Samedi 18 mars (St Cyrille)

Aujourd'hui, je vous propose un petit conte, au lieu d'une citation. J'espère qu'il vous plaira, car moi j'avoue beaucoup l'aimer...

«Il était une fois un marchand, dans le célèbre bazar de Bagdad. Un jour, il vit un inconnu le regarder avec stupéfaction. Il comprit alors que cette personne n'était autre que la Mort. Livide et tremblant, le marchand quitta la ville en toute hâte et entreprit le long long voyage vers la ville de Samarra, car il était certain que la Mort n'irait pas le chercher là-bas. Mais quand enfin il arriva à Samarra, le marchand découvrit, en train de l'attendre, la sinistre silhouette de la Mort. "Très bien, lui dit le marchand, je capitule, je suis à toi. Mais, expliques-moi pourquoi tu avais l'air aussi étonnée lorsque tu m'a vu ce matin à Bagdad. -Parce que, lui répondit la Mort, j'avais rendez-vous avec toi ce soir... A Samarra." »

L'origine de ce conte est flou. Ceci n'est pas la version originale de ce vieux conte, et on lui attribue beaucoup d'auteurs, entre autre John O'Hara (Rendez-vous à Samarra, roman inspiré de l'histoire telle qu'elle est racontée dans une pièce de théâtre de Somerset Maugham, Sheppey, de 1933), Somerset Maughan (1933), Idries Shah (traduit en 1967). D'après mes quelques  recherches sur le net, j'ai trouvé un premier auteur, Fudail Ibn Ayad, qui aurai écrit le conte au IXème siècle. 

Cependant, j'aime bien ce genre de résumé, pour une fois. Il n'est pas trop mauvais. Et là, je suis quasiment sûre que chez certaines personnes, une ampoule s'est allumée dans leur tête lors de leur lecture. Avec la voix de Gilles Morvan dans leur tête. En effet. Je n'ai pas sorti cette histoire du bout de mes doigts, mais d'un épisode... De Sherlock. Evidemment. Je ne dis rien, n'affirme rien, ne spoile rien. Juste que l'épisode est magnifiquement bien rôdé et passionnant à suivre (comme tous les autres épisodes d'ailleurs...). Et que le début de la saison 4 commence que les chapeaux de roues. Bref. Je ne suis pas là pour clamer mon admiration devant cette formidable série (bien que c'est ce que je suis finalement en train de faire...), mais je voulais vous faire part de ce conte que je trouve très simple et assez beau. Peut-être est-ce parce qu'une part de mystère entoure cette histoire un peu sombre de destin, et aussi car je l'ai découvert grâce à Sherlock, qui lui donne un sens tout particulier dans le sénario de la série. Ce dernier paramètre doit sûrement peser dans la balance (difficile de rester objective...), mais en tout cas l'histoire ne me laisse pas indifférente.

Voilà, j'ai voulu changer un peu de style, j'espère que ça vous plaît quand-même. Passez une agréable journée ;-).