- Comment est-ce que ça se fait ? Comment est-ce que ça se fait ? Mais comment ?
Faisant de nombreux vas et viens dans sa chambre, il se demandait ce qui avait bien ou déclencher ses souvenirs. Parce que oui, c'était des souvenirs. Il en était sûr, ce cauchemar s'était déjà produit. Il l'avait vécu pour de vrai. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que X voulait le tuer ? Comment est-ce qu'il s'en était sorti ? Visiblement, X n'avait pas l'air d'être un homme de gaîté de cœur. Alors pourquoi avait-il changé d'avis ? Pourquoi avait-il décidé d'effacer sa mémoire plutôt que de le tuer ? Parce que c'était la seule explication plausible : sa mémoire avait été effacée
Faisant toujours des vas et viens, Georges se remémora l'attitude de Shannon lors de l'interrogatoire, la manière dont elle se tenait le visage. Il repensa également à la rapidité avec laquelle le maire avait parlé, alors qu'il n'avait rien avoué la veille. Dans son esprit, l'hypothèse se formait. Et si Shannon était une porteuse ? Elle aurait très bien pu faire parler le maire d'une manière ou d'une autre. Et si c'était le cas, ça voudrait dire qu'il pourrait solliciter son aide pour y voir plus clair avec ce souvenir.
Sa décision prise, il prit rapidement son téléphone et composa un numéro :
- Allô Daya ?
- Pourquoi tu m'appelles à cette heure ?
- Il est six heures du matin. Ce n'est pas trop tôt pour toi. Est-ce que tu connais l'adresse de Shannon ? Celle qu'on a vue hier à l'interrogatoire ?
- Euh oui. Mike l'avait mentionnée en me racontant une de leurs soirées entre collègues. Pourquoi ?
- J'aimerais lui demander quelque chose. Ça ne peut pas attendre.
- À propos de quoi ?
- Je t'expliquerai après.
- Bon. D'accord. Je te l'envoie.
- Tu es un amour. Dit-il avant de raccrocher, sourire aux lèvres.
Aux premières lueurs de l'aube, Shannon se réveilla aux côtés de Noah qui lui, dormait toujours. Elle posa alors ses yeux sur lui et l'observa.
"Je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool Shannon."
Elle se remémora leurs ébats. Elle en était heureuse bizarrement. Mais pourquoi ? Avait-elle oublié Roy aussi facilement ? Roy. Aurait-elle le courage de faire à nouveau appel à lui après ce qui venait de se passer ?
Revenue à la réalité par une sonnerie de notification, elle sortit du lit, toujours en sous-vêtements, et alla récupérer son téléphone dans son sac à main resté au salon. Dès que l'écran de verrouillage s'afficha, elle remarqua l'inscription «six appels manqués : Clarke W.»
- Clarke Walker ? Pourquoi est-ce qu...
Piqûre de rappel. Elle avait encore oublié qu'elle avait un livre à récupérer.
- C'est pas vrai ! Mais quelle cruche ! Dit-elle la main au visage.
D'un geste rapide, elle chuta le téléphone dans son sac. Elle alla ensuite enfiler sa robe. Elle se débarbouilla et arrangea un peu ses cheveux avant de se diriger vers la sortie. Mais avant, elle fit une bise sur la joue de Noah et lui chuchota un merci. Chaussures et sac en main, elle se mit à chercher quelque chose.
- Mes clés. Où sont mes clés ?
Elle les chercha pendant une minute avant de se rappeler qu'elle n'était pas chez elle et que sa voiture était restée au commissariat. Pas grave, se disait-elle. Elle prendrait un taxi pour aller la récupérer, en espérant que personne ne la voit.
Une fois dans le taxi, elle envoya rapidement un SMS au numéro qui lui avait laissé six appels manqués.
«Excuse moi pour hier, j'ai eu un contretemps. Ton amie se trouve à l'hôpital central de la ville. Tu déposeras l'exemplaire du livre dans l'un de ses tiroirs. Fais attention à ce que personne ne te voit le déposer. Pas d'entourloupe surtout. Bonne journée.»
