comme à une jeune épousée, il voila le visage de son ami ! Il lui tournait autour, comme un aigle, ou, comme une lionne privée de ses petits, il ne cessait d'aller et venir, devant lui et derrière lui ; iI arrachait et semait [...] sa chevelure ! Il dépouillait et jetait ses beaux habits, comme pris en horreur !  

Extrait de la Tablette VIII : Les funérailles d'Enkidu


L'homme posa la dernière tablette à ses côtés, au dessus de toutes celle en argile sur lesquelles l'histoire qu'il venait de me compter reposait en cunéiforme. Une sensation de chaud et un goût salé parcourait mon visage. Je ne comprenais pas. J'avais l'impression d'avoir vécu tout ça, d'avoir ressenti ces moments de joie et de tristesse. J'essuyais les larmes qui n'arrêtaient pas de perler du coin de mes yeux. Une fois remise de mes émotions, je regardais mon interlocuteur.

"Il est redevenu arrogant si je comprends bien

_ Exactement, soupira-t-il. Ces deux là étaient toujours ensemble. Le jour de la mort d'Enkidu, Gilgamesh fit un long discours et resta au chevet du mort pendant des jours durant

_ Leur relation était-elle seulement de l'amitié ? demandai-je

_ Personne ne sait vraiment, certains disaient que oui, d'autre étaient persuadé qu'ils étaient amants

_ Je vois... ça pourrait expliquer son comportement, pensais-je un peu trop fort

_ Ne te méprends pas non plus, le nombre de ses concubines sont le reflet de son mal, alors il se soulage à sa façon, expliqua-t-il, lui même consterné par le comportement de son roi

_ Je comprends..."

Je pris une mèche de cheveux et la fit tourner entre mes doigts, comme à mon habitude lorsque que je réfléchissais.

"Depuis ce funeste jour, il se mit en quête de l'immortalité, finit-il par avouer

_ Mais ce ne sont que des mythes n'est-ce pas ? Personne ne peut devenir un humain à moins d'être...

_ Un dieu. Gilgamesh est à 2/3 dieu rappelons le

_ Quand bien même !

_ Alors je vais te convaincre autrement, connais-tu l'histoire du Déluge ?

_ Oui bien sûr ! C'est une histoire bien connue de tous. Dieu... enfin les dieux voulurent supprimer les hommes à cause de leur comportement. Alors..."

Je cherchais le nom de l'homme en question. Je ne me souvenais que la version chrétienne de l'histoire alors mon esprit fouillait dans les fonds de ma mémoire.

" Utanapishtîm

_ Oui, je claquais des doigts car le nom me parassait familier. Utanapishtîm rassembla tous les animaux et sa famille sur un grand bateau et y demeura plusieurs jours durant

_ C'est cela, après quoi, il est devenu immortel

_ Vraiment ?! m'exclamai-je avec surprise car c'était une partie du programme que je n'avais pas fini d'étudier, d'ailleurs, mon exposé portait sur l'épopée de Gilgamesh. Je tentai de tous mémoriser

_ Oui, dans les prochains jours, il partira en quête de cette immortalité, personne n'a réussi à la résonner

_ Il va abandonner son royaume si il fait ça !

_ Tu as l'air soucieuse de lui maintenant"

Je déglutis. Il avait raison, pourquoi cela me tenait-il autant à coeur ? J'avais l'impression qu'une voix parlait pour moi. Je décidais de me reprendre.

"Et puis, ce n'est qu'un roi tyrannique, ça fera du bien au peuple, et je pourrais respirer !"

Je riais, convaincue de mes propres mots. L'autre seigneur me dévisageais et sécoua la tête en signe négatif.

"Je vais rejoindre le banquet. Je me suis suffisemment absenté. Je te revois demain j'espère"

Sur ces mots, il se leva, prit ses tablettes et sortit de ma chambre. Je m'écroulais sur le lit, perdue dans mes propres pensées.



J'espère que la façon de rédiger ce chapitre vous plait ! Il existe plusieurs versions concernant la traduction des dites tablettes. J'ai donc choisis la plus avantageuse pour l'histoire, et j'ai donc coupé beaucoup de passage. Pour ceux qui ne connaissait pas grand chose de l'épopée de Gilgamesh, vous en savez davantage ! Les scans sont extraits d'une adaptation en manga de Fate il me semble, en tout cas, je les ai traduits de l'anglais.

Sachez également, qu'on peut considérer réellement Gilgamesh et Enkidu comme des amants ! Il existe une autre version de la mort d'Ekidu, j'ai pris le parti de prendre la plus commune, mais voici un extrait: "Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre, ils s'embrassèrent a qui mieux mieux". Déjà que dans l'autre version c'était plutôt clair, mais là ! Y a pas plus explicite !

Bref, j'essaierai de publier la suite rapidement, see you !

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