NDA : L'italique se passe au même moment que les passages de BTS. Ce n'est ni un passé ni un futur. C'est le présent. Je vous indiquerais quand l'italique passera au passé, etc. De plus, je tiens à signaler que la Lisa de cette fiction ne fait AUCUNEMENT référence à Lisa de Black Pink.

Il ouvrit difficilement les yeux et huma l'air infecte qui se dégageait autour de lui. Il fronça les sourcils essayant de trouver la moindre source de lumière, mais en vain. Il n'y en avait pas, en tout cas, pas pour le moment. L'homme à la chemise blanche et au cheveux frisés s'entortillait sur la chaise qu'il était assis. Ses liens se renforcèrent et écorchèrent sa peau mate. Subitement, une porte en métal s'ouvrit dans un bruit lourd et un claquement le fit sursauter en même temps que la lumière revenait dans une tonalité discrète.

— Qui est là ? Que voulez-vous de moi ?

— Ici, c'est moi qui pose les questions, Monsieur l'horloger, fit une voix féminine.

L'horloger se tut. Il se crispa et déglutit. Qui était cette femme ? Pourquoi avait-il l'impression de la connaître ? À force d'être entouré d'ami lent et assourdissant, sa mémoire lui faisait défaut puisqu'elle était tout le temps rempli de tic-tac. Les horloges ont toujours été son obsession. Cherchant toujours à comprendre leur utilité, leur fonctionnement, leur mécanisme et à la façon de les manier différemment. La femme tournait autour de lui, comme s'il était une proie et elle un chasseur expérimenté et effrayant. La comparaison qu'il a fait était déconcertante.

— Reste tranquille, Son Kang Dae. Je t'ai enfin retrouvé au bout de deux ans, mon ex-collègue ou devrais-je dire mon ex-mari, déclara Lisa.

— Qui êtes-vous ? Je n'ai pas un seul souvenir de toi, ou d'avoir déjà eu une femme dans ma vie. J'ai toujours été seul, nia Kang Dae, l'horloger.

— Ne nie pas. C'est bien toi, n'est-ce pas ? Le fabricant des remonteurs de temps ? Nous avons un projet pour toi qui pourrait te convenir à merveille. À moins que la société que tu as lâchement abandonné sur le bord de la faillite te dégoûte encore ? Ton poste est toujours vacant et très louable.

— Ne me dites pas que...

— Oh tu as retrouvé la mémoire ?

Lisa partie à rire. L'horloger à mordu à l'hameçon. C'était leur deuxième tentative pour le projet Daydream. La première fois a été un échec total. Leur réceptacle ne supportait pas la douleur émise lors des portails et des boucles temporelles que le projet lui faisait faire. Il en est mort. Ils cherchaient à faire les deux à la fois. Des boucles temporelles figés dans le temps, sans pouvoir refaire la journée mille fois, la société veut faire des boucles temporelles en continué, c'est-à-dire à long terme. Sans qu'il n'y ait d'évolution de l'être humain, sans que la vieillesse les rattrape. Le monde avait trop perdu.

— Vous l'avez terminé, ce projet ? demanda Kang Dae avec crainte.

— Presque, mais nous avons trouvé un bon réceptacle pour une fois. Il semble contenir une bonne énergie à long terme. Il faut juste le réceptionner, l'amadouer, vois-tu.

— Hum, vous n'y arriverais pas. C'est un bon garçon.

— Oh, vous avez déjà fait connaissance ? On pourra laisser tomber ce côté-là alors. Car vous allez devoir passer le plus clair de votre prochain temps ensemble. Le réceptacle ne va pas tarder à arriver. Notre équipe se charge de le récupérer.

L'horloger ne répondit pas. Lui qui ne voulait plus avoir à faire avec cette société de fou scientifique, c'était peine perdu. Le monde des horloges ne l'avait pas tenu assez éloigner de cette enfer. Il le savait, il aurait dû quitter le pays comme il avait pensé la première fois. L'idée initiale est toujours la meilleure que la seconde, comme disait son grand-père. Il rit intérieurement de sarcasme. Pourquoi pensait-il à lui maintenant ? Il n'était plus de ce monde.

— Bon, je te laisse, Kang Dae.

— Vous n'y arriverez jamais ! Je vous le garantie ! Vous échoueriez et vous aurez sa mort sur votre conscience ! Le projet a déjà échoué la première fois, la seconde fois sera identique ! L'erreur est humaine après tout ! cria Kang Dae.

— Comme on n'arrête pas de me le dire depuis mon entrée dans cette société, mon cher ami, jamais deux sans trois. Tu sais bien que c'est la devise de notre établissement. On recommencera autant de fois qu'il le faut pour aboutir au fin fond de ce projet. Nous n'abandonnerons pas. Les objectifs et les rêves font de nous des êtres inaccessibles ! On est prêt à tout les sacrifices pour réussir. Même si on doit terrasser des robots, des montagnes et une colline de mort sur les épaules, nous le feront quoi qu'il en coûte, fit Lisa sur un ton neutre et effrayant.

— Vous êtes ignobles.

— Tu l'es tout autant, Kang Dae, puisque c'est toi l'auteur de Daydream, non ? répliqua Lisa.

Kang Dae déglutit et se mordillât la lèvre inférieure, honteux que Lisa le lui rappel son passé. Lisa sourit en voyant le silence de Kang Dae et s'éloigna de lui, s'étant rapprocher pour l'effrayer. Elle le surplomba de toute sa hauteur et sortit de la salle d'interrogatoire. La porte métallique tinta et le noir l'accueillit dans le couloir infini. Son corps tremblait et releva la tête haute. Elle marcha rapidement dans le couloir, auquel les néons s'allumaient sur son passage, éclairant faiblement le couloir ténébreux. Laissant un silence de mort lourd derrière elle. 

Les choses ne faisaient que commencer, que se rassembler et ses projets allaient se mettre en place progressivement. Elle ne devait qu'attendre le bon moment.