Une quarantaine de minutes plus tard, après avoir récupéré sa voiture, elle gara enfin devant chez elle. Mais elle aperçut un invité assez inhabituel.
- Georges ! Dit-elle après être sortie de son véhicule.
- Bonjour mademoiselle Shannon.
- Comment est-ce que tu connais chez moi ?
- Daya m'a donné l'adresse.
«Mike !»
- Il devrait arrêter de discuter avec Daya de temps en temps celui-là. Bref, qu'est-ce que tu veux ?
- J'ai besoin d'aide. Vous êtes de la police n'est-ce pas ?
- En tant que médecin légiste. Je ne reçois pas les plaintes.
- Mais vous êtes une porteuse.
Elle espérait avoir mal entendu. Est-ce qu'il venait vraiment de dire qu'elle était une porteuse ? Peut-être que son esprit n'était pas encore complètement là.
- Qu'est-ce que tu as dit ?
- Ne faîtes pas semblant. La manière dont vous vous teniez le visage hier, au niveau des yeux surtout, c'est typique de ceux qui utilisent leur pouvoir un peu trop longtemps. Et puis le maire a trop vite parlé je trouve.
- L'hypertension oculaire, l'hypoglycémie, la migraine ou encore un déséquilibre hormonal ou neuro hormonal pourraient aussi expliquer ce que tu viens de dire. Et puis c'est quoi un porteur ?
- Arrêtez de faire semblant. J'ai vraiment besoin de votre aide. Il s'agit de X.
- X ?
- Oui. Et je sais très bien que vous savez de qui je parle. Je suis porteur de la pierre verte. Je pourrais lire dans vos pensées et trouver moi-même mes réponses. Mais je préfère y aller franchement avec vous.
- Tu sais quoi, dit-elle agacée, actuellement je n'ai ni la force, ni l'envie de discuter avec toi. Va t-en de chez moi !
- Shannon, s'il vous plaît.
- Dégage !
Et il s'en alla, sans réellement s'en aller. Mais ça, Shannon ne s'en était pas rendue compte. Elle se contenta de rentrer chez elle avant de jeter ses affaires dans son canapé. Cette journée commençait vraiment bizarrement. Et pour rajouter du piquant, sa sonnerie retentit. Elle alla ouvrir et fut encore étonnée de cette visite inhabituelle.
- Maître Cold ! Quel bon vent vous amène ?
- Vous n'êtes qu'une traîtresse.
- Oh Seigneur !
Après l'avoir laissé entrer, elle poursuivit la discussion.
- Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
- Vous avez fait parler le maire.
- Et ?
- Je suis censé être son avocat. C'est ma vie qui est en danger si jamais lui croupit en prison. Je vous propose mon aide et vous, vous me plantez un poignard dans le dos !
- Écoutez Cold, vous m'avez demandée d'arrêter X. C'est ce que je fais. Donc si vous n'avez plus rien à dire, la porte se trouve juste derrière vous. D'ailleurs, comment avez-vous eu mon adresse ?
- Le policier corrompu mis derrière les barreaux grâce à vous me l'a donné. Et pas à moi seul. X et ses hommes vous recherchent et eux aussi ont votre adresse.
- Il faudrait que je pense à déménager moi, marmonna t-elle. Très bien Cold. Merci pour l'avertissement. Je ferai attention.
- Bien.
- La porte maintenant.
- Quelle courtoisie ! On ne vous a jamais appris à...
- Cold. Dehors !
Il s'en alla à son tour. Shannon devenait de plus en plus sur les nerfs. Mais comme à son habitude, elle se concentra sur ce qu'elle devait aller chercher.
Hôpital central.
- Bonjour.
- Bonjour monsieur. Que puis-je pour vous ?
- Je cherche Molly Shatterlay. Elle a été amenée ici avant-hier.
- Un instant, je regarde... Ah oui, chambre A24, premier étage.
- Merci.
L'hôpital était assez grand. Mais les différents panneaux placés un peu partout évitait à toute personne étrangère de se perdre dans les couloirs. Clarke n'était jamais venu ici. Il était préférable d'aller vers les petites cliniques proches de chez lui, ou à l'infirmerie de l'université plutôt que de faire plus d'une heure de trajet. De plus, cet hôpital avait l'air d'être beaucoup plus prévu pour des personnes capables financièrement.
Après quelques minutes de marche, il trouva enfin la chambre indiquée. Il y entra et la vit. Enfin. Elle était allongée et une infirmière lui donnait à manger. C'était de la soupe. Dès qu'il pénétra dans la pièce, Molly le regarda, les larmes aux yeux.
- Est-ce que vous pouvez nous laisser seuls s'il vous plaît ? Demanda t-il à l'infirmière.
Celle-ci regarda Molly qui lui fit un "oui" de la tête. Elle posa alors le bol de soupe sur la table qui était là et s'en alla. Clarke vint alors prendre Molly dans ses bras. Il la serra très fortement contre lui, montrant à quel point elle lui avait manqué.
- Tu vas bien ? Demanda-t-il tout ému.
- Oui. Je vais bien. J'ai bien cru que j'allais y passer. Mais il y a eu bien plus de peur que de mal.
- J'en suis rassuré.
- Pourquoi est-ce que tu n'es pas venu hier ?
- Je ne savais pas dans quel hôpital tu te trouvais. La femme qui t'a conduite ici a refusé de me donner l'adresse. Elle voulait d'abord le livre de mon père.
- Tu l'as retrouvé ?
- Oui. Il était dans ma boîte aux lettres.
- Dans ta boîte aux lettres !? Quel drôle d'endroit pour cacher un objet aussi précieux !
- En effet. L'essentiel, c'est que je l'ai retrouvé.
- Mais si tu es ici, ça veut dire que tu lui as donné ? Le livre est en sa possession ?
- Non, non. Elle veut que je le cache dans le tiroir en partant. J'en ai imprimé un exemplaire pour le lui laisser. Je garderai l'original.
- Si j'étais toi, je ne déposerai rien.
- J'y ai pensé aussi mais tu es toujours hospitalisée ici. Qui sait si elle ne t'enlèvera pas pour t'emmener ailleurs à mon insu ? Je préfère ne pas prendre de risques.
Après avoir entendu ces mots, elle sourit.
- Quoi ? Lui demanda Clarke.
- Je ne savais pas que tu tenais autant à moi. C'est touchant.
- Bien sûr que je tiens à toi. Il est hors de question que je te perde Molly.
- J'avais raison. Tu es aussi bienveillant que ton père.
Ce commentaire lui donna une certaine chaleur au cœur.
- De la soupe ? Lui demanda-t-il pour changer de sujet.
- Quoi, ce truc ? Beurk ! Je veux un hamburger moi.
- D'accord. Dit-il en riant. Je t'en apporterai la prochaine fois.
- Au fait Clarke, Shannon est venue hier.
- Shannon !? Que faisait-elle ici ?
- Je ne sais pas. Peut-être qu'elle travaille ici. Ou peut-être qu'elle est juste venue tâter le terrain pour ses collègues.
- De quoi tu parles ?
- J'étais presque inconsciente mais je crois avoir entendu le son des sirènes de police. Et tu as demandé à l'assassin de ton père de me prendre moi plutôt que mon ex patron.
- Ça veut dire qu'ils l'ont probablement trouvé.
- Il faut qu'on s'entende sur quoi dire à la police. Ils ne sont pas encore venus m'interroger mais je sens que ça ne va pas tarder.
Clarke se leva subitement et se mit à réfléchir.
- Si Daya possédait plus d'une pierre, nous aurions la possibilité de manipuler ton ex patron pour que tu sois complètement sortie de cette histoire.
- Daya ?
- Oui. La fille qui habite à côté de chez moi. Tu te souviens ?
Molly se souvint surtout qu'il l'avait laissée pour aller la retrouver, même si c'était pour l'empêcher de faire une énorme bêtise.
- Moui, je me souviens. Bafouilla t-elle. Mais bon, quelle autre alternative avons-nous ?
- Soit je lui donne l'une de nos trouvailles pour qu'elle puisse le manipuler, soit par le plus grand des hasards, elle trouve un autre porteur de la pierre verte qui potentialisera l'effet de son pouvoir.
- C'est possible de faire ça ?
- Oui bien sûr ! Deux porteurs de la même couleur peuvent agir ensemble. Ainsi ils agissent comme si c'était une seule personne qui possédait plusieurs pierres. Mais comme je le disais, il faudrait que la chance soit de notre côté pour que nous tombions sur un autre porteur de la pierre verte.
Journal Histoire.
Daya, comme à son habitude, était affairée à rédiger un article sur son ordinateur. Cette fois, l'article abordait le décès d'un autre acteur du détournement, le banquier. Concentrée sur son ordinateur, elle ne remarqua pas l'arrivée de Georges, positionné devant son bureau.
- Bonjour Daya. Lança t-il.
- Bonjour. Ça va ? Répondit-elle, les yeux dans son ordinateur.
- Oui merci.
- Alors ? En refermant finalement son ordinateur portable. Cette conversation avec Shannon ?
- Elle fut de très courte durée.
- Tu voulais savoir quoi ?
Ne sachant pas comment avouer ce qui lui pesait, il se tut un instant.
- Georges ! Il se passe quelque chose ?
- Oui. Mais avant de t'expliquer, il faut que je te montre quelque chose.
- Tu m'inquiètes.
- Fixe juste mon regard et tu comprendras.
- D'accord.
Curieuse de savoir ce qui se tramait, elle fixa son regard avec attention. Figée comme une statue, son regard ne pouvait plus se détourner du sien. Les pupilles de Georges, d'habitude marrons étaient devenues vertes. Il désactiva son pouvoir tout de suite après lui avoir montré. Cette fois, ce fut Daya qui cherchait quoi sortir de sa bouche. Lassée de chercher, elle se leva subitement et se dirigea vers l'extérieur. Georges la suivit et l'arrêta par le bras juste devant le bâtiment.
- Daya, attends. Si ce n'était pas urgent, je n'allais jamais te l'avouer de cette manière. J'ai vraiment besoin d'aide.
- Mais pour quoi ?
- Parce que je sais qui est X.
- Quoi !!?
- Enfin, pas exactement mais j'ai déjà eu affaire à lui. Il a essayé de me tuer mais pour une raison que j'ignore, il m'a épargné.
- Mais, quand est-ce que ça s'est produit ?
- Je ne sais pas. J'ai fait un rêve cette nuit et...
- Attends, stop ! Tu me dis tout ça sur la base d'un rêve !
- Ce n'était pas qu'un simple rêve. J'en suis sûr.
- D'accord, d'accord. Supposons. Et quel est le rapport avec Shannon dans tout ça ?
- Eh bien, Shannon est... Elle aussi est une porteuse.
- Quoi !?
- Et ce n'est pas tout. Je crois qu'elle est de mèche avec X. Je l'ai vue ce matin. Elle a laissé entrer l'avocat Cold Dickson chez elle.
- Cold Dickson ? LE Cold Dickson qui innocente même les pires mafieux ? Je n'y crois pas.
- Mais Daya...
- Ce ne sont que des suppositions Georges.
- Justement. J'ai besoin d'aide pour confirmer ou infirmer ce que je dis.
Elle poussa un long soupir avant de poursuivre :
- Très bien. Mais un pas à la fois. Laissons Shannon tranquille pour le moment. Pour ton problème de mémoire ou de rêve, je crois que je connais la personne idéale pour éclaircir cette histoire.
- Qui est-ce ?
- Clarke Walker.
- Qui ?
- Tais toi et suis moi ! Nous allons lui rendre visite, en espérant qu'il soit chez lui.
Plus tard.
- Dis, combien de pierres est-ce que tu as trouvé dans le coffre ? Demanda Molly. Est-ce que ce sera suffisant pour pouvoir sauver ton père et Viviane ?
- Euh non. Je n'en ai trouvé que dix. Ça fait cinq pour toi et cinq pour moi. Mes six pierres ne suffiront malheureusement pas.
- Tu veux m'en donner !? Notre objectif serait plus vite atteint si tu gardais tout. Tu ne trouves pas ?
- Je déteste être inéquitable. Nous sommes deux dans cette histoire. Tu auras ta part et j'aurai la mienne.
- Mais...
Clarke revint auprès d'elle et lui prit la main. Elle serra la sienne en guise de réponse.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Pour le moment, il y a plus urgent. Il faut que j'y aille maintenant.
Molly baissa la tête, déçue. Clarke, en la voyant bouder, releva sa tête en touchant son menton, puis lui fit une bise sur le front. Il colla ensuite son front contre le sien, ne laissant qu'un espace réduit entre leurs lèvres.
- Repose toi Molly. Je reviendrai. Lui souffla-t-il.
- Avec mon hamburger ?
- Avec ton hamburger.
Il lui sourit. Elle aussi. Leurs battements cardiaques se faisaient ressentir à des kilomètres, tellement ils étaient forts. Malgré cela, les deux étaient apaisés. Ils ne voulaient qu'une seule chose tous les deux : s'embrasser et rester là jusqu'à ce que le médecin n'autorise Molly à sortir. Malheureusement, Clarke se releva. Il déposa l'exemplaire du livre dans l'un des tiroirs, jeta un dernier coup d'œil à Molly, puis s'en alla. Molly quant à elle, se rendit compte que plus le temps passait, plus ses sentiments envers Clarke augmentaient.
Du côté de Shannon, la bonne douche qu'elle venait de prendre lui faisait un bien fou. Elle s'habilla décontractée : jean noir, débardeur noir pailleté, talons de la même couleur, et laissa ses cheveux relâchés. Maquillage léger, elle était fin prête pour aller au commissariat. Mais avant de prendre départ, elle fit ce qu'elle évitait de faire depuis son réveil. Après avoir pris un grand soupir, elle activa son pouvoir. Rien. Pour la première fois depuis qu'elle était devenue une porteuse, Roy n'était pas là.
Perdue dans ses pensées, elle fut perturbée par...une enveloppe ? Une enveloppe venait d'être glissée sous sa porte d'entrée. Curieuse, elle se précipita vers l'enveloppe pour pouvoir l'ouvrir.
- Qu'est-ce que c'est ?
À l'intérieur de l'enveloppe, il y avait un petit papier et une photo. Sur le papier, il était marqué au stylo rouge :
«Qu'ils sont mignons, tu ne trouves pas ?»
Étonnée et désireuse de savoir de qui il était question, elle passa à la photo. Panique. C'était ce qu'elle ressentait à ce moment précis. Sur la photo, se trouvait une femme qui jouait avec un enfant au puzzle. Shannon resta figée sur place, les larmes aux yeux, car elle connaissait très bien la femme et l'enfant.
- La petite sœur de Noah !? C'est pas vrai !
À pas de course, elle rentra dans sa voiture et démarra en flèche. Elle devait conduire à plus de cent à l'heure tellement elle était pressée. Une dizaine de minutes plus tard, la voilà arrivée à destination. Elle sortit une arme habituellement cachée dans sa boîte à gants, et entra dans la maison dont la porte d'entrée était entrouverte.
Trop tard. Allongée au sol, la petite sœur de Noah gisait dans une petite flaque de sang. Elle avait été poignardée à l'abdomen. En la voyant, Shannon se précipita pour prendre un torchon avant de se ruer vers elle.
- Marisol ! Marisol ! Non, non, ne t'en vas pas toi aussi. Dit-elle en appuyant sur la partie blessée. Où est Noël ?
- Ils l'ont... Ils l'ont enlevé.
- Non ! Non, non, non, non, non, non ! Dit-elle prise de panique.
Tout à coup, un bruit la fit sursauter. C'était le léger bruit qu'une arme faisait lorsqu'elle venait d'être dégainée, et probablement pontée vers elle. Par réflexe, elle pointa la sienne sur le mystérieux homme tout en se retournant.
- Shannon !
- Noah !
...
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